A Set of Abnormally Large Eggs of the Golden Eagle

 C. S. SHARP 1904

 THE CONDOR Vol 6 p165-168

 

 Ils mesurent 3.47 par 2.62, et 3.37 par 2.64 inches. J'ai joint une photo comprenant un grand œuf  de buse à queue rousse, Buteo jamaicencis, mesurant 2.52 par 2.00, un œuf moyen d'Aigle royal, Aquila chrysaetos, mesurant 2.97 par 2.23, et le plus grand du lot mesurant 3.47 par 2.62.

 

 

 

 

 

A Record Set of Eggs of the Golden Eagle

 MILTON S. RAY,

Pacific Museum of Analytical Oology, San Francisco, California, March 11, 1928.

 

Bien qu'ayant entendu parler de deux pontes de quatre œufs chez le Pygargue à tête blanche, j'ai été incapable de trouver une note quelconque concernant un nombre identique pour l'Aigle royal, Aquila chrysaetos. Je tiens donc à signaler ce lot de quatre œufs trouvés en Californie au début du mois de mars 1928.

 

 

 

 

Notes on the Growth and Behavior of Young Golden Eagles

 E. L. Sumner, Jr.

 Auk, 46(2):161-169, 1929.

 

Le 26 Avril 1926, un nid d'Aigle royal, Aquila chrysaetos, contenant deux aiglons, a été  découvert dans un sycomore, Platanus racemosa, de 90 pieds, situé dans des pâturages collinaires à l'Est du comté de los Angeles, Californie. Les falaises ou des hautes montagnes sont inexistantes dans cet environnement, où des collines peu marquées ont conservé quelques parcelles de chênes, Quercus agrifolia, et quelques bandes résiduelles de sycomore qui montent du fond des canyons et soulignent les cours d'eau. C'est davantage un terrain pour les  buses et les spermophiles et le gros tas de branchages qui apparait à l'horizon à environ 60 pieds de haut, semble déplacé au milieu de cet environnement très peu romantique.

 

Nesting ecology and behavior of the Golden Eagle Aquila chrysaetos

 Camenzind, F. J. (1969)

 Brigham Young University Science Bulletin, Biological Series. 10: 4–15

 

 L'Aigle royal, Aquila chrysaetos canadensis, est en voie d'extinction dans une grande partie de sa zone de répartition. Dans l'hémisphère ouest, sa distribution est limitée aux zones montagneuses à l'ouest du 99ème méridien, de l'extrême nord de l'Alaska au nord du Mexique (Hobbie et Cade, 1962) et de  la limite forestière dans le Colorado jusqu'au dessous du niveau de la mer dans la Vallée de la mort, Californie (Summer, 1929a).

 

Malgré la Loi Fédérale de 1962 protégeant cette espèce, elle continue a subir des pertes par des actes de destruction illégaux et la promulgation de moratoires temporaires sur les restrictions de chasse partout où l'on allègue des atteintes au bétail. Dans le but de mieux  gérer cette espèce, sa biologie et ses schémas comportementaux locaux doivent être mieux compris. Quoique divers rapports aient été publiés dans différentes zones géographiques au sujet de l'Aigle royal, de sa productivité, sa reproduction, et son comportement, nous connaissons peu de chose sur sa biologie dans l'Utah.

 

 

 

Changes attributable to pesticides in egg breakage frequency and eggshell thickness in some British birds

 DA Ratcliffe - 1970

 Journal of Applied Ecology

  

Depuis 1950, des fractures d'œufs sont survenues avec une fréquence sans précédent, dans les nids des Faucons pèlerins, des Éperviers et des Aigles royaux. Nous croyions que la majorité de ces fractures avaient été causées par les parents eux-mêmes, habituellement en mangeant à la fois la coquille et le contenu.

 Il semble qu'une cause directe de ce phénomène soit une diminution généralisée et substantielle du poids relatif (en grande partie l'épaisseur) des coquilles des œufs des Faucons pèlerins, Éperviers et Aigles royaux (19.1, 17.2 et 9.9% respectivement). Pour les deux premières espèces, cette modification a débuté en 1946-47, a atteint un pic en 1948-50, et a persisté jusqu'en 1969. pour l'Aigle royal cela a commencé pas plus tard qu'en 1951. Les autres espèces présentant une diminution du poids relatif de leurs coquilles sont : le Faucon crécerelle (4,9% depuis 1946), le faucon émerillon (12.7%, depuis 1951), le Faucon hobereau (5.2%, depuis 1952), le Cormoran Huppé (12.3%,depuis 1951), le Corbeau freux (5.0%, depuis 1958)  et la Corneille noire  (4.8%, depuis 1958). Il n'a pas été relevé de modifications significatives pour la Buse variable, le Grand Corbeau, Guillemot de Troil, Pingouin Torda, Mouette tridactyle, Pluvier doré et le Chevalier aboyeur.

 Le seul changement environnemental connu qui présente des analogies avec les modifications des coquilles en terme de paramètres de temps et de lieu, et qui a un lien physiologique vraisemblable, est la vaste contamination post 1945, de l'écosystème par des résidus de produits chimiques organiques utilisés comme pesticides et dans l'industrie. En particulier, les composés organochlorés rémanents s'accumulent dans les tissus des rapaces, et il a été démontré expérimentalement qu'ils perturbaient les mécanismes physiologiques concernant le calcium chez les oiseaux. L'utilisation généralisée du DDT et γBHC, d'abord en usage domestique, vétérinaire et horticole, et ensuite dans l'agriculture entre 1946 et 48, coïncidait exactement avec le début de la modification des coquilles, et ces produits chimiques sont suspectés d'être les déclencheurs de cette altération. L'usage post-1955 d'insecticides  de la famille de la dieldrine a contribué encore à la contamination organochlorée et probablement renforcé la modification initiale des coquilles; le polluant industriel PCB montrait une augmentation graduelle après-guerre de son rôle de contaminant environnemental, et pourrait aussi avoir participé à la modification des coquilles.

 En Grande Bretagne, on note une forte corrélation entre les variations géographiques du taux de contamination organochlorée, le degré de modification des poids de coquilles d'œufs, et la fréquence de fractures d'œuf, chez le Faucon pèlerin, l’Épervier et l'Aigle royal.

 La contamination organochlorée déclenche de façon évidente une chaine de causalité chez quelques rapaces; la diminution de l'épaisseur des coquilles (entrainant une diminution de la résistance mécanique) conduit à des dégâts d'œufs plus fréquents, et  par conséquent à de plus fréquentes destruction des œufs par les parents ( d'autant plus que les oiseaux ont une tendance innée à détruire leurs œufs endommagés). Des conséquences néfastes sur le comportement reproducteur peuvent aussi survenir. Le résultat est une diminution du succès reproducteur. Pendant que les notoires "crashs" de population de Faucons pèlerins et Éperviers, après 1955, entrainaient une inévitable et inhabituellement importante mortalité adulte, la diminution du succès reproducteur peut avoir contribué, et a certainement contribué à empêcher le rétablissement de la population.

 Les différences interspécifiques entre les modifications des coquilles d’œufs reflètent probablement un ensemble d'écarts d'exposition à la contamination des résidus rémanents, d'absorption différentielle  et de variations dans les réactions biochimiques à un taux particulier d'un résidu.

 La destruction des œufs par les parents peut être une réponse normale et adaptative à diverses conditions défavorables qui surviennent entre ovulation et ponte, et vont à l'encontre d'un succès reproducteur. La contamination par des résidus chimiques, lorsqu'elle entraine des altérations des œufs, est identifiée comme un facteur défavorable "naturel", mais l'issue est plus préjudiciable à l'espèce dés lors que le succès reproducteur diminué est entretenu.

 

 

 

 

 

 

 

Escape Responses and Swimming Abilities of Nestling Golden Eagles

 Gary L. Hickman

 Auk, 88(2):427, 1971.

 

Alors que j'étudiai l'écologie et la biologie de la reproduction de l'Aigle royal, Aquila chrysaetos canadensis, dans le sud-ouest de l'Idaho et le sud-est de l'Oregon, j'ai marqué 69 aiglons sur 117 dans 65 nids actifs pendant les saisons de reproduction de 1966et 1967. Les aiglons, âgés entre 9 semaines 1/2 et 11, s'envolaient habituellement du nid à mon approche. En fonction des courants et de la direction de vol, le premier envol des aiglons se terminaient soudainement en tonneau et culbute à l'atterrissage dans les broussailles à environ 90 ou 400 yards du nid.

 Une fois posés les aiglons remontaient la pente et se cachaient. Ensuite les Aigles royaux adultes répondaient aux cris de famine des jeunes et les nourrissaient au sol, j'ai ramené tous les aiglons, sauf 2, au nid. Une fois repositionnés, ils restaient en place et manifestaient seulement des signes de défense.

 Le 25 mai 1967, au bord de la Bruneau River, au sud-ouest de l'Idaho, alors que je descendais en rappel une falaise rocheuse de 120pieds, vers un nid actif d'Aigles royaux, deux jeunes âgés de 9 semaines 1/2 se sont envolés dans les courants thermiques ascendants du milieu de journée. Le premier aiglon a terminé son vol par un plongeon à environ 30pieds de la rive; le second a essayé d'effectuer une correction de 30° au dessus du lit mais a plongé l'extrémité de son aile la plus basse dans l'eau et s'est retourné en tombant à l'eau à 150pieds de la rive.

 Les deux aiglons réagirent de façon similaire. Après avoir flotté sans bouger pendant 5 minutes, ils ont utilisé leurs ailes comme des rames, se déplaçant à la façon d'un  canard blessé poursuivi par un chien, s'arrêtant pour se reposer tous les 12 à 15pieds, nageant vers la rive. Ils n'ont présenté après recapture, aucune  altération liée à leur baignade.

 

 

 

 

 

THE SHELL PIGMENT OF GOLDEN EAGLES EGGS

 CECIL C. HYNDMAN AND ADELE S. HYNDMAN 1971

 

Le sujet de cette note est de caractériser la nature des pigmentations externes des œufs d'Aigles royaux, Aquila chrysaetos, à partir de l'examen de 16 œufs pondus par un Aigle royal en bonne santé.

 Nous concluons que les dépôts typiques rougeâtres sur les coquilles d'œufs des Aigles royaux sont en fait, sont en fait du sang correspondant à des hémorragies, et non à des sécrétions de glandes pigmentaires.

 

 

 

 

A FULLY AUTOMATED EGG FOR TELEMETERING ADULT

 ATTENTIVENESS AND INCUBATION TEMPERATURES

 David H. Ellis  and Joel R. Varney 1973

Montana Cooperative Wildlife Research Unit

University of Montana

Raptor Research 7(3/4):73-77

  

On décrit ici la construction et le fonctionnement d'un œuf capable de relever des données sur la température et la lumière ambiante, puis de les transmettre. L'œuf a été utilisé pour recueillir les informations sur la température d'incubation et la présence au nid sur deux aires d'Aigles royaux, Aquila chrysaetos. Le système est peu onéreux, a une longue durée de vie et nécessite peu d'entretien, il est de plus utilisable au nid avec un minimum de perturbation.

 

 

INVENTORY OF GOLDEN EAGLE NESTS IN ELKO COUNTY, NEVADA

 Jerry L. Page, Donald J. Seibert 1973

 Bureau of Land Management

  

En 1972, un inventaire des sites de nidification actifs d'Aigles Royaux, Aquila chrysaetos, a été mené dans le comté d'Elko, Nevada. Il a été ainsi observé que 93% des nids étaient en falaise, 71% à des a des altitudes entre 1525m et 1980m, et 43% étaient exposés à l'est. Les nids étaient situés pour 84%, à moins de 3,2km d'un point d'eau dans un habitat voisin de désert. La réussite des tentatives de nidification a été calculée à partir de 50 des 88 nids actifs avec un taux de réussite de 1,1 jeune par nid.

