En d'autres termes, ce qui est observé sur le matériel archéologique correspond à des traces laissées accidentellement sur l'os par les tranchants de silex (couteau de l'époque) lorsque les hommes de Neandertal ont prélevé les griffes des rapaces."

A Preliminary Survey of Trends in Avian Evolution from Pleistocene to Recent Time

  Hildegarde Howard  1947

 Condor, 49(1):10-13

  Il y a eu peu d'occasion, chez les oiseaux, d'observer l'évolution dans des groupes distincts. Il est exact que par l'intermédiaire de l'Archéoptéryx  jurassique, l'ancêtre reptilien, il a été possible de considérer cette classe dans son ensemble. Et les formes dentées du Crétacé ont permis de révéler les débuts précoces des changements adaptatifs. Néanmoins, peut d'éléments ont été apportés sur les lignées évolutives des divers ordres ou familles aviaires.

 

    

 

An Ancestral Golden Eagle Raises a Question in Taxonomy

 Hildegarde Howard

 Auk, 64(2):287-291, 1947

 Lors de l'étude des aigles de Rancho La Brea Pleistocene, il y a plusieurs années (1932), j'ai relevé certaines différences de taille entre les os des membres du fossile et de l'Aigle royal moderne. Néanmoins, à cette époque, très peu de squelettes d'Aigle royal moderne étant disponibles pour établir une comparaison  avec une grande série de fossiles, il n'a été tiré que peu de conclusions sur la base de ces observations.

 

Après la découverte en 1944, de Harvey Fisher sur les petites mais cependant importantes différences entre le Condor de Californie à l'état fossile et récent, il semblerait judicieux de reconsidérer le sujet de l'Aigle royal avec plus de précision. Actuellement, un nombre considérablement supérieur d'os modernes sont disponibles pour établir des comparaisons, de l'ordre de 20 à 30 pour des parties de membres, et environ 18 crânes. Les os de fossiles disponibles sont cependant encore plus nombreux que les modernes, dans la plupart des cas.

 

  

 

 

The taphonomy of golden eagle prey accumulations at Great Basin Roosts

  Schmitt, Dave N 1995

 Journal of ethnobiology. Volume: 15 p 237-256

  Des collections de surface et de certaines excavations, menées à Cathedral Roost dans le nord de l'Utah ont permis de découvrir des centaines d'ossements de léporidés accumulés par des Aigles royaux, Aquila chrysaetos. Ces ossements fournissent des données qui permettent d'identifier ces accumulations de proies dans leurs contextes archéologique et paléontologique. Les ossements de lièvres, Lepus spp., étaient les plus nombreux et les parties postérieures des corps sont les plus représentées, en particulier les tibias et les pattes arrières. On relève peu de traces d'attrition liées à la consommation par les aigles, ce qui indique les dommages squelettiques à eux seuls ne pourront que rarement servir à l'identification des restes de proies accumulés sur les sites de nidification. Cependant, les données suggèrent que les présences taxonomiques, l'intégrité des éléments squelettiques, et la proportion de parties du corps peuvent servir à identifier des accumulations d'os constituées par les aigles  associées à des nids ou des perchoirs. La comparaison des accumulations de proies de Cathedral Roost avec les restes de léporidés recueillis, récemment, près d'un perchoir d'Aigle royal dans l'ouest du Nevada, révèle des similarités marquées en ce qui concerne les compositions squelettiques et taxonomiques. La fréquence et l'intégrité des squelettes de léporidés dans des accumulations constituées dans des nids d'Aigles royaux seront souvent différentes de celles  des restes produits par  d'autres prédateurs du Great Basin, dont les humains.

 

 

 

 

 

 Identification of the Extinct Hawaiian Eagle (Haliaeetus) by Mtdna Sequence Analysis

  Robert C. Fleischer, Storrs L. Olson, Helen F. James, Alan C. Cooper

 Auk, 117(4):1051-1056, 2000.

