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Cordialement.

Jacques Bouillerce

 

 

 

The golden eagle in relation to its food supply

 Brown L. H. and Watson A. (1964)

  Ibis106: 78-100

 

Aigle royal et disponibilité alimentaire

 

La population des Aigles royaux a été étudiée dans quatre secteurs différents des Highlands Ecossais. Le territoire moyen des couples variait entre 11,4 et 17,88 acres, en excluant les parties qui n'étaient pas utilisées par les aigles.

 

La base du régime alimentaire était constituée par des lagopèdes des saules et autres, des lièvres et des lapins, et aussi des cerfs ou des moutons morts.

 Les effectifs et la biomasse des quatre principales espèces de proies vivantes ont été étudiés à l'aide de comptages représentatifs dans trois types d'habitats principaux; et pour les cerfs ou ovins morts à partir de décomptes mais principalement à partir de données connues des densités, de la mortalité et des poids.

 Le besoin alimentaire annuel dans un territoire était estimé à 249 kg de viande, calculé à partir de données sur la consommation de nourriture des aigles, permettant un succès reproducteur et la présence de quelque aigles immatures et adultes non appariés; et cela était comparé avec la totalité de la nourriture potentielle dans les quatre zones d'étude, une réduction étant attribuée en raison des quantités inévitables de cadavres.

 La quantité potentielle moyenne de nourriture dans toutes les zones est largement suffisante par rapport aux besoins. Dans les trois zones occidentales les proies vivantes sont rares, mais les apports de cadavres sont importants et les aigles, dans ces zones sont fortement dépendants des charognes. De grandes différences entre le potentiel alimentaire, entre les différentes zones, ne correspondent pas avec des densités différentes d'aigles. Deux exemples sont cités pour lesquels une réduction importante de disponibilité alimentaire est sans effet sur la densité d'aigles, qui reste remarquablement constante en dépit des fluctuations saisonnières et annuelles de la disponibilité alimentaire.

 Les nids d'aigles sont utilisées pendant de nombreuses années, et les territoires sont assez grands pour fournir un excédent de nourriture pendant toute l'année. La preuve en est apportée par la défense du territoire ou du domaine vital, qui souvent se manifeste sous la forme de vols de dissuasion mais occasionnellement peut  évoluer vers des agressions plus franches. La taille du domaine vital est telle que l'atteinte d'un niveau alimentaire critique est probablement exceptionnelle.

 

 

 

 

 

Insecticides and Scottish Golden Eagles

 J. D. Lockie and D. A.. Ratcliffe 1964

 British birds 57

 

Insecticides et Aigles royaux Écossais

 

Les suivis de reproduction montrent que les Aigles royaux, Aquila chrysaetos, se reproduisent moins, dans l'Ouest de l’Écosse, au cours des dernières années, en particulier depuis 1960. Le bris de œufs est devenu fréquent même sans intervention humaine et de nombreux couples n'ont pas pondu. Le Faucon pèlerin, Falco peregrinus, en Angleterre a subi un fort déclin de ses effectifs associé aux bris des œufs par les oiseaux eux mêmes, à l'infertilité à l'absence de ponte et finalement à la mort (Ratcliffe 1963). La même chute de l'effectif ou du succès reproducteur a concerné l'Epervier d'Europe, Accipiter nisus, et le faucon crécerelle, Falco tinnunculus, dans le sud de la Grande Bretagne, et le Balbuzard pêcheur, Pandion haliaetus, et le Pygargue à tête blanche, Haliaetus leucocephalus, en Amérique (Cramp 1963, US Fish & Wildlife 1963). Dans le cas des cinq dernières espèces, il existe un e suspicion raisonnable sur le fait que ces incidents sont les conséquences des accumulations d' hydrocarbures chlorés utilisés comme pesticides qui atteignent des niveaux nuisibles chez les prédateurs à partir de faibles doses présentes dans les proies contaminées.

 

Il y a un faisceau de preuves montrant que les Hydrocarbures chlorés sont impliqués de la même manière pour les Aigles royaux et cet article le démontre.

 

 

 

 

 

Status and breeding success of golden eagles in north-west Sutherland in 1967.

 Brown L.H. (1969).