 

 

 

Biology and habitat requirements of the nesting golden eagle in southwestern Montana

  John William Baglien 1975

 Montana State University

 

Les exigences en matière d'habitat et la biologie d'Aigles royaux nicheurs, Aquila chrysaetos, ont été étudiés de 1972 à 1974, dans le Madison River Basin au sud-ouest du Montana. Cinq, sept puis dix territoires d'Aigles royaux ont été occupés respectivement en 1972,73 et 74, avec une production moyenne de 0,91 jeune à l'envol par site occupé. La population d'Aigles royaux  du Madison Basin semble en bonne santé, même si elle est légèrement déprimée, toutefois une bonne partie de l'apparente augmentation de la population doit être attribuée à l'amélioration de la connaissance du terrain d'étude par l'auteur. Les dates moyennes de ponte et d'éclosion étaient le 2 Avril et le 15 Mai, bien que des variations importantes de chronologie de la reproduction aient été notées. L'envol des jeunes aiglons survenaient entre mi-juillet et la première semaine d'Aout. Les Lagomorphes et les Sciuridés constituaient 81% des restes de proies trouvés dans les nids. Des comparaisons khi-carrées des répartitions des 47 nids rupestres des aigles royaux, et de 799 points tracés au hasard, indiquant la disponibilité des sites, montraient des sélections de sites, significatives (p<0.05) à hautement significatives (p<0.01), avec pour critères: exposition sud ou est, moins de 5m de chutes de neige annuelles moyennes, faible altitude, et grande disponibilité de zones de chasse en prairies ou arbustaies d'armoises. L'utilisation d'un modèle mathématique, une fonction discriminante séquentielle basée sur ces variables, a été tentée et les limites de son emploi sont discutées.

 

  

 

Breeding Biology of the Golden Eagle in Southwestern Idaho

 John J. Beecham, M. N. Kochert

 Wilson Bulletin, 87(4):506-513, 1975

 

La biologie de la reproduction de l'Aigle royal a été étudiée sur 240km le long du canyon de la Snake River, au sud-ouest de l'Idaho de 1968 à 1971. La densité de 1 nid pour 73 km² (56 couples reproducteurs) a été évaluée en 1971, avec 1 couple pour 5,8 km de rivière. Une moyenne de 2,1 œuf était pondu par nid actif, 1,3 jeune à l'éclosion, et 1,1 jeune à l'envol à partir de 89 couvées de 1969 à 1971. Le succès reproducteur variait entre 61 et 70%. Quarante et un sur 129 (32%) aiglons mouraient avant l'envol: 17 probablement par choc thermique, 14 dont disparu, et 10 pour diverses raisons (y compris fratricide). Le décompte pour la mort de 28 immatures et adultes  est : électrocution 43% (tous des immatures), collisions 21%, et tir 11%. Quatorze de 16 aigles marqués ont été retrouvés dans un rayon de 174km de leur nid natal, 1 à 644km au sud ouest, et 1 à 563km au sud est. Un oiseau âgé de deux ans a été vu à 507km au nord est. La dispersion semble s'effectuer dans des directions aléatoires.

 

 

Tamaño de la puesta y mortalidad entre los pollos del Aguila Real ibérica (Aquila chrysaetos homeyeri)

 M DELIBES, F AMORES, J CALDERÓN

 Doñana, Acta Vertebrata, 2 (2): 179 - 191, 1975

 

Après avoir expliqué diverses théories concernant la taille de la ponte et  abordé le problème de la ponte désynchronisée et de la mortalité des jeune chez les rapaces, cet article traite de la taille de la ponte et du nombre moyen de jeunes à l'envol chez les Aigles royaux Ibériques, Aquila chrysaetos homeyri. Le fort taux de survie des jeunes Aigles royaux espagnols ne peut être expliqué par l'hypothèse  de Wynne-Edwards concernant la densité de population, tout comme il ne correspond pas avec la tendance latitudinale proposée par Lack. Les auteurs concluent que l'accumulation de pesticides dans la chaine trophique des Aigles royaux, en Espagne, n'a pas encore affecté la fertilité. En outre, à la fois le climat et la densité de proies, en particulier le lapin, Oryctolagus cunictulus, proie de base en raison de sa taille, de ses habitudes, et de son abondance, contribuent au succès reproducteur des aigles royaux: 3 nids avec 1 œuf, 38 avec 2 œufs et 1 avec 3 œufs ont été enregistrés. La moyenne de 1,95 œufs/nid est plus ou moins celle rapportée dans les pays européens ou américains, ce qui confirme l'hypothèse de Cody proposant que les espèces supportant peu de prédation pourraient avoir des taille de ponte stables. En ce qui concerne les aiglons, 27 nids avec 1j, 31 avec 2j et 1 avec 3j ont été enregistrés. la moyenne de 1,556 jeune par nid producteur est supérieure à celle relevées pour le reste de l'Europe et identique à celle rapportée pour le Montana (USA).

 

 

 

Development of Golden Eaglets in Southern California

 Don R. Hoechlin

Western Birds, 7(4):137-152, 1976

 
 

 

 

 

BODY TEMPERATURE OF A NESTLING GOLDEN EAGLE

 STEVEN RUDEEN AND LEON R. POWERS 1978

 Condor, 80:447-449

 The Cooper Ornithological Society


 Les températures corporelles de poussins de Buses et d'Aigles ne sont pas bien connues. Ces données sont pourtant utiles parce que des décès dus à une forte élévation de température ont été observés chez de jeunes Buses à queue rousse, (Buteo jamaicensis; Fitch et al. 1946), Aigles royaux, (Aquila chrysaetos; Nelson 1969) et d'autres rapaces (Brown 1971). Beecham and Kochert ( 1975) rapportent que 41% de la mortalité dans les couvées d'Aigles royaux dans le sud-ouest de l'Idaho sont probablement causées par un choc thermique. Pendant le mois de juin 1976, nous avons mesuré quotidiennement les variations des températures ambiantes et corporelles d'un jeune Aigle royal dans une aire sur le versant ouest de Walter’s Butte, à 24 km au sud de Nampa (Canyon Co. ), Idaho. Nous avons enregistré les données dans une cache camouflée à environ 50m en dessous du nid. Les données de température corporelle étaient recueillies par un capteur miniaturisé et radio-transmetteur (Model L; Mini-mitter Co., Indianapolis, Indiana) que l'on avait fait ingurgiter à l'aiglon. Pour réaliser cela, nous avions placé le dispositif dans le cadavre d'une souris, récemment tuée, qui n'a pas été ensuite régurgité par l'aiglon. Le transmetteur a été ensuite récupéré dans des pelotes de régurgitation dans le nid.

 

 

Spatial Relationships of Nesting Golden Eagles in Central Utah

 Dwight G. Smith, Joseph R. Murphy

 Raptor Research, 16(4):128-132, 1982.

  

Rapport spatial entre Aigles royaux nicheurs dans la centre de l'Utah

 

 Nous avons étudié la distribution des sites de nidification des Aigles royaux, Aquila chrysaetos, dans l'est du Grand Bassin en utilisant la méthode d'analyse du voisin-le plus proche de Clark-Evans. Les valeurs de répartition donnaient un espacement uniforme des sites  de nidification dans les collines et les crêtes, ce qui représentait tout le potentiel de sites de nidification de la région. L'analyse de la distribution des sites d'Aigles royaux et des sites de trois autres grands rapaces suggère une tendance à un espacement uniforme entre les espèces de rapaces diurnes et à une proximité avec le Grand Duc d'Amérique, Bubo viginianus.

 

 

 

 

 Observations of Golden Eagles Nesting in Western Washington 

 Anna M. Bruce, Robert J. Anderson, George T. Allen

     Raptor Research, 16(4):132-134, 1982.

 

 

Suivi de la nidification des Aigles royaux dans l'ouest de l’État de Washington

 

........Dans les 13 territoires, 12 accueillent 20 nids situés sur des pins de Douglas (Pseudotsuga menzieeii) et le restant sur des falaises. Nous avons de nombreuses observations sur 18 des nids sur les arbres, et avons trouvé que 17 étaient situés au niveau ou sous le couvert forestier, sur des arbres proches des bordures des forêts ou dans de petits peuplements proches de coupes ou de zones ouvertes. Ceci est en adéquation avec les observations de Anderson et Bruce (1981), qui avaient remarqué que les nids sur arbre des Aigles royaux dans l'ouest de l'Etat de Washington se distinguaient de ceux des Pygargues à tête blanche (Haliaeetus leucocephalus). Les nids d'Aigles royaux avaient tendance à être de taille plus petite que ceux des Pygargues, étaient situés en bordure ou très proches des lisières de forêts et étaient à hauteur ou sous la hauteur moyenne de la canopée. Les nids de Pygargue étaient au niveau ou au dessus de la canopée, dans le peuplement forestier, et plus proches de plans d'eau que ceux des aigles royaux. Un nid d'aigle royal, à l'opposé des autres, a été trouvé dans un peuplement forestier dense au dessus de Puget Sound, un habitat plus typique du Pygargue. Cet arbre a porté un nid actif de Pygargue en 1979 et, sans succès reproducteur, d'Aigle royal en 1980.

 Tous les nids d'Aigles royaux qui ont été observés étaient situés au maximum à 500m d'une grande coupe ou de zones ouvertes, qui hébergeaient des populations de mammifères de taille moyenne comme le castor de montagne, Aplodontia rufa, le Lièvre d'Amérique, Lepus americanus, et le Lapin européen, Oryctolagus cuniculus...........

 

Egg laying in a twenty-eight year old golden eagle

 

 Bird, D M et Tinker, S. 1982

 

 Raptor research.Volume: 16 (2): 58-59

 

 

 

La longévité des rapaces en liberté ou en captivité a été étudiée par Brown et Amadon, 1968, et Newton, 1979, mais peu ou pas de mention de capacité reproductrice des rapaces. la seule information existant dans la littérature aviaire est l'indication qu'un Pygargue à tête blanche, Haliaeetus leucocephalus, pourrait avoir une durée de capacité reproductrice de 20 à 30 ans (Hancock 1973). A quel âge les rapaces cessent ils de produire des œufs ou du sperme?

 

 

 

En 1981, un Aigle royal, Aquila chrysaetos, captif, âgé de 28 ans, capturé au nid avant l'envol, en 1953, à Watson Lake, Yukon par F. Reinruler, a produit 2 oeufs. Cet oiseau a été retenu en captivité depuis 1973 au Raptor Research facilities MacGill University Montreal. Il a apparemment produit des œufs antérieurement mais le propriétaire n' a conservé aucune note. Aucun œuf n'avait été pondu à  McGill University depuis 1977, lorsque l'aigle était régulièrement manipulé. Des comportements de parade envers les personnes et la ponte d'œufs consécutive, en l'absence de mâle, suggèrent que cet aigle avait subi une imprégnation humaine. Les œufs ont été, en général, enlevé 1 ou 2 jours après la ponte.

 

 

 

La pigmentation, la longueur (7,33cm) et la largeur (5,32cm)  des œufs était quasiment uniforme et semblable aux données de l'espèce (Reed, 1965, et Brown & Areadon,1968). Les œufs étaient pondus au cours des deux premières semaines d'Avril, 4 en 1977, aucun en 78, 2 en 79, et 3 en 1980.

