L e C a s s e u r  d ’ o s vol. 9 - 2009, pp. 74-81

 

 

 

 


       Suivi  de  la  reproduction  de l’Aigle  royal  Aquila chrysaetos

                         dans  les  Pyrénées  occidentales  en  2008

 

 

 

 

 

 

                    Christian ARTHUR (Parc National des Pyrénées), Stéphane HOMMEAU (GOPA),

                                               Luc GONZALEZ & Isabelle REBOURS (Saiak)

 

Depuis 2005, une convention organise la répartition du suivi de la reproduction de l'Aigle

royal dans les Pyrénées occidentales entre le GOPA, Saiak et le Parc National des Pyrénées. Cette

convention a pour buts : (1) de permettre une meilleure répartition des efforts de suivi, chaque

structure étant chargée de suivre un certain nombre de couples ; (2) de mutualiser les efforts

notamment dans la prospection et la recherche de nouveaux couples ; et (3) d’adopter une

méthodologie commune pour une meilleure agrégation des résultats.

Les résultats des années précédentes ont déjà été présentés auparavant (voir les volumes 6, 7 et 8 du Casseur d’os).

Toutefois, ils ne concernaient que les couples suivis dans les Pyrénées-Atlantiques de 2005 à 2007.

Pour l’année 2008, les résultats présentés porteront sur la majorité des couples des Pyrénées

occidentales (Pyrénées-Atlantiques et Hautes-Pyrénées, couples de la zone PNP pour ce dernier

département) et une mise en perspective sur les 4 années de suivi sera faite pour l’ensemble des

couples concernés.

 

RESUME METEOROLOGIQUE

Dans la première décade du mois de décembre 2007, les températures les plus basses restent

supérieures à la normale. C’est assez brutalement que les températures chutent à partir de la

deuxième décade. Le Pays basque résiste mieux à cette vague de froid qui se prolonge jusqu’à la fin

du mois. En outre, cette fin d’année est relativement sèche avec un niveau de précipitations inférieur

à la normale. Le mois de janvier 2008 est relativement doux avec des températures souvent

légèrement supérieures aux moyennes saisonnières. Il est également peu arrosé. Février ressemble

beaucoup à janvier. Ce début de saison de reproduction se caractérise donc par une situation

météorologique très favorable. Le début de printemps connaît encore une relative douceur, mais les

précipitations sont abondantes surtout en Béarn. Le mois d’avril reste dans les normales saisonnières.

Le mois de mai est doux et plus arrosé que d’habitude. Les pluies du mois de juin sont

particulièrement abondantes en Béarn, alors que les températures restent autour de la moyenne

saisonnière. Juillet est très sec et doux. Le contexte météorologique observé sur l’ensemble de la

période de reproduction reste globalement plutôt favorable au Pays-Basque et chaotique en Béarn

avec des épisodes pluvieux bien marqués en période d’incubation.

 

LES RESULTATS DE L’ANNEE 2008

Les résultats au Pays basque

8 couples connus (dont 2 se reproduisent en territoire espagnol), 7 couples contrôlés, 5 jeunes

envolés.

PB1 : une nouvelle aire trouvée pour ce couple tardivement (le 27 juin 2008) avec 2 jeunes au nid.

Un des jeunes prend son envol avant le 22 juillet, le second est trouvé mort dans l’aire. L’hypothèse

d'une prédation par le grand-duc est avancée. Couple reproducteur en 2008.

PB2 : une nouvelle aire trouvée pour ce couple. Le 28 juin, un jeune bien plumé s’entraîne au vol.

Il s’envolera par la suite. Couple reproducteur en 2008.

PB3 : échec constaté lors de la couvaison pour ce couple. Couple reproducteur en 2008.

PB4 : le 5 avril la femelle est vue en train de couver. Par la suite, l’absence de suivi ne permet pas

de conclure pour ce couple. Couple reproducteur en 2008.

PB5 : ce couple, encore inconnu quoique suspecté en 2007, s’est installé cette année en occupant

une aire de Gypaètes barbus. Pour sa première année il a réussi à amener deux jeunes à l’envol.

