A pilot golden eagle population study in the Altamont Pass Wind Resource Area

 Hunt G (1995)

Santa Cruz, CA: National Renewable Energy Laboratory

 

Etude test d'une population d'Aigles royaux dans la W.R.A. d'Altamont Pass

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 En 1994, le Predatory Bird Research Group, de l'université de Californie, Santa Cruz, a mené un premier champ d'investigation sur l'écologie des Aigles royaux, Aquila chrysaetos, au voisinage de Altamont Pass WRA. Les installations comportent 6500 turbines sur 189km² à l'est de la baie de San Francisco en Californie. Une importante population d'Aigles royaux vit dans les prairies et savane de chênes aux alentours de la WRA. Chaque année, l'US Fish & Wildlife Service reçoit de l'industrie éolienne l'information d'une trentaine de victimes survenues dans le WRA, avec plus de 90% attribués à des collisions avec les turbines. Le sujet de cette étude test était de clarifier et mettre en place un programme de recherche qui identifierait (1) les effets de la mortalité, liée aux turbines, sur la population d'Aigles royaux, (2) les facteurs attirant les Aigles sur la WRA, et (3) les conditions qui favorisent les collisions avec les turbines.

Pour montrer la répartition de la population concernée et pour obtenir des données de survie, nous avons équipé d'émetteurs radio 31 aigles adultes et sub adultes à proximité de la WRA en janvier et février 1994 et en plus 25 jeunes des nids du secteur au printemps. Chaque transmetteur étant équipé d'un capteur de décès et devait durer 5 ans. Pendant l'année 1994, nous avons défini la localisation et la condition de chaque aigle lors d'une surveillance individuelle bi hebdomadaire par avion.

Sur les 31 aigles marqués, 5 étaient des membres des couples nichant près de la WRA. Sur les 26 restants, 19 étaient des subadultes et 7 des adultes non-nicheurs. Au cours de l'année, 4 (15%) des 26 non-reproducteurs quittèrent la région ou ce fut leur radio qui tomba en panne. Les autres se déplacèrent dans le nord du Diablo Range, qui s'étend d'Oakland Hills au réservoir de San Luis soit un secteur de 3500km², pour lequel nous avons créé une carte numérique (GIS) de la couverture végétale à partir de photographies satellitaires. Nos observations montrent qu'au moins les 3/4 des aigles fréquentant le secteur de la WRA en hiver sont des résidents permanents du Diablo Range.

trois (11%) des 26 sub adultes et adultes non nicheurs sont morts pendant l'année 1994: un par intoxication au plomb et deux par collision avec des turbines. Un des 5 nicheurs a été tué dans son territoire par un autre aigle. Nus n'avons enregistré aucun décès parmi l'échantillon des 25 juvéniles, mais nous avons perdu deux transmetteurs prématurément: un détaché et un en dysfonctionnement, réduisant l'échantillon à 23 individus. Parmi eux, deux ont quitté le secteur d'étude et un pourrait avoir eu une panne de transmetteur. Le restant des 20 oiseaux vivait, dans ou près de la zone d'étude, en décembre 1994, la plupart à moins de 30km de la WRA.

Pour déterminer l'impact sur la population de la mortalité, liée aux turbines, il faudrait augmenter l'échantillon d'oiseaux marqués, le nombre d'années de surveillance de survie, et améliorer la connaissance du taux de reproduction. Enfin, nous avons recherché les nids dans un rayon de 30km autour de la WRA. En tout, nous avons observé des couples dans 54 secteurs, mais quelques uns dans des propriétés privées et donc impossibles à suivre  de près. Nous avons pu localiser et enregistrer les activités des aigles sur 37 territoires de nidification. Les aigles ont pondu dans 32 (86%) d'entre eux. Trois couples ont échoué lors de l'incubation et les 29 couples restants ont emmené 47 jeunes à l'envol. Les taux de succès reproducteur, taille des portées, et productivité par nid occupé sont tout à fait comparable avec ceux de dix populations d'Aigles royaux étudiés ailleurs en Amérique du nord ou en Europe. Dans une superficie de 820 km² de savane de chênes dans laquelle nous avons pu effectuer un bon suivi, nous avons calculé une densité de un couple pour 22 km², un résultat parmi les plus élevés pour l'espèce.

A partir de recueils effectués dans les nids de la zone d'étude, nous avons identifiés 339 types de proies. L'Ecureuil terrestre de Californie est la seule proie commune à tous les couples. Il représente 69% du nombre de proies et 64% de la biomasse identifiée à partir des restes. Le Lièvre de Californie est la deuxième plus importante espèce avec 8% de la biomasse, la troisième est le Cerf à queue noire avec 6%. En tout, les mammifères représentent 92% de la biomasse des proies, les oiseaux 7%, les reptiles 1%. Ces proportions reflètent parfaitement les habitudes alimentaires des aigles nicheurs étudiés dans d'autres secteurs d'Amérique du nord.

Pour étudier l'occurrence et le comportement des Aigles royaux dans la WRA, nous avons procédé à un suivi hebdomadaire, du sol, de fin mai à novembre, pendant lequel nous avons noté toutes les observation et activités des aigles. L'examen systématique des 4543 turbines de 21 types a donné 249 observations d'Aigles royaux dont 155 en vol et 94 perchés; 23 d'entre eux sur des turbines, toute "à treillis". Ces données donnent une moyenne de 14-17 aigles occupant la WRA pendant les mois d'observation, alors que les surveillance télémétriques aériennes donne un flux important dans les propriétés privées. A la fois, les aigles marqués et non-marqués étaient plus souvent observés dans le NO et le SO de la WRA. Un suivi au sol mené dans un secteur adjacent de prairies sans turbines montrait une plus grande densité moyenne d'aigles.

 

 

 

 

A population golden eagle study in the Altamont Pass Wind Resource Area: population trend analysis 1994–1997.

    Hunt, W.G., R.E. Jackman, T.L. Hunt,.D.E. Driscoll and L. Culp. 1998

 Report to National Renewable Energy laboratory, Subcontract XAT-6-16459-01. Predatory Bird Research Group, University of California, Santa Cruz

 

Etude test d'une population d'Aigles royaux dans la W.R.A. d'Altamont Pass: analyse de l'évolution de la population 1994-1997

 

Le Predatory Bird Research Group (PBRG), University of California, Santa Cruz, conduit une étude de terrain sur le long terme, sur l'écologie de l'Aigle royal, Aquila chrysaetos, sur le territoire de la W.R.A. d'Altamont Pass. Les installations situées à l'est de San Francisco, comportent 6500 turbines sur une superficie de 190 km² de prairie. Chaque année les exploitants rapportent 28 à 43 collisions mortelles d'Aigles royaux avec des turbines et beaucoup d'autre cadavres  non identifiés ne sont pas enregistrés. Etant donné que les Aigles royaux sont  de maturité tardive et se reproduisent lentement, leurs populations sont sensibles à des modifications de taux de survie adulte et sub-adultes. Les  U.S.

 Fish and Wildlife Service et le California Department of Fish and Game ont, par conséquent, déclaré craindre que les installations aient un effet négatif sur les populations. ..

 

La surveillance annuelle des nids a mis en évidence une population reproductrice conséquente, la densité des reproducteurs est la plus haute connue pour l'espèce. Un secteur de 820km² proche de Livermore contenait au moins 44 couples en 1997, une densité de un couple pour 19km². PBRG a estimé qu'au moins 70 territoires actifs existaient dans les 30km à la périphérie de WRA. L'occupation territoriale, d'une année sur l'autre, reste de 100%, et le taux reproducteur, calculé sur un échantillon annuel de 60 couples, est en moyenne de 0,61 jeunes volants ( environ 1/4 de femelles) par site occupé.

 

Pour évaluer les taux de survie, nous avons équipé 179 aigles avec des radio transmetteurs avec capteur de mortalité, et un durée de vie du matériel de 4 ans, au moins. Les catégories d'âge des populations représentées dans l'échantillon comprenaient 79 juvéniles, 45 sub adultes, 17 adultes non territoriaux, et 38 reproducteurs. La taille des effectifs des dernières catégories augmente avec la maturité des aigles ou leur passage au statut territorial. Nous avions donc, en fin d'étude, les données télémétriques de 106 sub adultes, 40 aigles non territoriaux et 43 reproducteurs, en plus des 79 juvéniles.

 

Suivant les conditions météorologiques, nous avons de façon hebdomadaire, effectué un suivi par avion pour localiser les aigles équipés et contrôler leur survie. Le secteur suivi, défini par les mouvements des oiseaux marqués pendant les premiers mois d'étude, s'étendait de Oaklands Hills au sud est par Diablo Mountain Range jusqu'à San Luis Reservoir environ 75 km au sud est de la WRA.

 

 

 

 

The influence of weather on golden eagle migration in northwestern Montana.

 Yates RE, McClelland BR, McClelland PT, Key CH, Bennetts RE (2001) Journal of Raptor Research 35: 81–90

 

Influence de la météorologie sur la migration des Aigles royaux dans le nord-ouest du Montana.

 

Nous avons analysé l'influence de 17 facteurs météorologiques sur la migration des Aigles royaux, Aquila chrysaetos, près du Continental Divide dans le Glacier National Park, Montana, U.S.A. les valeurs météorologiques locales ont été enregistrées sur des stations automatisées sur les versants de deux sommets sur le passage migratoire. Pendant 506 heures d'observation, le nombre annuel d'Aigles royaux, pendant la migration d'automne (1994-1996), avoisinait 1973; comptage de printemps (1995 &1996) environ 605 aigles;. Les   taux moyens de passage (aigle/hr) étaient de 16,5 en automne et 8,2 au printemps. Les taux maximum étaient 137 en automne et 67 au printemps. En utilisant un modèle linéaire généralisé, nous avons soumis les effets de facteurs météorologiques au nombre d'aigles comptabilisés. Sur le modèle d'automne, le nombre d'aigles augmentait avec l'augmentation de la température de l'air, de la pression barométrique, la baisse de l'humidité relative, et l'interaction entre ces facteurs. Dans le modèle de printemps, le nombre d'aigles augmentait avec l'augmentation de la vitesse du vent, la pression barométrique, et l'interaction entre ces facteurs. Nos données suggèrent qu'une interaction complexe entre ces facteurs météorologiques  influençait le nombre d'aigles migrants à une date donnée. Nous envisageons l'hypothèse que dans un environnement complexe avec un relief élevé et accidenté, comme celui du  Glacier National Park, les nombreux facteurs météorologiques créent différentes combinaisons journalières auxquelles les aigles répondent opportunément.

 

 

 

USO DEL ESPACIO POR LA AVIFAUNA y CONTROL DE LA

MORTALIDAD DE AVES Y, MURCIELAGOS EN LOS PARQUES, EOLICOS DE NAVARRA DURANTE UN CICLO ANUAL

 Jesus LEKUONA 2001

Departamento de Medio Ambiente,

GOBIERNO DE NAVARRA

 

Suivi de l'utilisation de l'espace et de la mortalité des oiseaux et des chauves-souris dans les parcs éoliens de Navarre

 

De mars 200 à mars 2001 nous avons réalisé un suivi de l'utilisation de l'espace et de la mortalité des oiseaux et des chauves-souris dans les parcs éoliens de Navarre ( Salajones, Izco-Aibar, Alaiz-Echague, Guerinda, El Perdon et Leitza-Beruete). Nous avons réalisé des visites hebdomadaires dans chacun des parcs pour analyser l'utilisation de l'espaces, les taux de vol et de risque pour l'avifaune et la mortalité réelle. Nous avons compté 108 espèces d'oiseaux et observé 95234 individus. Nous avons trouvé 141 cadavres dont 138 oiseaux et 3 chauves-souris. Les rapaces a été les plus affectés par les collisions avec les turbines (65,9%) et le Vautour fauve serait l'espèce la moins touchée proportionnellement à la population. Il a été estimé une mortalité de 0,03 individus par turbine/mois. Lees parcs éoliens de Salajones et d'El Perdon sont ceux qui ont provoqué le plus de collision. Tous les parcs étudiés sont situés sur le corridor migratoire pyrénéen occidental. Pendant la migration postnuptial et dans le mois d'octobre, nous avons comptabilisé une forte mortalité de passeriformes. Nous avons relevé un impact négatif sur la migration du pigeon ramier et sur d'autres espèces d'oiseaux migrateurs ( principalement: Grand Cormoran, Milan noir, Milan royal, Grue cendrée, Grive de Bicknell, Grive draine, l'Alouette calandre, Alouette des champs, Pinson des arbres, Serin cini, Chardonneret et Linotte mélodieuse). Cet impact correspond à la dispersion des grandes bandes en petits groupes, à des modifications dans les trajectoires de vol  et des situations de risques de collision. 31% des turbines étudiées ont , au moins, créé une situation à risque pour les oiseaux. Les prédateurs opportunistes sont nombreux aux abords des parcs éoliens commencent à éliminer, au bout de 48heures, 75% des cadavres.

 

 

 

Raptor acuity and wind turbine blade conspicuity.

  McIsaac H (2001)

 Proceedings of the National Avian-Wind Power Planning Meeting IV, Carmel, CA, May 2000. Prepared for the Avian Subcommittee of the National Wind Coordinating Committee, by RESOLVE, Inc., Washington, D.C., Susan Savitt Schwartz, ed. Pp 59–87.

 

Ce rapport résume les résultats de plusieurs études qui ont été entreprises pour augmenter la détection des pales de turbine et diminuer les morts de rapaces dans la WRA de Altamont Pass, Californie. Altamont Pass héberge un parc éolien commercial qui transforme l'énergie éolienne en électricité par le biais de grandes turbines. Malheureusement, ces turbines tuent des oiseaux (Orloff and Flannery 1992). Par ailleurs, par rapport aux autres espèces présentes dans cette zone, les turbines détruisent un nombre disproportionné de rapaces diurnes (Howell and DiDonato 1991, Howell and Noone 1992, Orloff and Flannery 1992). La fréquence des victimes de turbines est relativement faible ( 0,02-0,05 / turb/ an) et peu de collisions ont été directement observées; dans la plupart des cas, les oiseaux sont retrouvés morts au pied des turbines. Il y a peu de données qui précisent les circonstances, le comportement des oiseaux, en lien avec la collision. Kenetech Windpower, Inc., aujourd'hui Green Ridge Power, Inc., est un opérateur principal des turbines dans ce secteur, et en 1992, cette compagnie a réuni un groupe de biologistes, appelé l"Avian Task Force", pour conseiller sur les méthodes de réduction du risque de collision des oiseaux avec les turbines ( GIPE 1995).

