Notes on the Golden Eagle in Arizona

 F. C. Willard  1916

 The Condor Vol. 18, No. 5 (Sep. - Oct., 1916), pp. 200-201

 

 J'ai entendu parler, récemment, d'un certain nombre d'expériences survenues à d'anciens habitants de ce pays avec des Aigles royaux, Aquila chrysaetos. Mr John Hand raconte la mort d'un Cerf de Virginie de quatre ans au cours de fortes chutes de neige en janvier de cette année. Cela est survenu près du sommet des Chiricahua Mountains. Le cerf a été attaqué par un ou plusieurs aigles  alors qu'il se débattait dans la neige profonde, et son dos était redoutablement lacéré par les serres. Après sa mort, le cadavre a été trainé vers l'aval sur une centaine de mètres jusqu'à ce qu'il se bloque contre un gros rocher. Trois aigles étaient en train de le consommer lorsqu'il a été découvert par des prospecteurs. Un ou deux jours plus tard, Mr Hand s'approcha suffisamment près pour tirer une décharge de plombs sur un aigle qu'il ne réussit pas à abattre. A cette étape, la carcasse commençait à se décomposer. Des pièges ont été placés qui ont permis de capturer un individu adulte. Il était porteur de plombs de chasse, montrant que c'était celui que Mr Hand avait tiré. Les deux autres aigles ont été assez prudents pour ne pas se faire piéger et trop farouches pour être approchés pour pouvoir les tirer.

 

 

FOOD HABITS OF NESTING GOLDEN EAGLES IN THE COAST RANGES OF CALIFORNIA 

 S. KENT CARNIE 1954

 The Condor 56 n°1

  

Nous avons résumé les observations de restes de nourriture trouvés dans les nids de 17 couples d'Aigles royaux dans les chaines côtières de Californie de 1947 à 1952. Dans le secteur étudié, l'Aigle royal est une espèce de rapaces, commune. Les nids ont été visités épisodiquement au début, puis dans un second temps avec des écarts entre 5 et 15 jours. Les restes étaient enlevés des nids pour éviter de possibles doublons. Pendant la période de reproduction, les aigles de la région étudiée apportaient aux jeunes une grande variété de types de nourriture, majoritairement des Spermophiles et des Lièvres. Des Cerfs à queue noire, en majorité des faons, étaient fortement prélevés par certains couples. Les mammifères représentaient 77,3%  de la nourriture. Parmi les oiseaux qui constituaient  13,5% du régime, la Pie à bec jaune était la proie principale. Quelques serpents et poissons complétaient la liste des restes trouvés dans les nids.

 

La comparaison de ces observations avec celles trouvées dans la littérature montre que le régime normal des Aigles royaux consiste principalement en mammifères, surtout des espèces non-chassées.

 

 

 

Unusual Behavior of a Golden Eagle in Southeastern New Mexico

 ALLEN E. ANDERSON 1956

 Auk.7

 

En janvier 1954, alors que j'effectuai un recensement aérien d'antilopes dans l'est de Chaves County, Nouveau Mexique., j'ai observé un évènement qui pourrait intéresser les étudiants en comportement aviaire. Alors que le comptage d'un groupe de 58 antilopes était effectué à une altitude de 200pieds, un Aigle royal a été remarqué alors qu'il volait parallèlement à nous à 300yard de notre avion. Afin de faciliter le décompte des antilopes adultes, le pilote fit descendre l'avion jusqu'à un point distant de 100yards sur le coté de la harde en fuite et se stabilisa à environ 25pieds d'altitude. L'aigle dupliqua simultanément la manœuvre sauf qu'il se positionna à 25 pieds des antilopes, disparaissant presque dans le grand nuage de poussière soulevé par leur course. L'aigle disparut et réapparut plusieurs fois , paraissant suivre facilement le groupe qui galopait à pleine vitesse en file indienne. Une seule fois l'aigle survola de près un adulte mais pendant les 5mn de l'observation il n'attaqua pas les antilopes. A la fin du décompte, l'oiseau poursuivait toujours la harde en fuite.

 

 

   

 

Two Records of Unprovoked Attack by Golden Eagles

 Gordon W. Gullion 1957

 Condor, 59(3):210-211,

 

Arnold cite et décrit trois supposées attaques, non provoquées, par des Aigles royaux, Aquila chrysaetos, sur des humains et cite une autre attaque provoquée par le dérangement de deux aigles se nourrissant. En deux occasions alors que je réalisais des travaux naturalistes dans le Parc National du Mont Rainier, Washington, j'ai été soumis à l'attaque non-provoquée d'Aigles royaux immatures. 

 

 

FOOD REQUIREMENTS OF THE GOLDEN EAGLE

 H. R. Fevold and John J. Craighead 1958

 The Auk  Vol. 75, No. 3 (Jul., 1958), pp. 312-317

 

Au cours de la migration automnale de 1954, une étude a été entreprise sur l'alimentation des rapaces par le Montana Cooperative Wildlife Research Unit. Les objectifs étaient de déterminer le besoin journalier moyen en nourriture des Aigles royaux, Aquila chrysaetos, et de regarder si la relation entre la masse corporelle et la consommation de nourriture consommée par ce grand rapace variait en fonction des fluctuations de température de l'environnement.

 Cette information est nécessaire dans le domaine des prédations des rapaces, afin d'évaluer le nombre d'espèces de proies nécessaires au maintien du chasseur dans son environnement.

 Graighead et Craighead (1956) ont obtenu ces données pour de petits rapaces et les ont utilisées pour obtenir le nombre d'individus consommés par une population de rapaces. Aucun travail de ce type n'a été mené, à ce jour, sur l'Aigle royal.

 

 Observations of Golden Eagle Attacks on Coyotes

 Homer S. Ford, J. R. Alcorn 1964

 Condor, 66(1):76-77.

 

Les activités prédatrices, à la fois des Aigles royaux, Aquila chrysaetos, et des Coyotes, Canis latrans, sont bien connues, et il semble acquis que chacune des espèces obtient une bonne partie de sa nourriture par la prédation. Nous n'avons lu aucun témoignage de prédation de l'un sur l'autre. Néanmoins des agents du Bureau de Sport Fisheries et Wildlife ont rapporté qu'il n'est pas rare que les aigles choisissent pour proie de jeunes coyotes. Certaines observations indiquent que parfois les Aigles royaux attaqueraient des Coyotes adultes. Deux évènements de ce type ont été rapportés par des agents dans le Nevada et le troisième dans un secteur voisin de Californie.

 

 

 

 

 

Winter predation of Golden Eagles and coyotes on pronghorn antelopes

 Bruns, E. H. 1970.

 Canadian Field-Naturalist,84: 301-304

 

Bien que les aigles ne soient habituellement pas considérés comme des prédateurs de l'Antilope d'Amérique en hiver, elles sont, de façon surprenante, plus méfiantes à l'égard des Aigles royaux que des coyotes. Des scénari spécifiques d'alarme et de fuite liés aux aigles, sont observés. Les hardes se forment rapidement en un groupe compact en réponse à la présence d'aigles ou d'autres stimuli aériens. Nous décrivons, ici, une observation détaillée de la mise à mort d'un faon de 70Livres tué par un aigle.

 

 

 

Foods at a Golden Eagle Nest in Central Alaska

David F. Hatler

Condor, 76(3):356-357, 1974

 Restes de proies dans un nid d'Aigle royaux dans le centre de l'Alaska.

 

Il n'existe apparemment qu'un unique rapport sur le régime alimentaire des Aigles royaux, Aquila chrysaetos, d'Amérique du Nord au nord du 60°de latitude nord, rédigé par Murie (1944). En raison de l'intérêt actuel du développement nordique et du besoin subséquent en informations sur son écologie, il semble utile d'apporter quelques données supplémentaires

 

 

 

 

Selección de presa y alimentación en España del Águila real (Aquila chrysaetos)

 M Delibes, J Calderón, F Hiraldo 1975

 Ardeola Volume: 21, Pages: 285-303

  

Dans la première partie de cet article nous analysons le régime alimentaire de l'Aigle royal en Espagne, à partir des restes de 109 types de proies et 560 restes de proies trouvés dans des pelotes de réjection. Les échantillons ont été recueillis sur 9 nids répartis sur 4 zones géographiques  (fig 1). Le Lapin ( Oryctolagus cuniculus) est la proie de base et celle qui apporte la plus importante biomasse à ce chasseur. Nous trouvons ensuite la Perdrix rouge (Alectoris rufa), le Lézard ocellé (Laceria lepida) et le Lièvre variable (Lepus capensis)  (table II). Le régime alimentaire varie d'une zone à l'autre. La diversité trophique diminue du nord au sud, alors que l'importance du Lapin augmente (table III). Dans l'appendice nous montrons une relation détaillée des différentes proies dans chaque zone. Les résultats obtenus correspondent avec les modèles théoriques dépeignant un accroissement  de la sténophagie en même temps qu'augmente la densité de proie.

 Dans la seconde partie, nous analysons les caractéristiques des proies potentielles par rapport à la taille et à l'utilisation de l'habitat, qui influent le plus sur la sélection des proies par le prédateur. Les données bibliographiques de 9 populations européennes  (table I) ont été exploitées. Les Aigles royaux sélectionnent, préférentiellement, les espèces qui se reproduisent et se nourrissent au sol. Les espèces chassées pèsent entre 1800 et 5400g (Lepus, Tetrao, etc.) sauf lorsque le Lapin est abondant, dans ce cas, cette espèce réduit plus la diversité trophique qu'aucune autre (table V et fig. 2).

 Les auteurs concluent sur l'importance du paramètre "abondance" dans la sélection de proies et sur le fait que les Aigles royaux capturent préférentiellement ces espèces  aux habitudes terrestres, avec des activités diurnes et dont le poids est compris entre 600 et 5400g.

 

 

 

 

The Food Habits of North American Golden Eagles

 Richard R. Olendorff 1976

 The American Midland Naturalist

 Vol. 95, No. 1, pp. 231-236

  

Une collecte de 7094 restes de proies d'Aigles royaux d'Amérique du nord, Aquila chrysaetos, montre un régime composé à 83.9% de mammifères, 14.7% d'oiseaux, 1% de reptiles et 0,4% de poissons. Il n'a pas été rapporté de prédation sur des amphibiens ou des invertébrés.

 

 

Golden Eagle Preys on Osprey

 A. Richard Lafontaine, Janet H. Fowler 1976

 Auk, 93(2):390

 

Le 25 Novembre 1974, dans le centre du Massachussets nous avons observé un Aigle royal, Aquila chrysaetos, tuer un Balbuzard, Pandion haliaetus. L'Aigle royal est rare dans le Massachussetts et, ces dernières années, un ou deux individus ont été observés au cours de l'hiver.

 

 

 

 

Golden Eagle Predation on Pronghorn Antelope

 Gregory A. Goodwin 1977

 Auk, 94(4):789-790

 

L' Antilope d'Amérique, Antilocapra americana, et L'Aigle royal, Aquila chrysaetos, coexistent dans plusieurs zones de l'Ouest, mais les observations directes de prédation d'aigles royaux sur des antilopes sont rares. Burns (1970, Canadian Field Naturalist 84:301) décrivait en détail la mort d'un faon femelle dont le poids estimé était de 31,7kg. Lehti (1947, J. Wildl. Mgmt. 11: 348) relate la découverte d'une carcasse d'antilope paraissant avoir été tuée par un aigle royal. Bien que des prédations par des Aigles royaux aient été rapportées concernant le gibier ou le bétail, la plupart des études montrent une prédominance pour les lagomorphes dans le régime alimentaire de l'Aigle royal (McGahan 1968, Auk 86: 1).

 Le 31 Décembre 1974, lors d'un comptage d'antilopes, dans une zone de concentration hivernale, à 45km de Laramie, Wyoming, j'ai vu un Aigle royal attaquer un faon mâle d'Antilope.

 

 

 

 

Habitat use and hunting strategies of Prairie Falcons, Red-tailed Hawks, and Golden Eagles.

 Dunstan, T. C., J. H. Harper, and K. B. Phipps. 1978.

 Fin. Rep. Western Illinois Univ.Macomb.

  

Cette étude a été menée dans le sud-ouest de l'Idaho le long de Snake River Canyon dans  Snake River Birds of Prey Study Area. Ces 325 000 Ha comprennent des zones de chasse et des falaises qui offrent des zones de nidification à, probablement, un des plus dense rassemblement de rapaces non-coloniaux, dans le monde.