Contrairement à la discrétion habituelle des couples d’Aigles royaux du Pays basque, ce couple s’est

fait remarquer par les bergers voisins : 13 poules ont été prélevées durant la période d’élevage des

aiglons. Couple reproducteur en 2008.

PB6 : les deux adultes sont vus s’accouplant encore le 08 juin, puis vont se poser sur une aire

connue. Un des adultes arrange le nid puis repart. Les observations effectuées par la suite confirment

l’absence de reproduction pour ce couple.

PB7 : des travaux forestiers ont lieu sur le territoire de ce couple dont l’aire n'a toujours pas été

localisée. Le couple est cette année formé d'un adulte et d'un subadulte, confirmant ainsi la perte

d’un adulte soupçonnée tôt dans l’année. Les observations de l’été confirment l'absence de reproduction

en 2008. L’an dernier, ce couple avait produit deux jeunes à l’envol.

PB8 : sur ce secteur, une nouvelle aire bien chargée est trouvée le 16 août. Un jeune tout juste volant

avait été vu plus tôt sur ce territoire confirmant l’élevage réussi de ce couple. Couple reproducteur

en 2008.

 

Les résultats en Béarn

13 couples connus, 13 couples contrôlés, 3 jeunes volants.

BE1 : le site est toujours occupé par un couple composé d’un adulte et d’un oiseau présentant un

plumage immature. Plusieurs cassages de branches sont observés, mais les aires connues ne semblent pas avoir été rechargées. En outre, aucun jeune volant n'est observé sur le site par la suite.

Pas de reproduction en 2008 pour ce couple.

BE2 : par rapport à l'année 2007, la conformation du couple n’a pas évolué. Les aigles rechargent

l’aire rupestre à plusieurs reprises en début de saison, mais aucun oiseau n’est ensuite observé en

position de couveur. La proximité immédiate du nid est pourtant défendue en début d'année

(agression intraspécifique). Pas de jeune volant observé par la suite, pas de reproduction observée

en 2008. En novembre 2008, sur ce secteur un Aigle royal adulte est retrouvé vivant mais porteur

de près de 30 plombs de chasse. Pas de reproduction en 2008 pour ce couple.

BE3 : ce couple d'aigles royaux retrouvé en 2007 fréquente toujours le site mais aucune velléité de

reproduction n’est relevée cette année. Le seul nid rupestre connu ne semble pas avoir été rechargé.

Pas de reproduction en 2008 pour ce couple.

BE4 : cette année encore, comme en 2005 et 2007, ce couple produit deux jeunes à l’envol. Couple

reproducteur en 2008.

BE5 : sur ce site, les adultes (dont un oiseau avec marque reconnaissable) commencent leur

couvaison tardivement vers la fin avril. L’aiglon, à qui il manque encore quelques jours avant de

s’envoler, tombe du nid début juillet. Les parents continuent à le nourrir à terre ; il y passera près de

15 jours avant de s’envoler avec succès. Couple reproducteur en 2008.

BE6 : sur ce site les deux adultes festonnent et paradent dès la mi-février. Le contrôle des aires

connues indique une absence de chargement et de ponte. Les oiseaux sont territoriaux jusqu’à la fin

mai puis se font plus discrets. Pas de reproduction en 2008 pour ce couple.

BE7 : les différentes aires connues pour ce couple ne sont pas rechargées. Il est possible qu’un

changement de partenaire soit survenu, ce couple étant constitué fin mars d’un adulte et d’un

subadulte. Pas de reproduction en 2008 pour ce « couple » territorial.

BE8 : l’aire la plus utilisée par ce couple est rechargée. Un adulte est vu en position de couveur début

avril. Mi-avril les deux adultes sont en vol en parade. Ils sont revus par la suite ensemble, l’aire n’est

plus occupée. Échec en début de couvaison pour ce couple en 2008. Couple reproducteur en 2008.

BE9 : le nid le plus souvent utilisé depuis plusieurs années par ce couple est rechargé début février

et en mars. Fin mars, un adulte commence à couver. Les relèves se passent normalement jusqu’à fin

avril-début mai quand les adultes abandonnent le site. L’échec s’est produit à la fin de la couvaison

ou au moment de l’éclosion. Couple reproducteur en 2008.