 

 

 

 

Golden Eagles in a Perilous Landscape: Predicting the Effects of Mitigation for Wind Turbine Blade-Strike Mortality

   Hunt, G. (2002). California Energy Commission Report, Santa Cruz, USA.

 

Aigles royaux dans un environnement dangereux: Prévisions sur les effets d'atténuation de la mortalité liée aux pales des éoliennes

 

Le Predatory Bird Research Group, de l'université de Californie, Santa Cruz, a mené une étude de terrain sur le long terme concernant l'écologie des Aigles royaux, Aquila chrysaetos, à proximité de Altamont Pass WRA, où les collisions avec les turbines tuent entre 40 et 60 aigles par an. Nos 7 années d'études sont basées sur le suivi aérien de 257 aigles équipés de transmetteurs et d'un suivi annuel de 60 à 70 couples dans un rayon de 30km autour du WRA. Sur les 100 morts enregistrées sur les aigles marqués, 42 étaient attribuées aux turbines, bien que le nombre actuel soit plus important parce que les pales entrainent, occasionnellement la destruction des transmetteurs. Des comparaisons avec les données de localisation des aigles avec la répartition des victimes des turbines dans la WRA montrent que les conditions dans les zones équipées de turbines de type-13 ( Kenetech 56-100 sur une tout en treillis de 18,3m) étaient plus dangereuses pour les aigles que celles dans des secteurs équipés d'autres types de turbines. Nous ne savons pas si cette mortalité augmente avec la configuration propre aux structures type-13 ou à cause d'autres facteurs comme l'espace entre les tours  ou des influences environnementales extérieures. Les turbines type-13 sont installées à proximité des autres turbines dans le WRA, et les aigles peuvent avoir des difficultés particulières pour passer entre ( ou sous) elles, en particulier lors de conditions de vent fort et de turbulences. L'Ecureuil terrestre Californien est la proie principale des Aigles royaux dans la WRA, et les aigles sont attirés dans des zones de forte concentration d'écureuils. la diminution du nombre d'écureuils autour des turbines réduirait le nombre de mort par les pales. Le contrôle de la population d'écureuil modifierait la vie sauvage dans la WRA, mais pourrait être compensé par d'autres servitudes ce conservation hors site. Une analyse démographique donnait un point estimé d'équilibre annuel dans la taille de la population, mais la variance chutait de façon équilibrée dans les alternatives d'augmentation ou de diminution. Si le point estimé du modèle est correct, la population est incapable de maintenir un effectif d'adultes non reproducteurs (floaters) qui fournirait la zone reproductrice en population en bonne santé. Néanmoins, au vu de l'étude, virtuellement tous les territoires reproducteurs occupés par un couple au cours d'une année l'étaient aussi l'année suivante, suggérant soit un équilibre démographique dans la population locale soit un apport par des oiseaux immigrants "floaters".

 

 

 

 

BIRDS AND WIND FARMS IN IRELAND: A REVIEW OF POTENTIAL ISSUES AND IMPACT ASSESSMENT

 Dr Steve M. Percival 2003

 

Oiseaux et parcs éoliens en Irlande: une analyse des problèmes potentiels et évaluation des répercussions.

 

Les effets potentiels des parcs éoliens sur les oiseaux ont posé problème dans beaucoup de projets récents en Irlande et aussi en Europe et d'autres régions du monde. Dans certains cas ils ont été la cause essentielle du rejet d'un site pendant son étude. Il est cependant important que les promoteurs soient avertis des impacts potentiels qui peuvent survenir, et que les nouveaux sites soient situés de telle façon que soient évités d'éventuels problèmes autant que possible. Avec l'augmentation des projets de parcs éoliens en Irlande, ce problème sera de plus en plus fréquent dans les prochaines années.

C'est l'intérêt des deux parties , les promoteurs de parcs et ceux qui pensent à protéger les populations d'oiseaux, que les zones d'éoliennes soient éloignées des secteurs où de telles installations pourraient avoir une influence néfaste. Pour réaliser cet objectif, il est important de faire le meilleur usage des informations disponibles sur l'impact des parcs éoliens sur les oiseaux. Par conséquent, la première  partie de ce document a pour but de fournir une analyse de la connaissance actuelle sur ces impacts, particulièrement en ce qui concerne les problèmes éventuels touchant l'Irlande.

Un autre facteur important, pour gérer avec succès les problèmes liés aux oiseaux dans les projets éoliens, est d'avoir une méthode incontestable pour aborder les effets potentiels. Cela devra être un processus aussi transparent et objectif que possible, de telle façon qu'il soit clairement déterminé si une proposition sera ou ne sera pas acceptable en terme de son impact ornithologique potentiel. Par conséquent, la seconde partie de ce document a pour but de fournir une méthodologie pour analyser les effets des parcs éoliens sur la partie ornithologique. Elle est très proche de la méthodologie développée conjointement entre le Scottish Natural Heritage et la British Wind Energy Association, qui est largement utilisée  pour analyser l'impact ornithologique en Ecosse et dans d'autres régions britanniques, tout en ayant été légèrement modifiée pour correspondre au contexte Irlandais.

 

 

 

 

 

 

 

 

 Wind farms and birds: an analysis of the effects of wind farms on birds, and guidance on environmental assessment criteria and site selection issues

 Langston RHW, Pullman JD (2003).

Council Europe Report T-PVS/Inf.: Birdlife International on behalf of the Bern Convention.

 

Ce rapport a été commissionné par le Conseil de l'Europe pour la Convention de Berne comme mise à jour de celui effectué l'année précédente.

 Son attribution est d' "analyser l'impact des parcs éoliens sur les oiseaux, d'établir des critères pour analyser leur impact environnemental et développer les recommandations sur les précautions à prendre dans le choix des sites pour construire ces installations".

 

 

 

 

 

 

 

Behavioural and environmental correlates of soaring-bird mortality at on-shore wind turbines.

  Barrios, L. & Rodríguez, A. (2004)

Journal of Applied Ecology, 41, 7281

 

Corrélation comportementale et environnementale de la mortalité des oiseaux planeurs avec les éoliennes terrestres.

 

1/ Les centrales d'énergie éolienne représentent un risque de mortalité aviaire, mais leurs effets sont encore faiblement quantifiés. Nous avons mesuré la mortalité aviaire, analysé les facteurs qui emmènent les oiseaux à voler à proximité des turbines, et proposé des mesures d'atténuation pour deux parcs éoliens installés dans le Détroit de Gibraltar, un des goulet d'étranglement les plus importants de la migration entre l'Europe et l'Afrique

2/ Les cadavres d'oiseaux ont été relevés tout au long des rangées de turbine et lignes électriques associées pour estimer les taux de mortalité. Le comportement des oiseaux observés dans les 250m entourant les turbines a aussi été enregistré en tant qu'indicateur putatif de risque. Les effets de la localisation, de la météorologie et du comportement dans les situations à risque ( passage à moins de 5m des turbines) ont été analysés en utilisant un modèle linéaire généralisé (GLM)

3/ La mortalité ayant pour origine les turbines st supérieure à celle causée par les lignes aériennes. Les victimes concernent surtout des espèces résidentes , en particulier les Vautours fauves, Gyps fulvus, (0,15 indiv/turb/an ) et les Faucons crécerelle , Falco tinnunculus ( 0,19 indiv/ turb/ an ). Les mortalités n'étaient pas associées à des particularités structurelles ou à la visibilité.

4/ Les collisions de Vautours survenaient en Automne-hiver et étaient concentrées sur deux rangées de turbines sur lesquelles les risques de collision étaient les plus importants. L'absence de thermiques en hiver, oblige les vautours à utiliser les pentes pour gagner de l'altitude, mécanisme le plus probable influençant leur exposition aux turbines et leur mortalité.

5/ Les décès de Crécerelles surviennent durant le pic annuel d'abondance en été. Les cadavres étaient concentrés dans des habitats ouverts autour d'un seul parc et le risque semble

être lié a des préférences de territoire de chasse.

6/Synthèse et applications. Nous concluons que la vulnérabilité et la mortalité aviaires liées aux installations éoliennes correspond à la combinaison de spécificité locale ( interaction vent-relief), de facteurs propres à une espèce et de facteurs saisonniers. malgré la présence d'un grand nombre d'oiseaux migrateurs dans la zone d'étude, la plupart suivent des routes qui sont décalées par rapport aux installations. Par conséquent, seule une petite fraction des oiseaux en vol migratoire sont actuellement exposés aux turbines. De nouvelles installations doivent être précédées d'observations comportementales détaillées pour les oiseaux planeurs ainsi que d'une cartographie précise des routes migratoires.

 

 

 

 

The effects of a wind farm on birds in a migration point: the Strait of Gibraltar

MANUELA DE LUCAS , GUYONNE F.E. JANSS and MIGUEL FERRER 2004

Biodiversity & Conservation 13: 395-407,

 

Impacts des parcs éoliens sur les oiseaux sur un point de migration: le Détroit de Gibraltar.

 

L'interaction entre les oiseaux et les éoliennes est un facteur important à considérer lors de la construction d'un parc éolien. Un parc éolien et deux secteurs témoins ont été étudiés à Tarifa ( Andalousie, Espagne). Les variables ont été étudiées sur des transects linéaires dans chaque zone et les observations de vol ont aussi été enregistrées sur des points fixes dans le parc. L'objectif principal de notre recherche était de déterminer l'impact et le degré de changement de comportement de vol induits par le parc. Les oiseaux planeurs peuvent détecter la présence des turbines car ils modifient leurs trajets lorsqu'ils volent près des turbines et leur abondance ne semble pas impactée. Cela est aussi confirmé par la faible augmentation de la mortalité aviaire pendant la période d'étude sur la zone du parc éolien. Des études plus importantes avant et après construction des fermes seront nécessaires pour évaluer l'impact sur les populations de passereaux. Les éoliennes ne semblent pas être plus nocives pour les oiseaux que d'autres constructions humaines.

 

 

 

Resident Golden Eagle ranging behaviour before and after construction of a windfarm in Argyll

D WALKER, M MCGRADY, A MCCLUSKIE, M MADDERS & D R A MCLEOD

Scottish Birds (2005) 25: 24–40

 

Etude du comportement d'un couples local d'Aigles royaux territoriaux avant et après la construction de parcs d'éoliennes dans la région d'Argyll.

 

Les comportements des Aigles royaux locaux territoriaux ont été surveillés pendant 776 heures d'observation avant et après la construction de parcs d'éoliennes à Argyll dans l'ouest de l'Ecosse entre 1997 et 2004. Dans l'ensemble la taille du territoire des Aigles royaux qui étaient potentiellement concernés par l'installation d'éoliennes ( pour mâle, femelle, pour les deux), était identique avant et après la construction. Les aigles semblent avoir modifié leur territoire pour éviter le secteur des éoliennes. Une fois terminé, le secteur était davantage survolé quand d'autres aigles pénétraient dans le territoire. Une zone de plantation forestière a été abattue avec pour but de diminuer l'impact de la perte de zone de chasse et d'entrainer les aigles plus loin pour réduire les risques de collision avec les éoliennes. Les aigles ont été observés dans les secteurs déboisés trois fois plus souvent après la coupe qu'avant, et  le déplacement du territoire était "éoliennifuge" et dans la direction de la zone déboisée. Les observations portent sur un seul couple et doivent donc, être utilisées avec précaution, si l'on souhaite les utiliser pour d'autres situations similaires. Néanmoins, c'est un premier pas important dans la compréhension des probables effets de l'installation d'éoliennes sur le comportement des Aigles royaux.

 

 

 

Metodología para la evaluación de los efectos sinérgicos generados por parques eólicos sobre la avifauna: un caso práctico en el LIC “Serra do Xistral (Galicia; Noroeste de España).

 

L. TAPIA, L. FONTÁN, A. GARCÍA-ARRESE, C. NIETO, F. MACÍAS

Ecologia 01/2005; 19:301-312.

 

Méthodologie pour l'évaluation des synergiques provoqués par les parc éoliens sur l'avifaune.

 

Nous avons choisi une méthodologie avec pour objectif d'évaluer les effets synergiques des parcs d'éoliennes sur l'avifaune d'une région de moyenne montagne du nord de la Galice ( LIC "Serra do xistral"). Dans la zone d'étude, nous avons différencié et délimité des zones qui constituaient des unités biologiques bien définies, en établissant leur niveau de conservation et en caractérisant la qualité des habitats importants pour les oiseaux. Une fois établies les catégories du niveau de synergie dans chaque zone, nous avons procédé à la quantification de l'impact écologique par comparaison de la situation avant projet, avec la situation post réalisation du projet d'activités. En conclusion à cette comparaison, il apparait que des modifications du milieu ( impact) de plus ou moins grande intensité seraient générées. La méthodologie décrite présente d'importantes limitations par le fait qu'elle est basée en grande partie sur un aspect descriptif et sur une importante composante subjective, néanmoins nous considérons qu'elle peut être utile par sa contribution à une meilleure connaissance des effets synergiques de parcs d'éoliennes, et des infrastructures associées, sur l'avifaune et son habitat.

 

 

 

A Review of Avian Fatality Data in  the Altamont Pass Wind Resource Area

Carol Pilz Weisskopf, Ph.D. 2005

Pilz & Co., LLC

Analyse des données de mortalité aviaire dans l'Altamont Pass WRA

 

 

 

 

THE TREND OF GOLDEN EAGLE TERRITORY OCCUPANCY IN THE VICINITY OF THE ALTAMONT PASS WIND RESOURCE AREA: 2005 SURVEY

 Hunt, Grainger, and Teresa Hunt. 2006.

California Energy Commission, PIER Energy-Related Environmental Research. CEC-500-2006-056.

 

 Evolution de l'occupation territoriale des Aigles royaux aux abords de la zone d'activité éolienne d' Altamont Pass: suivi 2005.