 

L'utilisation de l'habitat et les stratégies de chasse par les Faucons de prairies, les Buses à queue rousse et les Aigles royaux ont été dans un premier temps recueillies par l'observation visuelle puis grandement facilitées par la radio télémétrie. Les oiseaux ont été piégés, radio-équipés puis suivis, ou simplement observés, sur des périodes importantes entre janvier 1975 et février 1977. Les données, sur les 3 espèces étudiées, ont été analysées pour connaître: les aires de reproduction des individus, des couples, les caractéristiques phénologiques de taille des territoires; les périodes de dispersion et les trajets; les techniques de chasse utilisées; les directions, distances et durées des vols de chasse; les durées de temps sur perchoir et en vol; les interactions comportementales y compris les superpositions de territoires.   

 La plupart des données sur les aires de reproduction sont résumées sur la fig 80.

 La moyenne des surfaces des territoires de reproduction de tous les individus étudiés:

 Faucons des prairies: 71.2 km² (N = 18), Buses à queue rousse :11.6 km² (N = 15), et Aigles royaux 22.5 km² (N = 15).

 La taille maximale des territoires de reproduction de tous les couples étudiés:

 Faucons des prairies: 120,5 km² (N = 7), Buses à queue rousse :12,0 km² (N = 6), et Aigles royaux 21,8 km² (N = 7).

 

.... Les Aigles royaux conservaient leur territoire maximal durant l'année entière avec des variations dans l'intensité d'utilisation de certaines zones de l'été à l'hiver. Comme les Buses à queue rousse, les Aigles royaux pouvaient être observés dans la plupart des zones de leurs territoires maximal estival au moins une fois par jour.... Les Aigles royaux adultes étaient résidents dans la zone d'étude. Les jeunes aigles se dispersaient de façon aléatoire dans le temps, au plus tôt à mi-juillet et au plus tard la première semaine de février. Les directions de dispersions sont inconnues.

 

Les 3 espèces étudiées utilisaient beaucoup de techniques identiques pour la recherche ou l'attaque (poursuite). La chasse à l'affut se pratiquait depuis les poteaux électriques, les arbres, les piquets de clôture, les arbustes, les rochers et le sol et était la technique de recherche la plus utilisée. Le pourcentage moyen de temps passé sur un perchoir pendant la saison de reproduction était pour les Buses à queue rousse (N=9) 27% et les Aigles royaux (N=12) 23%. Le vol plané était aussi important. Les attaques directes, glissées, et piquées étaient les méthodes de poursuite les plus souvent utilisées.

Marmots as a Food Source of Golden Eagles along the Columbia River

 Richard L. Knight and Albert W. Erickson 1978

 The Murrelet Vol. 59, No. 1, pp. 28-30

 

Les mammifères constituent la part majoritaire du régime alimentaire de l'Aigle royal, Aquila chrysaetos, avec pour espèces de proies principales des lagomorphes ou des rongeurs (Olendorff 1976). Beebe (1974) mentionne que dans certaines parties d'Amérique du Nord, un lien proie-prédateur existe entre les Aigles royaux reproducteurs et un ou plusieurs rongeurs diurnes de Spermophiles, Genus citellus, ou Marmota  et au moins une espèce de lagomorphes. Cet article propose des informations concernant l'importance des marmottes à ventre jaune, Marmota flaviventris, en tant que ressource alimentaire estivale des Aigles royaux le long de la Columbia river dans la partie centrale du nord de l'état de Washington.

 

 

 

Whooping Crane Preyed Upon by Golden Eagle

 R.M. Windingstad, H.E. Stiles, and R.C. Drewien  1981

 Auk, Vol. 98

 

L' Aigle royal, Aquila chrysaetos, est le plus grand rapace d'Amérique du Nord et est bien connu pour ces capacités de prédation. Des attaques sur de mammifères ont été décrites comme sur le Lièvre de Townsend, Lepus townsendi, (McGahan 1967, J. Wildl. Mgmt. 31: 496), l'Antilope d'Amérique, Antilocapra americana (Bruhns 1970, Can. Field-Natur. 84: 301), le Canard colvert, Anas platyrhynchos (Kelleher and O'Malia 1971, Auk 88: 186), et le Grand Héron, Ardea herodias (Carnie 1954, Condor 56: 3). Cette communication décrit une attaque sur une Grue blanche immature, Grus americana, par un Aigle royal et les observations recueillies lors de l'autopsie.

 La victime semblait en parfaite santé et avait été élevée par des parents adoptifs, des Grandes Grues du Canada, Grus canadensis tabida, à Grays Lake National Wildlife Refuge dans l' Idaho

 

 

 

 

FOOD HABITS OF NESTING GOLDEN EAGLES IN NORTHEAST CALIFORNIA

 AND NORTHWEST NEVADA

 Peter H. Bloom and Stephen J. Hawks 1982

 raptor Research 16(4):110-115

 

Entre 1976 et 1981, 1156 restes de proies représentant 37 espèces ont été recueillis dans des nids d'Aigles royaux, Aquila chrysaetos, dans l'ouest du Great basin. Les quatre espèces de proies les plus présentes étaient le Lièvre de Californie, le Lapin de Nutall, la marmotte à ventre jaune et la perdrix choukar. Ces espèces représentaient 90% de l'ensemble des restes; les restes de bétail représentaient moins de 1%. Les lagomorphes constituaient 91 % de la biomasse des proies; aucune autre espèce de proie ne représentait plus de 1% de la biomasse totale.

 

 

 

 

 

A comparison of direct observations and collections of prey remains in determining the diet of Golden Eagles

 M. W. Collopy  1983

 The Journal of Wildlife Management

 Vol. 47, No. 2, pp. 360-368

  

Deux techniques ont été utilisées pour définir les régimes alimentaires de quatre couples reproducteurs d'Aigles royaux, Aquila chrysaetos, dans le sud-ouest de l'Idaho en 1978 et 1979; des observations directes d'apport de proies au nid ont été comparées aux estimations d'habitudes alimentaires issues des analyses de recueil systématique de pelotes et de restes de proies. Il n'y avait pas d'écart (P > 0.05) entre les deux méthodes dans la composition estimée d'espèces, que ce soit en fréquence en pourcentage ou en biomasse. Les comparaisons des taux de captures journaliers déduits de l'utilisation des deux techniques montraient que le recueil de pelotes et de restes de proie sous estimait fortement les apports de proie observés. Les estimations du  temps de recherche de proie donnaient des apports variant entre 1,6 et 5,5 jours, mais étaient réguliers pour chaque nid. Les observations périodiques d'apport de proie au nid peuvent être utilisés pour corriger la biomasse des proies inconnue lors des recueils; cette méthode permettrait aux chercheurs d'utiliser les collectes de pelotes et de restes pour estimer la biomasse des proies apportées au nid.

 

 

 

 

Food habits of Golden Eagles in eastern Washington.

 Marr NV, Knight RL. 1983

 Murrelet 64:73–77

 

Nous avons étudié, pendant l'automne et l'hiver, les habitudes alimentaires d'Aigles royaux, Aquila chrysaetos, adultes et immatures, ainsi que la composition et la biomasse des proies trouvées dans les nids de l'est de l'état de Washington de 1974 à 1981. Les restes d'oiseaux et de mammifères se trouvaient avec presque la même fréquence dans les nids, mais les mammifères dominaient en terme de biomasse. les Marmottes à ventre jaune, Marmota flaviventris, représentaient la nourriture la plus importantes pour les aiglons, à la fois en fréquence et en biomasse. Le nombre d'espèces de proies et le nombre d'échantillons de proies trouvés au nid n'étaient pas en lien avec le nombre d'habitats différents se trouvant dans un rayon de 2km autour du nid. Les charognes semblaient être la nourriture la plus importante en automne et en hiver avec  de moindre importance, les oiseaux d'eau et les gallinacées.

 

 

Prey Remains from Golden Eagle Nests in Central Arizona

 Wade L. Eakle, Teryl G. Grubb 1986

 Western Birds, 17(2):87-89

 

Les habitudes alimentaires de l'Aigle royal, Aquila chrysaetos, ont été bien étudiées en Amérique du Nord. Olendorff (1976) résumait les données écrites disponibles à ce moment. Bloom et Hawks (1882), Collopy (1983) et  Marr et Knight (1983) étudiaient les restes de proies provenant de nids de diverses régions de l'ouest des Etats Unis. Néanmoins les habitudes alimentaires des Aigles royaux de l'Arizona n'ont pas été décrites. Willard (1916) rapportait que le Cerf de Virginie (Odocoileus virginianus) et du bétail étaient tués et mangés par des aigles, mais cela représente la seule donnée pour l'ensemble de l'état. Cette note apporte des informations sur les restes de proies provenant de nids d'Aigles royaux dans le centre des Etats Unis.

 

 

 

 

Dietary responses of three raptor species to changing prey densities in a natural environment.

 Steenhof, K. & Kochert, M.N. 1988.

  J. Anim. Ecol. 57: 37–48.

 

(1) Les régimes de trois espèces de rapaces nicheurs ont été évalués à partir de 5939 échantillons de proies collectés dans des nids du sud-ouest de l'Idaho pendant une durée de 10ans qui inclue un cycle complet de la population de lapins et une chute inhabituelle de la population de spermophiles.

 

(2) Les lapins représentaient la proie principale des Aigles royaux; le spermophile de Townsend pour les Faucons des prairies et les Buses à queue rousse. Les faucons des prairies avaient le régime alimentaire le plus spécialisé et les buses à queue rousse le plus varié. Aucun des régimes des trois espèces de rapaces ne reflétait l'abondance relative des types de proie dans le milieu.

 

(3) La diversité alimentaire de chacune des trois espèces de rapaces augmentait en même temps que l'abondance de leur proie principale diminuait. Les spermophiles et les oiseaux représentaient des proies alternatives pour les Aigles; le Serpent taureau, le Dipodomys (rat kangourou) et les lapins étaient des proies alternatives pour la Buse à queue rousse. Les faucons de prairies n'avaient pas d'importantes espèces de proies alternatives.

 

(4) Les fréquences annuelles de proie principale dans chacun des régimes alimentaires des trois espèces de rapaces étaient corrélées avec l'abondance annuelle de cette proie dans le milieu. Les fréquences des proies alternatives n'étaient pas corrélées avec leur propre abondance mais au contraire avec l'abondance des proies principales.

 

(5) la préférence des Aigles pour les lapins était marquée et n'était pas affecté par les modifications de densité de cette proie. la sélectivité des Buses à queue rousse pour les lapins était inversement reliée à l'abondance de spermophile, suggérant un comportement de "bascule". La sélectivité des Faucons des prairies pour les spermophiles ne variait pas en fonction de la densité de ces proies.

 

(6) Le choix des proies était globalement conforme aux prédictions du modèle original de régime optimal, mais la sélection des proies par les buses à queue rousse semblait dépendre des densités relatives de proie .Les degrés de spécialisation alimentaire et de plasticité  sont probablement en lien avec les caractéristiques de l'évolution de chaque espèce et peuvent influencer l'impact de l'espèce sur les populations de proies.

 

 

 

Variation clinale du régime alimentaire et de la reproduction chez l'aigle royal (Aquila chrysaëtos L.) sur le versant sud des Pyrénées

 FERNANDEZ, C

 Revue d'Écologie - 1991 N°4

  

L'existence d'une variation clinale des paramètres trophiques et de reproduction de l'Aigle royal sur le versant sud des Pyrénées est mise en évidence à partir de 92 reproductions contrôlées sur un échantillon de 23 couples installés, et un autre de 630 proies. Une diminution graduelle de la consommation de Carnivores, lièvres, charognes et Corvidés, ainsi qu'une augmentation spectaculaire de la contribution du Lapin au régime alimentaire s'observe entre l'axe pyrénéen et la cuvette de l'Ebre. En association avec ces variations, il y a diminution de la diversité trophique et augmentation des paramètres de reproduction, consécutive à une proportion élevée de nichées doubles

 

 

 

 

VISITATION OF HIGH MOUNTAIN BOGS BY GOLDEN

 EAGLES IN THE NORTHERN GREAT BASIN

 DAVID A. CHARLET AND RICHARD W. RUST 1991

 J. Field Ornithol., 62(1):46-52

 

Des Aigles royaux, Aquila chrysaetos, ont été observés en train de boire et de se baigner dans trois zones humides de haute montagne dans les Jarbidge Mountains du nord du Nevada. Dans trois autres sites dans le Jarbidge et deux dans les Warner Mountains au nord de la Californie il a aussi été observé des aigles en train de boire. Ces "bassins à Aigles" ont en commun des propriétés physiques qui les distinguent des autres marais dans ces zones. Ces particularités sont: 1/ association avec une source au dessus du plus haut tremble, Populus tremuloides, 2/ présence d'une zone ouverte avec des bassins (sans berge abrupte ou érodée) proche de la source, 3/ couverture sur trois cotés sous la forme de falaises et/ou de forêts denses de conifères à au moins 10m des trous d'eau, et 4/ une étroite ouverture dans le manteau (10-30m), sur le coté le plus bas de la zone humide suivie d'une forte cassure. La fréquence des visites d'Aigles royaux suggère fortement que ces "bassins à aigles " représentent une exigence importante, longtemps ignorée, pour l'habitat de l'espèce dans la Great Basin.