 British Birds 62:345-363

 

Situation et succès reproducteur des Aigles royaux dans le Nord-ouest du Sutherland en 1967

 

Au cours des dernières années, la situation des Aigles royaux, Aquila chrysaetos, est devenue un sujet de préoccupation en Ecosse. Lockie et Ratcliffe (1964) ont prouvé que le succès reproducteur, à Wester Ross, a chuté d'environ 70% des couples entre 1937 et 1960 à environ 30% en 1960-63. En même temps la proportion de couples non reproducteurs (couples présents dans leurs habituels lieux de reproduction sans déposer d'œufs) a augmenté de 3% à 41%. Ils redoutent que dieldrin et aldrin, présents dans les bains pour moutons, aient causé une chute catastrophique de la fertilité des aigles, comme cela avait été observé chez le Faucon pèlerin, Falco peregrinus, (Radcliffe 1963), et comme cela pourrait conduire à un proche déclin de leur effectif.  Depuis, en 1966, la dieldrin a été interdite dans les bains pour moutons.

 

Le suivi actuel, dans le Sutherland, a été effectué sur 380 miles carré en Juin et Juillet 1967, dans une autre partie de l'Ouest des Highlands  où la plus grande partie des terres sont utilisées pour l'élevage des moutons, comme à Wester Ross. Les objectifs étaient de trouver le nombre de couples d'Aigles royaux et d'étudier leur disponibilité alimentaire. Un autre ojectif était d'obtenir des données de qualité sur les succès reproducteurs, de façon à donner suite aux recommandations émises dans le paragraphe suivant.

 

Un précédent suivi effectué par Brown and Watson (1964), sur 347 des 380 miles carrés étudiés en 1967, montrait que la surface moyenne par couple était un plus élevée que dans l'Est des Highlands, cependant la quantité de gibier présent n'était qu'une petite proportion du régime alimentaire dans l'Est. Dans l'ouest, les aigles se nourrissaient beaucoup de cadavres d'ovins, qui étaient abondamment disponibles. Les premières données de succès reproducteur dans le Sutherland indiquaient, toutefois, que le nombre de jeunes à l'envol par nichée réussie était inférieur dans l'Est. Brown et Watson (1964) proposaient que cela pouvait être lié à la rareté des proies vivantes dans l'Ouest, même si les cadavres étaient abondants.

 

 

 

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Birds of prey in Scotland: some conservation problems

 Newton, I. 1972

Scottish Birds Vol 7 p 5-23

 

Rapaces en Écosse: quelques problèmes de conservation.

 

Là où ils ne sont pas persécutés, les Aigles royaux se trouvent en Ecosse avec des densités de 4 à 6 couples par miles carrés de terrain adapté. Leur bien-être dans un secteur, dépend principalement de l'utilisation dominante des terres des comportements humains qui en découlent. Sur des territoires à l'usage principal de chasse aux cerfs, les aigles sont souvent laissés tranquilles, mais dans les terres à moutons et tétras, ils sont souvent intensément pourchassés. Ils ont, toutefois, été identifiés comme ayant un impact négligeable sur les populations d'ovins et de tétras....

 

 

 

 

 

A case of lamb killing by Golden Eagles

 D.N. Weir 1973

Scottish Birds 7, 293

 

 Un exemple de prédation d'agneau par les Aigles royaux

 

Un cas de prédation d'agneau par des Aigles royaux reproducteurs près de Roybridge, Inverness-shire, a été suivi en 1966. Les réclamations ont cessé après que l'aiglon ait été retiré. La plupart de la totalité de la nourriture prélevée, du 1er 11 Juin, a été notée: il y avait 3 Lagopèdes d'Ecosse ( y compris un poussin), un lagopède, un Lièvre et quatre agneaux dont deux, d'environ 7 kg chacun, avait été apparemment capturés vivants.. Les agneaux représentaient 75 à 85% du poids de la nourriture. Si cette proportion a été constante au cours du cycle de reproduction, on peut estimer, par extrapolation, que plus de 20 agneaux peuvent avoir été capturés, ou environ 2% de ceux nés dans le territoire de chasse. Une partie a pu être prélevée sous la forme de charogne, et quelques uns capturés vivants pouvaient avoir un retard de croissance. Il apparait aussi une faible quantité de proies sauvages. Les données sont évaluées en rapport avec d'autres études sur le même problème.

 

 

 

 

 

Golden Eagle rear tree young

 Gordon A.G. and Gregory M.J.P. 1973

 Scottish Birds 7, 408

 

 Trois jeunes Aigles royaux, d'une même couvée, à l'envol.