BE10 : le couple utilise cette année une aire rupestre. Un couveur est observé au nid le 30 mars mais

l’aire est observée déserte le 23 avril. L’échec a eu lieu pendant la période d'incubation sans qu'une

raison ne puisse être avancée. Couple reproducteur en 2008.

BE11 : sur ce site, connu depuis plus de 30 ans, les deux adultes sont vus territoriaux dès le début

janvier. Les aires connues ne sont pas rechargées et, si les oiseaux sont vus paradant, aucune

couvaison n’est observée par la suite. Pas de reproduction en 2008 pour ce couple.

BE12 : ce couple, repéré en 2008 grâce aux prospections communes effectuées entre PNP et GOPA,

est vu chargeant une aire. Par la suite, aucune activité reproductrice n’est notée alors que les adultes

occupent le site. Pas de reproduction en 2008 pour ce couple.

BE13 : des adultes sont vus régulièrement sur ce site, qui ont pu être séparés de BE11 grâce aux

prospections. En 2008 aucune activité reproductrice n’est notée sur ce site. Pas de reproduction en

2008 pour ce couple.

 

Les résultats en Bigorre

20 couples connus, 12 contrôlés, 4 jeunes volants.

BI1 : le couple est découvert début avril nichant sur un pin à crochets. Un des adultes couve. La

femelle (?) présente une tache blanche à l’aile gauche qui la rend reconnaissable à distance. La

couvaison se passe normalement jusqu’à la fin mai. L’échec est constaté le 25 mai : échec en fin de

couvaison ou à l’éclosion. Couple reproducteur en 2008.

BI2 : un couple est présent et donne lieu à beaucoup d’observations toute l’année. Aucun site de

reproduction n’est connu pour ce couple. Il faudra en 2009 mieux cerner le territoire de ce couple.

BI3 : la première observation d’adulte couveur est faite sur ce site à la mi-mars. Le jeune est vu dès

la fin avril. Il s’envole à la mi-juillet et reste sur le site nourri par les parents jusqu’à la fin juillet.

Couple reproducteur en 2008.

BI4 : fin mars les adultes sont vus festonnant et rechargeant l’aire. Le 29 mars un adulte est vu en

train de couver. À la mi mai l’échec est confirmé. Échec en fin de couvaison ou à l’éclosion. Couple

reproducteur en 2008.

BI5 : sur ce site des adultes sont vus régulièrement en vol tout le mois de mars et avril. La femelle

semble avoir changé, présentant un plumage plus clair et juvénile. Pas de reproduction en 2008 pour

ce couple.

BI6 : sur ce site en vallée de Luz, les adultes occupent l’une des trois aires les plus utilisées ces vingt

dernières années. La couvaison se déroule normalement et le jeune est élevé jusqu’à la mi-juin. Par

la suite, les adultes abandonnent le site (suite à la mort du poussin ?). Couple reproducteur en 2008.

BI7 : le couple est présent sur le site et fréquente les trois aires connues sans les recharger. Pas de

reproduction en 2008 pour ce couple.

BI8 : sur ce site, les oiseaux s’installent pour couver fin mars. La couvaison se déroule normalement

et les relèves ont lieu jusqu’à la fin avril quand les oiseaux abandonnent le site. Échec à la fin de la

couvaison ? Couple reproducteur en 2008.

BI9 : sur ce site, les oiseaux n’utilisent pas les aires connues. Des prospections montrent que le

couple est présent (un oiseau seul vu pendant 1 mois) mais l’aire n’est pas trouvée. Début septembre

un aiglon tout juste volant est trouvé en compagnie d’un adulte. Couple reproducteur en 2008.

BI10, BI11, BI12, BI13 : pas de contrôle en 2008 sur ces sites.

BI14 : sur ce site des adultes sont vus mais sans démontrer d’activité de territorialité ni de parades.

Les aires connues ne sont pas utilisées en 2008. Pas de reproduction en 2008 pour ce couple.

BI15, BI16, BI17BI18 : les deux adultes sont vus en vol en permanence tout le printemps et l’été sur le site. Pas de

reproduction en 2008 pour ce couple.