  Parmi les nombreux os d'oiseaux disparus découverts dans les premiers grands gisements de Hawai, se trouvaient quelques uns venant de Molokai et Oahu, qui appartenaient de façon évidente, à un grand aigle marin du genre Haliaeetus, comme cela apparaissait au vu de leur grande taille et de la fusion des phalanges du doigt postérieur (Olson 1982, Olson & James 1982) En dépit de la découverte d'un squelette presque complet de cet aigle sur Maui, son identification spécifique ne pouvait être complète. La taille et les autres caractères éliminaient beaucoup d'espèces du genre, mais aucun caractère spécifique ostéologique n'avaiet pu être distingué entre les fossiles Hawaïens et les squelettes disponibles de Pygargue à queue blanche, H. albicilla, et du Pygargue à tête blanche H. leucocephalus...

 

 

 

 

 

AVIAN ZOOGEOGRAPHICAL PATTERNS DURING THE QUATERNARY IN THE MEDITERRANEAN REGION AND PALEOCLIMATIC INTERPRETATION

 Antonio SANCHEZ MARCO

 Ardeola 51(1), 2004, 91-132

  L'objectif principal de ce travail est de présenter une synthèse des modèles de distribution géographique des oiseaux dans la zone méditerranéenne durant le Quaternaire.

 Pour ce travail, nous avons analysé soixante douze gisements de fossiles situés dans cette zone. Cela constitue un total de 89 groupement de fossiles ornithologiques de la région méditerranéenne (cf Appendice I) La situation géographique de ces gisements peut être visualisée sur la Fig 1, alors que dans les Tables 1 et 2 on peut trouver leur position chronologique, qui pour certains est approximative.  La plupart des sites proposent des assemblages aviaires assez riches pour offrir un aperçu des caractéristiques principales des paléeornithocaenosis locales. Il existe suffisamment de preuves qui indiquent que les limites géographiques des espèces d'oiseaux ont variés à plusieurs reprises pendant le Quaternaire. De plus, on admet que quelques uns de ces changements n'ont pas été directement causés par la survenue de changements climatiques. Comme on l'observe aujourd'hui, il s'est produit de rapides mouvements dispersifs vers la région Méditerranéenne de la part d'espèces ayant une distribution plus septentrionale. Ces déplacements n'apparaissent pas sous une forme nette pendant le Pliocène supérieur ni dans les premiers stades du Pléistocène. A partir des données recueillies dans ces gisements, on peut conclure que la composition taxonomique des oiseaux de la région Méditerranéenne n'est pas différente, dans certaines zones et pendant certaines périodes, de celle qui devait exister dans des régions plus septentrionales d'Europe, mais dans d'autres secteurs les communautés ornithologiques n'étaient identiques à aucune de celles que nous rencontrons dans l'Europe actuelle. Nous proposons un modèle explicatif pour interpréter la distribution géographique que semble indiquer les archives fossiles, que nous avons appelé modèle des havres méditerranéens stables. Par conséquent, nous connaîtrons mieux certains aspects des changements climatiques qui ont touché la région méditerranéenne à cette période.

 

 

 

 

 

Birds of a Feather: Neanderthal Exploitation of Raptors and Corvids

 Clive Finlayson, Kimberly Brown, Ruth Blasco, Jordi Rosell, Juan José Negro, Gary R. Bortolotti, Geraldine Finlayson, Antonio Sánchez Marco, Francisco Giles Pacheco, Joaquín Rodríguez Vidal, José S. Carrión, Darren A. Fa, José M. Rodríguez Llanes 2012