 

Il n'est pas fréquent qu'un couple d'Aigles royaux, sur la partie occidentale de l'Ecosse, élève deux jeunes, et un couple élevant, avec succès, trois jeunes demeure une exception. Un aire que nous contrôlons dans le Sud d'Argyll, en 1973, a été trouvée avec trois jeunes qui quitteront le nid au début du mois de Juillet pour prendre leur envol.

 Des couvées de trois œufs ont été observées à plusieurs reprises en Ecosse, mais l'envol de trois jeunes ne semble avoir été noté que sur un site précédemment, quoique le couple, dans ce cas,  soit connu pour avoir élevé 24 jeunes en 8 ans. (Seton Gordon, The Golden Eagle).

 Les oiseaux du Sud d'Argyll ont mené à bien leur reproduction tous les ans, depuis que l'aire a été découverte en 4969, le nombre total de jeunes à l'envol, à ce jour, est de 9 en cinq ans. Il est intéressant de noter que le même nid a été occupé chaque année.

 Les facteurs qui peuvent avoir contribué à ce record de réussite de reproduction comportent une faible altitude, un rocher protégé pour le nid, une disponibilité alimentaire importante, les lapins étant la proie principale; et une absence de perturbation humaine. Le site n'est pas connu du propriétaire du terrain ni de ses employés; et les visites de surveillances sont peu fréquentes, toutes les observations se faisant de loin à l'aide de télescope jusqu'à ce que les oiseaux aient atteint le milieu de leur développement.

 

 

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Scavenging and predation upon sheep and lambs in West Scotland

 Hewson R. (1984)

 Journal of Applied Ecology 21: 843-868

 

Consommation de cadavres et prédation de moutons et d'agneaux dans l'Ouest de l’Écosse.

 

 1/ Les renards dans deux zones d'études, Ardnish et Drimnin en Ecosse occidentale, se nourrissent amplement de cadavres de mouton et de campagnols des champs, avec pour complément les cadavres de cerfs, de lapins et d'oiseaux. Ils ont tué un minimum de 1,3%, 1,8%,  0,8% et 0,6 % des agneaux nés pendant les années 1976 à 1979.

 

2/ Les  renards et les aigles tuent principalement les agneaux âgés de 1 à 5 jours et apparemment en bonne santé. Les renards tuaient des agneaux pesant jusqu'à 10kg et les aigles seulement jusqu'à 6 kg.

 

3/ A Ardnish, 152 kg de charognes, par km2, étaient disponibles en 1976; à Drimnin, 65 et 85 kg en 1977 et 1978. En considérant qu'ils ne mangeaient rien d'autre, ceci aurait pu nourrir les renards locaux sauf en 1977, alors que les renards étaient nombreux.

 

4/ Les carcasses d'ovins étaient plus rapidement consommées entre Novembre et Mars et en Juillet, lorsque les charognes étaient rares, qu'entre Avril et Juin lorsque les charognes étaient abondantes et lorsque la plupart restaient non-consommées par les charognards vertébrés.

 

5/ La plus grande quantité de cadavres étaient consommée dans la première moitié de l'année, davantage de campagnols des champs dans la seconde partie. Un pic de campagnols est survenu en 1977 et les renards ont consommés davantage de campagnols au cours de l'automne et de l'hiver de cette année. Les autres proies vivantes étaient, par ailleurs, rares.

 

6/ Les oiseaux ont consommé davantage de charognes que les renards, à l'exception de 1977.  Les oiseaux ont eu du mal pour désosser les carcasses d'ovins (dont elles utilisaient simplement un œil et une partie de la langue) ce qui étaient principalement réalisé par les renards et les blaireaux.

 

7/ La plupart des agneaux avaient entre 1 et 10 jours et étaient davantage vulnérables à la prédation dans les 10 premiers jours de Mai qu'à d'autres périodes d'agnelage. Les agneaux issus d'une première mise bas pouvaient être plus vulnérables que ceux issus de brebis plus âgées, en raison de soins maternels moindres.

 

 

 

 

 

The numbers, breeding success and diet of golden eagles in relation to changes in land use

 Marquiss M., Ratcliffe D.A. and Roxburgh R. (1985).

 Biological conservation34: 121-140

 

Effectif, succès reproducteur et régime alimentaire des Aigles royaux en fonction des modifications de leur environnement.