 

 

 

 

 

Golden Eagles Feeding on Fish

 Bryan T. Brown 1992

 Journal of Raptor Research, 26(1):36-37

 

Les Aigles royaux, Aquila chrysaetos, se nourrissent de truites de l'espèce Onchorynchus mykiss qui frayent à Nankoweap Creek le long du Rio Colorado dans le Grand Canyon, Arizona. Nous avons observé ces comportements pendant les hivers 1989-90 et 1990-91; la majorité des tentatives de captures (59 sur 83, 71%) portèrent sur des truites vivantes; sur ces tentatives, la majorité (48 sur 59, 81%) furent couronnées de succès. La plus grande partie des aigles sautèrent  ou marchèrent vers les truites depuis la berge (36, 58%), d'autres effectuèrent un vol de 3 à 325m jusqu'à ces poissons (25, 40%), ou s'étirèrent depuis la rive pour capturer la proie avec le bec (1,2%). Le poisson, pourrait occasionnellement, représenter une part importante du régime alimentaire de quelques Aigles royaux en cours de migration ou hivernant.

 

 

Effect of the viral haemorrhagic pneumonia of the wild rabbit on the diet and breeding success of the golden eagle Aquila chrysaëtos (L.)

 FERNANDEZ, C 

Revue d'Écologie - 1993 N°3

 

L'auteur a étudié les conséquences sur le régime alimentaire et la reproduction de 15 couples d'Aigles royaux de l'épidémie de Pneumonie Hémorragique Virale (VHP) qui frappe depuis 1989 les populations de Lapins de garenne en Espagne. Dans sa zone d'étude de la Haute Vallée de l'Ebre, la part du Lapin dans le régime de ce rapace a diminue de 15% depuis cette date, alors que le succès d'élevage de l'Aigle a baissé de moitié. C'est la proportion de couples reproducteurs qui a été le paramètre le plus affecté par la raréfaction des proies en hiver. Par contre, le nombre de jeunes à l'envol par couple ayant mené a bien sa reproduction n'a pas varié. Ceci est peut-être dû à l'augmentation du nombre de lapins malades (donc faciles à capturer) au printemps, saison pendant laquelle le virus se montre particulièrement virulent

 

 

Social Foraging Classes in Raptorial Birds Highly developed cooperative hunting may be important for many raptors

  David H. Ellis, James C. Bednarz, Dwight G. Smith and Stephen P. Flemming 1993

 BioScience Vol. 43, No. 1, pp. 14-20

 

Depuis  le Moyen Age, les fauconniers d'Asie et d'Europe,  remarquant la propension naturelle de certains rapaces à chasser en couple, ont fait voler leurs oiseaux en groupes de deux ou de plusieurs oiseaux (Masefield 1914, Wood and Fyfe 1961). Avec la récente découverte du fait que les Buses de Harris (Parabuteo unicinctus) capturaient de grosses proies en chassant en groupe de trois individus ou plus (Bernarz 1988, Mader 1976), les autoursiers font chasser leurs oiseaux en groupe de deux ou de plusieurs (Gehrlein and Gehrlein 1989). Les scientifiques prennent conscience actuellement que la chasse coopérative peut être importante chez plusieurs espèces de rapaces..

 

Dans cet article, nous nous étudions la survenue de la chasse en groupe chez les Falconidés, définissons les classes de chasses en groupe, discutons des possibles origines de ce type de chasse et identifions les futurs secteurs d'étude.

 

 

Use of Snow As a Water Source by Golden Eagles in the Great Basin

 RICHARD E. JOHNSON 1994

 Journal of Field Ornithology, 65(1):58-59

 

Les Aigles royaux, Aquila chrysaetos, ont été observés en train d'ingérer de la neige sur  de grandes zones enneigées, à proximité ou au dessus de la limite forestière, dans quatre secteurs de hautes montagnes du Nevada pendant l'été. Les Aigles généralement faisaient face à la pente, pour , apparemment, faciliter leur envol en cas de danger. Une neige persistante peut être une source importante d'eau pour cette espèce dans des régions arides dans le cas ou l'eau de surface est manquante.

 

   

 

 

PREDATOR-PREY INTERACTIONS BETWEEN EAGLES

 AND CACKLING CANADA AND ROSS’ GEESE

 DURING WINTER IN CALIFORNIA

 SCOTT R. MCWILLIAMS, JON P. DUNN, AND

 DENNIS G. RAVELING 1994

 Wilson Bull., 106(2), 1994, pp. 272-288

 

La Bernache de Hutchins, Brunta canadensis minima, était très chassée dans le nord-est de la Californie par les Aigles royaux, Aquila chrysaetos, et moins par les Pygargues à tête blanche, Haliaeetus Leucocephalus, entre 1985 et 1990. La prédation des aigles sur les Bernaches de Hutchins était minimale dans les autres zones d'hivernage en Californie. Dans le Klamath Basin, les aigles les tuaient plus fréquemment aussitôt après leur arrivée  (<IO jours). Ils tuaient moins de Bernaches de Hutchins dans le Klamath Basin lorsque elles étaient moins communes que les oies de Ross, Chen rossii, et les petites Oies des neiges, C. caerulescens caerulescens. Nous avons aussi étudié les variations spatiales et temporelles (journalières, saisonnières, et annuelles) des prédations sur les oies à une plus petite échelle dans Big Valley, en Californie. La plupart des chasses sur les oies par des aigles survenaient à la mi-journée quand les oies venaient se percher. Se poser sur l'eau avec beaucoup de Bernaches et Oies de  Ross dans Big Valley diminuait la fréquence des attaques d'aigles par rapport aux autres sites. Dans Big Valley, la Bernache du Canada, Brunta canadensis mojfitti, a été attaquée par les Aigles royaux une seule fois pendant 88 jours d'observation, alors que les plus petites Bernaches de Hutchins et Oies de Ross subissaient 27 attaques d'Aigles royaux. De plus, les Bernaches de Hutchins, dans Big Valley, étaient attaquées et tuées au moins de fois plus souvent que les Oies de Ross parce que les Bernaches de Hutchins paissaient souvent dans les pâturages où les attaques d'Aigles royaux étaient les plus fréquentes. Pendant qu'elles se nourrissaient les oies n'augmentaient pas le temps passé à surveiller ou la taille du groupe en comparaison avec des habitats avec moins de prédation des aigles. Le comportement de défense anti-prédateurs des Bernaches de Hutchins inclue le maintien de haut niveau de vigilance, existant dans de grands groupes, et de séjourner sur l'eau pendant les périodes où elles ne recherchent pas de la nourriture. Lorsqu'elles sont attaquées par des aigles, les Bernaches de Hutchins utilisent des techniques de fuite coordonnées et rapides.

 

 
 

 

Golden Eagle Predation on Pronghorns in Wyoming's Great Divide Basin

 R. D. Deblinger, A. William Alldredge 1996

 Journal of Raptor Research, 30(3):157-159

 

Nous avons étudié l'Antilope d'Amérique, Antilocapra americana, dans le Grand basin du Wyoming de 1980 à 1985 et avons enregistré 7 attaques d'Aigles royaux, Aquila chrysaetos, sur les Antilopes. La plupart des cas d'attaques signalées d'aigles sur les antilopes concernaient des faons, nouveaux nés, au printemps ou en été (Beale and Smith 1973, Barrett 1978, Beale 1978, Bodie 1978, Von Gunten 1978, Autenrieth 1980), mais peu d'attaques ont été observées en hiver (Lehti 1947, Thompson 1949, Bruns 1970, Goodwin 1978). Six attaques en hiver ont concerné  un mâle adulte, un de l'année, une femelle adulte et 3 faons ont été tués. En été nous n'avons observé qu'une attaque sur un faon.  En hiver les aigles ont tué dans 50% des attaques, tuant un adulte et une femelle (âgée de 8 ou 9 mois). L'attaque au cours de l'été d'un faon, échoua probablement à cause de notre présence. En hiver, les aigles ont attaqué l'antilope depuis l'arrière du groupe en fuite, se posant sur les épaules, l'isolant puis libérant les serres avant la chute de l'antilope. L'attaque durait au maximum 20s. Lorsque les antilopes se sentaient menacées par les aigles elles galopaient associées en troupeaux, un comportement différent de celui adopté face à d'autres dangers. Nous suggérons que cette attitude comportementale unique de Antilocapra americana  pourrait indiquer une interaction historique proie-prédateur.

 

 

 

Ajustement de l'alimentation de l'Aigle royal (Aquila chrysaetos) à la disponibilité saisonnière des proies pendant la période de reproduction en Corse

 Jean-François SEGUIN & Jean-Claude THIBAULT

  Revue d'Écologie - 1996 N°4

 

Pour la première fois dans une île de Méditerranée, le régime alimentaire du jeune Aigle royal a été étudié par l'observation directe durant quatre saisons de reproduction, afin de comprendre comment les ressources étaient exploitées en milieu insulaire où la faune est appauvrie et où aucune espèce n'est suffisamment abondante pour constituer une proie principale. Durant la première partie de l'élevage des aiglons, les grands mammifères (Sangliers, Renards et Caprinés), dont c'est la période de mise-bas et d'émancipation, fournissent l'essentiel des proies. A la fin de l'élevage, les adultes capturent des proies plus petites (Couleuvre verte et jaune, Corvidés), mais en plus grand nombre.

 

 

 

 

A Golden Eagle Eats Wild Canada Goose Eggs

 Laura L. Valutis et John M. Marzluff, 

 Journal of Raptor Research, 31(3):288-289, 1997.

 

Bien que les Aigle royaux n'aient pas été antérieurement observé en train de manger des œufs, nous supposons que la prédation sur des œufs de bernache du Canada dans Hell's canyon ne doit pas être rare. Il est possible que les Aigles royaux de Hell's canyon consomment des œufs quand les proies plus typiques de la région ( Lièvre de Californie, Lepus californicus) sont rares. Par opposition, les Aigles royaux nichant 128km en amont de Hell's canyon dans la Snake River Birds of Prey National Conservation Area, où les Lièvres sont abondants et sont une importante espèce de proie (Steenhof and Kochert 1988, J. Anita. Ecol. 57:37-48), n'ont pas été observés prédatant les œufs de Bernaches, même si les bernaches du Canada nichent occasionnellement dans la zone (W. Bodie, com. pers.).

 

 

 

Should Golden Eagles Aquila chrysaetos be Food Generalists or Specialists?

 Jeff Watson . 1998

Holarctic Birds of Prey

 

Les Aigles royaux se reproduisant dans l'ouest de l'Ecosse utilisent une plus grande variété de proies que les oiseaux de l'est de l'Ecosse où la nourriture principale est constituée de lagopèdes et de lièvres et où la reproduction est moins importante. Une étude de la diversité trophique a été menée pour les Aigles royaux à partir de 40 récits de la littérature. Les oiseaux d'Amérique du nord avaient les régimes les plus restreints, ceux de l'ouest de l’Écosse parmi les plus généralistes et les aigles de l'Europe continentale avaient un régime intermédiaire. En règle générale, le succès reproducteur était meilleur lorsque le régime était spécialisé et les oiseaux étaient capables de se concentrer sur des proies appartenant à uniquement deux ou trois "familles" taxonomiques. On pense que cela serait lié au comportement de chasse. La chasse peut être plus efficace lorsque peu de types de proies ayant une taille appropriée sont particulièrement abondantes. Dans l'ouest de l’Écosse, les herbivores de taille moyenne (grouse ou lièvre) ont diminué en même temps que de grands animaux herbivores (moutons et cervidés) ont proliféré. Actuellement aucune proie naturelle dans le gabarit préféré des Aigles royaux n'est particulièrement abondante. Par conséquent, les aigles sont emmenés à exploiter une grande variété de proies.