 PLOS ONE

 L'hypothèse que les Néandertaliens aient utilisé les oiseaux afin de se servir de leurs plumes et de leurs serres comme ornements personnels dans un comportement symbolique est révolutionnaire puisque cela revient à attribuer des compétences cognitives inédites à ces hominiens. Cette conclusion est, cependant, fondée sur des échantillons faunistiques limités et, par conséquent, ne peut constituer un comportement régulier et systématique. Nous aborderons, ici, la question en cherchant des preuves d'un tel comportement dans un large cadre temporel et géographique. Nos analyses cherchent  les réponses à quatre questions principales: (1) existait-il, à grande échelle, une connexion entre Néandertaliens et rapaces-corvidés, en évitant, donc, les associations qui pourraient être considérées comme locales dans l'espace ou le temps? ; (2) Est-ce que les sites  du Paléolithique moyen (associé aux Néandertaliens) et supérieur (associé à l'Homme moderne) contiennent une plus grande variété de ces espèces que ceux de la fin du Pléistocène? ;  (3) existe-t-il une association taphonomique entre Néanderthaliens et rapaces-corvidés sur les sites du Paléolithique moyen  de Gibraltar, en particulier  les grottes de Gorham, de Vanguard et Ibex? ; et (4) est- ce que l'ablation des plumes d'ailes était un phénomène local propre aux Néandertaliens sur ces sites ou bien, s'agissait-il d'un phénomène plus largement répandu géographiquement?

 

Nous avons établi une bases de données, à partir de 1699 sites paléarctiques du Pléistocène, fondée sur les sites fossilifères aviaires. Nous avons aussi une base de données taphonomique des collections du Paléolithique moyen de Gibraltar. Nous avons mis en évidence une association nette, antérieurement inconnue et généralisée, entre les néanderthaliens et les rapaces et les corvidés. Nous démontrons que l'association implique l'intervention directe des Néandertaliens sur les os de ces oiseaux, que nous interprétons comme la preuve de l'ablation des grandes plumes de vol. Le grand nombre d'os, la variété des espèces traitées et les différentes périodes de temps  au cours desquelles ce comportement a été observé, indiquent qu'il s'agissait d'une activité, pratiquée par les Néandertaliens, systématique, et répandue dans le temps et l'espace. Nos résultats, en fournissant la preuve indiscutable que les capacités cognitives des Néanderthaliens étaient comparables à celles des Hommes modernes, constituent une avancée majeure dans l'étude de l'évolution humaine.

 

 

 

 

 

Presumed Symbolic Use of Diurnal Raptors by Neanderthals

 Eugène Morin, Véronique Laroulandie 2012

 PLOS ONE

 En Afrique et dans l'ouest de l'Eurasie, l'occurrence d'inhumations et de fragments d'ocres utilisés à la fin du Pléistocène moyen et au début du  Pléistocène supérieur, sont souvent considérés comme des preuves de l'émergence d'un comportement symbolique. La mises au jour de perles de coquillage marins et les dessins complexes sur des vestiges organiques et minéraux dans les collections des premiers Hommes modernes (EMH) datés d'environ 100 000 à 60 000 ans, sont peut -être moins sujets à controverse pour l'étude de l'évolution cognitive humaine. Dans cet article nous montrons qu'en France, les Néandertaliens utilisaient des parties squelettiques de grands rapaces diurnes probablement à des fins symboliques  dans une couche datée du stade isotopique moyen  (SIM) 5b (≈90 ka) de Combe Grenal et dans plusieurs unités stratigraphiques datées du début ou milieu du SIM 3 (60–40 ka) aux Fieux. La présence d'objets similaires dans d'autres contextes du Paléolithique moyen, en France et en Italie suggère que les rapaces étaient utilisés comme moyen d'expression symbolique par les Néanderthaliens dans ces régions.

 

 

 

 

 

 

Convergent Evidence of Eagle Talons Used by Late Neanderthals in Europe: A Further Assessment on Symbolism

 Matteo Romandini, Marco Peresani, Véronique Laroulandie, Laure Metz, Andreas Pastoors, Manuel Vaquero, Ludovic Slimak 2014