 

Les Aigles royaux ont recolonisé le Sud-ouest de l'Ecosse au début des années 1940. En 1966 quatre couples étaient installés et le succès reproducteur était bon. Au début des années 1970, coïncidant avec des plantations à grande échelle, deux couples ont cessé de se reproduire et un troisième élevait rarement un jeune. Les bons résultats de reproduction étaient liés avec le régime alimentaire printanier; le couple le plus productif se nourrissait de plus de grands oiseaux et de moins de cadavres que les autres couples. Les animaux vivant dans les plantations de conifères ne représentaient pas une part importante de l'alimentation à quelques moments de l'année que ce soit. Il semble que le reboisement de territoires ouverts a modifié une grande partie de l'habitat riche pour la recherche alimentaire pour trois des quatre couples d'aigles, alors que le maintien de territoires ouverts en haute altitude ne concernait que des zones avec peu de gibier.

 

 

 

 

 

Regularity in spacing of Golden Eagle Aquila chrysaetos nests used within years in northeast Scotland

 ADAM WATSON, PETER ROTHERY

 Journal: Ibis , vol. 128, no. 3, pp. 406-408, 1986

 

Régularité de l'espacement des nids d'Aigles royaux, Aquila chrysaetos, dans le nord de l'Ecosse au cours des années

 

Les Aigles royaux sont considérés comme se reproduisant habituellement dans les mêmes sites de nidification, et des groupes de sites cartographiés semblent former un même modèle (Brown 1976). Dans cette note nous montrons que divers couples Ecossais espacent les nids qu'ils utilisent au cours d'une année plus régulièrement qu'aléatoirement.

 

Le nombre d'aigles et la reproduction ont été relevés dans la zone d'étude, depuis 1945 (Watson 1957) jusqu'en 1979. Pendant cette période, le nombre de couple a varié considérablement, de telle sorte que nous pourrons observer si la perte ou l'ajout de couples modifie le schéma d'occupation global. Chaque couple avait des nids secondaires utilisés selon les années, distant jusqu'à 6km, aussi avons nous pu trouver si cette variation dans le détail affectait le modèle global.

 

 

 

 

 

Black grouse as the prey of the golden eagle at an archaeological site

 D. Bramwell, D.W. Yalden, Patricia E. Yalden

 Journal of Archaeological Science - J ARCHAEOL SCI , vol. 14, no. 2, pp. 195-200, 1987

 

Un Tétras lyre proie de l'Aigle royal sur un site archéologique

 

Les restes de Tétras lyre, Lyrurus tetrix, ont été retrouvés lors d'une fouille archéologique du site d'un nid d'Aigle royal, Aquila chrysaetos. Il avait été suggéré que les restes d'oiseaux provenant d'une prédation humaine pouvaient être distingués de ceux liés à une prédation aviaire, par le fait que les humains laissaient quelques os distaux (tarse, carpe). Dans ce cas, l'aigle a laissé, aussi, quelques petits os distaux; il est proposé que la distinction ne s'applique qu'aux proies de rapaces nocturnes, alors que les proies de rapaces et d'humains ne seraient plus différenciables par ce critère.

 

 

 

 

 

Golden eagle attacking and killing sheep

 P.J. Ewins 1987

 Scottish Birds 14: 209-210

 

Prédation d'un Aigle royal sur mouton

 

Bien qu'il y ait eu un grand nombre d'études sur le régime alimentaire des Aigles royaux, il a été souvent difficile de déterminer dans quel état se trouvaient les proies, en vie ou mortes. (Cramp 1980) En Ecosse, les attaques des Aigles royaux sur les Cerfs et leurs petits ont été étudiées (Gordon 1955; Northeast 1978; Rebecca 1986) et un faon, apparemment en bonne santé et pesant 20,5 kg, a été vu mis à mort(Cooper 1969). Ratcliffe et Rowe (1979) ont vu un Aigle royal tuant un tout jeune chevreuil. Des restes de moutons et d'agneaux sur des aires d'Aigles royaux ont entrainé des inquiétudes des éleveurs, mais au cours des investigations, il a été observé que la plupart des chairs de moutons ou d'agneaux provenaient de cadavres, bien que des individus puissent normalement tuer de jeunes agneaux.

 

 

 

Golden Eagles Aquila chrysaetos: land use and food in northeast Scotland  

 A. WATSON, S. PAYNE, R. RAE

 Journal: Ibis , vol. 131, no. 3, pp. 336-348, 1989

 

Aigles royaux, Aquila chrysaetos: environnement et nourriture dans le Nord-est de l'Ecosse

 

Cet article traite de l'évolution de l'effectif des Aigles royaux reproducteurs et de leurs succès reproducteur, dans quatre secteurs avec des environnements différents.