 

Cette étude détaille les résultats d'une surveillance au printemps 2005 de l'occupation d'un territoire de reproduction d'Aigles royaux, Aquila chrysaetos, dans les alentours de le secteur de Altamont Pass ( Wind Resource Area) ou de nombreux aigles appartenant à l'importante population locale meurent chaque année sous les coups des pales d'éoliennes. Une étude démographique menée de 1994 à 2000, et signalée à la Commission  Californienne sur l'Energie en 2002, indiquait que la mortalité par les éoliennes empêchait le maintien de réserves suffisantes d'adultes non-reproducteurs caractéristique de population en bonne santé ailleurs, suggérant la possibilité  d'un éventuel déclin de la population reproductrice. L'absence de réponse à cette question sur l'évolution de la population a suscité la présente étude, qui a pour but de détecter quelque changement dans la population reproductrice locale depuis le dernier contrôle. Dans un échantillon de 58 territoires, les résultats montrent que tous les territoires occupés par des couples d'aigles en 200étaient occupés par des couples en 2005. Aucune augmentation n'apparait dans la proportion d'aigles sub-adultes dans les couples, une condition qui aurait pu suggérer une insuffisance d'adultes non-reproducteurs pour combler la mortalité annuelle de reproducteurs. Cependant, le nombre de couples d'aigles, nécessaires pour compenser les niveaux estimés de mortalité par les éoliennes, est important. Les auteurs estiment par exemple, que pour maintenir une population stable, il faut les jeunes de 167 couples reproducteurs pour équilibrer la mortalité " éolienne" de 50 aigles par an. Une telle mortalité est à ajouter aux autre agents mortels intervenant dans la santé d'une population; La façon la plus efficace pour minimiser un éventuel déclin de la population reproductrice associée à la rapide expansion de l'activité humaine dans la région est d'atténuer les source de mortalité actuelles et de préserver des zones de chasse pour les aigles non-reproducteurs.

 

 

Assessing the impacts of wind farm on birds

  Drewitt, A.L. & Langston, R.H.W.(2006)

Ibis, 148, 2942.

 

Analyse de l'impact des parcs éolien sur les oiseaux

 

Les effets potentiels, de l'augmentation prévue des projets éoliens, sur les oiseaux sont étudiés en utilisant les données issues des études sur les parcs d'éoliennes. La preuve de quatre principaux effets, collision, déplacement lié aux perturbations, effet "barrière" et perte d'habitat, est proposée et discutée. Les conséquences de ces impacts peuvent jouer sur la mortalité ou plus subtilement sur les conditions et le succès reproducteur. Les critères pour évaluer l'impact des futurs projets sont résumés, y compris l'importante législation environnementale et les méthodes adaptées pour entreprendre des enquêtes fondamentales  et une surveillance a posteriori, avec un accent particulier mis sur l'évaluation de l'augmentation rapide des surfaces de parcs offshore.

Les mesures d'atténuation  qui ont le potentiel pour minimiser aussi les impacts, sont aussi résumées.

Enfin, les récentes évolutions dans la surveillance et la recherche sur l'impacts des énergies éoliennes sur les oiseaux sont soulignées et  quelques aspects d'un futur travail sont présentés.

 

 

 

 

Spatial association as an indicator of the potential for future interactions between wind energy developments and golden eagles Aquila chrysaetos in Scotland

 Alan H. Fieldinga, D. Philip Whitfieldb, David R.A. McLeodc

B I O L O G I CA L C O N S E RVAT I O N 1 3 1 ( 2 0 0 6 ) 3 5 9 3 6 9

 

Les associations spatiales utilisées comme indicateurs du potentiel des futures interactions entre la multiplication des parcs d'éoliennes et la population d'Aigles royaux, Aquila chrysaetos, en Ecosse.

 

Malgré les bénéfices environnementaux dans la production d'énergie électrique, en ne générant pas de gaz à effet de serre, les parcs d'éoliennes ont provoqué des controverses concernant leurs inconvénients pour les oiseaux, en particulier pour les aigles royaux, Aquila chrysaetos. Les études américaines  ont montré le décès de nombreux aigles lors de collisions avec les pales des turbines, ce qui pourrait apparaître comme l'impact principal si l'implantation de ces installations ( perte indirecte d'habitat)  ne s'avérait pas être la perturbation majeure. Dans cette étude nous avons examiné la coexistence potentielle entre les Aigles royaux et les parcs d'éoliennes, en Ecosse, en renseignant l'association spatiale avec les projets de parc d'éoliennes, les territoires d'aigles reproducteurs et les territoires potentiellement intéressants pour les aigles non-reproducteurs. Bien qu'il y ait des dossiers pour 500 projets de parcs d'éoliennes à différents stades de développement, un petit nombre d'entre eux coïncide avec les territoires des aigles (ca 4% des territoires avaient un projet dans un rayon de 3 km du centre du territoire). De la même façon, seulement 2% de l'habitat envisagé comme utilisable par les aigles non-reproducteurs, coïncident avec les parcs proposés ou installés. De plus, l'estimation sur le potentiel de production d'énergie produit par l'ensemble des parcs prévus, en respectant les propositions gouvernementales sur les énergies renouvelables, conduira  au refus de la plupart des projets. Nous concluerons qu'au regard des autres problèmes rencontrés par la population d'Aigles royaux écossais, en particulier les différents modes de destruction, les parcs d'éoliennes pourraient ne pas représenter un sérieux danger, si des contrôles rigoureux sont maintenus sur leurs implantations et dans le but de minimiser leurs perturbations. De futures potentielles nuisances sur les Aigles royaux reproducteurs provoquées par la présence de parc d'éoliennes sont cependant mises en évidence et l'incertitude de l'impact, malgré les contrôles d'implantation, et les morts par collision, impliquent une surveillance continue.

 

 

 

Upland raptors and the assessment of wind farm impacts

 MIKE MADDERS & D. PHILIP WHITFIELD

Ibis (2006), 148, 43–56

 

Les rapaces de montagne et l'évaluation des impacts des installations d'éoliennes.

 

Les objectifs du gouvernement sur les énergies renouvelables couplés avec les contraintes anthropogéniques ont entrainé une augmentation des propositions d'installation de fermes à éoliennes dans les zones de montagne, où elles peuvent affecter le bien-être d'espèces rares d'oiseaux y compris les rapaces. Les législations Européennes et Britanniques exigent que les conséquences des installations de parcs éoliens, à la fois individuellement et globalement, soient évaluées pour déterminer le niveau d'impact sur ces espèces. Le principal effet négatif des parcs éoliens sur les rapaces, comme sur d'autres espèces d'oiseaux terrestres, concerne potentiellement le dérangement ou les risques de collision. Peu d'études sur le long terme ont été entreprises en ce qui concerne les parcs éoliens. Nous reprenons les résultats de recherches disponibles sur les déplacements des rapaces, ce qui comprend en priorité les vols de recherche de nourriture, et en concluons que la plupart des études indiquent que les déplacements semblent négligeables, bien que dans certains cas on relève des exceptions notables qui nécessitent d'autres recherches. Il est aussi nécessaire de mieux comprendre le nombre d'oiseaux probablement tués lors de collision avec les rotors de turbine au niveau du site de façon à prendre les décisions adaptées, quoique des modèles de distribution des oiseaux à diverses échelles spatiales puissent être utilisées pour éviter les difficultés potentielles lors de l'implantation de turbines. Des approches modélisées ont aussi été développées pour essayer de quantifier le risque théorique de collision. Une de ces approches, le modèle Band, est un outil de qualité pour l'évaluation d'impact et il est aujourd'hui largement utilisé dans le Royaume Uni. Néanmoins, il demeure des problèmes pratiques liés à la collecte des données nécessaire pour appliquer le modèle et de nombreuses hypothèses doivent être étudiées concernant le comportement des oiseaux. Cela peut entrainer des erreurs dans les paramètres introduits qui peuvent avoir de grandes conséquences sur les modèles proposés. Par conséquent, nous faisons des recommandations pour les améliorations potentielles, comme l'évaluation d'erreur des estimations de niveau de vol, la formation des observateurs, la mesure de la distance d'identification des oiseaux, et poursuivons les études sur les facteurs influençant l'activité et le comportement de vol. De plus, les modèles proposés sont normalement adaptés pour prendre en compte l'évitement des turbines par les oiseaux et cet aspect du comportement des oiseaux est peu compris. Du fait de ces réserves, les prévisions de collision sont seulement indicatives, et plus fiables dans certains cas, et pour certaines espèces davantage que pour d'autres.

 

 

 

 

Estimating wind turbine-caused bird mortality

 

 Smallwood, K.S.(2007).

 Journal of Wildlife Management, 71, 278127791.

 

Evaluation de la mortalité liée aux éoliennes

 

Des estimations de mortalité sont nécessaires pour les oiseaux et les chauves-souris, tuées par les éoliennes, parce que la production électrique éolienne est en pleine expansion dans le monde entier. Le taux de mortalité est basé sur le nombre, de victimes présumées, causé  par les éoliennes et constaté à la suite de recherches périodiques, aux quelles s'ajoutent celles non-retrouvées.

 

Aves y parques eolicos: effectos e interacciones

 Lucas Castellenos  2007

Tesis doctoral Donana; Universidad de Madrid

 

Oiseaux et parcs éoliens: impacts et interactions

 

L'obtention d'électricité à partir d'une source inépuisable comme le vent, parait être une contribution majeure à la solution du problème de changement climatique lié aux émissions de gaz à effet de serre. Cependant , en approfondissant la question, il en résulte une histoire plus complexe. Il a été démontré que les parcs éoliens pouvaient provoquer des effets contraires sur la faune et la flore, en concentrant la majorité de l'étude sur la mortalité des oiseaux et des chauves-souris, et la perte d'habitat pour l'avifaune ( de Lucas et al. , 2007).

 

 

 

 

Results of Bat and Bird Mortality Monitoring and the Expanded Buffalo Mountain Windfarm

 

 Fiedler, J.K., Henry, T.H., Tankersley, R.D. & Nicholson, C.P. (2007).

Tennessee Valley Authority Report, Tennessee, USA.

 

 

 

 

 

Adverse impacts of wind power generation on collision behaviour of birds and anti-predator behaviour of squirrels

Ryunosuke Kikuchi_2007

Departamento de Cieˆncias Exactas e do Ambiente (CERNAS), ESAC – Instituto Polite´cnico de Coimbra,

Bencanta, 3040-316 Coimbra, Portugal

 

Effets négatifs de la production d'énergie éolienne sur les collisions aviaires et le comportement des spermophiles.

 

L'Energie éolienne est une source de production d'électricité en plein développement et quelques impacts environnementaux ( bruit, collision aviaires) sont mis en avant. En dépit de sa forte utilisation de territoire ( 2600-6000 m² / MW), il est dit que la plupart de ces effets sont résolus par des évolutions technologiques et le choix de sites adaptés. En fait, les résultats sont les suivants: (I) les parcs éoliens tuent, journellement, des milliers d'oiseaux dans le monde, et en particulier des rapaces rares; (II) les parcs éoliens situés sur des voies migratoires sont particulièrement dangereux et il est il est difficile de trouver des sites autres dans la mesure où rien ne garantit que les routes de migrations ne changeront pas; (III) en conclusion au modèle de probabilité de collision, présenté, la vitesse de rotation des pales n'intervient pas dans la probabilité de collision, la concentration est le facteur la plus dangereux et les grands oiseaux ( rapaces) sont les plus en danger; (IV) en se basant sur les cris des écureuils ( comportement anti-prédateur) observés sur le terrain, on observe des différences comportementales entre les écureuils terrestres sur les sites d'éoliennes et ceux de site témoin. Le bruit des turbines ( en activité) pourrait modifier les comportements à proximité des éoliennes.

Les directives du gouvernement Américain et le rapport de la Convention de Berne ont décrit les impacts nocifs des installations éoliennes sur la vie sauvage et ont proposé des recommandations. De plus, les points suivants seraient à envisager pour une meilleure harmonie: les opérateurs doivent développer des sortes de turbines destinées à éviter les risques de collision et mettre en place un suivi à long terme, comprenant une étude de mortalité pré et post construction, et aussi évaluer l'impact des bruits de turbines sur les cris d'alarme des animaux sauvages.

 

 

 

Birds and Wind Farms: Risk Assessment and Mitigation

 Nombreux articles et nombreux auteurs

Quercus 2007

 

Les morts d'oiseaux dans la Altamont Pass WRA, ont perturbé l'industrie éolienne et obscurcit la perception du public sur son éventuel développement en tant que source d'énergie environnementalement  sûre. Le nombre total d'oiseau tué dans la WRA est inconnu, mais une estimation de 10 à 20 000 victimes, au cours des vingt dernières années, est envisageable   (Orloff et Flannery 1992, 1996; Thelander et. al 2002). Actuellement, malheureusement, aucun programme de gestion et aucune mesure de protection ne sont en place pour diminuer le nombre de victimes, en dépit d'années de recherche et une connaissance étendue du problème. Comment cela peut -il se passer? Quelles leçons retirer de l'expérience Altamont ? Cet document reprend l'histoire de la WRA sous l'angle de ses effets sur les oiseaux et résume quelques une des recherches les plus récentes sur cette région.

La plupart des informations disponibles sur la WRA sont sous la forme de rapports de projet. Les chercheurs travaillant sur cette WRA n'ont malheureusement publié que peu d'articles dans des revues scientifiques à comité de lecture. Nous avons associé, ici, autant que possible d'articles publiés. Néanmoins, lorsque cela était nécessaire, nous avons fait confiance à des rapports et informations non-publiées, et à des idées acquises pendant nos propres expériences en tant que chercheurs travaillant dans la APWRA. Nous nous sommes aussi basés sur l'analyse d'autres personnes spécialistes de la question.

 

FROM DON QUIXOTE WINDMILLS TO WIND FARMS:

A SNAKE BAITING ITS TAIL

VINCENZO PENTERIANI

5-7

 

THE ALTAMONT PASS WIND RESOURCE AREA'S

EFFECTS ON BIRDS: A CASE HISTORY

CARL G. THELANDER K. & SHAWN SMALLWOOD

9-28

 

RESPONSES OF BIRDS TO THE WIND FARM AT

BLYTH HARBOUR, NORTHUMBERLAND UK

E. S. LAWRENCE, S. PAINTER, B. LITTLE

29-48

 

TRAPPED WITHIN THE CORRIDOR OF THE SOUTHERN

NORTH SEA: THE POTENTIAL IMPACT OF

OFFSHORE WIND FARMS ON SEABIRDS

ERIC W.M. STIENEN, VAN WAEYENBERGE & ECKHART KUIJKEN, JAN SEYS

49-58

 

WIND TURBINE COLLISION

RESEARCH IN THE UNITED STATES

DAVE STERNER, SUE ORLOFF& LINDA SPIEGEL

59-78

 

 

A SAMPLING FRAMEWORK FOR CONDUCTING

STUDIES OF THE INFLUENCE OF WIND ENERGY

DEVELOPMENTS ON BIRDS AND OTHER ANIMALS

MICHAEL L. MORRISON,

79-93

 

SELECTING STUDY DESIGNS TO EVALUATE THE EFFECT

OF WINDPOWER ON BIRDS

DALE STRICKLAND, WALLACE ERICKSON,

DAVID YOUNG, & GREG JOHNSON

95- 113

 

 

 

OFFSHORE WIND FARMS AND BIRD CONSERVATION:

POTENTIAL CONFLICTS AND MINIMUM REQUIREMENTS FOR PROJECT-RELATED STUDIES IN THE NORTH SEAAND THE BALTIC SEA

KLAUS-MICHAEL EXO, OMMO HÜPPOP & STEFAN GARTHE

115-138

 

 

ASSESSING THE EFFECTS OF WIND FARMS ON BIRDS

IN THE UK: THE DEVELOPMENT OFAN AGREED METHODOLOGY

STEVE M. PERCIVAL

141-155

 

EFFECTS OF WIND TURBINES ON BIRDS AND BATS IN

SOUTHWESTERN MINNESOTA, U.S.A.