BI19 : sur ce site, le couple change d’aire en 2008. Les difficultés de repérage font que le couple

n’est retrouvé dans sa nouvelle aire que tardivement. Un seul jeune, déjà en plumage complet, est

vu. Il s’envole mi-août. Couple reproducteur en 2008.

BI20 : le couple fréquente tôt le site de nidification. Il s’installe sur un sapin, aire déjà connue. Un

jeune naît qui s’envole fin juillet. Couple reproducteur en 2008.

Bilan global 2008

En 2008, des prospections spécifiques ont pu être organisées conjointement entre le GOPA

et le PNP à la limite des départements des Hautes-Pyrénées et des Pyrénées-Atlantiques, là où des

incertitudes existaient sur la répartition de couples supposés. Elles ont permis de clarifier la situation

et de mettre en évidence 3-4 couples là où l’on pensait n’en exister que 2. En 2009, il faudra malgré

tout continuer à approfondir la situation sur cette zone, un cinquième couple étant

vraisemblablement présent. Ce résultat démontre, s’il en était besoin, l’utilité de la convention de

partenariat. La même démarche collective, déjà mise en oeuvre en 2007 en Ossau, devra être

renouvelée sur cette vallée notamment sur la partie basse et Est pour mieux cerner la répartition des

couples. Au total, les efforts de prospection commune, engagés notamment à la limite entre Béarn

et Bigorre sur la vallée de Ferrières mais aussi sur la basse vallée d’Ossau, ont permis en 2007 et

2008 d'identifier 3-4 nouveaux couples ainsi qu’un nouveau couple au Pays basque.

L’année 2008 se caractérise par un faible succès de reproduction, même si deux couples

réussissent à élever deux jeunes. Le taux de couples reproducteurs est lui aussi faible. Sur les 9

échecs constatés en 2008, 8 semblent survenir soit lors de la couvaison, soit au moment de l’éclosion

ou juste après. Un couple connaît la perte de son jeune pendant l’élevage ; un second perd un de ses

deux jeunes à ce stade. : pas de contrôle en 2008 sur ces sites.

 

BI18 : les deux adultes sont vus en vol en permanence tout le printemps et l’été sur le site. Pas de

reproduction en 2008 pour ce couple.

BI19 : sur ce site, le couple change d’aire en 2008. Les difficultés de repérage font que le couple

n’est retrouvé dans sa nouvelle aire que tardivement. Un seul jeune, déjà en plumage complet, est

vu. Il s’envole mi-août. Couple reproducteur en 2008.

BI20 : le couple fréquente tôt le site de nidification. Il s’installe sur un sapin, aire déjà connue. Un

jeune naît qui s’envole fin juillet. Couple reproducteur en 2008.

Bilan global 2008

En 2008, des prospections spécifiques ont pu être organisées conjointement entre le GOPA

et le PNP à la limite des départements des Hautes-Pyrénées et des Pyrénées-Atlantiques, là où des

incertitudes existaient sur la répartition de couples supposés. Elles ont permis de clarifier la situation

et de mettre en évidence 3-4 couples là où l’on pensait n’en exister que 2. En 2009, il faudra malgré

tout continuer à approfondir la situation sur cette zone, un cinquième couple étant

vraisemblablement présent. Ce résultat démontre, s’il en était besoin, l’utilité de la convention de

partenariat. La même démarche collective, déjà mise en oeuvre en 2007 en Ossau, devra être

renouvelée sur cette vallée notamment sur la partie basse et Est pour mieux cerner la répartition des

couples. Au total, les efforts de prospection commune, engagés notamment à la limite entre Béarn

et Bigorre sur la vallée de Ferrières mais aussi sur la basse vallée d’Ossau, ont permis en 2007 et

2008 d'identifier 3-4 nouveaux couples ainsi qu’un nouveau couple au Pays basque.

L’année 2008 se caractérise par un faible succès de reproduction, même si deux couples

réussissent à élever deux jeunes. Le taux de couples reproducteurs est lui aussi faible. Sur les 9

échecs constatés en 2008, 8 semblent survenir soit lors de la couvaison, soit au moment de l’éclosion

ou juste après. Un couple connaît la perte de son jeune pendant l’élevage ; un second perd un de ses

deux jeunes à ce stade.