 

 Sur des terres prioritairement utilisées pour la chasse au cerf mais aussi pour le tir du lagopède, et contenant un abondant gibier, le nombre de couples d'Aigles royaux était stable entre 1944 et 1980. Sur des terres à cerf avec moins de proies, le nombre de couples a décliné fortement dans les années 60, lorsque les cadavres de cerfs sont devenus rares à la suite de l'intensification de la chasse du cerf. Sur les landes à lagopèdes avec de la chasse au cerf, le nombre de couple a diminué dans les années 50 à cause des destructions par les garde-chasses, puis c'est rétabli avec leurs diminutions. Sur les landes à lagopèdes avec peu ou pas de chasse, le nombre de couples a chuté après 1946 et est resté bas à cause des destructions, qui ont continué depuis.

 

Les aigles sur le landes à lagopèdes se reproduisent peu à cause des persécutions. Sur les terres à cervidés, ils étaient rarement harcelés par les gardiens et se reproduisaient bien. Sur un secteur de terre à cervidés, l'effectif annuel moyen de jeunes élevés par couvées non perturbées, en été, était en relation avec le poids estimé de proies du printemps de la même année. Les aigles sont restés sans intoxications aux pesticides et se sont bien reproduits entre 1963 et 1965 alors que beaucoup d'oiseaux contaminés dans l'Ouest de l'Ecosse se reproduisaient peu.

 

 

 

 

 

 

 

Pollutant Burdens and Reproductive Succes of Golden Eagles Aquila chrysaetos Exploiting Marine and Terrestial Food Webs in Scotland

 R. W. Furness, J. L. Johnston, J. A. Love & D. R. Thompson

MeyburgB.-U.&R.D.Chancelloreds.1989

Raptors in the Modern World

 

Les polluants et le succès reproducteur des Aigles royaux, Aquila chrysaetos, utilisant les ressources alimentaires marines et terrestres en Ecosse.

 

Les succès reproducteurs des aigles royaux, Aquila chrysaetos, en Ecosse ont été systématiquement supérieurs dans l'est des Highlands par comparaison à l'ouest ou sur l'île de Rhum. En outre, le succès reproducteur peut varier de façon constante entre des couples voisins. Dans cet article nous étudierons la part imputable aux effets des produits toxiques dans ces écarts

 

 

 

 

Can Food Supply explain Variation in Nesting Density and Breeding Success amongst Golden Eagles Aquila chrysaetos?

J. Watson & D. R. Langslow

Meyburg, B.-U. & R. D. Chancellor eds. 1989

Raptors in the Modern World

WWGBP: Berlin, London & Paris

 

La disponibilité alimentaire explique-t-elle les variations du nombre de couples nicheurs et des succès reproducteurs chez l'Aigle royal, Aquila chrysaetos?

 

L'article décrit une partie de la grande étude concernant l'Aigle royal et l'utilisation des territoires dans les Highlands ( Ecosse) sur la période de 1982 à 1985. Un des objectifs majeurs était de chercher à expliquer les variations en terme de densité de nidification  et de résultats reproducteurs dans l'aire de répartition de l'espèce. Les paramètres de population ont été relevés pour plus de 100 couples d'aigles chaque année et les indices de l'abondance de nourriture sont issus de 3.500 km de transects linéaires. Les principaux item, enregistrés, concernant la nourriture sont relatifs aux tétraonidés et aux lagomorphes qui constituent à eux deux la majeure partie des proies prélevées. Des cadavres de daims et de moutons ont aussi été comptabilisés (même s'ils se présentent sous cette forme). Une analyse de corrélation ne fait apparaître aucune relation significative entre la quantité totale de nourriture d'une part et d'autre part, la densité de nidifications  ou les succès reproducteurs. Néanmoins, il apparait une corrélation positive significative entre densité de nidifications et quantité de cadavres. En outre, le résultat de la reproduction était corrélé positivement à la quantité de proies vivantes.

Ces conclusions reflètent des différences saisonnières dans le régime alimentaire des Aigles royaux en Ecosse où l'on observe que proportionnellement davantage de cadavres sont consommés en hiver et plus de proies vivantes en été. Nous suggérons que la quantité de nourriture hivernale pourrait expliquer une grande partie de la densité de nidifications alors que les différences dans les résultats de reproduction pourraient être, surtout, liés à la disponibilité de nourriture vivante.