 

 

 

 

 

Golden Eagle predation on experimental Sandhill and Whooping Cranes.

 Ellis, D.H., K.R. Clegg, J.C. Lewis, and E. Spaulding. 1999

 Condor 101:664-666

 

Au cours d'expériences pour conduire des grues en migration derrière un engin volant motorisé, dans l'ouest des États Unis, les oiseaux ont été attaqués à 15 reprises (dont 4 fatales) par des Aigles royaux. Nous pensons que beaucoup plus d'attaques pourraient survenir (et plus encore de fatales) sans intervention humaine. Nous identifions la prédation des aigles comme un danger important pour les grues particulièrement au cours de la migration.

 

 

 

 

 

Golden Eagle Attacks and Kills Adult Male Coyote

 J.R. Mason 2000

 Journal of Raptor Research, 34(3):244-245.

 

Le 23 Décembre 1998 à 16h00, j'ai observé un coyote, Canis lattrans, courant sur la crête d'une colline dans de la steppe à 20km au nord-est de Preston. Un Aigle royal cerclait à environ 20m au dessus de la colline, il piqua sur le coyote et le frappa derrière les épaules, le renversant au sol. Presque immédiatement (10s) l'aigle relâcha le coyote qui se releva et franchit la crête en courant. Quelques instants plus tard (environ 30s) l'aigle s'envola et suivit la direction prise par le coyote. j'arrivai au lieu de l'attaque environ 20mn plus tard et suivi la piste du coyote  et une trace de sang sur la neige fraîche. Je fis envoler l'aigle d'une coulée à environ 50m du sommet de la colline et découvris le coyote là où se trouvait l'aigle. Il était mort et la cavité corporelle avait été ouverte juste sous les cotes. Le cœur et des morceaux de foie manquaient. L'estomac et les intestins restaient intacts, bien qu'ayant été extraits de la carcasse.

 Le coyote était un mâle adulte et le cadavre restant pesait 13,5kg. Il y avait deux séries de plaies punctiformes juste en avant des épaules. Chaque série était constituée de 2 perforations de 4 cm et d'une troisième plaie à environ 10cm en arrière. Ce schéma est typique d'une attaque d'aigle (Wade and Browns 1984, Texas Agric. Ext. Serv. Publ. No. B-1429). J'ai dépecé le coyote et trouvé que les serres avaient perforé les poumons et l'aorte. Il n'y avait pas d'autres plaies apparentes.

 

 

 

 

 

GOLDEN EAGLE PAIR KILLS FERRUGINOUS HAWK IN WYOMING

 Matt L. Buhler, Jake H. Powell, and Stanley H. Anderson, 2000

 Journal of Raptor Research, 34(3):245-246.

 

Nous avons observé, le 20 juin 1999, un couple d'Aigles royaux, Aquila chrysaetos, tuer une Buse rouilleuse, Buteo regalis, dans Thunder Basin National Grassland (TBNG) dans l'est du centre du Wyoming. L'attaque a eu lieu vers 11h00 dans le secteur de Rochelle Hills (43°52'18"N, 105°01'42%W). Nous étions dans un véhicule et avons observé l'attaque à 800m de distance. Les aigles ont piqué l'un après l'autre sur la buse alors qu'elle volait à 7 ou 8m du sol. L'attaque a duré environ 25 mn depuis le début de l'observation avec 5 piqués effectués par chaque aigle. La séquence d'attaque impliquait un aigle piquant sur la buse suivi 30s après par le second alors que la buse étaient aux prises avec le premier aigle. De son coté la Buse rouilleuse passait sur le dos projetant ses serres au devant de l'aigle en piqué ou virait brusquement pour éviter le contact. A la cinquième attaque, le second aigle atteignit la buse dans les airs. L'aigle continua à maintenir la buse morte dans ses serres alors qu'ils chutaient au sol ou il couvrit la buse. Cette stratégie de chasse en couple a été décrite dans la littérature lors de prédation de Lièvre de Californie, Lepus californicus, et de renard roux, Vulpes fulva, pendant lesquelles un aigle chassait la proie ou attirait son attention pendant que le second attaquait  (Hatch 1968, Blue Jay 26: 78-80, Collopy 1983, Auk 100:747-749)

 

 

 

Golden eagles, feral pigs and island carnivores: how exotic species turn native predators into prey

Roemer GW, Donlan CJ, Courchamp F. 2002.. Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America 99: 791-796.

Aigles royaux, sangliers et carnivores insulaires: comment des espèces exotiques ont transformé des prédateurs autochtones en proies.

 Les écosystèmes insulaires sont particulièrement vulnérables face aux espèces exotiques. Nous montrerons comment une proie introduite a conduit à une restructuration complète d'un réseau trophique insulaire, entrainant, de fait ,l'extinction prochaine d'un carnivore endémique. Des sangliers introduits, constituant une nourriture abondante, ont permis aux Aigles royaux de coloniser les îles du California Channel. Les aigles ont intensivement prédaté les renards gris insulaire, dont le déclin proche de la disparition, a révélé les populations de Mouffette insulaire, concurrent inférieur.

  La présence de sangliers exotiques a entrainé des changements majeurs dans l'écosystème en provoquant, indirectement, une prédation qui remplace la compétition en tant que facteur principal structurant les communautés insulaires

 

 

Predator-prey interactions of raptors in an arctic environment

 Nyström, Jesper

Sweden Depart of Zoology Stockholm University

Doctoral Dissertation 2004

Artic birds

Arctic Biodiversity Assessment

 

Cette thèse traite des interactions prédateur-proie de trois espèces de rapaces dans la région suédoise arctique : le Faucon gerfault, Falco rusticolus, la buse pattue, Buteo lagopus, et l'Aigle royal, Aquila chrysaetos.

Le Faucon gerfaut se comporte comme un prédateur hautement spécialisé de lagopèdes, Lagopus spp. La réponse fonctionnelle des Gerfauts sur les lagopèdes est proche de la densité indépendance, et les lagopèdes demeurent la proie principale même dans les secteurs ayant la plus faible densité. Le Faucon gerfaut n'a pas de réponse fonctionnelle sur les rongeurs microtidés (par ex: lemmings et campagnols) et il est clair que les faucons gerfaut n'exploitent pas les microtidés comme une catégorie de proies alternative aux lagopèdes; comme les F gerfauts ne changent pas pour une quelconque autre proie alternative lorsque les lagopèdes sont rares, leur succès reproducteur semble directement dépendant de la quantité de lagopèdes disponible dans les territoires reproducteurs. Des deux espèces de lagopèdes présentes dans la zone d'étude, le Lagopède alpin, Lagopus mutus, est majoritaire dans le régime alimentaire des faucons gerfauts. Localement, la proportion de Lagopède alpin dans le régime alimentaire des F. gerfauts montre une corrélation positive avec la disponibilité prévue des lagopèdes alpins dans les territoires reproducteurs, montrant une utilisation densité-dépendante.

La Buse pattue se comporte comme un prédateur hautement spécialisé des microtidés et le Lemming norvégien, Lemmus lemmus, est son espèce préférée de microtidés. Les Buses ont une réponse fonctionnelle de type 2 sur les lemmings. Toutefois, de façon surprenante , elles ont aussi une réponse fonctionnelle de type 3 sur les campagnols de Sundevall, clethrionomus rufocanus. Nous proposons un modèle de régime optimal dans lequel un oiseau en quête de nourriture, dans de bonnes conditions d'alimentation, tire profit de préférence partielle de proie, qui rend des réponses fonctionnelles distinctes sur chaque catégorie de proie. La discussion portera sur la façon dont la double réponse fonctionnelle des Buses affecte les dynamiques des populations des espèces sympatriques de campagnols, à la fois à l'échelle temporelle et spatiale.

L'Aigle royal se comporte comme un prédateur généraliste, il prélève des proies dans les catégories principales de proies de la zone d'étude: microtidés, lagopèdes, lièvre variable, Lepus timidus, et rennes, Rangifer tarandus. Il semble avoir une réponse fonctionnelle sur les fluctuations de rongeurs microtidés avec une consommation en augmentation de lemmings pendant une année maximale dans le cycle des microtidés. L'Aigle royal a une réponse numérique sur sa proie principale, le lagopède.

Lagopèdes, rongeurs microtidés et lièvres semblent avoir synchronisé les fluctuations de population dans la zone d'étude. De telles fluctuations synchronisées de populations sont identifiées comme étant engendrées par la prédation. Bien que ces trois rapaces soient les principaux prédateurs de leur communauté, leurs modèles de prédation n'expliquent pas les dynamiques de population observées dans le secteur d'étude.

 

 

 

 

Livestock Depredations by Black Vultures and Golden Eagles

 M. L. Avery and J. L. Cummings 2004

 Sheep & Goat Research Journal, Volume 19

  

Les populations d'Aigles royaux sont en augmentation, dans les états de l'ouest, comme la production ovine. On ne sait pas si l'augmentation du nombre d'aigles se traduit par une augmentation des attaques de troupeaux. Il est important pour les éleveurs que les techniques de gestion des aigles royaux sont limitées. La combinaison d'épouvantails, de harcèlement et l'augmentation de l'activité humaine est le moyen le plus efficace pour protéger les troupeaux reproducteurs des Aigles royaux. Puisque les nouvelles techniques potentielles de gestion aviaire évoluent, un effort pourrait être accompli pour évaluer leur efficacité afin de réduire les dégâts sur les troupeaux du fait des Aigles royaux.

 

 

 

 

Golden eagle attacks and kills yearling mountain goat

 Zettergreen B. 2006.

  Wildlife Afield 3(1):27-28

 

Nous avons visité avec mon épouse, Kootenay National Park, British Columbia au mois de mai 1989. Depuis l'autoroute 93, près de Mount Wardle, vers 10h00 par une journée ensoleillée, nous avons observé les falaises à la recherche de chèvres de montagne, Oreamnos americanus, et d'autres animaux sauvages. Au cours de cette recherche au télescope, j'ai observé une femelle avec deux jeunes.

 Un jeune se tenait à environ 44m en dessous d'elle sur une corniche rocheuse d'environ 61m de long et 1,5m de large, à une hauteur de 3m. J'étais en train d'observer ce jeune lorsqu'un Aigle royal, Aquila chrysaetos, a piqué, puis s'est stabilisé au dessus de la jeune chèvre pendant quelques secondes avant de l'attaquer et de la saisir au niveau du cou. Le jeune a couru vers le bas de la vire sur 5m avec l'aigle accroché à son cou. Ils sont ensuite tombés, ensemble, de la vire sur 3m. La jeune chèvre a encore dévalé le versant sur 44m avec l'aigle toujours accroché. Elle a couru alors parmi de jeunes aulnes, qui heurtaient l'aigle, l'obligeant à relâcher sa prise. La jeune chèvre put rejoindre un bouquet d'arbres verts puis rapidement en sortit pour grimper rejoindre sa mère et l'autre jeune. Entre-temps, l'aigle se tenait à environ 90m et lorsque la jeune chèvre a eu franchi une trentaine de mètres hors de son abri, il la saisit à nouveau par le cou. Elle courut environ 6m avant de chuter avec l'aigle sur elle...

 La jeune femelle pesait environ 27kg, l'aigle mangea uniquement le cœur, avant de revenir le lendemain se nourrir sur la carcasse.

 

 

 

 

 

Predation by a golden eagle on a brown bear cub.

 Sorensen OJ, Totsas M, Solstad T, Rigg R. 2008.

Ursus 19(2):190-193.

 

Au cours du printemps 2014, une femelle adulte d'ours brun, Ursus arctos, et ses trois oursons de l'année ont été observés en dehors de leur tanière sur la face sud d'un massif du centre de la Norvège. Il sont restés à proximité de la tanière pendant 8 à 10 jours et ont été, à l'exception d'une journée, quotidiennement observés par Totsas et les autres gardes du Norvegian Nature Inspectorate. Le 25 Avril, alors que la famille se déplaçait sur la bordure d'une pente escarpée et dénudée, en dessous d'une congère, le plus petit ourson, en queue du groupe, a été attaqué par un Aigle royal, Aquila chrysaetos. L'ourson a hurlé bruyamment alors qu'il était soulevé du sol et emporté. L'aigle transportait toujours l'ourson lorsqu'il est entré dans la couverture nuageuse et perdu de vue. Bien qu'aucun reste n'ait été retrouvé, il est probable que l'aigle a tué l'ourson. Cet article décrit les circonstances de l'évènement et rapporte d'autres observations d'attaques, par des aigles, de jeunes ours en Europe et en Amérique du Nord.