 

 

 

Les rapports de longévité résumés par Newton, 1979, indiquent que quelques rapaces peuvent survivre jusqu'à 26 ans en milieu naturel, et 55 ans en captivité. Il note, en plus, que les œufs d'un Faucon pèlerin, Falco peregrinus, devenaient plus pâle et plus petits que la normale. Nous avons aussi, observé ce phénomène chez une Buse à queue rousse, Buteo jamacensis, captive depuis très longtemps. néanmoins, le rôle de l'âge dans le potentiel reproducteur des espèces aviaires ne sera pas clairement compris sans le recueil d'informations provenant à la fois de programmes menés sur des reproductions d'oiseaux marqués et d'oiseaux en captivité.

 

 

 

 

 

 

 

 

Notes on Golden Eagle Productivity and Nest Site Characteristics, Porcupine River, Alaska, 1979-1982

 Robert J. Ritchie, James A. Curatolo

  Raptor Research, 16(4):123-128, 1982.

 

 

Notes sur la productivité des Aigles royaux et les caractéristiques des sites de nidification sur Porcupine River, Alaska, 1979-1982.

 

Des Aigles royaux nicheurs ont été suivis le long de la Porcupine river, entre 1979 et 1982. Trente sept nids ont été décrits selon leur exposition, hauteur, support et productivité. Les sites étaient, en général, exposés sud ou sud-est (57%) et en dehors d'un seul nid sur un arbre, étaient situés sur de grandes falaises. Le nombre de nids actifs variait de 3 en 1980 à 9 en 1982. Les nids actifs en 1982 étaient distants de 15,3km. La productivité, au cours des trois années, voisinait avec 1,5 jeune par nid avec nidification réussie. L'incubation survient à mi-avril. Les proies observées au nid variaient et comprenaient des lièvres, des spermophiles, et des rats musqués

 

 

 

Habitat and nest site features of golden eagle aquila chrysaetos in hordaland west norway

 Bergo G., 1984

 Fauna Norvegica Series C Cinclus: 109-113

 

Caractéristiques de l'habitat et du site de nidification de l'Aigle royal dans le Hordaland, Norvège occidentale.

 

Les particularités de 58 sites de nids dans 20 secteurs de reproduction d'Aigles royaux dans le comté d'Hordaland ont été étudiées. Tous les nids se trouvaient sur des falaises, et 56% étaient à la hauteur ou sous la couverture forestière. Vingt huit nids (48%) se trouvaient sur des falaises de 100 à 200m de haut, et la plupart des nids étaient dans leur partie haute . Dans un sous-secteur où probablement tous les nids étaient connus, la moyenne de nombre de nids par couple était de 3,8, variant de 1 à 8. La plupart des nids étaient orientés à l'ouest, aucun vers le nord, 19 nids (33%) étaient exposés, 31 (53%) abrités et 8 (14%) très abrités. Six nids (10%) étaient situés à moins de 0,5km de chalet, fermes ou route. Cinq nids (9%) étaient accessibles sans équipement.

 

 

 

 

 

The use of green plant material in bird nests to avoid ectoparasites.

Peter H. Wimberger

july 1984

 

Utilisation de végétaux sur les nids d'oiseaux afin d'échapper aux ectoparasites.

 

Certains oiseaux rapportent de façon caractéristique, des feuillages verts dans leurs nids. Cette verdure ne fait pas partie de la structure propre du nid mais est positionnée aléatoirement sur les bords ou au centre du nid. Les oiseaux renouvellent les dépôts de feuillages, souvent journellement, pendant la couvaison et l'élevage.

Je suggère que les végétaux sont disposés dans le nid pour repousser ou,  effectivement, détruire les ectoparasites aviaires. Il pourraient éloigner ou tuer ces ectoparasites à l'aide de composants secondaires qu'ils contiennent.

 

 

 

 

 

 

PARENTAL CARE AND FEEDING ECOLOGY OF

GOLDEN EAGLE NESTLINGS

 MICHAEL W. COLLOPY 1984

Schoool of Natural Resource University of Michigan ,Ann Arbor, Michigan 48104 USA

 

Les soins parentaux et l'écologie alimentaire des poussins d'Aigles royaux.

 

Une étude de terrain des Aigles royaux ( Aquila chrysaetos ) nichant dans ou à proximité du Site des rapaces de la Snake River,  été menée de 1977 à 1979. Les soins parentaux diffèrent entre femelle et mâle aigle pendant l'incubation et l'élevage des poussins; le mâle, systématiquement, capture plus de nourriture que la femelle pendant toutes les phases de l'élevage de la couvée ( 1,2 contre 0,6 proies par jour ) pendant que la femelle, habituellement, nourrit et garde la couvée. Pendant la septième et jusqu'à la neuvième semaine de l'élevage, lorsque les besoins en nourriture de la couvée sont au maximum, la femelle contribue à 43% de la biomasse des proies. Aucune différence n'est observée pour les taux moyens de capture journaliers entre 1978 et 1979, ou entre les parents de couvées d'un seul ou de deux aiglons. De même, aucune différence n'est observée entre les sexes pour le poids moyen des proies capturées; il y a des différences significatives entre les couples, suggérant des différences de disponibilité des proies ou de leur compétence de chasseurs. La consommation journalière des aiglons augmente avec l'avancée de leur croissance et atteint un pic entre la septième et la neuvième semaine. Les comparaisons entre les aiglons de couvées de tailles différentes montre que les aiglons de couvée multiple reçoivent plus de nourriture que les aiglons de couvée unique. Plus tard au cours de l'élevage, les aiglons, en concurrence avec leurs frères ou soeurs, pour la nourriture, ont un taux de consommation inférieur.

 

 

 

1981- An extraordinary year for Golden eagle" Triplets" in the Central Rocky Mountains

 M. ALAN JENKINS AND RONALD A . JOSEPH  1984

  Raptor Research 18 n°3, 111-113

 

La taille des pontes d'Aigles royaux, Aquila chrysaetos, varie de 1 à 4 œufs avec une moyenne annuelle de 2 (Brown 1977). Les pontes de 3 sont inhabituelles, survenant dans moins de 10% des fois. Normalement, 1 à 3 jeunes quittent le nid avec une moyenne entre 1,2 et 1,4 (Brown 1977). Différents facteurs, depuis la fracture de l'œuf jusqu'à la mort de l'aiglon, réduisent la probabilité d'un couple d'Aigles à emmener un triplet à l'envol. Le tableau II compare les données de la fréquence de nids à 3 jeunes volants dans diverses enquêtes sur l'Aigle royal dans l'ouest des États Unis.

 

 

 

 

 

 

 

FOOD CONSUMPTION AND GROWTH ENERGETICS OF NESTLING GOLDEN EAGLES

 MICHAEL W. COLLOPY 1986

 Wilson Bull., 98(3), 1986, pp. 445-458

  

La consommation alimentaire, le métabolisme énergétique, et la croissance de 12 poussins d'Aigles Royaux, Aquila chrysaetos, en liberté, et de 4 poussins captifs, ont été comparés pour évaluer l'influence de la disponibilité alimentaire et de l'interaction dans la fratrie sur la croissance dans les couvées en liberté. Les aiglons mâles et femelles captifs consommaient et digéraient les mêmes quantités de Lièvres de Californie (Lepus californicus). Une relation linéaire entre l'âge et la taille maximale de nourriture était utilisée en conjonction avec les estimations de terrain de remplissage de jabot pour affiner les calculs de consommation journalière.

 La croissance des aiglons captifs était très voisine des modèles proposés par les aiglons sauvages. Parmi les poussins libres, néanmoins, les femelles présentaient des poids corporels asymptotiques plus lourds, mais des taux de croissance plus lents que les mâles. L' inflexion des points de la courbe de croissance survenait 2,2 jours plus tard chez les femelles que chez les mâles, mais la différence n'était pas significative. L' énergie métabolisée (M.E.) par les aiglons femelles, libres ou captifs, montrait une tendance, en augmentation, similaire pendant la période d'élevage. Les valeurs de ME pour les aiglons mâles, libres ou captifs, différaient cependant de façon significative. Les aiglons mâles libres avaient des ME moindres pendant les six semaines d'élevage, période pendant laquelle les mâles captifs montraient des taux maxima de consommation. Cette différence peut -être liée à l'existence d'une compétition pour la nourriture, dans la fratrie, principalement avec les femelles.

 

 

Evolution of Growth Rates in Eagles: Sibling Competition Vs. Energy Considerations

 Gary R. Bortolotti

Ecology, Vol. 67, No. 1. (Feb., 1986), pp. 182-194.

 

 

Evolution des taux de croissance chez les aigles:

concurrence dans les fratries et considérations énergétiques.

 

Les nichées d'oiseaux qui élèvent uniquement un individu ( espèce B1 ) grandissent plus lentement que celles qui en élèvent deux ( espèce B2). Les espèces B2 doivent être plus rapides dans leur croissance parce que la compétition intra fratrie entraine une pression plus sélective pour une croissance rapide. d'autres hypothèses ont été proposées pour expliquer les croissances lentes du groupe B1. Pour surmonter les problèmes rencontrés par les recherches antérieures pour comparer des espèces largement divergentes en termes d'écologie et de phylogénie, j'ai analysé les modèles de variation de croissance d'un seul groupe: les aigles. J'ai établi des courbes de croissance à partir de données écrites pour quelques espèces, mais beaucoup d'aigles ont été comparés en utilisant la durée de la période d'élevage comme indicateur de taux de croissance. J'ai aussi recueilli des données sur des nichées d'Aigles à tête blanche ( Haliaaetus leucocephalus) sauvages. J'ai recherché comment la croissance post-natale pouvait être en relation avec la taille de la couvée, la mortalité, la taille corporelle, la croissance pré-natale. Les aigles du groupe B1 grandissent plus lentement que ceux du groupe B2. Des différences dans la recherche de nourriture, régime alimentaire et mode de développement sont insuffisantes pour expliquer la variabilité observée en terme de taux et de forme de croissance. A l'inverse des hypothèses de compétition intra-fratrie, le taux de croissance n'est pas proportionnel à l'intensité de la compétition. Les aigles qui pondent régulièrement deux oeufs mais qui perdent toujours un poussin du fait de la compétition (fratricide) ont une croissance plus lente que les espèces pour lesquelles la compétition sera, ou pas, fratricide (fratricide facultative). Les espèces caractérisées par " fratricide facultative" grandissent avec un taux correspondant à leur taille adulte, ce qui n'est pas le cas pour les espèces B1. Les aigles B1 sont caractérisés par des courbes de croissance présentant des points d'inflexion précoces comparées aux aigles B2. La forme des courbes de croissance et les taux de croissance plus lent des espèces B1 sont contraires aux hypothèses de la compétition intra-fratrie et doivent plutôt découler de la sélection pour diminuer la demande énergétique des nichées. Je présente un modèle de l'effet de l'intervalle de couvée, taux de croissance propre à chaque espèce et croissance relative dans les fratries, sur la probabilité de fratricide, qui suggère que la compétition dans la fratrie n'est pas un facteur sélectif pour une croissance rapide

 

 

 

 

 

Nest Site Characteristics of a Predominantly Tree-Nesting Population of Golden Eagles (Características del área de anidamiento de una población predominantemente arborícola de Aquila chrysaetos)

George E. Menkens, Jr. and Stanley H. Anderson

 Journal of Field Ornithology

 Vol. 58, No. 1 (Winter, 1987), pp. 22-25

 

 Caractéristiques des sites de nidification d'une population d'aigles royaux à prédominance arboricole.