KENNETH F. HIGGINS, ROBERT G. OSBORN, DAVID E. NAUGLE

157-178

 

AVIAN MORTALITY IN WIND POWER PLANTS OF NAVARRA (NORTHERN SPAIN)

JESÚS Mª LEKUONA, CARMEN URSÚA

182-197

 

 

WIND FARMS IN THE ORKNEY ISLANDS, SCOTLAND:

ENVIRONMENTAL IMPACT, PAST, PRESENT AND FUTURE.

E.R.MEEK,

198-220

 

 

WIND FARM EFFECTS ON BIRDS IN THE STRAIT OF GIBRALTAR

MANUELA DE LUCAS GUYONNE JANSS & MIGUEL FERRER

221-227

 

 

Spatiotemporal patterns of bird mortality at two wind farms of southern Spain

Barrios L, Rodriguez A (2007).

229–238

 

 

USE OF DATATO DEVELOP MITIGATION MEASURES

FOR WIND POWER DEVELOPMENT IMPACTS TO BIRDS

GREGORY D. JOHNSON M. DALE STRICKLAND, WALLACE P. ERICKSON & DAVID P. YOUNG, JR

239-255

 

Developing field and analytical methods to assess avian collision risk at wind farms.

Band W, Madders M, Whitfield DP (2007)

256-272

 

 

 

 

 

 

Map of bird sensitivities to wind farms in Scotland: A tool to aid planning and conservation

Jenny Brigh, Rowena Langston, Rhys Bullman, Richard Evans, Sam Gardner, James Pearce-Higgins

BIOLOGICAL CONSERVATION 141 (2008) 2342

 

Carte de la sensibilité des oiseaux aux dérangements induits parc les parcs d'éoliennes en Ecosse: un outil d'aide à la gestion et à la protection        

 

Les objectifs gouvernementaux en matière d'énergie renouvelable ont donné lieu à une énorme augmentation des projets de parcs éoliens. En raison de l'existence de zones très ventées, l'Ecosse a plus de projets de parcs à l'étude que n'importe quel autre  membre du Royaume Uni. Les milieux des Highland écossais justifient des plans de protection pour beaucoup d'oiseaux, source de contentieux potentiels avec les parcs éoliens. Pour aider à la limitation de ces conflits, une carte de sensibilité des oiseaux a été élaborée pour aider à la localisation des parcs éoliens en Ecosse, basée sur la répartition de 16 espèces d'oiseaux concernés par les plans prioritaires de protection. La probable sensibilité de chacune des espèces aux parcs d'éoliennes a été établie à partir de ressources écrites, basée sur le territoires de chasse, les risques de collision et la sensibilité au dérangement.  Cette ressource a été utilisée pour protéger des sites et pour identifier des zones de haute ou moyenne sensibilité. Des cartes par espèce ont été converties en carré de 1km de coté, et une carte mixte, pour toutes les espèces, a été établie à partir du plus haut degré de sensibilité pour chaque carré.

La carte indique la plus forte sensibilité dans le nord-ouest de l'Ecosse, particulièrement les Highlands les îles de l'ouest et du nord. De plus 37% de l'Ecosse est classée en haute sensibilité, 25% en moyenne et 38% en basse ou inconnue.

La superposition des espèces cartographiées avec les projets de parcs existants, ou en attente, a été évaluée et des espèces pour lesquelles des effets cumulatifs, de multiples parcs, sont importants, ont été identifiées. En Ecosse, l'oie des moissons, le milan royal, le busard St Martin, ont montré la plus grande superposition. Les applications et les limites de cette approche donneront lieu à une discussion.

 

 

 

 

Collision fatality of raptors in wind farms does not depend on raptor abundance.

 De Lucas, M., G. F. E. Janss, D. P. Whitfield, and M. Ferrer. 2008.

Journal of Applied Ecology 45:1695-1703.  

 

 La mort par collision des rapaces dans les parcs à éoliennes ne dépend pas de leur abondance.

 

1/ Le nombre de parcs éoliennes est en augmentation mondialement. En dépit de leur prétendus bénéfices environnementaux, les projets d'énergie éolienne ne sont pas sans inconvénients pour l'environnement, et les actuelles vitesse et ampleur des projets proposés, associées avec le manque de compréhension de leurs impacts, est un sujet de préoccupation;

 

2/ la mortalité aviaire avec les pales des rotors est un des principaux impacts négatifs des parcs d'éoliennes, même si les études à long terme sont rares. Nous analyserons la mortalité aviaire en relation avec l'abondance aviaire, et vérifierons plusieurs facteurs qui ont été envisagés comme pouvant être associés à cette mortalité.

 

3/ L'abondance aviaire a été comparée avec les enregistrements de mort par collision pour identifier le risque de mort propre à chaque espèce. Une insuffisance  dans l'analyse temporelle incorporait des données de mortalité censurées dans lesquelles le moment de survenue de l'évènement ( la collision) n'était pas connu. L'analyse était utilisée pour tester une hypothèse nulle d'homogénéité dans la mortalité aviaire selon différents facteurs.

 

4/ Il n'y avait pas de relation claire entre mortalité spécifique et abondance de l'espèce, bien que tous les grands oiseaux victimes de collision soient des rapaces et les vautours fauves, Gyps fulvus, étaient les plus fréquemment tués. La mortalité aviaire et l'abondance variaient manifestement selon la saison, mais la mortalité n'était pas plus importante lors de la saison avec la plus grande abondance. Les niveaux de mortalité de vautours ne variaient pas significativement selon les années.

 

5/ La probabilité de collision aviaire dépend des espèces, de la hauteur de la turbine ( plus haut = plus de victimes) et de l'altitude ( plus élevée = plus de victimes), de l'incidence des facteurs propres à l'espèce et topographiques. Il n'est pas mis en évidence qu'il y ait une association entre la probabilité de collision et le type de turbine ou la position de la turbine dans sa rangée.

6/ Synthèse et applications.   L'abondance d'oiseaux et la mortalité aviaire ne sont pas nettement reliées dans le cas des collisions avec des turbines éoliennes.; ce résultat conteste une fréquente hypothèse retenue dans les études d'évaluation des parcs d'éoliennes. Les Vautours fauves étaient la plus fréquente espèce victime, et le comportement en vol propre à l'espèce joue un rôle important. Les vautours entraient plus souvent en collision quand il y avait peu d'ascendances, comme sur des pentes douces, quand les thermiques étaient faibles, et lorsque les turbines étaient de plus grande taille et à plus haute altitude. De nouvelles installations éoliennes et/ou le rééquipement d'anciens parcs éoliens, ayant des populations de vautours au voisinage, devront éviter de positionner des turbines au sommet de collines aux pentes douces.

 

 

 

 

Wind power plants and the conservation of birds and bats in Spain: A geographical assessment.

 Tellería, J.L. (2009)

Biodiversity and Conservation, 18, 17811791.

 

Le nombre d'installations éoliennes en Espagne a augmenté de façon dramatique et beaucoup sont installées dans des milieux à forts enjeux environnementaux. Cet article étudie le chevauchement entre les installations éoliennes et les domaines  des espèces de vertébré volants. La liste des animaux étudiés comprend les chauve-souris, les planeurs, et les autres oiseaux qui peuvent être victimes des turbines. Les résultats montrent que les carrés de 10x10 km occupés par les installations éoliennes correspondent plus aux secteurs des espèces de chauve-souris ou d'oiseaux que les espaces vides de ces installations. Pour les espèces contenues dans la liste rouge espagnole, il y avait plus de parcs que prévu dans les territoires de deux rapaces ( Neophron percnoptérus et Circus Pygargus) et moins que prévus pour six espèces ( Ciconia nigra, Aquila adalberti, Hieraetus fasciatus, Myotis capaccinii, Rhinolophus mehelyi et Myotis myotis). Les autres espèces en danger (15) avaient une occupation territoriale comparable à ceux obtenus  par un échantillonnage aléatoire, un résultat qui reflète le peu d'efficacité de la stratégie visant à limiter le chevauchement. Ces modèles pourraient être expliqués par le faible nombre de chevauchement des domaines de plusieurs de ces animaux avec les secteurs les plus ventés d'Espagne où sont concentrées aujourd'hui la plupart des installations éoliennes. Cependant, la situation se modifie rapidement avec la densification et l'augmentation des projets éoliens prévus dans le Plan espagnol des Energies renouvelables. Cela devrait entrainer l'occupation de plusieurs secteurs importants pour la protection des oiseaux et des chauve-souris, et donc des mesures préventives devraient être mises en œuvre pour protéger ces espèces et leurs habitats

 

 

 

 

An Ecological Risk Assessment of Wind

Energy Development in Montana

 Brian Martin, Amy Pearson, Brad Bauer

The Nature Conservancy

Helena, Montana

January 2009

 

 

 

 

What is the impact of wind farms on birds? A case study in southern Spain

M. A. Farfa´n Æ J. M. Vargas Æ J. Duarte Æ R. Real  2009

Biodivers Conserv

 

Quel est l'impact des parcs éoliens sur l'avifaune? Une étude de cas dans le Sud de l'Espagne.

 

Les parcs éoliens sont une méthode relativement récente pour obtenir une énergie qui ne génère pas de pollution de l'air ou d'autres types de dégradation environnementale associés au énergies fossiles. Néanmoins, leur impact sur l'environnement, et leur rythme actuel de mise en route, associés à la connaissance limitée de leur impact à moyen et long terme, sont des sujets d'interrogation.  Les installations éoliennes représentent aujourd'hui, une nouvelle source de problèmes et de perturbations pour les oiseaux qui vient s'ajouter à la longue liste des facteurs de dérangement occasionnés par les activités humaines, telles que les lignes électriques, les relais de radio et de télévision, les autoroutes, les baies vitrées, l'utilisation du poison, le braconnage et la surexploitation. En raison de la situation précaire de plusieurs espèces d'oiseaux et de leur déclin, toute cause additionnelle de mortalité doit s'avérer importante et devrait entrainer une augmentation de la vigilance et des recherches. L'objectif de ce travail est d'étudier les effets du parc éolien de "Sierra de Aguas" sur la densité et l'abondance des oiseaux, leur comportement de vol, et leur mortalité. Les taux de mortalité n'ont pas augmenté du fait de la présence des turbines. Les résultats obtenus suggèrent que la présence et le fonctionnement des turbines n'affecte pas clairement les passereaux présents dans la région. cependant, les rapaces utilisent l'espace à la périphérie du parc éolien avec une fréquence moindre qu'avant sa création, ce qui correspond à un déplacement du domaine territorial de ces espèces.

 

 

 

 

The distribution of breeding birds around upland wind farms

 James W. Pearce-Higgins, Leigh Stephen, Rowena H. W. Langston,

Ian P. Bainbridge, and Rhys Bullman

Journal of Applied Ecology 2009, 46, 1323–1331

 

La répartition des oiseaux nicheurs à proximité des parcs éoliens de montagne

 

1/ Il a un besoin urgent d'atténuer les effets du changement climatique, en développant en particulier les énergies renouvelables, comme les parcs d'éoliennes. Les oiseaux sont considérés comme sensibles à ces équipements avec des effets variables entre les sites et les espèces. En utilisant des données de 12 fermes éoliennes d'altitude dans le Royaume uni, nous examinerons s'il y a une diminution des couples reproducteurs aux abords des infra structures des parcs éoliens ( turbines, pistes d'accès et lignes de distribution aériennes). A notre connaissance, il s'git de la première comparaison multi-sites étudiant les effets des parcs éoliens sur la répartition des oiseaux reproducteurs.

2/ La répartition des oiseaux a été étudiée par le biais de suivi régulier pendant la saison de reproduction. Nous avons choisi une démarche analytique prudente, avec l'occurrence des oiseaux modélisée sous forme d'une fonction d'habitat, avant d'examiner les effets complémentaires de la proximité des parcs éoliens.

3/ Sept parmi les douze espèces étudiées présentaient effectivement de plus faibles fréquences d'occurrence à proximité des turbines, en tenant compte des variations d'habitat, avec un indice ambigu d'évitement des turbines pour deux autres. Aucune espèce n'a davantage tendance à apparaître à proximité des turbines. Celles ci sont plus évitées que les chemins d'accès, alors qu'il n'y a pas de preuve d'un évitement significatif des lignes de distribution aériennes qui relient les sites au réseau national.

4/ Les niveaux d'évitement des turbines suggèrent que les densités d'oiseaux reproducteurs pourraient diminuer de 15-53% dans des zones de 500m autour des turbines, concernant en particulier les Buses variables, Buteo buteo, les Busard Saint-Martin, Circus cyaneus, les Pluviers dorés, Pluvialis apricaria, les Bécassines des marais, Gallinago gallinago, les Courlis cendré, Numenius arquata, et les Traquets motteux, Oenanthe oenanthe.

5/ Bien que ce soit une étude corrélative, avec de potentielles erreurs de Type I, nous n'avons pas trouvé de biais systématique dans notre probabilité de recherche d'effets significatifs.

6/ Synthèse et applications. Ceci apporte des éléments concernant l'évidence d'effets constants et importants provoqués par les parcs éoliens sur un éventail d'espèces d'oiseaux terrestres, mettant en relief le besoin d'une approche stratégique pour garantir que de tels projets évitent des secteurs ayant une forte densité d'espèces vulnérables. Nos résultats réduisent l'incertitude concernant l'ampleur de ces impacts, et amélioreront les évaluations futures de risques environnementaux.