 

 

 

 

Nest-site selection by Golden Eagles in Scotland

 J. Watson and R, H. Dennis

 British bird, 85: 469-481. September 1992

 

Choix des sites de nidification par les Aigles royaux en Ecosse

 

En 1982, la population des Aigles royaux, Aquila chrysaetos, en Grande Bretagne était surveillée et cela offrit une opportunité de fournir des informations sur les types de sites de nidification. Des données furent recueillies sur le type des sites ( arbres ou falaise), altitude, exposition, éloignement des voies de circulation, accessibilité des sites, et degré des perturbations humaines. Des variations du nombre de critères ont été étudiées selon les variations climatiques est-ouest, et les gradients écologiques sur toute l’Écosse. Moins de 5% des couples utilisaient des arbres et ils se trouvaient principalement à l'est du territoire. L'altitude moyenne des sites était d'environ 150m dans l'ouest pour 450m dans l'est. La majorité des sites étaient orientés entre le NW et l'Est, et la plus grande partie N, et NE. Il n'y avait pas de lien évident entre les taux d'échec et la distance avec les voies de circulation; les nids considérés comme accessibles, néanmoins, échouaient plus fréquemment que les autres. La part attribuée au dérangement était plus élevée dans la moitié Est du secteur d'étude et coïncidait souvent avec des secteurs de landes exploités pour la chasse des Lagopèdes des saules, Lagopus lagopus. Les résultats seront discutés en s'appuyant sur des études comparables menées en Europe.

 

 

 

 

Golden Eagle Aquila chrysaetos breeding success and afforestation in Argyll.

 Watson, J. (1992).

 Bird Study 39: 203–206.

 

Succès reproducteur des Aigles royaux, Aquila chrysaetos, et plantations dans la région d'Argyll.

 

Les succès reproducteur (nb de jeunes à l'envol/ couple) a été étudié pour 15 couples d'Aigles royaux de la région d'Argyll, pendant 10 années, de 1980 à 1989. Le nombre de jeunes plantations au sein des territoires de chasse potentiels des 15 couples a été comptabilisé. Il n'y avait aucune relation significative entre le nombre de plantations dans chaque territoire, en 1980, et le succès reproducteur moyen sur la période de 1980-89. Néanmoins, il existait une relation négative significative entre le succès reproducteur et le nombre de plantations réalisées depuis 1970 et donc âgées d'au moins 10 ans au début de l'étude des reproductions. Une diminution du succès reproducteur consécutive à des plantations sur le territoire de chasse potentiel des Aigles royaux peut être mise en évidence uniquement avec un important recul dans le temps.

 

 

 

Nesting Density and Breeding Success of Golden Eagles in Relation to Food Supply in Scotland

 J. Watson, S. R. Rae and R. Stillman

 Journal of Animal Ecology  1992 British Ecological Society

 

Densité des couples nicheurs et succès reproducteur des Aigles royaux en fonction de la disponibilité alimentaire en Ecosse.

 

La densité des couples nicheurs et le succès reproducteur des Aigles royaux, Aquila chrysaetos, ont été mesurés dans six secteurs Ecossais entre 1982 et 1985 et dans trois secteurs supplémentaires en 1985.

 Un tableau d'abondance de nourriture a été obtenu pour les proies enregistrées par transects linéaires dans tous les secteurs d'étude, la plupart des années.

 Dans les six premiers secteurs, la densité des couples nicheurs variait entre 14,7 et 26,1 couples pour 1000 km² et le succès reproducteur entre 0,19 et 1,00 jeune à l'envol par couple et par an.

 La densité des couples nicheurs était positivement corrélée avec le nombre de cadavres ( moutons morts et cerfs) trouvés par transects linéaires, et le succès reproducteurs était positivement corrélé avec le nombre de proies vivantes ( grouse, lièvres et lapins).

 Les trois secteurs étudiés en 1985 sont en accord avec ces schémas.

 Au vu de ces relations, les conséquences des modifications d'affectation des terres, sur l'écologie des Aigles royaux sont discutées.