  

L'habitat autour de 170 nids d'Aigles royaux dans le nord du Wyoming a été étudié. Cette population d'Aigles est inhabituelle par le fait que 86% des nids sont situés dans des arbres. Les arbres feuillus et les pins de Ponderosa, porteurs de nids, avaient tendance à être les plus grands du peuplement et les nids se trouvaient principalement dans le tiers supérieur des arbres. Les nids au sol se trouvaient sur des hauteurs significativement plus élevées que celles où les nids étaient sur de feuillus ou des pins de Ponderosa.

 

 

 

Behavioral Development of Young Golden Eagles at a Hack Site: A Comparison to Wild Eaglets

 ROBERTS D. Allan 985

 Journal of Raptor Research, 22(3):95, 1988

 

Un projet a débuté en 1981 pour installer une population d'Aigles royaux, Aquila chrysaetos, dans le sud-ouest des Appalaches. L' étude vise à déterminer les différences comportementales entre aiglons sauvages et prélevés.

 Les niveaux de performance de 35 comportements clefs ont été quantifiés et entrés dans un système informatique, permettant l'analyse des données. Les niveaux de performance comportementale des aiglons capturés ont été comparés à ceux des aiglons sauvages (Ellis 1973) par t-Test.

 

 

Territory Size, Activity Budget, and Role of Undulating Flight in Nesting Golden Eagles

  Michael W. Collopy, Thomas C. Edwards, Jr.

   Journal of Field Ornithology, 60(1):43-51, 1989.

 

 

 Taille de territoire, répartition de l'activité et rôle du vol ondulatoire chez les Aigles royaux nicheurs

 

 Nous avons déterminé le temps et la répartition d'activité ainsi que la taille de territoires de quatre couples d'Aigles royaux, Aquila chrysaetos, dans le sud-ouest de l'Idaho en 1977-78 et 78-79. La taille de territoire des aigles était aux environ de 3276ha, variant de 1161 à  4898ha et incluait une variété de types d'habitats. Les mâles et femelles proposaient différents schémas d'activité, reflétant des différences dans leur rôle de parents; les mâles étaient perchés pendant 77,9% du temps, les femelles 84,7%. les activités de vol représentaient 22,1% et15,4% des occupations journalières du mâle et de la femelle. Des vols ondulatoires ont été observés à 388 reprises, approximativement 3,2 fois par heure de vol pour les mâles et 2,2 fois par heure de vol pour les femelles. La plupart des observations survenaient sur ou proches des limites du territoire et semblaient jouer une fonction territoriale.

 

 

 

 

 

 

 

 Golden Eagles Nest on Center-Pivot Irrigation System

  Neal D. Niemuth

  Western Birds, 22(1):39, 1991.

 
 

Un nid d'Aigle royal sur un pivot central de système d'irrigation

 

En juin 1990, nous avons observé un nid d'Aigle royal, Aquila chrysaetos, sur un pivot central d'un système d'irrigation non-utilisé dans le centre du comté d'Albanie, à environ 39km au nord de Laramie, État du Wyoming. un adulte était au nid qui était occupé par un jeune non-volant.

 Le nid, construit initialement en armoise, Artemisia spp., était situé à 2,50m au dessus du sol sur un bras du système d'irrigation. La zone que surplombait le nid avait été cultivée mais avait été par la suite recouverte par de l'orge queue d'écureuil, Hordeum spp., la bigelovie puante, Chrysothamnus spp., du chardon, Cirsium spp., et des pissenlits, Taraxacum spp. Des terres non cultivées entouraient le secteur du nid, envahies par l'armoise. Le site est en altitude et sans arbre, à 2180m, et à 2km de la route la plus proche.

 

 

 

 

 

 

 

An Unusual Death of a Nesting Golden Eagle

  (No Author)

 Journal of Raptor Research, 26(1):43, 1992.

 

 Mort insolite d'un Aigle royal couveur

 

En mai 1991, au cours de survols de surveillance des Aigles royaux reproducteurs dans le comté de Sheridan, Wyoming, nous avons observé un Aigle royal  mort dans un nid. Le site de nidification était situé dans une grotte peu profonde d'un talus argileux à environ 200 au dessus de Big Goose Creek, à l'ouest de Sheridan, et avait été productif depuis, au moins, 10 ans. Une inspection rapprochée du nid, depuis la terre, a montré qu'une grosse roche de 71x43x28cm et pesant, à peu prés, 45kg était tombée du talus directement sur le nid sur le buste du couveur. L'aigle mort était une femelle adulte qui avait été marquée à proximité du nid en février 1988. Les restes d'un œuf ont été trouvés sous son corps. Nous avons estimé la mort à la fin avril, à la suite d'une série de tempêtes de neige, qui avaient contribué à détacher la roche de la berge. La pierre fut enlevée du nid de telle façon qu'il puisse être utilisé dans les années à venir.

 

 

 

Nesting by Golden Eagles on the North Slope of the Brooks Range in Northeastern Alaska (Anidaje de Aquila chrysaetos en la Pendiente Norte de la Extensión Brooks en el Noreste de Alaska)

 Donald D. Young, Jr., Carol L. McIntyre, Peter J. Bente, Thomas R. McCabe and Robert E. Ambrose 1995

 Journal of Field Ornithology
Vol. 66, No. 3, pp. 373-379

 

Nous avons étudié 22 territoires reproducteurs d'Aigles royaux, Aquila chrysaetos, et 31 nids occupés sur le versant nord de Brook Range dans le nord-est de l'Alaska, de 1988 à 1990, dans un secteur considéré, jusque là, comme un habitat de reproduction marginal pour les aigles. Le nombre moyen de jeune par nid actif était de 1,25 en 1988, 1,27 en 1989 et 1,13 en 1990; les moyennes ne différaient pas significativement selon les années; 80% (20/25) des aiglons pour lesquels l'âge était estimé, étaient présumé être arrivés à l'envol. Le succès de nidification était de 79% (11/14) en 1989, seule année pour laquelle il a pu être déterminé. Les dates de ponte allaient du 23 mars (1990) au 11 mai (1989) avec des dates moyennes estimées différant significativement selon les années. La variation annuelle de la phénologie de la reproduction coïncidait avec les différences annuelles d'accumulation de neige au printemps. Ces résultats indiquent que les Aigles royaux se reproduisent régulièrement et avec succès à la limite nord de leur zone de distribution en Alaska, quoique la productivité puisse être inférieure à celle d'aigles se reproduisant plus au sud.

 

 

 

 

The Long-term Effect of Precipitation on the Breeding Success of Golden Eagles Aquila

 chrysaetos homeyeri in the Judean and Negev Deserts, Israel

 Ofer Bahat and Heinrich Mendelssohn 1996

 Eagle Studies

 World Working Group on Birds of Prey

 

La réussite de la reproduction chez les rapaces dépend de divers facteurs dont la disponibilité des proies, la météorologie, la prédation, les perturbations humaines, les maladies et autres (Newton 1979). La quantité de nourriture et sa disponibilité jouent un rôle majeur dans le succès reproducteur des rapaces, qui est dans certains corrélé avec les fluctuations de la population de proies (newton 1979). Les variations de population de proies peuvent être la conséquence de changements climatiques, qui peuvent aussi avoir un impact sur le succés reproducteur, comme des froids extrêmes ou la chaleur qui peuvent entraîner la famine pour les adultes, la mort directe pour les jeunes, ou avoir uneffet indirect en raison de l'impact sur la disponibilité de proies (Gargett 1977; Kochert 1972; Newton 1979; Newton & Marquiss 1986).

 En Israël, nous avons étudié une population de 41 couples reproducteurs d'Aigles royauxentre 1985 et 1990. Cette population est principalement localisée dans des zones semi-arides et arides d'Israël, dans les déserts de Judée et du Neguev (Bahat 1989).

 Dans cette étude, nous avons abordé les effets du climat sur leurs succès reproducteurs dans les Déserts de Judée et du Néguev, en nous concentrant sur les questions suivantes:

 1. Quels facteurs climatiques, s'ils existent, affectent significativement le succés reproducteur?

 2. Existe-t-il une différence entre le succès reproducteur des Aigles royaux dans les diverses zones climatiques des déserts israéliens?

 3. Y-a-t-il une différence de succès reproducteur des Aigles royaux en réponse directe avec les variations climatiques d'année en année?

 

 

 

PRODUCTIVITY OF GOLDEN EAGLES WEARING BACKPACK RADIOTRANSMITTERS

 JOHN M. MARZLUFF, MARK S. VEKASY, MICHAEL N. KOCHERT AND KAREN STEENHOF 1997

 j. Raptor Res.31(3):223-227

 

Nous avons étudié l'association entre la présence de radio-transmetteurs et la production chez l'Aigle royal, Aquila chrysaetos, ( pourcentage de territoire occupé produisant des jeunes, et nombre de jeunes produits) pendant trois ans. L'association entre suivi radio-transmis et succès reproducteur et le nombre de jeunes produits variait significativement selon les années. Une association négative avec les équipements a été relevée pendant une année sur les trois, qui coïncidait avec une faible population de proie (Lièvre) et un printemps froid. Cependant, la petite taille de l'échantillon et la reproduction impliquant des sub-adultes peuvent altérer ce résultat.

 

 

 

 

Interactive effects of prey and weather on Golden Eagle reproduction

 Steenhof, K., M. N. Kochert, and T. L. McDonald. 1997.

Journal of Animal Ecology 66:350362.

 

Effets inter actifs de l'abondance de proies et du climat sur la reproduction de l'Aigle royal.

 

1/ La reproduction de l'Aigle royal a été étudiée chez l'Aigle royal, Aquila chrysaetos, dans le sud-ouest de l'Idaho pendant 23 ans, et les rapports entre la reproduction des aigles et l'abondance de Lièvres de Californie (Lepus californicus), les conditions climatiques, et leurs interactions, ont été modélisés en utilisant des modèles linéaires généraux. Des procédures d'aplanissement ultérieures ont permis d'obtenir des modèles parcimonieux.

2/ Le nombre de couples d'Aigles royaux occupant des territoires à fortement décliné au fil des ans bien que sans lien avec l'abondance de lièvres ou des conditions climatiques difficiles. Toutefois, les dates de pontes des aigles sont très tributaires de la rigueur hivernale et de l'abondance des lièvres.

3/ L'abondance des lièvres influe sur le nombre de couples qui pondent, la proportion de couples qui réussissent, la taille moyenne des couvées et le nombre de jeunes à l'envol par couple. Le climat interagit avec la disponibilité des proies pour influer sur les taux de reproduction.

4/ A la fois l'abondance de lièvres et la sévérité de l'hiver sont importants pour prédire le nombre de couples pondeurs. Le pourcentage d'œufs pondus est positivement relié à l'abondance de lièvres et inversement relié à la dureté de l'hiver.

5/ Les variables, les plus utiles pour prédire le pourcentage de couples pondeurs avec succès, sont l'abondance de lièvres et le nombre de journées extrêmement chaudes pendant l'élevage. Le nombre de journées de chaleur et l'abondance de lièvres étaient aussi importants pour le modèle de prévision du nombre de jeunes à l'envol. A la fois le succès et le nombre de jeunes étaient positivement reliés à l'abondance des lièvres et inversement à la fréquence de journées de chaleur pendant le printemps.

6/ La reproduction des aigles a été limitée par l'abondance de lièvres pendant approximativement deux tiers des années étudiées. Le climat a influencé l'importance de ce déclin au cours de ces années.