 

 

 

 

Influence of behavior on bird mortality in wind energy developments

 Smallwood KS, Rugge L, Morrison ML (2009)

Journal of Wildlife Management 73: 1082–1098

 

Influence du comportement sur la mortalité aviaire dans les installations d'éoliennes

 

Alors que les projets éoliens se multiplient, il est nécessaire de comprendre de quelles façons les études préalables peuvent servir à prévoir leur impact et leur emplacement pour minimiser les conséquences pour les oiseaux. les turbines dans les 165-km2 d'Altamont Pass Wind Resource Area (APWRA), Californie, USA, causent des milliers de mort d'oiseaux annuellement, y compris des centaines de rapaces. pour étudier comment les taux de collision aviaires sont en lien avec les taux d'utilisation et des comportements spécifiques dans l'APWRA, de mars 1998 à avril 2000, nous avons réalisé 195930 minutes d'observation comportementales ( 360° avec des jumelles) à partir de 28 points sans chevauchement variant de 23 ha à 165 ha par secteur et comprenant de 10 à 67 turbines, totalisant 1165 turbines. Les taux d'activité variaient avec les saisons et les espèces. uniquement 1% des phases de "perching" correspondait à des turbines actives, mais 22% correspondaient à des turbines hors d'usage, manquantes ou non-actives. Pour ces espèces qui la plupart du temps volaient dans la zone des rotors, les accidents étaient élevés pour (par ex: 0.357 morts/megawatt puissance nominale [MW]/an pour la Buse à queue rousse [Buteo jamaicensis] et 0.522 morts/MW/an pour le Crécerelle d'Amérique [Falco sparverius]) plus faible pour les autres (e.g., 0.060 morts/MW/an pour le Grand Corbeau [Corvus corax] et 0.012 morts/MW/an pour l'Urubu à tête rouge[Cathartes aura]), indiquant que des comportements spécifiques ou une acuité visuelle différenciaient ces espèces en terme de risque de collision. Les taux de mortalité n'étaient pas corrélés avec les taux d'occupation mesurés entre les rangées de turbines ou les parcelles, quelle que soit l'espèce à l'exception de la Chevêche des terriers (Athene cunicularia) et du Canard col vert (Anas platyrhynchos). Cependant, les taux moyens mensuels de mortalité des Buses à queue rousse avec le taux moyens mensuels d'occupation (r2 = 0.67) et particulièrement avec le vol mensuel moyen au travers des rangs de turbines (r2 = 0.92). Les taux de mortalité augmentaient avec les taux d'occupation (r2 = 0.99) et les vols proches des zones de rotors (r2 = 1.00) pour les espèces de grands rapaces et avec les taux de "perching" (r2 = 0.13) et les vols proches (r2 = 0.77) pour les espèces petites de non-rapaces.

Les morts pourraient être minimisées ou diminuées en arrêtant les turbines pendant  ≥1 saison ou lors de vents très forts ou en laissant des secteurs suffisamment larges au sein des parcs, libres d'éoliennes, pour permettre une recherche de nourriture moins dangereuse et le passage des oiseaux.

 

 

 

 

 

Using probability of occurrence to assess potential interaction between wind farms and a residual population of golden eagle Aquila chrysaetos in NW Spain.

 Luis Tapia · Jesús Domínguez · Luis Rodríguez

Biodivers Conserv (2009) 18:2033–2041

 

 Utilisation des probabilités d'occurrence pour évaluer les interactions potentielles entre les fermes à éoliennes et une population résiduelle d'Aigles royaux, Aquila chrysaetos, dans le nord-ouest de l'Espagne.

 

Nous avons étudié des secteurs avec un potentiel effet négatif lié au développement des parcs éoliens sur une population d'Aigles royaux. Actuellement, la population totale d'Aigles royaux Galiciens (5-6 couples) est située dans un secteur d'environ 2000km². Un quadrillage de carrés de 10x10km, dans la province, a été réalisé pour établir la densité des actuelles et futures turbines et la probabilité d'occurrence des Aigles royaux. Cette probabilité a été obtenue en utilisant des modèle cartographiques de sélection d'habitat lors de deux périodes historiques différentes. Un index de risque potentiel (PRI) a été calculé pour chaque maille en multipliant le résultat de la densité de turbines éoliennes par celui de probabilité d'occurrence. Avec les PRIs obtenus, un modèle cartographique de l'impact potentiel des parcs éoliens sur la population d'Aigles royaux a été établi. Aucune corrélation significative n'a été observée entre la densité actuelle de turbines et la probabilité d'occurrence des Aigles royaux. Une corrélation positive significative a été relevée entre la densité de turbines actuelles et futures et la probabilité d'occurrence des aigles royaux. Les zones avec le risque potentiel le plus élevé sont les montagnes de l'est et du centre d'Ourense où se reproduit l'espèce. Le modèle de risque présenté pourrait être appliqué aux futurs projets de parcs éoliens et surveiller les interactions potentielles entre Aigles royaux et parc éoliens dans la province de Ourense.

 

 

 

 

 

Golden eagles and wind farms

Alan Fielding and Paul Haworth

October 2010

 

Aigles royaux et Parc éolien

 

1/ Les parcs d'éoliennes peuvent influer sur la population écossaise d'Aigle royal par le biais d'une conjonction déplacement/ dérangement et d'une mortalité supplémentaire qui peut toucher à la fois des oiseaux territoriaux et davantage des adultes non-territoriaux et non reproducteurs ou des sub-adultes. Les effets des déplacements peuvent s'identifier à une perte d'habitat.

 

Déplacement/ dérangement autour des parcs éoliens

 

2/ Si tous les projets aboutissent (approuvés, en attente ou à l'étude), 31 territoires d'Aigles royaux se trouveraient dans un rayon de 6 km d'un parc éolien, 8 d'entre eux sont à moins de 3 km d'un projet de parc et sont donc particulièrement concernés par le déplacement ou le risque de collision mortelle.

 

3/ Pour mémoire, il n'y a pas eu d'accident mortels d'Aigles royaux dans les parcs d'éoliennes écossais. Néanmoins, il y a des preuves de l'augmentation des déplacements d'oiseaux loin des parcs.

 

4/ Les résultats enregistrés pour les parcs de Beinn et de Tuirc démontrent la réalité de ces déplacements. Cependant cette lecture est faussée par une gestion de l'habitat qui peut avoir, de son fait propre, entraîné une modification de l'utilisation du territoire. Peu de survols ont été observés au dessus de ces parc  depuis les emménagements et aucun acte de prédation n'a été relevé dans la zone concernée.

5/ Les parcs éoliens de Ben Aketil et Edinbane sur Skye ont été surveillés depuis Janvier 2007. Cela comprend la période des travaux et de fonctionnement. les résultats de 40 mois d'enregistrements de données renforce l'hypothèse du déplacement.

 

6/ Les observations sur le site de Beinn Ghlas sont absentes du domaine public mais celles qui sont disponibles, concernant la re-occupation du territoire indiquent qu'il y a, là aussi, déplacement.

 

7/ les témoignages concernant l'impact des plantations de conifères  sur la productivité et l'abandon de territoire par les Aigles royaux écossais incitent à penser que les conséquences des déplacements liés aux parcs éoliens seront probablement limités.

 

le modèle P.A.T. ( Predicting Aquila Territory)

 

8/ Le modèle PAT est synthétique. Un exemple est proposé pour expliquer comment les conclusions d'un modèle PAT peuvent être utilisées pour évaluer la taille d'habitat perdu du fait de l'installation d'un parc éolien. Des améliorations possibles du modèle PAT sont discutées certaines d'entre elles sont scientifiquement intéressantes.

 

9/ Des tests qualitatifs sur les conclusion du modèle PAT , concernant l'utilisation des territoires, ont été illustrées avec les données de Skye et Lewis. En dépit de nombreuses réserves sur les données concernant les donnes empiriques de vol, l'écart entre les survols enregistrés et les prédictions du PAT, est acceptable.

 

10/ La base de données la plus précise sur les survols d'Aigle royaux a servi à illustrer à quel point les décisions sur la mise en œuvre du modèle PAT peuvent influer sur la qualité de l'ajustement du modèle. En particulier, le centre du territoire et les zones d'exclusions peuvent altérer significativement la prédiction.

 

Modèles de population

 

11/ Un modèle simple de population est décrit avec une mise en évidence du manque de données réelles.

 

12/ Le modèle est utilisé pour illustrer de quelle façon la mortalité additionnelle des aigles peut être incorporée pour mesurer le niveau d'impact de la mortalité par collision sur la population.

 

13/ Le rôle des oiseaux non-territoriaux et l'impact de leur mortalité additionnelle sont étudiés. En particulier, les effets d'ajustement des limites de population ( capacité de charge) sont approfondis et ne semblent pas avoir de conséquences majeures sur l'évaluation des effets de la mortalité.

 

Modèles de risque de collision CRM

 

14/ Le déplacement des aigles du fait des parcs éoliens, est partiel, donc une étude d'impact impose de s'intéresser à la fois au déplacement  et à la mortalité par collision. L'imprécision des CRM actuels est soulignée, particulièrement en ce qui concerne les taux d'évitements de collision; on étudie aussi les problèmes concernant l'hypothèse de vols aléatoires.

 

Gestion de l'habitat / augmentation des proies

 

15/ Basées sur des données disponibles limitées, l'augmentation des proies via la gestion de l'habitat ( atténuation) est peu probante pour montrer un intérêt à court terme pour les Aigles royaux.

 

16/ Des apports complémentaires de nourriture, comme aide ou alternative à des modifications de l'environnement, sont actuellement largement méconnues pour les Aigles royaux écossais. Ils ont été utilisés à Beinn  et à Tuirc et un essai est en cours à Morven, mais les résultats d'autres essais, associés à la connaissance de l'écologie des aigle oblige à une certaine réserve quant aux résultats espérés.

 

Travail complémentaire

 

17/ Il y a un urgent besoin de coopération sur la recherche concernant les parcs éoliens pour:

 

- mesurer, en détail, les conséquences, après travaux, sur la mortalité des aigles royaux et le déplacement/dérangement ( idéalement en comparant l'avant et l'après travaux);

 

- évaluer les mesures d'accompagnement sur l'utilisation des territoires et la productivité;

 

-déterminer les conséquences cumulées des modifications, sur la protection de l'Aigle royal.

 

 

 

 

 

Spatial overlap of wind farms on peatland with sensitive areas for birds

 J.A. Bright, R.H.W. Langsto, J.W. Pearce-Higgins, R. Bullman, R. Evans and S. Gardner

The Royal Society for the Protection of Birds (RSPB),Sandy, Bedfordshire and Edinburgh, UK

Scottish Natural Heritage, Stirling, UK

Mires and Peat, Volume 4 (2008–2010),

 

Chevauchement des territoires des parc éoliens sur des tourbières avec des écosystèmes sensibles pour les oiseaux.

 

Le gouvernement britannique a établi des objectifs très sévères pour la production d'énergies renouvelables, suscitant une augmentation substantielle des projets de parcs éoliens, en particulier dans les Highlands Écossais qui offrent un potentiel important dans ce domaine. Ces "Highlands" accueillent aussi plusieurs espèces d'oiseaux protégées, induisant de potentiels conflits. Pour contribuer à minimiser ce risque, nous avons réalisé une carte indiquant les zones écossaises où des précautions particulières doivent être prises pour éviter des conséquences néfastes sur des espèces vulnérables. Cette carte s'inspire des emplacements des zones de protection spéciales auxquelles s'ajoutent les 18 espèces d'oiseaux protégées. Cela sert à évaluer la part des projets de parc éoliens, actuels et à venir, sur les zones humides, lorsqu'ils coïncident avec des zones sensibles identifiées et aussi à connaître quelles espèces seront les plus affectées. Une grande partie des parcs éoliens sont situés sur des tourbières ( par étapes dans le processus: en évaluation 40%, candidature 38%, accepté 23%, installé 55%) bien que les zones en tourbières ne représentent seulement que 12% du territoire de l’Écosse. Les tourbières hébergent aussi une grande partie des zones sensibles pour les oiseaux. Parmi les carrés de 1km, de la carte de sensibilité, dont les centres sont situés dans les tourbières, 52% ont une haute sensibilité, 32% moyenne, 17% faible ou inconnue. Cela peut -être comparé aux valeurs écossaises qui sont respectivement de 37%, 31% et 32%. Les espèces qui sont associées aux tourbières sont:  le plongeon catmarin, le plongeon arctique, la macreuse noire, le Busard Saint-Martin et le Labbe parasite. Parmi ceux-ci, le busard Saint-Martin est l'espèce qui probablement interférera avec les projets de parcs éoliens et les conséquences des installations sur cette espèce devront être étudiées.

 

 

Testing an Emerging Paradigm in Migration Ecology Shows Surprising Differences in Efficiency between Flight Modes

 

 Adam E. Duerr, Tricia A. Miller, Michael Lanzone, Dave Brandes, Jeff Cooper, Kieran O'Malley, Charles Maisonneuve, Junior Tremblay, Todd Katzner 2012

 

  PLOS ONE

 

 

 

Pour optimiser leur aptitude, les oiseaux doivent maximiser leur vitesse de vol tout en minimisant leur dépense énergétique. Les vitesses de vol des oiseaux de grande taille sont déterminées par les trajectoires de vol  et les compromis entre les réductions de durée et d'énergie. Les grands rapaces migrants dans l'est de l'Amérique du nord planent entre les thermiques qui fournissent des ascendances ou s'élèvent le long de pentes ou de lignes de crêtes utilisant le soulèvement orographique (vol de pente). On considère habituellement que le vol de pente est plus rapide que le vol utilisant les thermiques parce que la progression est constante en comparaison du déplacement interrompu par les gains d'altitudes au sein des thermiques. Nous avons testé cette hypothèse du vol de pente en utilisant des matériels de télémétrie GPS-GSM pour suivre des Aigles royaux au cours de leur migration vers le nord. A l'encontre des prévisions, la vitesse de vol était inférieure lors des vols de pente et les aigles se trouvaient aussi détournés de leur couloir de migration, ce qui induit un probable coût énergétique et diminue la vitesse de la progression vers le but de leur migration. Lorsqu'ils planent entre les thermiques, les aigles restent sur une route et les vitesses de glissades rapides compensent la perte de progression lors de la prise d'altitude dans les courants thermiques ascendants. Lorsqu'il n'y avait pas de thermiques, les aigles diminuaient la durée de la migration, pas l'énergie, en choisissant le vol de pente, plus couteux énergétiquement, plutôt que d'attendre l'installation des thermiques. Les sites, adaptés au vol de pente, comprennent les crêtes  sélectionnées par les installations éoliennes et par conséquent les risques de collision aviaire avec les turbines éoliennes sont associés aux compromis évolutifs nécessités par l'optimisation de la durée de vol des rapaces en migration.

 

 

 

 

Eagles and Wind Energy: Identifying Research Priorities

  Dr. Taber D. Allison, Ph.D.

A white paper of the American Wind Wildlife Institute, Washington, DC. May 2012

 

Aigles et énergie éolienne: identification des priorités de recherche.