 PLOS ONE

 Afin de mieux comprendre l'usage symbolique ou pas, de certains vestiges par les Néandertaliens, ce travail présente une nouvelle preuve du prélèvement intentionnel de serres de rapaces  dans l'Europe Méditerranéenne au cours des dernières périodes de l'ère moustérienne. Les grottes du Rio Secco dans le nord-est de l'Italie, et de Mandrin dans la moyenne vallée du Rhône ont récemment fourni deux phalanges de pied d'Aigles royaux dans un contexte archéologique de plus de  49.000–48.000 ans dans le  Rio Secco et d'approximativement 50.000 ans sur le site Mandrin. Ces griffes montraient des marques de coupures situées sur l'extrémité proximale imputables à la section des tendons et à l'incision des tissus organiques corticaux. S'appuyant, aussi, sur un prélèvement  expérimental de serres de grand rapace, notre reconstitution explique que cette séparation intentionnelle a été effectuée sans dommage pour les serres, selon une méthode comparable à celles observées plus globalement dans l'ensemble de l'Europe dans l'ère moustérienne. Après avoir écarté l'hypothèse que ces vestiges  correspondent à des besoins alimentaires, nous envisagerons les implications possibles de ces résultats quant à notre connaissance actuelle du  Paléolithique  moyen en Europe.

 

 

 

 

 

 

Who brought the bird remains to the Middle Palaeolithic site of Les Fieux (Southwestern, France) ? Direct evidence of a complex taphonomic story.

  LAROULANDIE V., FAIVRE J.-P., GERBE M., MOURRE V., 2016

 Quaternary International 421, 116-133

  Il  y a encore quelques années, les Néandertaliens étaient considérés comme incapables de s'attaquer à de petites proies mobiles. Plusieurs études récentes ont réexaminé cette question et démontré que dans certains sites les Néandertaliens ont tiré profit des léporidés et des oiseaux, comme l'a fait l' Homme anatomiquement moderne. Néanmoins, les analyses  taphonomiques et zooarchéologiques  détaillées sont toujours limitées, et cela nous empêche d'évaluer la diversité, le contexte chronologique et géographique de ce comportement. Afin de faire progresser ce sujet, nous avons analysé plus de trois cent restes aviaires de différents niveaux du site des Fieux ( zone 1, zone centrale) datant de SIM 3. Des preuves directes ( digestion, grignotage, stries de découpe) indiquent que de grands rapaces nocturnes, des carnivores et les Néanderthaliens étaient impliqués dans l'accumulation et la modification des restes aviaires. Ce résultat montre l'importance de telles démarches analytiques.

 

Tous les oiseaux utilisés par les occupants Néanderthaliens des Fieux sont des charognards réguliers ou occasionnels. Cela suggère que les Néandertaliens profitaient de ces habitudes alimentaires et du milieu environnant pour leur approvisionnement en ressources aviaires comestibles et non-comestibles. Dans une des couches, les Néandertaliens ont utilisé le grand Corbeau comme source alimentaire. Dans quatre couches, ils  ont recherché les serres de grands rapaces diurnes. Cet intérêt, semble avoir été un comportement constant dans les couches analysées du Moustérien  des Fieux, rappelant des découvertes semblables dans d'autres sites européens.

 

      

 

 

 

 Exploitation du milieu montagnard sur le versant nord des Pyrénées entre 20 000 et 12 000 cal PB : que nous apprend la faune ?

 CHEVALLIER A., COSTAMAGNO S., FERRIE J.-G., KUNTZ D., LAROULANDIE V., 2016

 Munibe 67, pp. 269-284.

    Après le LGM, le recul des glaciers pyrénéens a libéré de nouveaux espaces désormais disponibles pour les populations végétales et animales. A travers les données de l’archéozoologie, cet article aborde la fréquentation du versant nord des Pyrénées par les hommes de la fin du Paléolithique. Jusqu’à 15 000 cal BP environ, presque toutes les occupations sont situées dans la zone de piémont, en dessous de 500m d’altitude. Des occupations situées entre 500m et 1000m deviennent ensuite plus fréquentes. Faiblement exploités avant 15 000 cal BP, les gibiers de montagne et en particulier le Bouquetin prennent de l’importance à partir du Magdalénien supérieur, ce qui explique sans doute en partie la fréquentation d’altitudes plus élevées. La chasse à la Marmotte bien documentée dans les Alpes, n’a pas d’équivalent dans les Pyrénées. La rareté de ce rongeur dans les Pyrénées pourrait avoir contribué à la faible fréquentation des altitudes élevées.