 

 

 

Kleptoparasitism of a Coyote (Canis latrans) by a Golden Eagle (Aquila chrysaetos) in Northwestern Canada

 Thomas S. Jung, Kristoffer T. Everatt, Leah M. Andresen-Everatt 2009

 Northwestern Naturalist 90(1):53-55.

 

Le cleptoparasitisme chez les rapaces survient au dépend d'autres oiseaux, alors que le vol de nourriture à des mammifères a rarement été décrit (Brockmann and Barnard 1979). Les Pygargues à tête blanche, Haliaeetus leucocephalus, et les Aigles royaux, Aquila chrysaetos, sont bien connus pour voler de la nourriture à d'autres oiseaux, mais pas à des mammifères carnivores (Brockmann and Barnard 1979). Dans un récent rapport, Watt et al.(1995) ont ponctuellement observé des Pygargues volant la proie de Loutres de mer, Enhydra lutris, sur la côte de l'Alaska, mais notaient que le fait était rare en dépit de l'abondance des deux espèces dans la zone d'étude et de leurs observations intensives de recherche de nourriture des loutres de mer. Des observations similaires sont difficiles à trouver dans la littérature. Nous décrivons ici l'observation d'un Aigle royal volant un Lièvre d'Amérique, Lepus americanus, à un Coyote, Canis latrans.

 

 

 

 

Prey remains in nests of four corners golden eagles, 1998-2008

 Stahlecker, D. W., D. G. Mikesic, J. N. White, S. Shaffer, J.P. DeLong, M. R. Blakemore, and C. E. Blakemore. 2009.

 Western Birds 40:301-306.

  

L'Aigle royal, Aquila chrysaetos, est parmi les rapaces les plus étudiés  (Watson 1997, Kochert et al. 2002). La méthode la plus simple pour étudier son régime pendant la saison de reproduction était de recueillir des restes dans des nids actifs (Collopy 1983). Dans l'ouest de l'Amérique du nord, les nids d'Aigles royaux contiennent des restes de surtout de Léporidés (Lapins et Lièvres) et de Sciuridés (Spermophiles) mais aussi de plusieurs autres espèces (Olendorff 1976, Palmer 1988, Kochert et al. 2002). Les données publiées pour le sud-ouest des Etats Unis sont limitées aux restes collectés dans 41 nids du sud-est du Nouveau Mexique et l'ouest du Texas dans les années 60 (Mollhagen et al. 1972), neuf nids dans le centre de l'Arizona en 1985 (Eakle and Grubb 1986), et des photographies à intervalles et des recueils de restes dans quatre nids pendant deux ans dans la région de Pecos au Texas  (Lockhart 1976). Les mammifères, surtout les Lièvres, les Lapins et les Sciuridés sont majoritaires dans ces échantillons.

 De 1998 à 2008 nous sommes montés dans 182 nids actifs d'Aigles royaux dans 90  territoires dans le nord-est de l'Arizona, le sud-est de l'Utah, le nord-ouest du Nouveau Mexique en visitant chaque territoire une à cinq fois pour un total de 191 contrôles de nids.

 

 

 

Spatio-temporal segregation of facultative avian scavengers at ungulate carcasses

 Blázquez, M., Sánchez-Zapata, J.A., Botella, F.,  Carrete, M.  & Eguía, S.

 Acta Oecologica 2009 1-6

 

Sélection spatio-temporelle des nécrophages aviaires facultatifs sur des cadavres d'ongulés.

 

La sélection spatiale et/ou temporelle de l'utilisation de la ressource passe par des mécanismes qui peuvent permettre une coexistence entre des compétiteurs potentiels. Des modèles spatiaux et temporaux de consommation de charognes ont été étudiés chez les principaux charognards aviaires du parc naturel de la Sierra Espuña (SE, Espagne) Nous avons enregistré l'usage des carcasses d'ongulés produites par  la chasse durant l'hiver et l'été de 2005-2006. Des corbeaux non-reproducteurs exploitaient les carcasses accumulées et épuisaient la ressource en quelques jours alors que les Aigles royaux utilisaient les carcasses éparpillées sur une durée supérieure. De plus, les corbeaux non-reproducteurs exploitaient les cadavres quand les Aigles royaux étaient moins actifs. Presque toutes les bêtes tuées par les chasseurs étaient exploitées par les Aigles royaux et/ou les corbeaux pendant l'hiver alors qu'un grand nombre de cadavres n'étaient pas utilisés pendant la période d'élevage, suggérant une sévère concurrence pendant une période de faible disponibilité de nourriture. Donc, ces dispositions de charognes, ces comportements saisonniers ces compétitions interspécifiques, pourraient modifier les modèles de recherche de nourriture des deux espèces. Curieusement, l'agrégation interspécifique des plus petites espèces et la domination de la plus grande peuvent agir sur l'utilisation de la ressource partagée et les mécanismes de ségrégation déclencheurs.  Nos résultats proposent que les différences dans les modèles spatiaux et temporels de l'utilisation de la ressource pourraient permettre une partition de la ressource entre les deux espèces, et donc faciliter leur coexistence dans des secteurs sympatriques.

 

 

 

 

 

FOOD HABITS OF NESTING GOLDEN EAGLES (AQUILA CHRYSAETOS) ON SANTA CRUZ AND SANTA ROSA ISLANDS, CALIFORNIA

 PAUL W. COLLINS AND BRIAN C. LATTA

Pages 255–268 in Damiani, C.C. and D.K. Garcelon (eds.). 2009

 

Habitudes alimentaires des aigles royaux, Aquila chrysaetos, nicheurs dans les iles de Santa Cruz et Santa Rosa en Californie.

 

Entre 2000 et 2007, nous avons étudié les habitudes alimentaires des Aigles royaux nicheurs dans les Iles de Santa Cruz et Santa Roza en analysant les restes de proies récupérés à partir de 11 à 7 nids sur Santa Cruz et 4 sur Santa Roza. Nous avons récolté 464  proies représentant 28 à 30 espèces. Sous l'angle de la bio masse, la plus importante proie pour les Aigles royaux, avant que les sangliers, Sus scrofa, ne soient éradiqués des iles, était les marcassins (31,4%), les faons de Cerf à queue noire (ou mulet), Odocoileus hemionus, et les veaux de Cerf élaphe, Cervus elaphus, (18%) les grands corbeaux, Corvus corax, (17,4%), les cormorans, Phalacrocorax s.p., (10,3%) et les goélands, Larus s.p.,(6,7%). Il y avait des différences, spécifiques aux iles, à la fois en ce qui concerne les espèces et la biomasse de proies. Sur Santa Cruz, le régime des Aigles était à base de sangliers (63,2%), de goélands (13,3%) et de grands corbeaux( 8,9%), alors que sur Santa Roza le régime comprenait des faons de cerfs à queue noire (34,6%), des grands corbeaux (25,8%), des cormorans (14,2%), oiseaux d'eau (8,6%). Avant l'élimination des sangliers, les Renards gris insulaires, urocyon littoralis, et les marcassins représentaient 5,9% et 63,2% de la biomasse trouvée dans les nids d'aigles sur Santa Cruz; néanmoins après l'élimination des sangliers, nous avons trouvé une plus grande proportion de renards gris insulaires (45,7- 57,7%), de grands corbeaux (24,7-26,7%) et de goélands (18,0-19,5%) dans les restes des nids. La nature dépeuplée des proies vertébrées sur les iles a entrainé les aigles à rechercher des types d'espèces de proies qui ne sont pas habituellement consommées par les aigles ailleurs en Amérique du Nord comme le renard gris insulaire, la moufette tachetée occidentale, Spilogale gracilis, les marcassins, les faons de cerf à queue noire, les grands corbeaux, l'effraie des clochers, Tyto alba, des goélands et des cormorans

 

 

 

 

Unexpected role of ungulate carcasses in the diet of Golden Eagles Aquila chrysaetos in Mediterranean mountains

 

  José A. SánchezZapata , Sergio Eguía , Miguel Blázquez , Marcos Moleón & Francisco Botella (2010)

Bird Study, 57:3, 352-360

 

Le rôle inattendu des carcasses d'ongulés dans le régime alimentaire des Aigles royaux, Aquila chrysaetos, dans les montagnes méditerranéennes.

 

Les Aigles royaux consomment plus de charognes qu'indiqué par les analyses traditionnelles.

Le but de l'étude sera de déterminer comment les méthodes traditionnelles de détermination du régime alimentaire sont sujettes à des erreurs en rapport avec la consommation de cadavres.

La consommation par les Aigles royaux de cadavres d'ongulés mis à disposition par les chasseurs dans les zones méditerranéennes du sud de l'Espagne a été suivie par des pièges photos pendant une année. Nous avons simultanément analysé le régime alimentaire de nourrissage des jeunes, pour trois couples, à l'aide de procédures conventionnelles.

Les résultats montrent que les Aigles royaux utilisent régulièrement les cadavres d'ongulés dans le secteur d'étude, profitant de 57% des cadavres disponibles. Quatre vingt dix pour cent des aigles territoriaux se nourrissaient sur les carcasses suivies et leur consommation était constante au cours de l'année. Néanmoins cette source de nourriture n'apparaissait que pour 1,5 à 9,1% des types de proies identifiées par les méthodes traditionnelles.

Nos conclusions suggèrent que les pelotes et les restes de proies analysés sous évaluent le rôle des charognes dans le régime des prédateurs aviaires dans les écosystèmes méditerranéens. La difficulté pour évaluer les proportions de charognes dans l'alimentation des prédateurs a probablement contribué à la minimisation de l'importance du comportement charognard d'espèces comme les Aigles royaux dans la régulation et le fonctionnement de certains écosystèmes.

 

 

 

 

Resource unpredictability promotes species diversity and coexistence in an avian scavenger guild: a field experiment.

 Cortés-Avizanda, A., Jovani, R., Carrete, M. and Donázar, J. A. 2012

 Ecology, 93: 2570–2579.

 

Le hasard, en tant que tel, joue un rôle important dans l'écologie et l'évolution, c'est le cas, par exemple, des mutations génétiques et de l'imprévisibilité spatiotemporelle de la ressource. Dans l'écologie des communautés, le hasard est reconnu comme un facteur clé de l'assemblage des communautés, mais nous avons peu d'information sur son rôle dans le processus intraguilde qui débouche sur la coexistence des espèces. Nous avons étudié ici l'importance de l'imprévisibilité de la ressource en tant qu'agent des interactions intraguildes positives interspécifiques et en tant qu'amplificateur de la biodiversité dans la guilde des charognards aviaires du Vieux Continent, laquelle s'est développée en se nourrissant à partir de ressources temporellement imprévisibles comme les cadavres. Nous avons réalisé une expérience à grande échelle, au cours de laquelle 58 carcasses ont été disposées et surveillées jusqu'à leur totale consommation , les unes ont été placées dans des zones de nourrissage alimentées en permanence (cadavres prévisibles)  ou disposées au hasard sur le terrain (carcasses imprévisibles). La diversité des espèces de charognards était identique à proximité des carcasses prévisibles ou imprévisibles , mais leur abondance relative était fortement inégale auprès des carcasses prévisibles induisant une plus grande diversité de grands charognards (indice de Shannon) prés des carcasses imprévisibles. Les processus facilitateurs interspécifiques survenaient uniquement à proximité des ressources imprévisibles mais étaient perturbés dans des conditions prévisibles parce que les espèces dominantes spécialisées (dans le cas présent, les Vautours fauves, Gyps fulvus) arrivaient les premières et en plus grand nombre, monopolisant la ressource. Les petits charognards menacés se rassemblaient autour des zones de nourrissage mais en profitaient moins en comparaison des secteurs des carcasses imprévisibles, ce qui suggère qu'ils pourraient constituer un piège écologique.

 

Nos résultats proposent un éclairage nouveau sur l'importance de l'imprévisibilité des ressources trophiques dans la promotion à la fois des processus facilitateurs d'interactions interspécifiques positives et de la diversité des espèces, et donc, dans le maintien du rôle des guildes. Enfin, la préservation de la notion de hasard dans la disponibilité des ressources et les processus associés à son exploitation devraient être un objectif majeur des stratégies de conservation destinées à protéger les guildes de charognards qui se sont développées dans un cadre  de ressources trophiques naturelles imprévisibles.