 

La loi, protégeant les Pygargues ( Aigle chauve) et les Aigles royaux, interdit la capture ( la destruction, la blessure et le dérangement) des Pygargues et Aigles royaux sans autorisation. les Aigles peuvent être tués par des turbines qui sont cependant une forme d'énergie renouvelable alternative, l'énergie éolienne étant critique pour lutter contre le changement climatique, mais aussi une menace pour les aigles et d'autres formes de vie sauvage. Le service US Fish and Wildlife a développé un cadre pour permettre, légalement, la capture et la protection des aigles...

 

 

 

 

 

Topography drives migratory flight of Golden Eagles: implications for on-shore wind energy development.

 Katzner, T.E., D. Brandes, T. Miller, M. Lanzone, C. Maisonneuve, J.A. Tremblay, R. Mulvihill, and G.T., Merovich. Jr. 2012.

 Journal of Applied Ecology 49:11781186

 

La topographie influe sur les vols migratoires des aigles royaux: conséquences pour le développement de l'industrie éolienne terrestre.

 

1. Les énergies éoliennes sont une industrie en plein développement avec un fort impact sur les espèces aviaires. L'altitude de vol est un facteur déterminant de risque pour les populations sauvages face aux turbines à axe horizontal, qui balayent classiquement une zone entre 50 et 150m au dessus du sol.

 

2.  Nous avons utilisé les données altitudinales recueillies sur des aigles royaux, Aquila chrysaetos, suivis par télémétrie satellitaire, pour évaluer les impacts potentiels des turbines sur les aigles et d'autres rapaces au cours de leurs trajets migratoires. Les déplacements des aigles pendant la migration ont été classés comme locaux ((1–5 km h−1) ou migratoires (>10 km h−1) et ont été définis à partir des types de terrain survolés par chaque oiseau, et de la distance entre l'oiseau et les ressources éoliennes.

 

3.  Les oiseaux concernés par les mouvements locaux cerclaient plus souvent et volaient à plus basse altitude que ceux en migration active. Ce comportement de vol les expose potentiellement, à un plus grand risque de collision avec les turbines que ceux qui sont en vol longue distance.

 

4.  Les aigles volent à une altitude relativement plus basse au dessus de pentes raides et de falaises ( secteurs où des courants ascendants se développent) qu'au dessus des pentes faibles ou douces ( sites où les ascendances thermiques sont plus probables).

 

5.  Les aigles volent préférentiellement à proximité des zones de projet éolien, et les aigles effectuant des mouvements locaux volent plus près, de ces secteurs, et plus fréquemment, que les aigles en vol migratoire.

 

6. Synthèse et applications. Notre recherche expose les effets généraux de la topographie sur l'altitude vol des rapaces et montre comment la topographie peut influencer le comportement migratoire des rapaces pour entrainer un potentiel conflit entre les activités humaines et la vie sauvage causé par le développement des énergies éoliennes. La gestion du risque pour les espèces migratrices en raison du développent à l'échelle industrielle de la ressource éolienne, devrait considérer les différences comportementales entre les individus en déplacement local et ceux en vol migratoire. De plus, l'évaluation du risque d'interactions entre énergie éolienne et vie sauvage, devrait intégrer les effets de la topographie sur l'altitude de vol des populations d'oiseaux potentiellement concernées.

 

 

GOLDEN EAGLE HOME RANGE, HABITAT USE, DEMOGRAPHY AND RENEWABLE ENERGY DEVELOPMENT IN THE CALIFORNIA DESERT

 Todd Katzner, Philip Turk, Adam Duerr, David Brandes, Tricia Miller, Michael Lanzone 2012

  WEST VIRGINIA UNIVERSITY

 

Les aigles royaux de Californie sont confrontés à un grand nombre de problèmes. En particulier, le développement des énergies renouvelables est une source d'inquiétude récente et importante qui a le potentiel pour impacter les aigles à tous les stades de leur vie. Il existe une histoire connue du conflit des Aigles royaux avec les programmes éoliens de Californie, en premier lieu au travers d'une mortalité directe par collision (Hunt 2002, Smallwood & Thelander 2008). Plus récemment, la croissance de l'industrie de l'énergie solaire présente des risques additionnels  indirects pour les oiseaux, surtout par la transformation de l'habitat et sa perte (Fernandes et al 2010). Les marchés, à la fois de l'industrie solaire et éolienne, soumettent un grand nombre de projets énergétiques sur des terrains fédéraux en Californie (Fernandes et al 2010), par conséquent, les impacts environnementaux de ces programmes augmenteront probablement dans l'avenir.

 

 

Trajectoire de vol d’Aigles royaux en migration et risques associés au développement éolien dans les Rocheuses

 Naira N. Johnston , James E. Bradley, Andrea C. Pomeroy  and Ken A. Otter

2013. Flight paths of migrating Golden Eagles and the risk associated with wind energy development in the Rocky Mountains. Avian Conservationand Ecology 8(2): 12.

 

           Récemment, les contreforts des Rocheuses dans le nord-est de la Colombie-Britannique ont attiré l’attention comme site potentiel d’un développement éolien industriel, tout en faisant simultanément l’objet de préoccupations puisque ce projet coïnciderait avec un corridor de migration connu d’Aigles royaux (Aquila chrysaetos). Nous avons suivi et quantifié les vols d’aigles qui ont traversé ou longé les lignes de crêtes visées par un projet éolien de ce genre. Nous avons constaté que le taux de passage horaire durant la migration automnale atteignait un maximum à midi et augmentait de 17 % pour chaque km/h d’augmentation de la vitesse du vent, et de 11 % pour chaque °C d’augmentation de la température. La propension à traverser les sommets des crêtes où seraient installées les éoliennes différait selon les classes d’âge, les jeunes aigles de l’année ayant deux fois plus de chance de le faire que les adultes ou les jeunes plus âgés. Durant la migration automnale, les aigles traversaient davantage les crêtes à hauteur d’éoliennes (zone de risque, < 150 m au-dessus du niveau du sol) sous un vent de face ou arrière, mais cette tendance diminuait avec l’augmentation de la température. En revanche, durant la migration printanière, les aigles étaient plus susceptibles de survoler la région des sommets sous un vent latéral de l’est. La détermination des trajectoires et des altitudes de vol des Aigles royaux, selon les systèmes météorologiques prédominants et la topographie locale des Rocheuses, peut contribuer à identifier les scénarios dans lesquels les risques de collision sont les plus élevés, que ce soit pour ce projet éolien ou d’autres.

 

 

 

 

  The significance of the golden eagles domestic areas, the habitat and movements for wind power establishment; Betydelsen av kungsoernars hemomraaden, biotopval och roerelser foer vindkraftsetablering

 Energy Technology Data Exchange (ETDEWEB)

 Hipkiss, Tim; Dettki, Holger; Moss, Edward; Hoernfeldt, Birger [Inst. foer vilt, fisk och miljoe, Sveriges lantbruksuniv., Uppsala (Sweden); Ecke, Frauke [Inst. foer vilt, fisk och miljoe, Sveriges Lantbruksuniv., Uppsala (Sweden); Inst. foer vatten och miljoe, Sveriges Lantbruksuniv., Uppsala (Sweden); Sandgren, Carolin [Inst. foer vilt, fisk och miljoe, Sveriges Lantbruksuniv., Uppsala (Sweden); Naturvaardsenheten, Laensstyrelsen i Jaemtlands laen, Oestersund (Sweden)

 

2013-10-15

 

L'importance des domaines vitaux, de l'habitat et des déplacements des Aigles royaux dans l'installation des parcs éoliens

 

Il est important de développer des systèmes pour obtenir une estimation fiable de l'impact environnemental des parcs éoliens en Suède, et de faciliter la création de parcs éoliens non perturbateurs pour les aigles. De 2010 à 2011 un total de 43 aigles royaux adultes et juvéniles, dans le nord de la Suède, ont été équipés de transmetteurs GPS, pour apporter des informations sur les domaines vitaux de cette espèce. Ces transmetteurs ont, jusqu'ici, fourni plus de 100 000 positions GPS exploitables. Les individus dotés du plus efficace type de transmetteur ont donné en moyenne plus de 2000 localisations pendant la saison de reproduction 2012. Les domaines vitaux des aigles royaux adultes définissaient des superficies de plus de 200 Km² pendant la période de reproduction quoiqu'il y ait d'importantes variations suivant les individus. Les aigles juvéniles utilisaient un plus petit secteur à l'intérieur du territoire parental, jusqu'à ce qu'ils quittent leur territoire natal et leurs parents en Octobre. Dans leurs territoires, les Aigles juvéniles et adultes montraient une préférence particulière pour les clairières, mais aussi pour les forêts de conifères sur substrat rocheux couvert de lichen, alors que les forêts jeunes et denses et les tourbières étaient évitées. Les pentes abruptes avaient priorité sur les zones planes. Les Aigles royaux adultes entreprenaient parfois des déplacements de grande ampleur que ce soit en été ou en hiver. Les juvéniles migraient vers le Sud, et passaient leur premier hiver dans le centre ou le sud de la Suède, et migraient vers le nord, au printemps suivant, vers les régions des montagnes scandinaves. Les conclusions de cette étude sont largement basées sur une seule saison de reproduction, et doivent par conséquent être considérées avec précaution. Néanmoins, ceci interpelle aussi sur la nécessité de continuer ce projet, afin que les données reçues puissent continuer à être enregistrées et analysées, et que ces variations annuelles puissent être démontrées. Toutefois, nous ne doutons pas que les résultats pour par exemple la sélection d'habitat soient de toute façon inhabituelles, puisque ils sont généralement en accord avec les observations recueillies en d'autres parties du monde, et que les Aigles royaux nécessitent des habitats ouverts pour chasser et donc, évitent les habitats denses et impénétrables.

 

 

 

 

Golden Eagle Migration interactive map

 

Cette carte interactive comprend les données de la migration d'automne 2012 et de printemps 2013 pour trois Aigles royaux qui ont été suivi par l'intermédiaire de transmetteurs satellitaires du Golden Eagle Project. Chaque migration d'automne et de printemps d'un oiseau particulier, sont présentés sous forme de tracé de couleur sur la carte. Les trajets printaniers sont plus sombres, les trajets d'automne plus clairs.

 

#45 Jeanette – Red
#53 Jack – Purple

 #54 Ripley – Orange

 

 

 

Bald Eagle and Golden Eagle Mortalities at Wind Energy Facilities in the Contiguous United States
Joel E. Pagel, Kevin J. Kritz, Brian A. Millsap and Robert K. Murphy, Eric L. Kershner and Scott Covington

 Journal of Raptor Research 47(3):311-315. 2013

 

Mortalité de Pygargues à tête blanche, haliaeetus leucocephalus, et d'Aigles royaux, Aquila chrysaetos, sur les installations éoliennes aaux Etats Unis

  De nombreux aigles sont morts sur les installations éoliennes aux Etats Unis, nous avons recensé au moins 85 aigles morts, dont 6 Pygargues et 79 Aigles royaux, sur 32 installations d'énergie éolienne dans 10 états depuis 1997 jusqu'au 30 juin 2012.

 Nos résultats sous évaluent probablement , et de façon importante, le nombre d'Aigles morts aux États Unis à cause de la production d'électricité d'origine éolienne.

 

 

Home Range and Resource Selection by GPS-Monitored Adult Golden Eagles in the Columbia Plateau Ecoregion: Implications for Wind Power Development

 

 James W. Watson, Andrew A. Duff and Robert W. Davies 2014

 The Journal of Wildlife Management Volume 78, Issue 6, pages 1012–1021

 

Domaine vital et sélection de ressource chez des Aigles royaux suivis par GPS dans le Columbia Plateau: conséquences pour les projets éoliens.

 

Le récent intérêt national pour la conservation des Aigles royaux, Aquila chrysaetos, face aux projets éoliens nous a incité à étudier les domaines vitaux des Aigles royaux et leur utilisation de la ressource dans la Columbia Plateau Ecoregion (CPE) dans les états de Washington et de l'Oregon. De 2004 à 2013, nous avons placé des balises satellitaires sur des aigles adultes (n=17) et étudié leurs mouvements sur plus de 7 ans. Nous avons utilisé le modèle Brownian bridge movement (BBMM) pour évaluer les caractéristiques des domaines vitaux à partir des données GPS de position et de déplacement de 10 aigles et modélisé les fonctions probables de sélection de ressource (RSPFs). Les domaines vitaux sur plusieurs années, d'aigles résidents étaient importants (99% volume contour; , SD = 370.2 km2 ) mais étaient d'un tiers de la taille (, SD = 94.6 km2) et contenaient la moitié des profils  en définition 95% d'isolignes. Les domaines annuels représentaient 66% de la taille des domaine pluri annuels. Pendant la saison de reproduction (16 janv-15 aout), les aigles occupaient des territoires moins fragmentés, moitié moins vastes, et nettement inclus dans les territoires utilisés en dehors de la saison reproductrice ( overlap = 82.5%, SD = 19.0). Les aigles choisissaient des versant élevés, des terrains accidentés et des sommets de crêtes qui semblaient correspondre à la présence de proies et de courants ascendants, ainsi qu'à la proximité des nids. La répartition des supports proposés par notre modèle de sélection de ressource et celui de 4 aigles, suivis indépendamment dans le CPE, étaient fortement corrélés (rs  = 0.992). Nos recherches proposent des stratégies de gestion pour la conservation de l'environnement concernant les projets en moyenne montagne et dans les écosystèmes de prairies et steppes arbustives, qui définissent mieux les domaines des aigles royaux dans des zones de 12,8km autour des nids. Des stratégies moins conservatrices basées sur des zones de 9,6km de rayon doivent comprendre l'identification et la gestion de versants hauts, de zones de crêtes et de secteurs de terrains variés définis par des modèles prédictifs ou par télémétrie GPS. Pour les deux stratégies, la hauteur, l'intensité annuelle de vol et d'utilisation de perchoirs par les aigles, dans 50% des limites (moyenne de 3,2km du nid), en raison de l'importance centrale de la zone de nidification, vont entrainer une dramatique augmentation de la probabilité de conflits entre les aigles et les installations éoliennes dans les zones cœurs comme l'ont démontré les collisions des aigles avec les pales de turbines observées au cours des études.