 

 

 
 

 

The diet of Golden Eagles Aquila chrysaetos in Scotland

 J. WATSON, A. F. LEITCH, S. R. RAE

  Ibis , vol. 135, no. 4, pp. 387-393, 1993

 

Le régime alimentaire des Aigles royaux, Aquila chrysaetos, en Ecosse

  

Le régime des Aigles royaux, Aquila chrysaetos, en Ecosse, est décrit, à partir de 1793 éléments identifiés dans des pelotes. Dans certaines parties du territoire, le menu hivernal différait de l'estival, avec plus de cerfs (principalement des cadavres) et peu de grouse en hiver. Six types distincts de régime ont été identifiés, avec des proportions variables de cerf, mouton, lagomorphes (lapins et/ou lièvres), grouse (principalement le lagopède d'Ecosse), oiseaux marins ( essentiellement Fulmar) et divers oiseaux. Les différences entre régimes correspondent à des usages actuels et passés du milieu et aux variations éco-géographiques à l'intérieur du territoire des Aigles royaux en Ecosse.

 

 

 

 

Testing the generality of bird-habitat models

 AH Fielding, PF Haworth - Conservation biology, 1995

 Conservation Biology, Volume 9, Issue 6, 1466-1481

 

Analyse de l'ensemble des modèles d'habitats d'oiseaux

 

 Les modèles d'habitat pour les oiseaux sont fréquemment utilisés en tant qu'outils prédictifs de modélisation , par exemple pour prévoir la réponse d'une espèce à des modifications de l'habitat. Nous avons étudié l'ensemble des prévisions obtenues à partir de ce type de modèle. Les modèles à variables multiples ont été proposés pour l'Aigle royal, (Aquila chrysaetos), le grand Corbeau (Corvus corax), et la Buse variable (Buteo butéo) vivants dans le Nord-ouest de l'Ecosse. Des données ont été recueillies pour tous les habitats, et les sites de nidification sur une superficie de  2349 km2.  Cet ensemble d'espèces est relativement stable par rapport à la fois à l'occupation et au positionnement spatial. Le secteur d'étude a été fractionné en cinq sous-secteurs géographiques: deux sur le continent et trois sur l'île voisine de Mull, qui est une des plus riche en terme de faune du Royaume Uni. Du fait que des données avaient été collectées pour tous les sites de nidifications et habitats, il a été possible de construire des modèles qui ne comprenaient pas d'erreur d'échantillonnage. Un assortiment de modèles prédictifs a été élaboré utilisant l'analyse discriminante et la régression logistique. Les modèles ne diffèrent que par les origines géographiques des données utilisées pour le développement du modèle. La réussite prédictive de ces modèles a ensuite été analysée en leur appliquant les données de validation. Les modèles ont présenté un grand éventail de réussite prédictive, variant de seulement 6% des sites de nidification correctement prévus à 100% de prévisions correctes. Nous avons utilisé des techniques de validation des modèles pour vérifier que les prédictions des modèles n'étaient pas des illusions statistiques. La variabilité des réussites prédictives semblaient être le résultat de processus méthodologiques et écologiques, comprenant le modèle d'enregistrement des données et des différences interrégionales d'habitat de nidification. Les résultats de cette étude suggèrent que les biologistes de la conservation doivent être très prudents au moment de faire des prévisions à partir de telles études, parce que nous pouvons travailler avec des systèmes qui sont intrinsèquement imprévisibles.

 

 

 

 

The use of a Power Snare to Capture Breeding Golden Eagles

 M. J. Mcgrady, J. R. Grant

J Raptor Res. 30(1):28-31

 1996

 

Utilisation d'un piège pour capturer les Aigles royaux reproducteurs.

 

Les aigles royaux adultes, Aquila chrysaetos, sont difficiles à capturer. Néanmoins, de nombreux aigles royaux de diverses classes d'âge ont été capturés à l'aide de différentes méthodes: Harmata (1985) utilise le piège à mâchoires protégées, Ellis(1975) l'hélicoptère et O'Gara et Getsz (1986) et S. Brodeur des fusils à filets à partir d'hélicoptères, Bloom (1987) se sert de fosses, Jackman et al. (1994) des pièges à ressort, et W.S. Clark se sert de nasses.

Dans l'ouest de l'Ecosse, lieu de notre étude, il est illégal d'utiliser des appâts vivants, les hivers sont doux avec peu de neige, et les populations d'aigles sont sédentaires. Cet article décrit une méthode sure, peu onéreuse et reproductible pour prélever des aigles royaux reproducteurs sans appâts vivants. Nous comparerons aussi l'efficacité de cette méthode avec les autres et discuterons de son impact sur les aigles

 

 

 

 

Golden eagles and forestry

Michael J McGrady, David R. A. Mc Leod, Steve J. Petty, Justin R. Grant and ian P. Bainbridge.