 

UN PREMIER BILAN AU TERME DE 4 ANNEES DE SUIVI

Au bout de 4 années de partenariat, 32 couples d’Aigles royaux sont contrôlés sur les 41

connus dans la zone, ce qui au niveau du massif pyrénéen représente près de la moitié des couples

connus : l’estimation de 2004 de THIOLLAY & BRETAGNOLLE fournit le chiffre de 63 à 84 couples

pour tout le massif pyrénéen français en incluant le département de l’Aude. Même si depuis cette

époque le nombre de couples connus a augmenté (autant par une meilleure connaissance du terrain

que par l’apparition de nouveaux couples, ce travail en apporte la confirmation), la proportion de

couples contrôlés permet une bonne évaluation de la composante reproductrice et de l’état de

conservation de l’espèce, au moins pour la partie occidentale – voire centrale – du massif, la partie

orientale connaissant une situation biogéographique très différente.

Figure 1 - Évolution du nombre de couples d’Aigle royal Aquila chrysaetos connus et contrôlés et du pourcentage

de couples contrôlés dans les Pyrénées occidentales de 2005 à 2008.

Figure 2 - Évolution de 2005 à 2008 du pourcentage de couples d'Aigle royal Aquila chrysaetos reproducteurs, de

couples réussissant à produire un jeune et de la productivité de la population dans les Pyrénées occidentales.

 

Le tableau 1 récapitule les principaux paramètres du suivi et de la reproduction de l’Aigle

royal dans les Pyrénées occidentales de 2005 à 2008. Les efforts de prospection entrepris depuis

2005, suite à la convention de partenariat passée entre les trois organismes, ont porté leurs fruits

puisque le nombre de couples connus a augmenté sur les trois entités géographiques prises en compte.

Les efforts communs ont aussi porté sur le taux de couples contrôlés, du fait d’une meilleure

répartition des suivis entre partenaires. On est ainsi parvenus à un taux de contrôle des couples

connus avoisinant les 80 %, ce qui est remarquable compte tenu de la présence chaque année de

« couples flottants » (couples non fixés ou ne se reproduisant pas et très discrets) et du changement

fréquent d’aires notamment au Pays basque, ce qui rend les couples difficiles à contrôler (Figure 1).

Il semble toutefois que, en l’absence de clarification de la situation sur certaines zones, ce taux de

contrôle atteigne un seuil d’efficience.

L’impression qui ressort de ces quatre années de suivi est celle d’une alternance entre bonnes

(2005 et 2007) et mauvaises années (2006 et 2008). La tendance à la diminution de la productivité

n’est pas significative. L’année 2005 ressort pour le moment comme une très bonne année (fort taux

de couples reproducteurs, fort pourcentage de couples réussissant à élever 2 jeunes).

La productivité moyenne observée sur ces quatre années est voisine de celle trouvée par

CLOUET (1988) dans les Pyrénées : 0,52 contre 0,53, et proche de celle des Alpes du Sud (0,48 ;

HUBOUX, 1986). Elle est par contre inférieure à celle trouvée en Vanoise (0,62 ; LEBRETON &

MARTINOT, 1998), ou encore dans le Massif Central (0,77 ; CUGNASSE & AUSTRUY, 1986) ou dans

le Roussillon (0,79 ; POMPIDOR, 1991). En l’absence de fortes mortalités constatées sur cette espèce,

elle devrait néanmoins suffire à assurer un accroissement des populations, dont le seuil sera

vraisemblablement fixé par l’abondance des ressources trophiques (marmotte et galliformes

notamment) (FERNANDEZ, 1991).

Observateurs 2008 :

SAIAK : AUFFRAY Marion, CLOUET Michel, GONZALEZ Luc, LABADIE Bastien, LASPRESSES

François, PAGOAGA Alain, REBOURS Isabelle.