7/ Cette étude démontre comment la richesse en proies et le climat peuvent inter agir pour limiter la productivité d'une population de grands rapaces. Des rapaces de plus petite taille, peuvent être affectés de manière plus importante, en particulier dans des climats plus froids ou humides.

 

 

 

 

 

Spatial use and Habitat Selection of Golden Eagles in Southwestern Idaho

  John M. Marzluff, Steven T. Knick, Mark S. Vekasy, Linda S. Schueck, Thomas J. Zarriello

 Auk, 114(4):673-687, 1997

 

 Utilisation spatiale et choix d'habitat des Aigles royaux dans le sud-ouest de l'Idaho.

 

 Nous avons mesuré l'utilisation spatiale et le choix de l'habitat d'Aigles royaux équipés de radio-transmetteurs dans 8 à 9 territoires chaque année de 1992 à 1994 dans la réserve de Snake river Birds of Prey. L'utilisation de l'espace ne variait pas selon les années ou le sexe mais variait selon les saisons (le territoire et les distances parcourues étaient plus grandes pendant la saison de non reproduction que pendant la saison de reproduction) et les individus. Les territoires étaient vastes, variant de 190 à 8330ha pendant la saison de reproduction et de 1370 à 170000ha en dehors de cette saison, alors que l'activité était concentrée dans de petites zones cœurs de 30 à 1535ha et 485 à 6380 pendant les saisons de reproduction et de hors reproduction, respectivement. Les aigles sélectionnaient des habitats avec des arbustes et évitaient les zones à forte activité, les prairies et les zones cultivées. Cela était la résultante de leur sélection d'habitats propres à héberger leur proie principale, le Lièvre de Californie, Lepus californicus. Les individus avec des territoires à vastes zones arbustives (n=3) ne choisissaient pas des friches arbustives pour leurs zones cœurs ou de chasse, alors que les individus ayant des zones arbustives fragmentées ou dispersées (n=5) concentraient leurs activités et chassaient principalement dans les habitats de lièvre ( par exemple des zones avec des parcelles arbustives abondantes et importantes) Comme les territoires s'élargissaient en dehors de la saison reproductrice, les individus sélectionnaient les habitats propices aux lièvres dans leurs domaines. La fragmentation des zones arbustives devrait être réduite de telle façon que les parcelles arbustives demeurent assez grandes pour accueillir des lièvres.

 

 

 

Caribou Antlers As Nest Materials for Golden Eagles in Northwestern Alaska

 David H. Ellis. et Richard L. Bunn,

 Journal of Raptor Research, 32(3):268, 1998

 

Il y a peu de données publiées de présence de ramures  dans des nids d'Aigles royaux, Aquila chrysaetos, 3 pour l'Ecosse (L.MacNally, 1977, The ways of an eagle, Collins and Harvill Press, London, U.K. and S. Gordon, 1955, The golden eagle: king of birds, Citadel Press, New York, NY U.S.A.) et un nombre non-spécifié pour le Colorado (R. Olendorff, 1975, Golden eagle country, Alfred A. Knopf, New York NY U.S.A.). Nous avons trouvé de nombreux bois de Caribou, Rangifer tarandus, dans trois nids d'Aigles royaux dans la région de Cape Kruzenstern (67-68°N, 163-164°W) au nord-ouest de l'Alaska. Dans un nid, situé à 270m de haut sur une falaise, trois jeunes et deux adultes étaient présents en 1986. Ce nid contenaient de nombreuses ramures de mâle et femelle composant 10 à 15% de la structure du nid. Dans le second nid situé à 240m de haut, en 1988, nous avons compté 21 bois, dont quelques uns, très grands, provenaient de mâles, le tout pour 10 à 15%  du volume. Le troisième nid, situé à 300m de haut sur une falaise en 1988, contenait de nombreux bois, la plupart de femelles de Caribou, 10% du nid. Nous n'avons pas trouvé d'autres ramures dans d'autres nids d'Aigles royaux dans le Cape, ni dans 5 autres nids le long de la Noatak river se trouvant un peu plus à l'est

 

 

Age and breeding success of a Golden Eagle Aquila chrysaetos population in southeastern Spain

 J.A. Sánchez-Zapata , J.F. Calvo , M. Carrete & J.E. Martínez 2000

 Bird Study, 47:2, 235-237

 

 Age et succès de reproduction dans une population d'Aigles royaux, Aquila chrysaetos, du sud de l'Espagne.

 

L'Aigle royal est un rapace rupestre qui occupe l'hémisphère nord et dont le nombre avait fortement diminué au cours des décades précédentes. bien que la population semble se reconstituer, il est considéré comme une espèce rare en Espagne et dans le reste de l'Europe. L'empoisonnement par les appâts et les pesticides, l'électrocution, le tir et le piégeage, sont considérés comme les principales causes de mort non-naturelle sur l'ensemble de son aire de dispersion. Comme beaucoup de rapaces à longue espérance de vie, les Aigles royaux présentent une maturité tardive et ne se reproduisent , habituellement pas avant l'âge de quatre ou cinq ans même si des oiseaux en plumage sub-adultes peuvent occuper des territoires potentiellement reproducteurs. Néanmoins, le schéma général montre que les performances reproductrices s'améliorent avec l'âge des oiseaux, peut-être à cause de l'expérience de la reproduction, de la capacité de recherche de nourriture ou de l'effort reproducteur.

 

 

 

AN UNUSUAL CASE OF ADOPTION OF A GOLDEN EAGLE (AQUILA CHRYSAETOS) CHICK IN THE MALFATRA MOUNTAINS, NORTHWESTERN SLOVAKIA

 Kornan M., Majda M., Macek M. & Kornan J. 2003

 j. Raptor Res. 37(3):259-260

 

Cette note décrit un cas inhabituel d'adoption d'aiglon par des parents adoptifs qui avaient perdu leur progéniture et leur nid au cours d'un violent évènement climatique. En fait, il s'agit d'un cas répétitif dans un nid situé à 690m du premier nid détruit. De plus, nous notons que la tentative d'adopter le poussin dans le nid original reconstruit n'avait pas réussi. Enfin, dans le cas décrit, il y avait une période inhabituellement longue, 7 jours, entre le moment du décès du poussin originel et le moment de l'adoption par le couple adoptant.

 

 

 Humans act against the natural process of breeder selection: a modern sickness for animal populations

 JAVIER BALBONTI´N, VINCENZO PENTERIANI and MIGUEL FERRER 2005

Department of Applied Biology, Estacion Biologica de Donana

 

 

Intervention humaine à l'encontre du phénomène de sélection naturelle des reproducteurs: une maladie moderne des populations animales?

 

Nous présentons une nouvelle approche à propos des possibles effets de la mortalité induite par les actions humaines, à différents âges ( oeuf, reproducteurs, juvéniles) d'animaux à longue espérance de vie. Notre hypothèse est basée sur l'idée Curio, sur l'effet de processus sélectifs naturels sur des groupes, pour expliquer l'augmentation de fécondité liée à l'âge (hypothèse de sélection).

Nous croyons qu'une pression humaine négative peut modifier cette contribution à la reproduction de phénotype de bonne qualité au profit de phénotype de faible qualité, altérant la génétique des populations.

 Les écologistes et les gestionnaires environnementaux, en général, devraient être conscient de la façon dont de tels évènements scholastiques provoqués par l'homme peuvent induire des changements dans la structure génétique des populations.

 

 

 

 

 

The reproductive anatomy and function of raptors

 JUAN BLANCO

Centro de Estudios de Rapaces Ibéricas, Junta de Comunidades

de Castilla-La Mancha Sevelleja de la Jara, 45671 Toledo, Spain

DAVID M. BIRD

Avian Science and Conservation Centre, McGill University,

21,111 Lakeshore Road, Ste. Anne de Bellevue,

Quebec, Canada H9X 3V9

JAMIE H. SAMOUR

Fahad bin Sultan Falcon Center, PO Box 55, Riyadh 11322,

Kingdom of Saudi Arabia

2006

 

Anatomie du système reproducteur et reproduction des rapaces

 

Les programmes de reproduction en captivité ont été très utiles pour maintenir la diversité génétique et restaurer les populations sauvages de rapaces. Néanmoins, la réussite de la reproduction en captivité nécessite des connaissances du comportement reproducteur, de physiologie et d'endocrinologie. De plus, des différences propres à chaque espèce au niveau de l'anatomie, des gamètes ou des paramètres physiologiques, peuvent compliquer les efforts nécessaires au maintien en captivité de populations reproductrices de rapaces. D'autres recherches sont nécessaires pour solutionner des questions essentielles comme les besoins spatiaux et des facteurs intervenants dans le contrôle de la reproduction des rapaces menacés. Enfin, une connaissance améliorée de la physiologie de la reproduction des rapaces nous aidera à mieux comprendre l'impact des résidus chimiques, introduits dans leur environnement, sur leur reproduction et secondairement sur leur survie.

 

 

 

 

 

Survival Probability and Mortality of Migratory Juvenile Golden Eagles from Interior Alaska

 CAROL L. McINTYRE, MICHAEL W. COLLOPY, MARK S. LINDBERG

 Journal of Wildlife Management 70(3):717-722. 2006

 

  La protection des Aigles royaux, Aquila chrysaetos, nécessite une compréhension totale de leurs paramètres démographiques. La productivité, habituellement mesurée comme le nombre de jeunes élevés ou  l'envol par couple, est un paramètre retenu dans de nombreuses études de la reproduction des aigles royaux et est souvent utilisée en tant qu'élément caractéristique du statut de la population. La survie pourrait être un paramètre comparable ou plus important à étudier; cependant, les taux de survie des Aigles royaux ne sont pas très documentés. Nous avons utilisé la télémétrie satellitaire pour évaluer la probabilité de survie pour des aigles, de première année, issus du Denali National Park and Preserve, (Alaska, USA)  lors de la migration. Nous avons calculé cette probabilité en utilisant le programme MARK. Basée sur le meilleur modèle approximatif, la probabilité de survie mensuelle était de 0.88 ± 0.04 (moyenne ± SE) pendant la migration automnale et le début de l'hiver pour des Aigles royaux marqués en 1997 et 0.78 ± 0.05, pour la même période, pour des Aigles royaux marqués en 1999. La survie mensuelle pendant les périodes restantes ( fin d(hiver, migration de printemps, et été) était de 0.94 ± 0.03 pour les deux groupes. la survie pour une période entière de 11 mois, était de 0.34 ± 0.10 pour l'effectif de 1997, et de  0.19 ± 0.07 pour celui de 1999. Les causes de la mortalité comprennent la sous-alimentation, l'électrocution et braconnage. Nos résultats indiquent que la faible survie des oiseaux de première année peut limiter le recrutement et nous recommandons que les programmes de surveillance des Aigles royaux comprennent des estimations des taux de survie.