 

 

 

 

 

 

Néandertal et l’utilisation des oiseaux. 

 Laroulandie V., 2016

 In : Turq A., Faivre J.-P., Maureille B., Lahaye C., Bayle P., (coord.), Néandertal à la loupe. Les Eyzies, MNP, pp. 87-88.

 

Les préhistoriens s'interrogent depuis longtemps sur ce qui distingue, ou rapproche,  Neandertal de l'Homme anatomiquement moderne (HAM). De nombreuses  hypothèses, bâties sur la confrontation de ces deux humanités, ont été émises (370). La capacité à employer des objets à usage symbolique ou à exploiter certains gibiers, plus particulièrement des petites proies rapides (lapins, oiseaux) considérées comme difficile à capturer, en sont des exemples. ces deux pratiques ont longtemps été perçues comme le propre de l'HAM, mais de récentes découvertes viennent flouter les limites de cette séparation qui apparaît désormais comme une construction artificielle.

 

A ce sujet, quelles informations nous apportent les restes d'oiseaux découverts dans ces lieux jadis fréquentés par Neandertal ? Beaucoup plus rares que les vestiges d'ongulés, les ossements d'oiseaux sont néanmoins présents dans de nombreux gisements archéologiques. Ils appartiennent à une grande variété d'espèces et témoignent d'une riche biodiversité ainsi que des conditions environnementales passées. Ces ossements peuvent provenir de proies transportées par des prédateurs humains et non-humains, ou, dans le cas des espèces cavernicoles, appartenir à des individus morts sur place . Leur simple association dans le sol avec des vestiges résultants de l'activité de Néanderthal (silex taillés, foyers, ...) est donc insuffisante pour tisser immédiatement un lien de causalité entre ces deux catégories de matériel archéologique. A l'image d'une enquête policière, l'étude détaillée des surfaces osseuses, de la fragmentation et de la répartition des éléments anatomiques peut livrer de précieux indices pour reconstituer les évènements passés et identifier les agents accumulateurs.

 

De cette manière, des preuves récurrentes de chasse et de consommation du Pigeon biset, Columbia livia, ont été découvertes à Gorham's Cave dans le sud de l'Espagne (42). Parmi des centaines d'ossements de cet oiseau provenant de différents niveaux archéologiques datés entre 75 et 50 000 ans environ, plusieurs portent des traces - stries de boucherie laissées par les couteaux de pierre, brûlures et cassures spécifiques- signant une intervention humaine. Une étude similaire conduite sur le site des Fieux (Lot) indique, au contraire, que les restes de Perdrix grise, Perdix perdix, proviennent de pelotes de réjection d'un grand rapace nocturne (220). A Vautrey, en Dordogne, les ossements de Chocard, Pyrrhocorrax graculus, semblent, quant à eux, plutôt appartenir à des individus morts sur place (219) Ces exemples illustrent la variété des situations et la nécessité d'analyser au cas par cas les archives du sol afin de mieux comprendre les relations qui ont lié dans le passé Neandertal et les oiseaux. D'autres études récentes montrent que l'utilisation de ces animaux par l'Homme Moustérien dépasse le seul registre de l'alimentaire. Ainsi à Fumane, en Italie, des traces de découpe et des polis ont été observées sur certains ossements d'ailes de rapaces : Gypaète Barbu, Gypaetus barbatus, Vautour moine, Aegypius monachius, Aigle criard, Clanga clanga, et Faucon Kobez, Falco vespertinus (274, 307). Ces traces sont interprétées comme résultant du prélèvement des plumes et de leur utilisation encore associées à l'os. Des traces de prélèvement sont également présentes à Gorham's Cave, Vanguard Cave et Ibex Cave à Gibraltar.