GOPA : CANTEGREL Luc, CARBONNAUX Stéphane, CHAMPAGNE Claude, DUCHATEAU Stéphane,

GRANGE Jean-Louis, GUSH Muff, HOMMEAU Stéphane, NAVARRE Pierre, STACHURA Marek, TISNE

Jean-Michel.

PNP : Aspe : CAMVIEL Roland, MELET Didier, CHAVAGNEUX Frédéric, PLISSON Christian,

LABORDE Henri, BAUWIN Jérémy, NUQUES Patrick ; Ossau : BIELLE Yannick, PEYRUSQUE Didier,

MAINGUENAU Jérémy, LABERDESQUE Anne-Marie, DENISE Cyril, THOMAS-CANTIE Francis ;

Arrens : MABRUT Franck, CUENIN Christophe, NEDELEC Laurent, FARRAND Etienne, MOREAU

Michel ; Cauterets : LLANES Philippe, CAENS Patrick, LAFFEUILLADE Nicolas, EMPAIN Marc,

KIESER Xavier ; Luz : DOMEC Jean-Paul, DUNOGUIEZ Pascal, FONTANILLES Philippe, MARFAING

Carine, LONCA Guy, BOYER Eric ; Aure : NOGUE Gérard, RIFFAUD Alan, MOREILHON Didier,

MANHES Laurence, LOIREAU Jean-Noël, ZUERAS Joël ; ARTHUR Christian.

 

BIBLIOGRAPHIE

CLOUET M., 1988. L’Aigle Royal. In « Grands rapaces et ongulés des montagnes d’Europe ». Acta

Biologica Montana, N. 8 : 121-130.

CUGNASSE J.-M. & AUSTRUY J.-C., 1986. L’Aigle royal dans le massif Central. In « Comptes

rendus du colloque international « L’Aigle royal en Europe », 13-15 juin 1986 ». Arvieux,

Maison de la Nature, Briançon, pp. 79-82.

FERNANDEZ C., 1991. Variation clinale du régime alimentaire de l’Aigle royal (Aquila chrysaëtos)

sur le versant sud des Pyrénées. Revue d’Ecologie (Terre et Vie), 46 : 363-371.

HOMMEAU S. (pour le GOPA, Saïak et le PNP), 2006. Suivi de la reproduction de l'Aigle royal

Aquila chrysaëtos dans les Pyrénées-Atlantiques en 2005. Le Casseur d’os, 6 : 66-67.

HOMMEAU S. (pour le GOPA, Saïak et le PNP), 2007. Suivi de la reproduction de l'Aigle royal

Aquila chrysaëtos dans les Pyrénées-Atlantiques en 2006. Le Casseur d’os, 7 : 69-70.

HOMMEAU S. (pour le GOPA, Saïak et le PNP), 2008. Suivi de la reproduction de l'Aigle royal

Aquila chrysaëtos dans les Pyrénées-Atlantiques en 2007. Le Casseur d’os, 8 : 79-82.

HUBOUX R., 1986. Méthode de suivi et statut des populations d’aigles royaux du Massif du

Mercantour. Rapport interne, Office National de la Chasse, CNERA Faune de Montagne,

Grenoble, 35 p.

LEBRETON P. & MARTINOT J.-P., 1998. L’Aigle royal. In « Oiseaux de Vanoise. Guide de

l’ornithologie en montagne ». Ed. Parc national de la Vanoise, Libris, pp. 51-53.

POMPIDOR J.-P., 1991. Statut et destruction des rapaces diurnes nicheurs dans les Pyrénées-

Orientales. Acta Biologica Montana, N. 10 : 123-134.

THIOLLAY J.-M. & BRETAGNOLLE V. (coord.), 2004. Rapaces nicheurs de France. Distribution,

effectifs et conservation. Coll. La Bibliothèque du Naturaliste, Delachaux et Niestlé, Paris,

176 p.

Christian ARTHUR : Parc National des Pyrénées, Villa Fould, 2 rue du IV Septembre, BP 736,

65007 Tarbes Cedex

Stéphane HOMMEAU : Maison Bayerca, 64400 Esquiule

Luc GONZALEZ & Isabelle REBOURS : Maison Campaïna, Quartier Opalazi, 64250 Ainhoa