 

 

 

 

Increased Flight Altitudes among Migrating Golden Eagles Suggest Turbine Avoidance at a Rocky Mountain Wind Installation

  Naira N. Johnston, James E. Bradley, Ken A. Otter 2014

  PLOS ONE

 

Le développement potentiel de l'énergie éolienne dans l'est des Rocky Mountain foothills de Colombie Britannique, Canada, inquiète du fait de l'existence d'un corridor migratoire d'Aigles royaux, Aquila chrysaetos. Le  Dokie 1 Wind Energy Project est le premier projet dans cette zone et se présente comme un modèle pour les autres projets dans cette région du fait de l'uniformité des orientations topographiques et des modèles météorologiques. Nous avons visuellement surveillé les Aigles royaux au cours de trois migrations automnales  (209-2011) l'une avant et les deux autres après la construction, pour connaître le comportement de vol des aigles en fonction de l'installation de turbines sur les lignes de crête. Nous  avons calculé les positions tridimensionnelles  des aigles dans l'espace, lors de leur migration dans notre site d'étude. Les trajectoires de vol ont ensuite été incorporées dans un GIS pour vérifier les altitudes de vol des aigles qui survolaient la ligne de crêtes ( ou la suite de turbines). Les routes de migrations individuelles étaient définies par une catégorie de risque de collision calculé en fonction de l'altitude de vol (par ex.  vols dans la hauteur de balayage des pales; ≤150 m au dessus du sol) et de la vitesse du vent (vent suffisant pour entraîner la rotation des pales; >6.8 km/h au niveau du sol). Les aigles étaient moins susceptibles de survoler la ligne de crêtes dans la zone de balayage (zone à risque) lorsque la vitesse du vent augmentait, mais étaient plus susceptibles de les traverser lorsqu'ils avaient le vent de face ou de l'arrière que lorsqu'il venait latéralement de l'ouest.  Mais surtout, nous avons observé une faible proportion de vols dans la zone à risque lorsque les vitesses de vent étaient suffisantes pour entraîner la rotation des pales (vols très dangereux), après la construction en comparaison avec la période avant construction, ce qui suggère que les aigles présentaient des comportements de détection et d'évitement des turbines pendant la migration.

 

       

 

A Collision Risk Model to Predict Avian Fatalities at Wind Facilities: An Example Using Golden Eagles, Aquila chrysaetos

  Leslie New, Emily Bjerre, Brian Millsap, Mark C. Otto, Michael C. Runge 2015

 

 PLOS ONE

 

L'énergie éolienne est un candidat majeur dans la recherche de production d'énergie propre et renouvelable. Au- delà des enjeux techniques et économiques des projets éoliens, il existe des problèmes environnementaux qui peuvent restreindre cette croissance. Les victimes aviaires dues aux collisions avec les pales des turbines en rotation sont un problème majeur et il existe une  grande incertitude concernant le risque de collision avec les installations éoliennes. Cette incertitude n'apparait pas dans beaucoup de modèles utilisés habituellement pour prévoir les mortalités aviaires qui résulteraient des divers projets d'installations d'éoliennes. Nous proposons une méthode de prédiction de mortalité sur les sites éoliens, axé sur une surveillance antérieure à la réalisation. Notre méthode peut directement incorporer l'incertitude dans les estimations de mortalité aviaire et peut être mise à jour avec les informations obtenues lors de la mise à disposition de chiffres réels de cas d'accidents constatés par un recueil de cadavres après construction. notre modèle prend en compte uniquement trois paramètres: itinéraire dangereux, exposition des oiseaux aux turbines et probabilité de collision. A l'aide d'un cadre analytique Bayésien, nous tenons compte des incertitudes dans ces valeurs qui sont ensuite, répercutées dans nos prévisions et peuvent être réduites par la collecte des données ultérieure. la simplicité de notre approche la rend accessible aux écologistes concernés par l'impact des projets éoliens , autant qu'aux managers, responsables politiques et industriels intéressés par sa mise en oeuvre dans un contexte réel. Nous démontrons la fonctionnalité de notre méthode par une prévision de mortalité d'Aigles royaux, Aquila chrysaetos, dans un site éolien des Etats Unis. En nous servant des données antérieures à la construction, nous avons prévu 7,8 aigle morts par an (95% CI: (1.1, 19.81)). L' U.S. Fish and Wildlife Service utilise le 80éme quantile (11.0 aigle mort par an) dans leur processus d'autorisation pour garantir qu'il y ait 20% de chance qu'une installation dépasse la mortalité autorisée. Une fois nos données de surveillance sur deux ans disponibles, nous avons actualisé l'estimation de mortalité à 4,8 aigle mort par an (95% CI: (1.76, 9.4); 80th quantile, 6.3). Dans ce cas, l'augmentation de précision de la prévision de mortalité a abaissé le niveau autorisé et donc abaissé le niveau requis de mesures compensatoires.

 

 

 

 

Home in the heat: dramatic seasonal variation in home range of desert golden eagles informs management for renewable energy development

 Melissa Braham, Tricia A. Miller, Adam E. Duerr, Michael Lanzone, Amy Fesnock, Larry LaPre, Daniel Driscoll, and Todd Eli Katzner 2015

 Elsevier 225-232

 

 Domaine vital sur le grill : les variations saisonnières dramatiques du domaine territorial des Aigles royaux du désert renseignent sur les aménagements d'énergie renouvelable

 

 Les énergies renouvelables se développent rapidement avec quelques impacts dramatiques pour des espèces et des écosystèmes. Pour comprendre le niveau de l'impact sur certaines espèces du fait des énergies renouvelables, il est instructif de connaitre la taille des territoires individuels et le recouvrement des territoires avec les projets prévus. Nous avons utilisé le système GPS pour mesurer les mouvements annuels des Aigles royaux, Aquila chrysaetos, dans le désert Mojave en Californie, Etats Unis d'Amérique. Nous avons calculé mensuellement l'utilisation spatiale en tenant compte des paramètres locaux, pour identifier les échelles temporelles et spatiales auxquelles les Aigles royaux peuvent se confronter aux projets d'énergie renouvelable dans le territoire du Desert Renewable Energy Conservation Plan. La taille moyenne du domaine vital était la plus faible et moins variable de novembre à Janvier et la plus importante en Février- Mars et Mai-aout. Ces types mensuels de domaines vitaux coïncident avec les variations saisonnières de l'écologie de la reproduction, de l'association à un habitat, et de la température. Les vastes domaines vitaux des mois chauds de l'été comportent des déplacements vers des zones de montagne plus froides et riches en proies avec des forêts, des prairies et de broussailles. Le recouvrement des domaines vitaux d'aigles et des secteurs prévus pour l'installation d'énergies renouvelables était plus important quand les domaines vitaux des aigles étaient plus petits, pendant la saison d'élevage. Les Aigles royaux du désert Mojave utilisaient plus d'espace et un plus grand type d'habitats que supposé et les projets d'énergie renouvelable pourraient concerner une plus grande part de la population régionale que ce qui avait été envisagé.

 

 

 

 

Landscapes for Energy and Wildlife: Conservation Prioritization for Golden Eagles across Large Spatial Scales

 Jason D. Tack1, Bradley C. Fedy 2015

 PLOS ONE | DOI:10.1371

 

 Aménagement éolien et vie sauvage: priorité de conservation des Aigles royaux à grande échelle.

 

Un plan pro-actif de conservation d'espèce nécessite l'identification d'importantes caractéristiques territoriales à des échelles pertinentes sur le plan écologique dans une perspective modélisée. Néanmoins, il est souvent difficile de développer des modèles prédictifs, alors que les données explicatives nécessaires pour l'élaboration de modèle à l'échelle du développement régional sont rarement disponibles. L'Aigle royal est un important prédateur dont la conservation suscite des préoccupations aux Etats Unis qui peut être impacté négativement par le développement de l'énergie éolienne. Donc, l'identification des terrains les moins susceptibles de créer des conflits entre les aigles et les structures éoliennes, dans le cadre d'espace commun avant la réalisation , sera primordiale pour la conservation des populations face à un impressionnant développement.  Nous avons utilisé des données disponibles publiques sur les zones de nidification des Aigles royaux pour créer des modèles prédictifs concernant la nidification dans le Wyoming à l'aide d'une série de facteurs environnementaux et anthropogéniques. En superposant les modèles prédictifs d'habitat de nidification des Aigles royaux  avec les cartes de sources d'énergies éoliennes, nous avons mis en évidence des secteurs de conflits potentiels entre habitat reproducteur des aigles et installation éolienne.

 Cependant nos résultats montrent que le potentiel éolien et la probabilité de nidification des aigles royaux, ne sont pas nécessairement corrélés spatialement. En fait, la majorité de notre base d'échantillonnage comprend des zones avec des prévisions hétérogènes entre habitat adapté de nidification et potentiel de réalisation de production éolienne.

 

Les prévisions cartographiques ne peuvent remplacer la surveillance de terrain concernant le risque potentiel que représentent les installations éoliennes pour les populations de la vie sauvage, même si elles offrent aux gestionnaires et aux décideurs un cadre utile pour une première évaluation d'un développement potentiel.

 

 

 

 

Risk-assessment of Renewable Energy Development to Golden Eagles (Aquila chrysaetos) in the California Desert: Insights from a Spatially Structured Population Model

 J. DAVID WIENS et al. 2015

 Raptor Research Foundation | 2015 Annual Conference p 68

  

Les modèles prédictifs démographiques peuvent contribuer à influer sur le suivi et la gestion des activités à risque ou des espèces indicatrices, en particulier lorsque des données de bases s'avèrent manquantes. Nous montrons ici, comment les changements environnementaux, climatiques, et d'autres  facteurs de stress évolutifs peuvent être intégrés dans un modèle se population, spatialement structuré, afin d'étudier la dynamique des population d'Aigles royaux et d'orienter les efforts de conservation. Notre sujet d'étude était ciblé sur une population de région désertique d'Aigles royaux exposée à un accroissement rapide des énergies renouvelables dans le cadre du Californias Desert Renewable Energy Conservation Plan (DRECP). Nous avons utilisé un modèle de population, individualisé, et correspondant à des espaces déterminés, qui intégrait des données connues sur les déplacements et la dynamique des populations d'Aigles royaux avec des données spatiales sur l'organisation des habitats de nidification, la disponibilité des proies, et les activités de développement prévues dans le DRECP. Notre modèle nous permet de simuler la dispersion d'aigles de diverses classes d'âge, la limitation des territoires vitaux, l'acquisition de ressources, la prospection pour trouver des sites de reproduction, la compétition territoriale, et la reproduction. La valeur et la qualité de l'habitat de nidification et la disponibilité des proies dans chaque domaine vital influent sur les taux reproducteurs et de survie. Nous incluons la stochasticité environnementale dans le modèle en permettant à la distribution et à la disponibilité des proies de varier dans l'espace et dans le temps pour correspondre aux variations de précipitation. Nous introduisons ensuite les scenari de développements proposés, pour évaluer les effets potentiels de l'augmentation d'activité et les stratégies d'atténuation connexes, sur la distribution et l'abondance. Les premiers résultats suggèrent que les changements environnementaux prévisibles pourraient avoir un impact plus important sur la distribution de la ressource que sur le climat, et les perturbations associées à l'augmentation des infrastructures de développement (par ex: perte d'habitat, électrocution, collision avec les turbines ou les véhicules..) pourraient avoir de graves conséquences sur l'évolution des populations. La pertinence de gestion de notre approche découle de son utilisation de cartes de perturbation dynamique en tant que principal moteur influençant des mécanismes biologiques, écologiques et comportementaux agissant sur les Aigles royaux et  leurs ressources.

 

 

 

 

 

Assessing Possible Actions to Mitigate Take of Golden Eagles at Wind Energy Facilities

 TABER D. ALLISON. JEAN FITTS COCHRANE, ERIC LONSDORF, CAROL SANDERS-REED, 2015

 Raptor Research Foundation | 2015 Annual Conference p18

 

L'énergie éolienne s'est développée rapidement au cours des dix dernières années devenant une source significative d'électricité, et un élément majeur d'une stratégie globale de réduction des émissions de carbone et des effets du changement climatique. Les Aigles royaux, Aquila chrysaetos, peuvent entrer en collision avec les turbines, ajoutant ainsi une nouvelle cause de mortalité à celle, substantielle, liée aux autres sources anthropogéniques. Ces collisions confrontent, les compagnies d'énergie éolienne, à un risque légal et entravent potentiellement leur développement dans des secteurs où les domaines des Aigles royaux chevauchent les zones à fort potentiel éolien. Le U. S. Fish and Wildlife Service, par le biais du Eagle Rule and the Eagle Conservation Plan Guidance, a défini une stratégie  d' atténuation des risques pour la protection des aigles qui permet aux compagnies d'énergie éolienne l'obtention de permis en se conformant au règlement. Néanmoins, la démarche est contestée du fait de l'absence de données appuyant des stratégie scientifiquement rigoureuses d'atténuation des risques pour les aigles, alors que la mitigation est défini comme des mesures pour éviter et minimiser les collisions. Du fait que la mortalité des Aigles royaux est peu fréquente dans beaucoup de projets éoliens, une recherche coordonnée, collaborative  dans de multiples parcs éoliens est nécessaire pour tester notre capacité à concevoir des stratégies de mitigation, scientifiquement étayées, concernant les accidents survenant aux aigles dans les centrales éoliennes. Pour répondre à ce besoin, nous avons mis en œuvre un cadre de recherche qui inclue l'évaluation des technologies visant à minimiser les destructions d'aigles et le développent de modèles de stratégies destinées à compenser les pertes inévitables, comme la diminution d'usage des munitions au plomb, qui peuvent être quantifiées et contrôlées. L'essor de ces mesures est donné par l'objectif d'améliorer la mise en œuvre  de l'Eagle Rule. Néanmoins, les résultats auront pour bénéficiaires non seulement les Aigles royaux, mais aussi les autres rapaces, et la communauté écologique dont ils font partie.

 

 

 

 

Golden Eagle fatalities and the continental-scale consequences of local wind-energy generation

 Todd E Katzner · David M Nelson · Melissa A Braham · [...] · J Andrew DeWoody Sep 2016  Conservation Biology

 

 La production d'énergie renouvelable se développe rapidement en dépit d'une forte méconnaissance des effets environnementaux sur la vie sauvage et les habitats. Nous avons utilisé des données génétiques et d'isotope stables collectées à partir d'Aigles royaux, Aquila chrysaetos, tués dans Altamont Pass Wind Resource Area (APWRA), en Californie, dans des modèles démographiques pour tester des hypothèses sur l'étendue géographique et les conséquences démographiques des morts causées par les installations éoliennes. les analyses géo spatiales de valeurs δ2H obtenues à partir des plumes montraient que 25% de ces aigles morts à APWRA, étaient des immigrants récents dans la population , la plupart venus de loin  (>100 km). Les données issues des gènes nucléaires montraient que ce sous-ensemble d'aigles immigrants était génétiquement semblable aux oiseaux identifiés comme locaux à partir des données δ2H. Les modèles démographiques sous entendent que en regard de cette mortalité, l'apparente stabilité de la population locale d'Aigles royaux est maintenue par une immigration à l'échelle continentale. Ces analyses démontrent que les décisions de gestion de l'écosystème concernant les effets à l'échelle locale des énergies renouvelables peuvent avoir des conséquences à l'échelle continentale.