 

 

 

THE DIET OF ARIZONA'S GOLDEN EAGLE PRELIMINARY FINDINGS

 Michele J. Losee, Kenneth Jacobson, Kurt Licence, Kyle McCarty 2013

 Conference: Arizona Field Ornithologists Meeting, At Seirra Vista, AZ

 

En Arizona, les Aigles royaux, Aquila chrysaetos, n'ont pas été étudiés. Depuis 2011, l' Arizona Department of Game and Fish (AZDGF) a débuté un suivi sur la distribution des Aigles royaux sur l'ensemble de l'Etat. la première étude concernant le régime alimentaire de l'Aigle royal a débuté en 2013. A la fin de la saison reproductrice 2013, nous avons recueilli des restes de proies dans six nids actifs d'Aigles royaux dans le nord de l'état. La quantité de restes variait de 3 à 29 avec un nombre d'espèces différentes variant de 2 à 6. Le Lièvre  de Californie (Lepus californicus) était la seule espèce de proie trouvée dans les six nids et le plus haut pourcentage (33-81%) de toutes les espèces trouvées dans chaque nid tout comme il contribuait à la plus forte biomasse (2.7-5.9kg) de chaque nid. Les deux plus lourdes espèces de proies étaient un faon d'Antilope d'Amérique (Antilocapra americana) (3kg), et un jeune Renard gris (Urocyon cinereoargenteus), (3.2kg). Les exemples de proie unique sont un serpent, un Corbeau adulte (Corvus corax), un jeune chat domestique  et un jeune Geai des Pinèdes (Gymnorhinus cyanocephalus). Le nid avec la plus grande diversité de proies (6) était le seul nid avec deux aiglons. ces observations préliminaires apportent des informations importantes relatives aux habitudes alimentaires des Aigles royaux nichant dans le nord de l'Arizona. Ces informations ainsi que les données recueillies lors des reproductions ultérieures définiront les besoins alimentaires et de chasse des couples d'Aigles royaux nicheurs en Arizona. Ces besoins associés aux données d'activité aideront l' Arizona Department of Game and Fish a élaborer de meilleures actions de conservation et recommandations stratégiques.

 

 

 

 

 

Interactions between a group of Golden Eagles and a herd of North American Elk

 O'Connell, M., Kochert, M.N., 2013

 The Journal of Raptor Research, v. 47, no. 4, p. 416-418.

 

Les rapaces sont considérés, en général, comme des prédateurs solitaires, (Schoener 1969), mais, parfois, ils interagissent ensemble (Brown and Amadon 1968). Certaines espèces (par ex., le Milan à queue fourchue, Elanoides forficatus, et la Buse de Swainson, Buteo swainsoni,) se concentrent en groupes dans le cas d'abondante ressource alimentaire localisée (Ellis et al. 1993). Plusieurs espèces de rapaces s'organisent en groupe de chasse (Ellis et al. 1993), et la chasse "sociale" est une stratégie habituelle pour quelques espèces (par ex., Buse de Harris, Parabuteo unicinctus; Bednarz 1988, Ellis et al. 1993). Les rapaces s'organisent, en général, en groupes de chasse pour poursuivre une proie insaisissable ou importante (Ellis et al. 1993). Occasionnellement, des individus de différentes espèces de rapaces participent à un même groupe prenant en chasse un même gibier (Palmer 1988). Dans cette note, nous relatons les interactions entre un groupe important d'Aigles royaux et une harde de Wapiti des montagnes rocheuses, Cervus canadensis nelsoni, composée de  jeunes et d'adultes, en fin d'automne.

 

 

 

 

 

 

Assessing the Diet of the Golden eagle (Aquila chrysaetos) and the Biomagnification of Metals by use of Stable isotope analysis and ICP-MS.

Maiken Reitan

 Department of Biology

Submission date: March 2013

Norwegian University of Science and Technology

 

Etude du régime alimentaire de l'Aigle royal ( Aquila chrysaetos) et bioamplification des métaux par l'utilisation de l'analyse d'isotopes stables et ICP-MS.

 

Les plumes d'Aigles royaux et les tissus musculaires des plus importants types de proies ( lièvre, mouton, tétras, rennes ) contenus dans le régime alimentaire de l'Aigle royal ont été analysés pour rechercher les isotopes stables de Carbone et d'Azote, ainsi que ceux des métaux lourds comme le Plomb, le Cadmium et le Mercure, et aussi les oligoéléments essentiels comme le Sélénium et le Cuivre. Les échantillons ont été obtenus à partir de deux régions dans le centre de la Norvège, une région côtière et une intérieure. Le modèle Bayésien de mélange MixSIR a été utilisé pour calculer la proportion de chacune des proies dans le régime alimentaire de l'Aigle royal. Cette proportion a été utilisée pour calculer la bioamplification des métaux sélectionnés.

Le régime alimentaire de l'Aigle royal modélisé varie en fonction de l'âge et de la région habitée. Comparés aux autres études, les taux de métaux n'étaient pas à des niveaux nocifs. La bioamplification fut retrouvée pour le Plomb et le Mercure. On ne trouve pas de relation significative entre les proportions de mouton dans le régime de l'Aigle royal et les taux de Cu et Hg, et les proportions des tétras et les niveaux de Cu. Par contre, des corrélations sont apparues entre Se et Hg dans les plumes d'Aigles royaux et aussi dans le modèle de régime de l'Aigle royal. Néanmoins, la corrélation est faible et la relation antagoniste entre Se et Hg trouvée dans plusieurs autres études n'apparaissait pas ici. Cette méthode est prometteuse pour l'étude du régime des Aigles royaux. A ma connaissance, aucune étude similaire n'a utilisé cette approche pour évaluer la bioamplification des métaux.

 

 

 

 

 

Availability of optimal-sized prey affects global distribution patterns of the golden eagle Aquila chrysaetos Supplementary material

  Andreas Schweiger, HansJoachim Fünfstück ,Carl Beierkuhnlein  2014

  Journal of Avian Biology

 

Dans notre étude sur le comportement alimentaire des Aigles royaux reproducteurs, dans les Alpes bavaroises (sud de l'Allemagne), nous avons étudié trois sous-populations dans la partie la plus à l'est (Berchtesgaden), centrale (Werdenfels) et la plus à l'ouest (Allgäuer Hochalpen) de Bavière, sur une période de 10 ans (1998-2008). Les trois sites d'étude, chacun ayant une superficie d'environ 1400 km², étaient dominés par des massifs calcaires. L'altitude variait entre 600 et 2900m. Sur les flancs des montagnes, la végétation était constituée de forêts de conifères (principalement Epicéa de Norvège, Picea abies). La lisière de forêts variait entre 1700 et 1900m. Au dessous, les prairies de montagne dominaient. La température moyenne variait entre 5 et 7° dans les vallées et de 0 à -2 sur les hauteurs. Les précipitations variaient de 1500 à 2600mm.

 

 

 

L’ AIGLE ROYAL Aquila chrysaetos DANS LES CORBIÈRES:

VARIATIONS DU RÉGIME ALIMENTAIRE

ET DES PARAMÈTRES DE REPRODUCTION

 Jean-Louis GOAR & Michel CLOUET

 Alauda  82 (1), 2014: 41-49

 

 Les territoires (5 à 7 par année), le régime alimentaire et la reproduction d'Aigles royaux , ont été étudiés au cours de deux périodes ( 1980 à 1999 et 2000 à 2012) dans les Corbières ( extrémité orientale de la chaine des Pyrénées). Bien que le lapin de Garenne demeure la proie principale, la spécificité du régime alimentaire a diminuée. Nous avons observé un lent déclin à la fois des couples reproducteurs et des jeunes à l'envol entre les deux périodes étudiées. Ces variations ne semblent pas liées à un changement concernant le milieu en lien avec la diminution de l'activité humaine dans les secteurs ruraux de la région méditerranéenne, mais peuvent être principalement en relation, à la fois, avec la diminution de la population de lapins et avec la mortalité, d'origine humaine, des Aigles royaux adultes.

 

 

 

 

Nesting Season Diet of Golden Eagles (Aquila chrysaetos) in Western Iran
Arya Shafaeipour
Journal of Raptor Research 49(3):303-307. 2015

 Régime alimentaire en période d'élevage chez l'Aigle royal, Aquila chrysaetos, dans l'ouest de l'Iran.

 

J'ai étudié le régime alimentaire de l'Aigle royal, Aquila chrysaetos, dans l'ouest de l'Iran, en identifiant les aliments dans les restes de proies, les pelotes, et les enregistrements vidéos de sept nids pendant les reproductions de 2011 à 2013. Deux méthodes ont été utilisées pour calculer la composition du régime alimentaire: nombre minimum d'individus pour chaque espèce de proie et biomasse estimée des proies. J'ai identifié 316 proies, parmi lesquelles 5 espèces d'oiseaux, 4 espèces de mammifères, et 2 espèces de reptiles. Les mammifères représentaient la plus grande partie du régime, 44,0% en fréquence et 76,8% en biomasse; les oiseaux 43,7%  du régime en fréquence et 17,7% en biomasse; le Lièvre du cap, Lepus capensis, la Perdrix choukar, Alectoris chukar, la Pie bavarde, Pica pica,  le Souslik fauve, Spermophilus fulvus, et le renard roux, Vulpes vulpes, étaient les espèces de proie les plus importantes. Le pourcentage de mammifères dans le régime de l'Aigle royal, dans l'ouest de l'Iran, était inférieur à celui trouvé en Amérique du Nord, Ecosse, les montagnes méditerranéennes et au travers de l'Europe ou de l'Asie.

 

 

 

Predation Attempt by a Golden Eagle (Aquila chrysaetos) on a Pronghorn (Antilocapra americana) in Southeastern Alberta, Canada

 Paul F. JONES, Blair SEWARD, Jennifer L. BAKER, Brad A. DOWNEY 2015

 CWBM 2015: Volume 4, Number 1

 

L' Antilope d'Amérique, Antilocapra americana, est une espèce indigène des prairies qui partage son territoire avec un certain nombre de prédateurs sympatriques dont l'Aigle royal, Aquila chrysaetos. Cet article décrit à partir de documentation photographique, la tentative de prédation par une femelle adulte Aigle royal sur un faon femelle Antilope d'Amérique, dans le sud-est de l'Alberta, Canada. Une série d'images prises par nos appareils montre que l'aigle a infligé de graves blessures sur le flanc et l'arrière-train du faon, et, en raison de ces observations, nous pensons que le faon a succombé à ses blessures. Un rôle unique, dans cette prédation, a été joué par une ligne de clôture qui d'un coté lui a permis d'échapper à l'aigle et d'un autre a aidé l'aigle dans sa tentative de prédation. D'autres recherches seront nécessaires pour déterminer le niveau de prédation par les aigles royaux sur les Antilopes, le déroulement de ces évènements, et le comportement de chasse des aigles engagés dans de telles tentatives.

 

 

 

 

 

Comparative Diets of Nesting Golden Eagles in the Columbia Basin Between 2007–2013 and the Late 1970s

 James W Watson · Robert W Davies 2015

 Northwestern Naturalist 96(1):81-86 ·

 

Cet article présente une étude qui compare les régimes d' Aigles royaux nicheurs dans le Columbia Basin. L'Aigle royal a été identifié comme candidat à la liste d'état à Washington du fait des inquiétudes pour le statut de la population de cette espèce.

 

Nous avons recueilli des restes de proies dans et sous des nids d'Aigles royaux dans les Columbia Basin. Les proies ont été collectées une fois pour chaque nid entre 2007 et 2013, de juillet à aout, après l'envol des jeunes. Lorsque les proies étaient peu nombreuses ou absentes lors de la visite initiale, nous visitions et ré-échantillonnions le nid l'année suivante. Marr et Knight (1983) ont utilisé le même protocole dans les années 70 et ont visité les nids une fois par saison, avec quelques nids visités à plusieurs reprises. Nous avons aussi ré-échantillonné deux nids dans lesquels avaient été installées des caméras pendant 1 saison entre mai et juin pour tester leur efficacité pour étudier les régimes et pour comparer les données sur les fréquences de relativement grandes proies (> 1kg) et de petites proies, obtenues par les deux méthodes. Les grandes proies peuvent être surévaluées dans les régimes de rapaces si les résultats sont obtenus à partir d'une seule visite (Marti et all 2007). Nous avons donné la priorité aux nids étudiés par  Marr et Knight (1983), la plupart étant situés dans la partie centrale du nord de l'Etat de Washington, mais n'avons pu échantillonner que 5 nids des mêmes territoires. La plupart des territoires (68%) étudiés dans les années 70, étaient inoccupés pendant notre étude, et 34% avaient été inoccupés depuis les années 80.