 

 

 

 

Nest stand and nest trees of the golden eagle in Estonia

 Gunnar Sein , Asko Lõhmus

 Hirundo 19: 68–80 (2006)

 

 Caractéristiques des nids arboricoles des Aigles royaux en Estonie

 

  Les sites de nidification utilisés par les Aigles royaux, Aquila chrysaetos, n'ont jusqu'à présent pas été étudiés en détail, en Estonie. Cet article, basé sur l'étude des sites occupés entre 1995 et 2004, (1) décrit les arbres supportant les nids d'aigles, les peuplements forestiers voisins et leur situation dans l'environnement; (2) compare l'arbre support de nid avec les arbres voisins disponibles; et (3) étudie les relations possibles entre leur situation et le succès reproducteur des aigles. Sur un échantillon de 21 nids, la composition moyenne des peuplements était 49% Pin sylvestre, 29% Épicéa de Norvège, 14% Hêtre, 7% Tremble, 1% Aulne noir, 1% Aulne blanc. Quinze nids (71%) étaient sur des Pins, quatre sur des Épicéas et deux sur des Trembles. L'âge moyen des arbres était de 142 ans ( 130-155) et le diamètre moyen de 48 cm (41-51). parmi les arbres disponibles d'un peuplement, les Aigles royaux sélectionnaient des arbres en moyenne 35 ans plus vieux et 19cm plus épais ( 16cm pour les pins), ce qui peut s'expliquer par les meilleures conditions de construction offertes par ces arbres. Il n'y avait pas de différences concernant la hauteur des arbres. La lisière de forêts la plus proche se trouvait en moyenne à 56m, la route à 1,8km, une maison 2,8km du nid; les distances avec un nid occupé par d'autres Aigles royaux et des Pygargues à queue blanche, Halaeetus albicilla, étaient respectivement de 10km et 2,8km. Aucun lien n'a été établi entre la situation du nid dans l'environnement et le succès reproducteur ici, mais les analyses manquaient de qualité en raison du faible échantillon et de la faible durée d'étude (le succès reproducteur n'a pu être étudié en moyenne que sur deux ans pour chaque nid).

 

 

 

 

 

MOVEMENTS OF GOLDEN EAGLES (AQUILA CHRYSAETOS) FROM INTERIOR ALASKA DURING THEIR FIRST YEAR OF INDEPENDENCE

 CAROL L. MCINTYRE, DAVID C. DOUGLAS, AND MICHAEL W. COLLOPY 2008

  The Auk 125(1):214–224,

 

Nous avons utilisé la télémétrie satellitaire pour étudier les mouvements annuel de deux groupes d'Aigles royaux, Aquila chrysaetos, juvéniles, dans le parc national de Denali, Alaska. les Aigles royaux marqués ont débuté la migration entre le 15 Septembre et le 5 Octobre et sont arrivés sur les zones d'hivernage 31 à 86 jours plus tard. Les distances de migration cumulées pendant la migration d'automne variaient entre 818 et 4815 km. Les vitesses de migration les plus élevées en automne atteignaient 261 km/j en 1997 et 472 km/j en 1999. Les Aigles royaux hivernaient du sud du Territoire Yukon au sud du Nouveau Mexique, et la plupart passaient l'hiver dans les 75 km autour du lieu qui marquait le terme de leur migration d'automne. La migration de printemps débutait fin Mars jusqu'à mi-Juin. Les Aigles montraient peu de fidélité à leur voie de migration automnale en migrant vers le Nord ouest au printemps par l'ouest du Canada et vers l'Alaska. La durée de la migration de printemps variait entre 24 et 54 jours, et les distances de suivi cumulées pendant la migration de printemps variaient entre 2032 et 4491 km. Les vitesses maximales au printemps atteignaient 284 km/j en 1997 et 330 km/j en 2000. Au contraire des jeunes Aigles royaux élevés dans des latitudes tempérées d'Amérique du Nord, les jeunes élevés à Denali voyageaient des milliers de km au dessus de l'ouest américain au cours de leur première année d'indépendance. Nos résultats suggèrent que les stratégies de conservation pour les Aigles royaux de Denali, et peut-être pour d'autres du nord de l'Amérique du Nord exigent une approche continentale.

 

 

POLYCYCLIC AROMATIC HYDROCARBONS (PAHs) IN EGGS FROM GANNETS, GOLDEN EAGLES AND MERLINS

 M. Glória Pereira, Lee A. Walker, Julian Wright, Jennifer Best*& Richard F. Shore 2008

 Organohalogen Compounds, Volume 70 (2008) page 000166

 

Les PAH sont relâchés dans l'environnement, d'un point, par diffusion naturelle et à partir de sources anthropogéniques dont les marées noires. Les PAH peuvent être absorbés par les oiseaux lorsqu'ils s'alimentent, se toilettent et respirent et ils peuvent en ressentir des effets toxiques (en particulier embryotoxiques),  parmi lesquels une survie embryonnaire réduite ou des anomalies cellulaires et développementales. Néanmoins, il semble qu'il y ait peu de données sur l'absorption des PAH chez les vertébrés terrestres à l'état sauvage. Cela, peut être, parce que les vertébrés ont développé des systèmes d'oxydase à fonction mixte qui rendent possible un métabolisme efficace et l'élimination de quelques PAH, bien que cela soit difficile pour d'importants hydrocarbones aromatiques. La présence de résidus détectables de PAH et  de métabolites dans les tissus corporels et les œufs de quelques biotes indique que l'exposition peut survenir. Les PAH, chez les oiseaux, sont souvent associés aux lipides, la bioaccumulation ayant tendance à survenir pas seulement dans le foie mais aussi dans les œufs dans lesquels les résidus peuvent être deux à trois fois plus présents que dans le foie.

 L' objet de cette étude était de déterminer s'il existait la preuve d'une large exposition des oiseaux prédateurs aux PAH en Grande Bretagne, comme détecté par mesure des taux dans les œufs. Nous avons comparé les concentrations de PAH dans les œufs de Fou de Bassan (Morus bassanus), d'Aigle royal (Aquila chrysaetos) et de Faucon pèlerin (Falco columbarius) recueillis dans le cadre du UK Predatory Bird Monitoring Scheme.

 

 

 

 

 

Concentrations of Polycyclic Aromatic Hydrocarbons (PAHs) in the Eggs of Predatory Birds in Britain

 M. Glória Pereira, Lee A. Walker, Julian Wright, Jennifer Best and Richard F. Shore 009

 Environ. Sci. Technol., 2009, 43 (23), pp 9010–9015

 

Les œufs de Fou de Bassan de deux colonies écossaises  (Ailsa Craig, Bass Rock), d'Aigle royal des Hebrides et Highlands, et de Faucon pèlerin  des Scottish borders, ont été analysés pour 52 HAP, dont 2-7 HAP à cycles parents et alkylés. Le Phenanthrene  était le HAP le plus abondant dans les œufs de Fou de Ailsa Craig, et les methylnaphthalènes prédominaient dans les œufs des autre lieux et espèces. La plupart des HAP ont été détectés dans les œufs mais aucun à de probables concentrations embryotoxiques. Les concentrations totales pour tous les PAH analysés (3.1−5.7 ng g−1 poids hum.) et pour les U.S. EPA 16 priority PAHs (2.0−4.3 ng g−1 poids hum.) ne différaient pas significativement selon les lieux et les espèces. Cette faible et uniforme accumulation suggère une exposition de fond à des sources diffuses. Les PCA indiquaient que trois HAP de cycle parent et alkylés prédominaient dans les œufs de Faucon Pélerin et de Fou de Ailsa Craig, et d'Aigles royaux des Hébrides; les autres œufs avaient des profils plus mixtes. Les diagnostics de signatures de source suggèrent fortement une origine pétrogènique pour les HAP dans les œufs de Faucon pèlerin que nous avons analysé mais donnent par ailleurs des résultats équivoques et d'autres études seront nécessaires pour définir quel diagnostic peut être porté sur la présence de HAP dans les œufs.

 

 

GOLDEN EAGLES (Aquila Chrysaetos) NESTING IN OREGON, 2011

  Frank B. Isaacs 2012

 Oregon Eagle Foundation,

 

Les localisations (n=1520) historiques (pré-2011) des nids d'Aigles royaux issues de diverses sources ont été compilées pour l'Oregon. Les localisations des nids ont été regroupées en 653 zones potentielles de reproduction et utilisées pour orienter l'inventaire des nids d'Aigles royaux, leur suivi et surveillance. Cinq cent soixante seize localisations dans 324 zones de reproduction historiques et 135 auparavant inconnues, ont été surveillées, ce qui donne un minimum de 788 zones potentielles de reproduction dans l'état. Les suivis de 459 secteurs de reproduction  (58.2%, n = 788) ont donné 280 secteurs occupés ou avec des preuves d'occupation  (61.0%, n = 459), 177 occupés avec résultat connu  (63.2%, n = 280), 119 tentatives de reproduction réussies  (67.2%, n = 177), et169 jeunes. La productivité fut de 0,95 jeune par territoire de reproduction occupé avec un résultat connu et la taille des couvées était de 1,42 jeune par couple à reproduction réussie. La taille minimale de la population sur l'ensemble de l'état et les estimations de productivité basées sur 788 territoires reproducteurs et les taux d'occupation observés (61%) et productivité (0,95)  étaient de 481 territoires de reproduction occupés et de 457 jeunes pour l'Oregon en 2011. Il est recommandé, pour 2012, de continuer l'inventaire des localisations historiques, d'augmenter le suivi des habitats favorables, et d'accroitre la surveillance pour déterminer les résultats reproducteurs.

 

 

Parental Infanticide Followed by Cannibalism in Golden Eagles (Aquila chrysaetos)

 Martin Korňan and Metod Macek

 Journal of Raptor Research 45(1):95-96. 2011

 

 Les observations d'infanticide parental sont rares chez les oiseaux (Aguilera 1990, Urrutia and Drummond 1990, Tortosa and Redonto 1992, Zielinski 2002); néanmoins, pour certaines espèces d'oiseaux, l'infanticide parental évolue en une stratégie obligatoire de comportement pour diminuer la taille de la portée (St. Clair et al. 1995).  Nous n'avons pas trouvé d'articles sur ces comportements chez les rapaces diurnes dans une recherche sur les bases de données scientifiques (ISI Web of Knowledge, SCOPUS, Zoological Record). Nous publions, ici, une observation d'infanticide parental par un Aigle royal, Aquila chrysaetos, adulte.

 

 

Frequency of nest use by golden eagles in southwestern Idaho

 Kochert, M.N., Steenhof, K., 2012,

 Journal of Raptor Research, v. 46, no. 3, p. 239-247.

 

Fréquence d'utilisation des nids par les Aigles royaux dans le sud-ouest de l'Idaho

 

 Nous avons étudié l'usage des nids par les Aigles royaux, Aquila chrysaetos, de 1966 à 2011 pour évaluer la réutilisation des nids dans les territoires, vérifier la durée du temps écoulé entre des utilisations de nids, et tester les hypothèses suivant lesquelles le succès reproducteur et le turn-over des adultes influenceraient l'alternance d'usage de nids.

Les Aigles royaux utilisaient 454 nids dans 66 territoires et utilisaient des nids particuliers1 à 26 fois au cours de 45 années successives d'observation. Le temps qui s'écoulait entre deux utilisations variait entre 1 et 39 années. Les distances entre les nids alternatifs les plus proches dans un territoire variait entre <1 et 1822m, et les distances entre 90% des nids voisins était  <500m. Sur tous les nids utilisés, 21% sont tombés ou se sont détruits, et 31% étaient nouvellement construits pendant l'étude. Le changement de nid n'était pas associé au succès reproducteur des années précédentes, mais les aigles avaient tendance à changer de nids après un remplacement d'au moins un membre du couple. Cinq des 42 nids utilisés en 1971 et surveillés constamment jusqu'en 2011 furent utilisés seulement une fois et 21 servirent >5 fois. Deux nids furent inutilisés durant 21 et 27 ans après 1971 avant d'être utilisés tous les 1 à 3 ans par la suite. Les aigles utilisaient 43% des nids au cours de séries de plusieurs années ( variation de 3 à 20 reproductions successives). La protection de nids inutilisés pendant les 10 ans proposés, après la dernière nidification connue, n'aurait pas protégé 34% des 300 nids qui ont été réutilisés au cours de notre étude et 49% des 37 nids réutilisés surveillés systématiquement pendant 41 ans. Les 102 nids qui n'auraient pas été protégés appartenaient à 56 des 66 territoires.