 

 

 

 

 

Using GPS-GSM Telemetry Data to Aid Interpretation of Golden Eagle Survey Data

 MAITREYI SUR, EMILY BJERRE, TODD KATZNER

 Raptor Research Foundation | 2015 Annual Conference p 63

 

La production de l'énergie éolienne se répand rapidement en Amérique du Nord et cette expansion est responsable de conflits potentiels avec les espèces animales protégées. Pour évaluer l'utilisation par les Aigles royaux, Aquila chrysaetos, des secteurs envisagés dans les projets éoliens, le USTWS Eagle Conservation Plan Guidance suggère un suivi sur des points de comptage de la présence d'Aigles. Cependant, il n'apparait pas clairement jusqu'à quel point les données recueillies sur les points de comptage reflètent l'utilisation actuelle par les aigles de la zone de couverture du projet. Nous avons utilisé des données collectées, par télémétrie GPS-GSM à haute résolution, toutes les 15 mn, pour comprendre la relation existant entre l'utilisation potentiellement observée et l'actuelle. Pour cela, nous avons superposé les données télémétriques avec l'empreinte simulée du projet et simulé différentes stratégies de points de comptage  ces sites. Nous avons ensuite comparé l'utilisation par les aigles dans les secteurs de comptage avec celle dans les zones couvertes par le projet et nous avons évalué la solidité de la relation (pourcentage d'erreur) pour différentes tailles de couverture de projet (n= 8couvertures) et plans de points de comptage d'échantillons (n=3plans; aléatoire, systématique, stratifié), intensité des échantillonnages (n=2, 30% ou 60% de la zone couverte). Les points de comptage qui couvraient une petite surface de l'empreinte du projet étaient dramatiquement moins précis que ne l'étaient les points couvrant davantage de surface de l'empreinte du projet (t=1,68, p < 0.05). Néanmoins, les pourcentages d'erreur de mesure n'étaient pas significativement affectés par la taille de l'empreinte du projet. Les grosse erreurs constantes concernant l'utilisation des zones de projet , globale ou fournie par les points de comptage,  par les aigles suggèrent  la nécessité d'une amélioration  d'une fonction de transfert  efficace entre les points de comptage et les zones de couverture des projets ou d'un mécanisme alternatif pour contrôler l'utilisation par les aigles  d'une zone potentielle d'énergie éolienne.

 

 

Guiding conservation of golden eagle populations in light of expanding renewable energy development: a demographic and habitat-based approach

  JD Tack – 2016

  Colorado State University

 

Les Aigles royaux, Aquila chrysaetos, sont une espèce emblématique largement répandue dans l'hémisphère Nord. Dans l'ouest de l'Amérique du Nord, les populations sont considérées comme stables, néanmoins des inquiétudes apparaissent en ce qui concerne l'impact du développement des énergies éoliennes sur les populations. Les turbines sont identifiées comme une source de mortalité pour de nombreuses espèces aviaires dont les Aigles royaux, et il est urgent de proposer aux gestionnaires de l'environnement des orientations pour des plans de conservation à la lumière des futurs projets. Avec l'aide de nombreux collaborateurs, j'ai pour objectif de mener des recherches appliquées pour soutenir l'effort de conservation en faveur des Aigles royaux, tout en examinant soigneusement la rigueur analytique des méthodes que nous utilisons pour traiter de ces questions.

 

 Dans le chapitre I, j'ai mis au point  modèle de population stochastique pour les Aigles royaux avec pour co-auteurs Zack Bowen, Brad Fedy, et Barry Noon. Nous avons cherché à développer un modèle qui prenait fidèlement en compte les dynamiques de population d'un ensemble d'Aigles royaux non-migrateurs dans l'ouest de l'Amérique du Nord, en tenant compte des variations démographiques et environnementales inhérentes aux taux vitaux. A l'aide de données provenant de nombreuses études de longue durée, nous avons paramétré un modèle matriciel de projection et évalué la contribution des taux vitaux sur les taux de croissance asymptotiques de la population  dans le cadre d'une analyse de simulation par période de vie (LSA). Avec un cycle de vie caractérise par des individus à forte espérance de vie à relativement faible succès reproducteur, la survie des adultes reproducteurs est en position de force dans la dynamique de population des Aigles royaux. Il est, par conséquent, regrettable que la survie des adultes reproducteurs soit le taux vital estimé, le moins représenté  dans la littérature. La simulation d'une survie réduite parmi les classes d'âge, montre qu'une relativement faible (4%) réduction de la survie engendrerait un déclin dans une population en croissance. Par ailleurs, cibler la gestion vers un renforcement du succès reproducteur ne peut pas compenser un taux de survie réduit. Le taux de productivité (nb jeune à l'envol par couple) nécessaire pour donner des taux de croissance asymptotique stables (􀟣=1), lorsque la survie est en dessous de 4%, tombe au dessus de la valeur observée sur le terrain. Nos résultats indiquent que l'atténuation des conséquences de pertes d'aigles par des origines anthropogéniques dont les ressources éoliennes, devraient se focaliser essentiellement sur des stratégies qui améliorent la survie des adultes reproducteurs

  Le Chapitre 2 fournit un cadre spatialement explicite pour une planification de la conservation et de la préservation des Aigles royaux en tenant compte des projets éoliens. Mon co-conseiller Brad Fedy et moi même avons ajusté des fonctions de sélection de ressources (RSF) pour les données de sites de nidification d'Aigles royaux dans deux régions importantes du Wyoming. Les informations de terrain, les simulations spatiales densité de proies et la couverture végétale expliquent les variations entre les emplacements des nids par rapport à la disponibilité de l'environnement. Le recouvrement des modèles prédictifs de l'habitat de nidification des Aigles royaux avec les cartes de projets éoliens nous permet de mettre en évidence les lieux de futurs conflits entre habitat de reproduction et structures éoliennes. Nos résultats suggèrent que le potentiel éolien et la probabilité relative de reproduction ne sont pas nécessairement reliés spatialement, ce qui révèle des opportunités pour la protection et l'industrie de collaborer sur l'implantation des sites énergétiques et sur les stratégies d'atténuation des risques. Puisque ces modèles sont utiles pour l'organisation de la conservation pendant une période critique de leur vie au cours de laquelle les Aigles sont liés à leurs territoires de reproduction, le Chapitre 3 fournit un examen critique sur la nature transitoire de la dynamique territoriale au cours d'une saison de non-reproduction. A l'aide de données de suivi des Aigles royaux au cours des survols annuels au dessus de l'ouest des Etats Unis, Zack Bowen, Brad Fedy, Barry Noon, et moi-même avons étudié de quelle façon le climat, les perturbations anthropogéniques et l'évolution des écosystèmes s'associaient pour influer sur l'utilisation des territoires en fin d'été par les Aigles royaux. Nous avons trouvé que des processus invariables spatialement de Productivité Primaire Brute et de sévère sécheresse induisaient des modèles d'occurrence, alors que l'impact humain et le relief sont des caractéristiques plus constantes qui expliquent les variations dans l'utilisation de l'espace.

 Nos modèles prédictifs sont utiles pour organiser les efforts de conservation pour les Aigles royaux, mais mettent en évidence les grands espaces nécessaires à la conservation de ces espèces usant de grands territoires.

 Enfin, dans le Chapitre 4 nous avons étudié avec Travis Gallo, en utilisant une simulation via "virtual ecologist", un cadre pour évaluer le potentiel de conclusions erronées obtenues lors de l'application d'analyses d'occupation à des données de dénombrement, une tendance en augmentation dans la recherche aviaire. Nous avons constaté que des choix arbitraires sur l'échelle des sites (par ex. unité d'échantillonnage) peut conduire à biaiser fortement les estimations avec une faible couverture dans les approches méthodologiques, en particulier pour des espèces difficiles à détecter. Par ailleurs, des schémas variables de détection peuvent affecter les conclusions sur les populations, un classique sur les points de comptage aviaire.

 

 

 

 

 

 

Distribution, nesting activities, and age-class of territorial pairs of golden eagles at the Altamont Pass Wind Resource Area, California, 2014–16

   Patrick S. Kolar and J. David Wiens 2017

 U.S. Geological Survey Open-File Report 2017–1035, 18 p.

 

 Le nombre important d'aigles royaux, Aquila chrysaetos, tués lors de collisions avec les turbines d'ancienne génération sur le site de Altamont Pass Wind Resource Area (APWRA) en Californie, a été bien renseigné au cours d'études précédentes. Peu de nids d'aigles ont été, cependant, recensés dans APWRA, et les adultes  et sub-adultes tués par les turbines n'étaient souvent pas associés aux territoires voisins. Nous avons mené des recherches dans un sous-ensemble de parcelles, choisies au hasard, occupées par des couples d'Aigles royaux et associés les tentatives de reproduction dans le APWRA dans le cadre d'une vaste enquête de la dynamique de la population dans les alentours du nord du Diablo Range. Contrairement aux quelques observations historiques de 1988 à 2013, nos suivis ont concerné, annuellement, jusqu'à 15 couples territoriaux dans un rayon de 3,2km des turbines éoliennes d' APWRA, parmi lesquels 9 n'étaient pas préalablement suivis ou simplement observé de façon intermittente lors des anciennes surveillances. Nous avons la preuve d'activité de reproduction par des couples adultes au moins une fois pendant notre étude pour six de ces territoires. Nous avons aussi déterminé que 23 à 36% des territoires identifiés dans un rayon de 3,2km autour de APWRA avaient un sub-adulte dans le couple, mais qu'aucun des couples avec sub-adulte n'avait tenté une reproduction. Ces données seront utiles aux promoteurs, gestionnaires de la faune sauvage, et pour d'autres études sur les rapaces dans le secteur afin d'évaluer et de minimiser les effets potentiels des énergies éoliennes ou d'autres projets sur des territoires jusqu'alors inconnus de couples territoriaux dans cette région.

 

 

 

Habitat selection by adult Golden Eagles Aquila chrysaetos during the breeding season and implications for wind farm establishment

 

Navinder J. Singh, Edward Moss, Tim Hipkiss, Frauke Ecke, Holger Dettki, Per

 Sandström, Peter Bloom, Jeff Kidd, Scott Thomas & Birger Hörnfeldt

 Bird Study · May 2016

 

 

 

Sélection d'habitat par des Aigles royaux, Aquila chrysaetos, pendant la saison de reproduction et impact sur l'installation de parcs éoliens.

 

 Des Aigles royaux adultes, équipés de GPS, nicheurs en forêt, dans le nord de la Suède, sélectionnaient des clairières, des forêts de conifères à tapis de lichen et des pentes abruptes, pendant la saison de reproduction alors qu'ils évitaient les zones humides et les forêts mixtes.

 

L'objectif est d'étudier les critères de sélection de l'habitat des Aigles royaux arboricoles et d'identifier les possibilités de minimiser les conflits potentiels avec les projets éoliens.

 

Cette étude est basée sur les données de suivi de 22 aigles adultes. Nous avons évalué la taille des domaines vitaux et les critères de sélection de l'habitat.

 

La taille du cœur du domaine vital est variable pendant la période de reproduction (5-30km2). L'étendue des déplacements individuels était aussi variable mais sans différence significative au niveau des sexes. Au plan environnemental, les individus sélectionnaient les clairières et les forêts de conifères à tapis de lichen, alors que les zones humides et les forêts mixtes étaient évitées. Les pentes très raides et exposées au sud étaient privilégiées alors que les faces nord étaient écartées.

 

Les conflits potentiels entre les Aigles royaux et les installations éoliennes peuvent être limités si les parcs éoliens sont installés loin des pentes raides, en diminuant les secteurs déboisés lors des constructions, et en installant les turbines dans des forêts jeunes ou moins favorables

 

 

Energie éolienne et protection des oiseaux

 Point de vue de la Station ornithologique suisse 2016

 

La Station ornithologique préconise, en principe, l’utilisation des énergies renouvelables. Mais il convient d’éviter, dans la mesure du possible, les incidences négatives sur les oiseaux. Les principaux risques liés aux éoliennes sont les pertes d’habitats dues aux nouvelles dessertes et les collisions avec les rotors.

 L’énergie éolienne n’est compatible avec l’avifaune en Suisse que si les principes énoncés ci-après sont observés dès la phase initiale de planification :

 1. les zones hébergeant des espèces menacées, présentant des risques élevés de collisions et/ou des espèces de la Liste Rouge particulièrement sensibles aux perturbations (p. ex. gypaète barbu, grand tétras), doivent être évitées, y compris des zones tampons suffisantes.

 2. les sites importants pour les oiseaux d’eau et les migrateurs, les réserves naturelles, les sites et monuments naturels d’importance nationale etc. doivent être évités.

 3. Sur tous les autres sites, il convient d’élucider dès la phase initiale de planification les répercussions des éoliennes et des infrastructures nécessaires sur les oiseaux. La Station ornithologique exige en outre une étude d’impact sur l’environnement pour toute installation de plus de 2,5 mégawatt.

 

Les sites suivants sont particulièrement délicats :

 a) les zones de nidification et de ravitaillement de grands oiseaux rares et/ou particulièrement exposés aux collisions (p. ex. aigle royal, cigogne blanche, grand-duc d’Europe),

b) les zones de nidification et de ravitaillement d’espèces rares, d’hôtes hivernants (p. ex courlis cendré) et d’espèces prioritaires pour le Programme de conservation des espèces (p. ex. vanneau huppé, bécasse des bois, alouette lulu),

 c) les zones de nidification et de ravitaillement ainsi que les dortoirs d’espèces d’oiseaux pour lesquelles la Suisse assume une responsabilité particulière (p. ex. le milan royal) et les zones avec des concentrations d’oiseaux qui migrent, se reposent ou passent de nuit (corridor de migration, concentration d’oiseaux migrateurs, sites d’escale ou de repos ainsi que les corridors entre les zones de ravitaillement et les dortoirs).

 

En résumé, le choix des sites doit se fonder sur les principes :

 1. Éviter les sites à risque de conflit élevé

 2. Réduire les répercussions sur les oiseaux

 3. Là où cela est possible, compenser par des mesures de remplacement