 

 

 

 

Golden Eagle Diet and Productivity in Relation to Fluctuations in Primary Prey Abundance in Wyoming’s Bighorn Basin

 CHARLES R. PRESTON  RICHARD JONES, NATHAN HORTON, 2015

 Raptor Research Foundation | 2015 Annual Conference p 54

 

Entre 2009 et 2015, le succès reproducteur (nombre de nids produisant au moins un jeune à l'âge de l'envol par rapport au nombre de nids occupés) variait entre 32 et 77% avec une productivité entre 0,33 et 1,25 jeunes à l'envol/ nids occupés. Les Lapins d'Amérique (Sylvilagus) étaient parmi les plus fréquents restes de proies trouvés dans les nids d'Aigles royaux chaque année durant notre étude, variant de 48  à 86% des individus identifiés. Les suivis des chasseurs montrent que la population de lapins, dans le Wyoming, présente de spectaculaires (fluctuation cyclique des populations) pics approximativement tous les 6 ou 8 ans. Les données obtenues par nos observations dans le Bighorn Basin corroborent les résultats de ces suivis. Le nombre de lapins que nous avons obtenu au cours de notre année pic (2015) était environ le triple de celui relevé au cours de notre année basse (2013). La diversité du régime alimentaire des Aigles royaux nicheurs augmentait lorsque le nombre de lapins déclinait, mais aucune autre espèce de proie ne prenait une importance particulière. Le succès reproducteur et la productivité des Aigles royaux chutaient lorsque l'abondance des lapins baissait, en dépit du fait que les Aigles royaux exploitaient une plus grande variété de proies pendant les années de faible abondance. L'environnement très exploité de steppes dans le Bighorn Basin, subit de profonds changements en raison de l'étalement exurbain, du développent des énergies et des activités de loisir. Par conséquent, une clé de la conservation de l'Aigle royal, du moins dans le secteur en évolution du Bighorn Basin, passe par le maintien ou l'amélioration des conditions environnementales afin de soutenir de fortes, quoique cycliques, populations de lapins d'Amérique.

 

 

 

 

 

Evaluating the Use of Trail Cameras to Study Diet, Behavior, and Productivity in Cliff Nesting Golden Eagles (Aquila chrysaetos)

 JORDAN HARRISON, MICHAEL N. KOCHERT, JULIE A. HEATH, 2015

 Raptor Research Foundation | 2015 Annual Conference p 77

 

Les études des rapaces rupestres sont exigeantes par l'observation directe des contenus des nids est difficile et l'escalade répétée pour accéder aux nids peut perturber les oiseaux nicheurs, affectant potentiellement les résultats. Nos objectifs étaient : 1/ développer une méthode pour l'installation de matériel vidéo sur les nids en falaise des Aigles royaux; 2/ évaluer l'efficacité de ces appareils pour l'acquisition de données sur le régime alimentaire des aigles en comparaison avec l'analyse des restes de proies et des pelotes; et 3/ explorer d'autres usages potentiels des équipements. Pendant les saisons reproductrices 2014 et 2015, nous avons installé des matériels disponibles sur le marché sur 10 nids alors que les aiglons avaient entre 2 et 6 semaines. Nous avons employé diverses techniques pour installer les équipements avec des durées moyennes de 20 à 30mn pour la mise en service. Les adultes ont accepté tous les appareils correctement dissimulés. La prise d'image était déclenchée par un détecteur de mouvement avec un retard de 1mn. Les premiers résultats montrent que les caméras enregistraient environ 57% plus de proies que celles recensées par analyse des restes de proies ou de pelotes collectées au nid tous les 4 jours. Les deux méthodes fournissaient des informations comparables pour les plus grandes proies ( Lièvre de Californie, Lepus californicus, et canard colvert, Anas platyrhincos. Cependant, les traditionnelles analyses de restes de proies et de pelotes sous évaluaient  les proies plus petites telles que le pigeon biset, Columbia livia, (44% sous-évaluée); le spermophile du Grand Basin, Urocitellus mollis; (62%); et le serpent taureau, Pituophis catenifer; (75%). En plus des données de régime alimentaire, nous avons obtenu le nombre et l'âge de jeunes à l'envol, et dans un cas défini la cause de la mort d'un jeune grâce à la vidéo. Nous avons enregistré le comportement parental après l'installation et garantissons que l'installation des appareils n'a pas affecté négativement les tentatives de reproduction. Lorsqu'elles sont correctement mises en œuvre, les caméras au nid montrent leur efficacité pour l'enregistrement des données d'alimentation, de comportement et de productivité. Elles minimisent aussi le stress par la diminution du nombre de visites du nid comparé aux méthodes traditionnelles.

 

 

 

 

 

Spatial and Temporal Patterns in Golden Eagle Diets in Central Utah

 GEOFFREY BEDROSIAN, JESSI L. BROWN, KENT R. KELLER. 2015

 Raptor Research Foundation | 2015 Annual Conference p20

 

Nous avons étudié les habitudes alimentaires des Aigles royaux, Aquila chrysaetos,  dans le centre de l'Utah de 1970 à 2014 en identifiant les restes de proies dans 254 nids. Nous avons identifié 147 espèces de proie représentant 26769 individus au minimum, avec la majorité des espèces rencontrées peu souvent. le régime alimentaire de l'Aigle royal dans le Central Basin, étaient dominé par le Lièvre de Californie, Lepus californicus, les Lapins, Sylvilagus sp, et les Ecureuils des rochers, Otospermophilus variegatus, étaient aussi fréquents. L'altitude la plus élevée des nids dans les Wasatch et Uinta Mountains étaient associée à des régimes plus variés, et le top-trois des proies étaient l'Ecureuil des rochers, la Marmotte à ventre jaune, Marmota flaviventris, et le Lièvre de Californie. L'éventail alimentaire, mesuré par la formule de Levin, était de 210 dans Central Basin et Range, 840 dans les Wasatch et Uinta Mountains. Les premiers résultats obtenus par analyse de correspondance canonique partielle, suggère que les assemblages de proies étaient associés à des variables environnementales comprenant: le couvert forestier et l'altitude contre les arbustes, les herbes, les broussailles et les pins; et deuxièmement, la luzerne, les zones humides, la couverture végétale contre l'herbe. La proportion d'Ecureuils des rochers dans le régime alimentaire des Aigles royaux semblait augmenter les années au cours desquelles la consommation de Lièvres et de Lapins était plus faible. Nos analyses spatiales indiquent que le régime alimentaire des Aigles royaux varie dans les limites des écorégions et que la disponibilité des proies est influencée par des facteurs environnementaux locaux.

 

 

 

 

 

Prey Availability, Diet Selection and Nesting Success of Golden Eagles (Aquila chrysaetos) in the Mojave Desert

 DIEGO JOHNSON, MATT SIMES, KATHLEEN LONGSHORE, and TODD ESQUE, 2015

 Raptor Research Foundation | 2015 Annual Conference p 40

 

Dans le Désert des Mojaves, le rapide et important développement des sites d'énergie solaire a la capacité d'impacter la démographie de l'Aigle royal par le biais de la perte d'habitat et de ses proies favorites. Il est important de savoir que la productivité des aigles est influencée par la variabilité de l'abondance de proies et leur répartition est essentielle pour comprendre les effets de la croissance des énergies solaires. Malheureusement, de telles informations ne sont pas disponibles dans cette région. Au cours de cette étude, nous étudierons la disponibilité des proies, le choix du régime alimentaire, et le succès reproducteur des Aigles royaux dans le Désert des Mojaves pendant deux saisons 2014/2015. Pour connaître la disponibilité des proies nous avons effectués des surveillances nocturnes avec des projecteurs sur un transect de 1405km. Nous avons obtenu des informations sur le régime alimentaire en utilisant des caméras mobiles et en recueillant des restes de proies sur 20 nids actifs. La composition des régimes, pour l'ensemble des nids, était dominée par le Lièvre de Californie (54%), suivi par les rats kangourous (15%), les oiseaux (12%), les autres rongeurs (7%), les lapins du désert (5%) des carnivores (5%), des reptiles (1%) et de grands mammifères (1%). Les pourcentages obtenus dans les nids équipés de caméra étaient pour le Lièvre de Californie (47%) suivi par le lapin du désert (11%), l'Ecureuil de rocher (10%), les petits mammifères (10%), reptiles (10%), oiseaux (8%) et mésocarnivores (4%). Le succès par nid était de 47%. la productivité de 0,67 jeune par territoire occupé, et la moyenne de taille des portées de 1,4 jeune par nid producteur. Nous n'avons pas observé d'échec de reproduction ou de modification comportementale des aigles, du fait de la présence de matériel vidéo sur aucun site. Les résultats de cette étude fournissent des informations de base, importantes, qui pourront être utilisées pour construire des modèles prédictifs pour déterminer les relations entre disponibilité  et abondance des proies d'un coté et productivité des aigles royaux de l'autre, dans l'environnement en évolution du Désert des Mojaves.

 

 

 

 

 

Golden Eagle Dietary Responses to Habitat Alteration in the Morley Nelson Snake River Birds of Prey National Conservation Area, Idaho

 MICHAEL N. KOCHERT  KAREN STEENHOF,. JULIE A. HEATH, 2015

 Raptor Research Foundation | 2015 Annual Conference 43

 

Les incendies ont entrainé des modifications massives de l'habitat des steppes arbustives aux prairies dans Morley Nelson Snake River Birds of Prey National Conservation Area (NCA), depuis le début des années 80. Contrairement aux prévisions, les territoires totalement brûlés des Aigles royaux, Aquila chrysaetos, continuent d'être productifs, suggérant un changement alimentaire loin des espèces liées au milieu arbustif comme les Lièvres de Californie, Lepus californicus. Nous avons collecté des restes de proie pendant les années 70, 80 années précédents les incendies, et de nouveau en 2014 et 2015 , après les incendies, pour: 1/ évaluer les changements de composition du régime alimentaire des Aigles royaux et leur diversité et 2/ déterminer si les changements alimentaire étaient en lien avec l'étendue des incendies. Nous avons saisi la fréquence des restes individuels de proie par espèce, calculé les indices de diversité alimentaire, et comparé les résultats avec les données recueillies, sur les mêmes territoires,  au cours des années antérieures aux incendies. Les premiers résultats montrent des changements importants dans la composition du régime des aigles. Les régimes post-incendies comprennent une plus forte proportion de Foulque d'Amérique, Fulica americana, de Canard Colvert, Anas platyrhyncos, de Spermophiles, Piute ground squirrels, et de pigeons Biset, Columbia liva, en comparaison avec les années ante-incendies. Les régimes post-incendies contiennent aussi des pourcentages significativement inférieurs de Lièvre de Californie et de Lapin de Nutall, Sylvilagus nutallii.

 

Les changements de composition du régime étaient liés à la proportion de superficie brulée dans un rayon de 3km autour de la zone cœur de nidification des territoires. Les territoires ayant des zones brûlées moyennes à importantes (> 11% brulée) montraient des baisses dans la proportion de lapins présente dans le régime et une augmentation des Spermophiles. Les territoires avec moins de zones brûlées, (< 10%), ne montraient pas, dans le temps, de différences dans les proportions de lapins et de spermophiles. En plus des changements de composition du régime, nous avons observé que la diversité alimentaire, dans tous les territoires, augmentait significativement, en comparaison avec les années pré-incendies. Ces résultats suggèrent que l'accès aux oiseaux d'eau et aux spermophiles rend possible des variations alimentaires qui ont permis de maintenir la productivité des Aigles royaux.

 

 

 

 

 

Sagebrush Steppe Management for Greater Sage-Grouse: An Umbrella Approach for Conserving Golden Eagles?