 

 

 

Nest Use and Reuse by Golden Eagles Varies in Snake River NCA

 

Les Aigles royaux et d'autres rapaces entretiennent couramment plusieurs nids dans leur territoire de reproduction. Les deux lois fédérales qui protègent les Aigles royaux, protègent aussi leurs nids, et une mesure actuellement examinée par l' U.S. Fish and Wildlife Service  propose que les nids, inutilisés, d'Aigles royaux, soient seulement protégés pendant les 10 ans qui suivent leur dernière utilisation connue.

 

 

 

 

Ecological and environmental correlates of territory occupancy and breeding performance of migratory Golden Eagles Aquila chrysaetos in interior Alaska.

 McIntyre, C.L., and J.H. Schmidt. 2012.

 Ibis 154:124-135

 

La compréhension des relations entre les conditions environnementales et les paramètres reproducteurs est importante pour interpréter les variations de taille des populations animales. La population d'Aigles royaux, Aquila chrysaetos canadensis, du nord ouest de l'Amérique du Nord débute ses activités nuptiales et reproductrices au début du printemps alors que la diversité des proies est faible et que les conditions météorologiques sont difficiles. Le Lièvre d'Amérique, Lepus americanus, et le Lagopède des saules, Lagopus lagopus, principales proies des Aigles royaux au début de la saison reproductrice à l'intérieur de l 'Alaska, montrent tous les deux, des fluctuations en ce qui concerne leur abondance, offrant la possibilité d'approfondir de telles relations. Nous avons utilisé des modèles bayésiens hiérarchiques pour étudier les variations d'occupation territoriale, les taux reproducteurs, les succès et la productivité des Aigles royaux de 1988 à 2010 dans le  Denali National Park and Preserve, Alaska, en fonction des paramètres annuels et par site, comprenant l'abondance de proies, les conditions météorologiques, l'altitude et l'activité humaine. Nous avons aussi étudié les fluctuations sur le long terme des résultats reproducteurs au cours de l'étude. L'abondance de lièvres influençait à la fois le nombre d'Aigles qui pondaient et le nombre d'Aigles qui emmenaient des jeunes à l'envol. Les conditions dans la zone de reproduction n'expliquaient pas les baisses observées du taux de nidification et la production de jeunes à l'envol, suggérant que d'autres facteurs comme un changement dans la structure d'âge de la population, l'augmentation de la compétition intra spécifique ou la détérioration de l'habitat rencontré pendant la migration ou l'hivernage, ont des effets sur les tendances à long terme de ces paramètres.

 

 

 

Estimating raptor nesting success: Old and new approaches

 Jessi L. Brown  Karen Steenhof ,Michael N. Kochert ,Laura Bond 2013

 Journal of Wildlife Management 77(5).

 

 

 Évaluation de la réussite de nidification chez les rapaces: anciennes et nouvelles approches

 

 Les études sur la réussite de la reproduction peut être précieuses pour évaluer l'état des populations de rapaces, mais les différences des protocoles de surveillance représentent des défis uniques lorsque l'on doit comparer des populations de différentes espèces au fil du temps ou dans des zones géographiques différentes. Nous avons utilisé d'importantes bases de données portant sur des études au long terme  de 3 espèces de rapaces  pour comparer les estimations issues:  de la méthode d'apparent succès de  nidification  (ANS: le taux de réussite/nombre total de tentatives); méthode  de Mayfield d'estimation du succès de reproduction ( nombre d'échecs/ nb de jours de suivi du nid occupé, NDR); et le modèle d'exposition logistique de survie du nid. Les Aigles royaux, Aquila chrysaetos, le Faucon des prairies, Falco mexicanus, et la Crécerelle d'Amérique, F. sparverius, diffèrent dans leur biologie de la reproduction et les méthodes fréquemment utilisées pour surveiller leur reproduction. Les modèles de Mayfield et d'exposition logistique produisaient des estimations similaires  de succès reproducteur avec les mêmes niveaux de précision. L'ANS sur estimait le succès reproducteur et était particulièrement sensible à l'ajout de tentatives de reproductions survenant tard au cours de la saison de reproduction. De plus, l'estimation de l'ANS est inappropriée lorsque des estimations précises sont nécessaires, en particulier lors que plusieurs couples de rapaces ne peuvent être localisés  avant ou juste après la ponte. Néanmoins, la méthode ANS  peut être suffisante pour montrer les évolutions d' espèces, sur le long terme, pour lesquelles les tentatives de nidification sont facilement identifiables

 

 

 

Analisi del successo riproduttivo dell’aquila reale Aquila chrysaetos nel Parco Nazionale dello Stelvio in relazione al ritorno del gipeto Gypaetus barbatus sulle Alpi

 E Bassi, F Diana, F Sartirana, P Trotti, L Galli, L Pedrotti 2013

 CONVEGNO ITALIANO DI ORNITOLOGIA p27

 

Après l'extinction du Gypaète barbu, Gypaetus barbatus, et sa réintroduction consécutive dans les Alpes, le premier noyau de reproduction italien s'est installé dans le Stelvio National Park, au nord de l'Italie. De 1998 à 2013, il s'est caractérisé par un fort taux reproducteur (0,77 jeune à l'envol/ couple contrôlé). Dans cette région, la densité de couples d'Aigles royaux, Aquila chrysaetos, était de 15,75 couple/ 1000 Km², avec une productivité de 0,39 jeune à l'envol/ couple contrôlé de 2005 à 2013. Par ailleurs, dans cette période beaucoup d'observations interspécifiques de comportements agressifs ont été enregistrées; à partir de ces données, une recherche a été menée pour étudier de quelle manière le retour de ce vautour pouvait affecter la productivité des Aigles royaux. Afin d'étudier cet impact, nous avons étudié les populations reproductrices d'Aigles royaux et de Gypaètes barbus en utilisant une méthode d'échantillonnage ciblée en suivant des nids de 2008 à 2011. Les analyses statistiques montraient que la productivité des Aigles royaux était positivement reliée avec la distance les séparant des couples les plus proches de couples de la même espèce ou de Gypaètes, et négativement corrélée avec la hauteur de neige en hiver. Le nombre de couples d'Aigles royaux ayant pondu était significativement plus important dans les sites distant de plus de 5Km des nids de Gypaètes. Au regard des interactions observées, les Aigles royaux étaient l'espèce la plus agressive. Pour 71,2% de ces interactions, elles étaient observées dans les territoires les plus récents défendus par des aigles royaux immature ou sub-adultes  et en particulier dans les parties baptisées 'interdites de survol", caractérisées par la présence de nids anciens ou nouveaux.

 

 

 

 

Estimation of Occupancy, Breeding Success, and Abundance of Golden Eagles (Aquila chrysaetos) in the Diablo Range, California, 2014

 J. David Wiens, Patrick S. Kolar, Mark R. Fuller, W. Grainger Hunt, and Teresa Hunt 2015

 U.S. Department of the Interior

 U.S. Geological Survey

 

 Estimation de  l'occupation, du succès reproducteur et de l'abondance des Aigles royaux, Aquila chrysaetos, dans Diablo Range, Californie, en 2014.

  

Nous avons utilisé un plan d'échantillonnage, multistate, d'occupation pour évaluer l'occupation, le succès reproducteur et l'abondance des couples territoriaux, Aquila chrysaetos, dans Diablo Range en 2014. Cette méthode utilise le schéma spatial de détection et non-détection, à partir de visites successives de surveillance des sites pour estimer les probabilités d'occupation et de réussite de reproduction tout en tenant compte de l'imperfection de la détection des Aigles royaux et des jeunes pendant les suivis. La probabilité estimée de détection des couples territoriaux d'aigles et de leurs jeunes  était inférieure à 1 et variait en fonction de la période de la saison de reproduction, tout comme la probabilité de classifier correctement le statut reproducteur d'un couple. A la suite d'une détection et d'une classification de la reproduction imparfaites, il en découle une différence notable entre l'estimation erronée de la proportion de site occupés pour lesquels le succès reproducteur a été observé (0,20) et l'estimation du modèle (0,30). L'analyse indiquait en plus  une relativement haute probabilité globale d'occupation du terrain par des couples d'Aigles royaux (0,67, erreur type= 0,06), mais les zones avec la plus grande occupation et le potentiel reproducteur étaient inégalement réparties. Nous avons étudié un total de 138 couples territoriaux d'Aigles royaux au cours de surveillances  effectuées pendant la saison de reproduction, ce qui représente environ la moitié des 280 couples que nous estimions présents dans la vaste zone de 5169km² échantillonnée. Les résultats de cette étude mettent en avant l'importance du décompte pendant une détection imparfaite et l'hétérogénéité spatiale dans les études d'occupation des sites, du succès reproducteur et de l'abondance des Aigles royaux.

 

 

 

 

 

Focal Activity of Nesting Golden Eagles near Unused Nests

James W. Watson

Journal of Raptor Research 48(3):284-288. 2014

 

 Activité focale d'aigles royaux reproducteurs autours de nids non utilisés

 

La protection des nids utilisés par des couples d'Aigles royaux et la mise en place de zones tampons pour minimiser les effets des activités humaines sont des pratiques de conservations bien acceptées. La nécessité de protéger et de créer des zones tampons pour des nids d'aigles non utilisés n'est pas aussi évidente. Nous avons étudiés l'intensité des comportements fonctionnels, ou activité focale, de 14 Aigles royaux adultes suivis par télémétrie sur des nids utilisés ou non utilisés, par rapport à leurs domaine vitaux complets  dans l'est de Washington et l'Oregon entre 2005 et 2013. L'activité focale des aigles dans des secteurs avec des nids non-utilisés fut variable et manifestement moindre que celle observée prés des nids utilisés, mais presque tous les nids non utilisés sont situés dans les zones centrales des domaines des aigles. Les nids non-utilisés se trouvaient dans des secteurs très fréquentés des domaines vitaux, y compris quand ils se trouvaient à plus d'un kilomètre des nids utilisés et semblaient ne pas avoir servi depuis de nombreuses années. Les aigles peuvent avoir été attirés aux alentours des aires non utilisées en raison du choix de perchoirs ou des conditions de vol, ou l'activité focale prés des nids non utilisés pourrait avoir joué une fonction territoriale. Du fait que les aigles peuvent déménager vers des nids situés à 2,5 km de nids déjà utilisés, nous ne pouvons pas identifier des nids qui ne profiteront pas de la zone tampon de protection et nous en concluons que tous les nids non utilisés méritent des zones tampons de protection.

 

 

 

 

WHAT CAME FIRST, THE NEST OR THE EGG? AN UNUSUAL GOLDEN EAGLE NEST OBSERVED IN DENALI NATIONAL PARK AND PRESERVE, ALASKA

   Carol L. McIntyre, Mark D. Paulson    2015

  J. Raptor Res. 49(1):98–101

 

 Qui vient en premier, le nid ou l'œuf ? Un nid inhabituel pour un Aigle royal est observé dans le Denali national Park, Alaska.