 KATIE POWELL  et al 2015

 Raptor Research Foundation | 2015 Annual Conference p 82

 

Nous avons évalué les plans de protection et de restauration des habitats pour le Tétras des armoises,  Centrocercus urophasianus, et leurs effets potentiels sur les Aigles royaux, Aquila chrysaetos, et leurs proies. Les habitats de steppes à armoise couvrent approximativement 165 million d'acres (ndr.: 66 773 130Ha) de l'ouest des Etats Unis et du Canada. Diverses pressions environnementales menacent les territoires de steppe, entrainant une perte ou une dégradation de ces habitats et des ressources qu'ils fournissent aux espèces sauvages associées, dont le Tétras des armoises et l'Aigle royal et ses proies. Néanmoins des efforts sans précédent de conservation sont en cours sur tout l'ouest pour diminuer les menaces sur le tétras des armoises et les écosystèmes dont ils dépendent. Les efforts récents ont été accélérés par le classement du tétras parmi les espèces en danger à protéger en Mars 2000. Depuis lors, les agences fédérales, les états, et les parties prenantes ont fait des efforts pour répondre aux menaces identifiées sur le Tétras des armoises, comme le feu et l'arrivée d'espèces de plantes invasives, l'extraction minière, et l'urbanisation de terres fédérales ou non. Dans le cadre de cet effort, le Bureau of Land Management, en coopération avec le Forest Service et ses partenaires, se sont accordés sur un programme Environmental Impact Statements pour intégrer des mesures de conservation concernant le Tétras des armoises dans le plan d'utilisation des terres fédérales. En plus des mesures à grande échelle comme la protection des incendies et des plantes invasives, les objectifs d'habitat de tétras comportent des particularités à échelle réduite importantes pour les proies principales des Aigles royaux, dont des mosaïques d'habitats de steppes, prairies et zones humides visant à augmenter la diversité de proies. Des recherches antérieures suggèrent une corrélation positive entre le nombre de Tétras des armoises et l'abondance de lapins, Sylvilagus sp., une espèce de proie principale. Bien qu'aucune espèce ne puisse remplacer l'autre en terme de besoins d'habitats, avec l'augmentation des financements et des ressources dédiées à la conservation du Tétras des armoises, cette espèce sert probablement "d'espèce parapluie" utile à la conservation des Aigles royaux dans cet environnement.

 

 

Supplementary feeding and endangered avian scavengers: benefits, caveats, and controversies

 Ainara Cortés-Avizanda, Guillermo Blanco, Travis L DeVault, Anil Markandya, Munir Z Virani, Joseph Brandt andJosé A Donázar 2016

 Frontiers in Ecology and the Environment Volume 14, Issue 4, pages 191–199, May 2016

 

Les grands charognards aviaires sont parmi les vertébrés les plus vulnérables, et plusieurs de leurs populations ont fortement diminué au cours des dernières années. Pour favoriser le contrôle de cette baisse, des places de supplémentations alimentaire (SFS: appelés aussi "restaurants pour vautour") ont été créées dans le milieu naturel, souvent sans considération de la preuve scientifique accréditant l'opportunité de cette méthode. Les SFS ont été efficaces et d'importants outils de la conservation et de la réintroduction de charognards aviaires. Néanmoins, des conséquences négatives peuvent découler de ces importantes concentrations d'individus, interrompant des processus intraguildes et favorisant des diminutions densité-dépendantes de productivité. A l'échelle communautaire, les SFS favorisent le rassemblement de prédateurs ( par ex: charognards occasionnels) augmentant ainsi le risque de prédation  sur les vertébrés de taille petite ou moyenne, à proximité des SFS. Ces places de nourrissage peuvent aussi concerner le processus de sélection naturelle et même rendre des populations inadaptées à leur environnement naturel. Nous avons aussi examiné les scénari futurs concernant les charognards aviaires en fonction des services écosystémiques, des modifications de l'économie d'élevage et de l'utilisation des terres, et enfin  du retour à l'état sauvage de terres où les SFS jouent un rôle controversé.

 

 

 

 

Network topology of stable isotope interactions in a sub-arctic raptor guild

  F Dalerum, P Hellström, M Miranda, J Nyström, J. Ekenstedt, A. Angerbjörn 2016

   Oecologia, Volume 182, Issue 2, pp 511–518

 

La prédation est un processus écologique important, et les interactions intra-guilde peuvent considérablement influencer les effets écologiques des espèces prédatrices. Malgré un rapide développement de l'utilisation de théorie de graphe mathématique pour décrire les relations trophiques, les méthodes de mises en réseau ont rarement été employées pour étudier les interactions dans les combinaisons de prédateurs. Les rassemblements de rapaces diurnes sont les sujets d'importantes compétition intra et inter-spécifiques. Nous utilisons ici, une approche nouvelle qui consiste  dans la mise en œuvre d'analyses fondées sur  la topologie de réseau de données propres à une espèce sur les isotopes stables de 13C et 15N dans les plumes, afin d'évaluer les modèles d'utilisation des ressources respectives dans le groupe des rapaces diurnes du nord de la Suède. Notre guilde est constituée par les Aigles royaux, Aquila chrysaetos, les Faucons gerfaut, Falco rusticolus, les Faucons pélerin, Falco peregrinus, et les Buses pattue, Buteo lagopus. Nous avons trouvé une structure d'interaction trophique modulaire dans le groupe, mais les interactions étaient moins imbriquées que ce que l'on obtiendrait par pur hasard. Ces résultats suggèrent une faible redondance et par conséquent une importance écologique forte de chaque espèce. Nos données suggèrent aussi que les espèces étaient moins connectées au travers d'inter-actions intra-guildes que par le fait du hasard. Nous interprétons ces résultats comme une convergence de niches d'isotopes spécifiques, et que la taille corporelle et le comportement de chasse différent peuvent arbitrer la compétition à l'intérieur de ces niches. Enfin, nous mettons en évidence que les prédateurs généralistes pourrait avoir un rôle écologique important en liant les espèces de prédateurs spécifiques avec des niches alimentaires hétérogènes.

 

 

 

Golden Eagle Diet Breadth and Reproduction in Relation

 to Fluctuations in Primary Prey Abundance in Wyoming's

 Bighorn Basin

 Charles R. Preston, Richard E. Jones and Nathan S. Horton 2017

 Journal of Raptor Research, 51(3):334-346

 

Les Aigles royaux, Aquila chrysaetos, se trouvent confrontés à des changements environnementaux rapides qui peuvent entraîner une réduction de l'abondance et de la distribution de leurs proies dans l'ouest des Etats Unis. L'atténuation des effets néfastes dépend en partie de notre connaissance du régime alimentaire des Aigles royaux et de la relation entre l'abondance des proies et la reproduction de l'aigle. Nous avons effectué des recherches sur la reproduction et le régime alimentaire des Aigles royaux nichant dans le Wyoming’s Bighorn Basin entre 2009 et 2015 et examiné les relations existantes entre l'abondance de proie principale et l'amplitude du spectre trophique et le taux reproducteur.

 

Le taux reproducteur annuel des Aigles royaux est proche de 0,73 (écart= 0,38-1,32) jeune volants par territoire reproducteur occupé. Les lapins, Sylvilagus spp. , prédominent chaque année d'étude, dans le régime alimentaire bien que l'abondance des lapins fluctue manifestement au fil des ans. La présence annuelle des lapins dans les restes de proies collectés dans les nids variait de 60,1% à 90,9% ( fréquence) et de 46% à 96% (biomasse) . L'amplitude annuelle du régime alimentaire (Indice de Levins) des Aigles royaux était en moyenne de 1,91 (fréquence) et 1,98 (biomasse). Les deux mesures d'amplitude du régime alimentaire étaient négativement corrélées avec l'abondance de lapins. Le taux reproducteur annuel des aigles augmentaient significativement en même temps qu'augmentait l'abondance en lapins (r²=0.78, F1/5 = 17.35, P = 0.009). Nos résultats suggèrent que l'abondance en lapins était le facteur critique influençant la reproduction des Aigles royaux selon les années dans notre études. Pour atténuer les effets négatifs des changements environnementaux, sur les Populations d'Aigles royaux dans le Bighorn Basin, nous suggérons de maintenir ou d'améliorer les conditions du milieu qui abrite les populations importantes de lapins et d'améliorer les conditions pour des proies alternative potentielles, là où cela s'avèrera écologiquement possible et socialement acceptable.

 

 

 

Diet and breeding performance of the Golden Eagle Aquila chrysaetos at the eastern and western extremities of the Pyrenees: an example of intra-population variability

 

 

  [Dieta y parámetros reproductores del Águila Real (Aquila chrysaetos) en los límites oriental y occidental de los Pirineos: un ejemplo de variabilidad intrapoblacional]

  Michel Clouet, Jean-François Gerard, Michel Goulard, Jean-Louis Goar, Luc Gonzalez, Isabelle Rebours & Christian Fauré

 Ardeola 2017 64 (2) 347-361.

 

Cet article concerne le régime alimentaire et les paramètres de la reproduction de l’Aigle royal aux deux extrémités du versant nord des Pyrénées étudiés au cours de 10 années consécutives.

 Dans la région méditerranéenne des Corbières, les proies de l’Aigle royal sont dominées par le Lapin (31,5 %). Au Pays basque, soumis au climat atlantique, le régime alimentaire est beaucoup plus varié avec des indices de diversité les plus élevés pour l’espèce (indice de Levin : 12.14 au Pays basque vs 6.81 dans les Corbières) et le plus fort taux de prédation intra-guilde observée chez un grand prédateur.

 La proportion de reproductions réussies était significativement plus élevée dans les Corbières (60%) qu’au Pays basque (38.5%). De même pour la productivité avec 0,70 jeune par couple et par an dans les Corbières et 0,45 au Pays basque. Ces différences sont à mettre en relation au moins en partie avec les conditions climatiques et en particulier avec l’excès d’enneigement des montagnes basques au mois d’avril, alors que les autres variables retenues (densité, facteurs anthropiques, régime alimentaire) sont apparues sans influence.

 Les résultats de cette étude sont un bon exemple de variation intra-populationnelle

 aux extrémités d’un gradient géographique incluant climat et disponibilité de ressources alimentaires. Ils montrent aussi que le maintien d’un grand prédateur dans les milieux fortement anthropisés dépend largement de la tolérance humaine et de la disponibilité des ressources.

 

 

 

 

 

 

 

Spatial and Temporal Patterns in Golden Eagle Diets in the

 Western United States, with Implications for Conservation

 Planning

  Geoffrey Bedrosian, James W. Watson, Karen Steenhof, Michael N. Kochert, Charles R. Preston, Brian Woodbridge, Gary E. Williams, Kent R. Keller and Ross H. Crandall 2017

 Journal of Raptor Research, 51(3):347-367.

 

Des informations détaillées sur le régime et l'écologie de prédateur des Aigles royaux, Aquila chrysaetos, sont essentielles pour prioriser la gestion des espèces proies et pour mettre en place des stratégies de conservation des milieux adaptés, comprenant l'atténuation des conséquences des projets éoliens dans tout l'ouest des Etats Unis. Nous avons compilé des données publiées ou non, sur le régime alimentaire des Aigles royaux (1) pour résumer les informations disponibles sur le régime des Aigles royaux dans l'ouest des Etats Unis, (2) pour comparer les régimes selon les provinces biogéographiques, et (3) discuter des implications pour la planification de la conservation et de futures recherches. Nous avons analysé 35 études menées au cours de la saison de reproduction sur 45 sites de 1940 à 2015. Les régimes alimentaires des Aigles royaux différaient selon les écosystèmes de l'Ouest. Le plus faible éventail alimentaire était associé à l'écosystème désertique et de steppes, et la plus grande diversité aux territoires de montagne et du Columbia Plateau. Des corrélations suggèrent que le pourcentage de léporidés dans le régime est le facteur déterminant la diversité totale de proies et le pourcentage des autres groupes de proies dans le régime des Aigles royaux. Les léporidés représentaient la proie principale des Aigles royaux dans 78% des zones d'étude, avec les sciuridés comme proie principale dans 18% des secteurs. En dehors de la saison de reproduction, les Aigles royaux ont été fréquemment observés se nourrissant de léporidés et de cadavres. les Aigles royaux peuvent être décrits comme à la fois des prédateurs généralistes et opportunistes; ils peuvent se nourrir au détriment d'un grand éventail d'espèces de proies mais plus fréquemment, ils consomment les espèces abondantes de proies de taille moyenne dans un habitat donné. Les variations spatiales dans le régime alimentaire des Aigles royaux reflètent similairement les différences régionales dans la communauté des proies, tandis que des variations temporelles reflètent probablement des réponses au changement au long terme des populations de proies. Tout laisse penser que les changements alimentaires de proie traditionnelle (léporidé) peuvent avoir des conséquences négatives sur les taux reproducteurs des Aigles royaux. Les pratiques de gestion des sols qui rétablissent ou restaurent la diversité des écosystèmes de steppe pourraient bénéficier aux Aigles royaux. Davantage d'informations sont nécessaire en dehors de la période de reproduction pour déterminer quelles ressources alimentaires, comme les cadavres, sont importantes pour la survie hivernale.