 

Les Aigles royaux ,Aquila chrysaetos, construisent leurs nids à l'aide de branches et de brindilles et les tapissent de matériaux plus souples, herbes, mousses et  lichens (Kochert et al. 2002, Watson 2010) . Leurs dimensions varient d'une taille extrêmement réduite, avec peu de matériaux, à très grande (> 6m) par l'adjonction de matériaux apportés pendant des dizaines d'années, parfois des centaines (Kochert et al. 2002, Ellis et al. 2009, Watson 2010)....

http://www.ornithomedia.com/breves/chez-aigle-royal-peut-preceder-nid-01747.html

 

 

 

Conservation significance of alternative nests of golden eagles

 Brian A. Millsap , Teryl G. Grubb, Robert K. Murphy, Ted Swem, James W. Watson 

 Global Ecology and Conservation 3 (2015) 234-241.

 

 Importance de la protection des nids alternatifs  des Aigles royaux

 

 Les Aigles royaux, Aquila chrysaetos, sont des rapaces à longue espérance de vie qui conservent des territoires de reproduction pouvant être occupés pendant un siècle ou plus. Dans les territoires occupés, il existe un nid dans lequel les aigles pondent leurs œufs au cours d'une année donnée ( par ex.: le nid actif), mais il existe d'autres nids non-utilisés (par ex: nids alternatifs). Les plans de protection protègent souvent les nids actifs, mais pas les nids alternatifs ou les territoires de reproduction apparemment vacants. Notre but est d'étudier tous les témoignages écrits concernant l'utilisation des nids alternatifs et l'occupation de territoires de nidification pour déterminer si les nids alternatifs sont biologiquement importants et justifient une plus grande attention pour leur protection.

 

Notre étude montre que: (1) les nids alternatifs ou leur habitat associé sont plus souvent dans la zone cœur des territoires de reproduction des Aigles royaux; (2) les nids alternatifs seront probablement utilisés dans l'avenir; (3) la probabilité qu'un nid alternatif soit utilisé à nouveau est plus grande lorsque la disponibilité des proies est élevée et le nombre de sites alternatifs limité; (4) l'éventualité d'une occupation annuelle ou d'une réoccupation d'un territoire de reproduction d'Aigles royaux est élevée; et (5) la disponibilité des proies est le plus important facteur dans l'occupation d'un territoire de nidification et dans la reproduction.

 

Nous recommandons que les nids alternatifs soient traités avec les mêmes égards que les nids actifs dans l'aménagement des territoires

 

 

Inter-Annual Golden Eagle (Aquila chrysaetos) Nest Use Patterns in Central Utah and Implications for Long-Term Nest Protection

 

STEVE J. SLATER. KENT R. KELLER,. ROBERT N. KNIGHT, 2015

 

Raptor Research Foundation | 2015 Annual Conference p 60

 

 

 

 

 

Les protections temporaires de nids sont régulièrement utilisées par les gestionnaires fonciers pour diminuer la probabilité de dérangement des nids de rapaces ou leur abandon, mais sans cohérence. Nous avons évalué l'utilisation alternée de nid (par ex.: ponte) et l'espacement des nids dans 28 territoires d'Aigle royaux dans le centre de l'Utah suivis pendant 28 ans ou plus entre 1976 et 2013. Les territoires contenaient de 1 à 8 nids(= 2,89) et la distance moyenne entre les nids utilisés alternativement était de 0,5 km. L'inspection des 21 territoires suivis consécutivement pendant 26-38 ans suggérait que les nids étaient utilisés en moyenne tous les 3,25 années, la ponte survenant quel que soit le nid du territoire, tous les 1,83 ans, et le changement de nid survenait entre 43,3% des pontes. L'évaluation des histoires de nid suggère quela protection de nid pendant 7 ans si l'on ne tient pas compte de nids alternatifs, ou bien la protection de tous les nids du territoire pendant 4 ans après la dernière utilisation connue d'un quelconque nid si l'on tient compte de la rotation des nids, aurait pu protéger plus de 90% de toutes les pontes observées dans la base de données. ces protections temporaires sont plus longues que les protections individuelles de nid utilisées classiquement par les agences de gestion foncières (par ex.: 3 ans) mais plus courtes que celles que celles suggérées par les données sur les Aigles royaux recueillies dans le sud de l'Idaho dans un secteur offrant plus de nids alternatifs par territoires. Nous recommandons aux gestionnaires fonciers d'avoir une approche territoriale de la protection des Aigles royaux, comprenant une attention particulière pour la dynamique des nids alternatifs. Les décisions de gestion devraient être basées sur la dernière utilisation d''un quelconque nid connu du territoire, y compris des nids à une distance raisonnable lorsque l'occupation du territoire est mal connue , et de plus longues protections pourraient être mises en place lorsque la connaissance des nids alternatifs est incomplète.

 

 

 

 

 

Non-Eagle Use of Active and Inactive Golden Eagle (Aquila

 

chyrsaetos) Nest Sites: New Insights Gained through Digital Trail Camera Monitoring

 

MATTHEW SIMES , A. DIEGO JOHNSON, KATHLEEN LONGSHORE, and TODD ESQUE, KEN NUSSEAR,  2015

 

Raptor Research Foundation | 2015 Annual Conference p 84

 

 

 

Traditionnellement, les observations d'espèces non-cbles sont obtenues sporadiquement après de nombreuses heures d'observation directe des sites de nidification. Cependant, de récentes avancées, dans la technologie des  appareils de photos numériques de terrain, fournissent des ressources sérieuses et peu onéreuses de surveillance intensive, non invasive et de longue durée, permettant l'observation d'évènements rares, peu faciles à observer, ou peu fréquents. Nous présentons les données et observations préliminaires concernant la communauté biotique occupant des sites actifs et inactifs de nidification d'Aigles royaux dans le désert Mojave au sud du Nevada et de la Californie. Nous avons placé des pièges photographiques dans 28 territoires historiquement actifs d'Aigles royaux au cours des années 2014 et 2015 dans le but d'enregistrer les habitudes alimentaires, le succès reproducteur et divers comportements. Nous avancions l'hypothèse que les sites de nidification des Aigles royaux et d'autres rapaces constituaient des concentrations de ressources et  de sites de diversité biotique accrue. Nous avons observé plus de 20 espèces d'oiseaux et de mammifères dont le Bassaris rusé, Bassariscus astutus, le Neotoma du désert, Neotoma species,

 

le Lynx roux, Lynx rufus, le Grand-duc d'Amérique, Bubo virginianus, le Faucon des prairies, Falco mexicanus, le Crécerelle d'Amérique, Falco sparverius, et le Grand corbeau, Corvus corax, entrant dans des sites de nidification d'Aigles royaux. Ces comportements observés chez une espèce non-cible incluaient des parades, le ravitaillement des jeunes, la recherche de proies et le cleptoparasitisme par des charognards aviaires ou mammifères

 

 

 

 

 

Effects of Heat Stress on Golden Eagle Nest Survival Amplified by Lack of Nest Shade in Southwestern Idaho

 JESSI L. BROWN, MICHAEL N. KOCHERT,. KAREN STEENHOF, 2015

 Raptor Research Foundation | 2015 Annual Conference p22

 

Des températures trop élevées survenant pendant la période d'élevage sont identifiées comme cause de mortalité chez les jeunes Aigles royaux, Aquila chrysaetos, mais l'importance de ce facteur de mortalité est inconnu. La compréhension des contraintes physiologiques d'une reproduction réussie chez les Aigles royaux, est importante compte tenu des prévisions d'élévation des températures sur une grande partie de l'aire de répartition des Aigles Royaux. Nous avons analysé un ensemble de données à long-terme des tentatives de reproduction des Aigles royaux dans et à proximité du Morley Nelson Snake River Birds of Prey National Conservation Area, dans le sud-ouest de l'Idaho, à l'aide de modèles logistiques de survie au nid pour analyser l'influence possible de la température ambiante et de l'exposition solaire sur la survie au nid. Nous avons évalué la survie au nid en fonction du nombre de jours pendant lesquels la température régionale dépassait les 32°C, en période d'élevage (1 Mai- 21 Juin). Nos résultats suggèrent que quelques effets des hautes températures ambiantes sur la survie au nid des Aigles royaux pourraient être améliorés par plus d'ombre, et nous suggérons que cela ouvre des opportunités possibles de gestion.

 

 

A Comparison of Nest Survival Between Cliff-and Tree-nesting Golden Eagles

RH Crandall, DJ Craighead, BE Bedrosian, 2016

 Journal of Raptor Research 50(3):295-300.

 

Les Aigles royaux, Aquila chrysaetos, choisissent un grand nombre de supports différents sur lesquels ils construisent leurs nids parmi lesquels: les rochers, les arbres, les structures artificielles et le sol. Cependant, l'Aigle royal est souvent associé la construction de nid sur des rochers du fait qu'il établit souvent son nid sur ce type support dans de nombreuses régions. Il a été suggéré que l'Aigle royal préférait les falaises rocheuses pour nicher dans des endroits où divers supports étaient disponibles, ce qui impliquerait des avantages quand à l'efficience biologique des nids rupestres. Nous avons étudié une population d'Aigles royaux qui utilisait un nombre presque équivalent de nids sur les rochers et sur les arbres dans un secteur où les deux supports de nidification étaient grandement disponibles. Dans cette population d'Aigles royaux, nous avons trouvé que le type de support de nidification n'avait pas d'influence sur la survie des jeunes. Nos résultats suggèrent qu'il n'existerait  pas de bénéfices en terme d'efficience biologique selon le support de nid

 

 

Assessing Nesting Success and Productivity

   KAREN STEENHOF & IAN NEWTON

 cf Raptor research

 

 

Parental investment in two large raptors breeding in a high prey density area

 E Bassi, P Trotti, M Brambilla, F Diana, F Sartirana, L.Galli, L. Pedrotti 2017

  Journal für Ornithologie, 2017  vol. 158, no2, pp. 549-559

 

Nous avons étudié le comportement reproducteur du Gypaète barbu, Gypaetus barbatus, et de l'Aigle royal, Aquila chrysaetos, entre 2008 et 2011 dans le parc National de Stelvio (Alpes, Italie), qui abrite l'une des plus fortes densités d'ongulés sauvages des Alpes. Les comportements parentaux ( incubation et  couvaison, assiduité au nid, relèves, apports de nourriture et nourrissage de la couvée) ont été enregistrés sur les nids pour les deux espèces (4 couples de Gypaètes et 14 couples d'Aigles royaux) Des différences d'investissements en fonction des sexes et des périodes ont été observées dans les deux espèces: le temps passé lors de l'incubation et l'assiduité au nid étaient supérieurs chez les femelles et décroissaient avec l'avancée de la saison de reproduction ( de l'incubation à la période post-natale et à la période pré-envol). Une influence significative de l'interaction entre sexe et période a aussi été observée. Comparativement à la littérature, nos résultats suggèrent une plus faible participation des mâles chez le Gypaète barbu, alors que les mâles Aigles royaux sont plus présents pendant l'incubation et la couvaison que décrit. L'investissement supérieur des mâles Aigles royaux dans notre zone d'étude peut être en relation avec la grande disponibilité de proies vivantes et de cadavres d'ongulés qui pourrait permettre aux mâles de passer moins de temps en chasse et donc, plus de temps au nid. La plupart des relèves chez les deux espèces ont lieu aux milieu de la journée. Aucune différence dans les apports de nourriture n'a été observé entre les sexes des deux espèces, conformément aux données connues pour les Gypaètes barbus mais pas à celles concernant les Aigles royaux. Les modèles que nous avons trouvés révèlent un investissement non conforme des femelles ( inattendu chez le Gypaète barbu), alors que les mâles contribuaient significativement aux tâches de la période de nidification, particulièrement pendant la période d'incubation (inattendu chez l'Aigle royal). Les grandes quantités de proies naturelles et de charognes dans la zone d'étude pourraient influer sur le comportement au nid de ces grands rapaces.