May 1997

 

Aigles royaux et sylviculture

 

La population d'Aigles royaux en Grande Bretagne est stable et le plus grand nombre d'oiseaux se trouve dans les Highlands d'Ecosse. Il existe des conflits potentiels entre les objectifs de boisements et l'avenir de certains couples d'aigles. Des études récentes sur le suivi radio d'aigles à Argyl ont permis d'obtenir des informations sur leur comportement spatial. Ils préfèrent les milieux ouverts  aux milieux fermés, sélectionnent des habitats recouverts de bruyères et de l'herbe drue et évitent les zones de basse altitude, en particulier celles liées à la présence humaine. Les aigles préfèrent aussi les secteurs proches de la zone centrale de leur territoire ( 2 à 3 km de rayon) mais s'en éloignent jusqu'à 9 km. leur distance de déplacement est fonction de la proximité de couples d'aigles voisins et du terrain. En dehors de la zone centrale, les aigles évitent les zones basses ( bien que des nidifications côtières existent). Les motifs de ces choix seront examinés. A partir de ces données, un modèle de territoire type pour Aigles royaux a été établi. Le modèle délimite le territoire nécessaire à l'Aigle royal et les zones d'importance vitale. Le modèle est d'emploi facile car il intègre des informations déjà utilisées pour la protection des Aigles royaux nicheurs en Ecosse. Ce modèle nécessite la localisation des nids ainsi que celle des couples voisins, et leur altitude. Il montre aussi les zones ou des conflits entre la protection des aigles et les boisements proposés pourront survenir. Les informations propres à un territoire comme des particularités de l'habitat ou la localisation de concentration de proies peuvent permettre d'affiner le modèle localement pour en améliorer la précision. On examinera, aussi, les possibilités de réagencement des forêts existantes et le potentiel des forêts semi- naturelles, pour les aigles

 

 

 

Seasonal differences in pellet remains from Golden Eagles in the Isle of Harris

 AC POUT

 Scottish Birds (1998) 19: 239-243 239

 

Différences saisonnières dans les pelotes des Aigles royaux dans l'île de Harris

 

Une analyse des restes de proies dans les pelotes de 4 couples d'Aigles royaux dans l'île de Harris révèle que les restes de proies vivantes étaient plus fréquents dans les pelotes de la période de pré-élevage que plus tard dans la saison, et dans les pelotes recueillies à partir d'un site de nidification actif davantage que dans d'autres sites dans le même territoire pendant la période d'élevage. Il est avancé que ces différences proviennent des préférences alimentaires des Aigles royaux adultes. Les raisons possibles de telles préférences et leurs implications font l'objet de la discussion

 

 

 

Golden and White-tailed Eagles in Scotland and Norway

 Coexistence, competition and environmental degradation

 D. J. Halley

 Brit. Birds 91: 171-179, May 1998

 

Aigles royaux et Pygargues à queue blanche en Ecosse et Norvège: coexistence, concurrence et impact environnemental.

 

Au 18 et 19ème Siècle, à la fois les Pygargues à queue blanche, haliaeetus albicilla et les Aigles royaux, Aquila chrysaetos, vivaient en Ecosse avec des territoires séparés, la répartition de ces derniers étant vraisemblablement limitée par la concurrence avec les Pygargues; les Aigles royaux ont colonisé les territoires des Pygargues à la suite de l'extermination de cette dernière espèce au début du 20ème siècle. En Norvège, les territoires de reproduction de ces deux espèces se sont toujours chevauchés sur les zones côtières. Les régimes alimentaires des Aigles royaux et des Pygargues réinstallés en Ecosse, semblent très proches, surtout par la dépendance des deux espèces vis à vis des cadavres de moutons et de cerfs, alors qu'en Norvège, ces deux aigles sont moins dépendants des charognes et diffèrent beaucoup par leurs régimes. Bien que les Aigles royaux soient complètement dominants dans la concurrence directe, les Pygargues sont cependant capables de les devancer par le fait qu'ils utilisent un plus large éventail de proies. L'augmentation de la concurrence et l'exclusion qui en résulte dans l'Ouest de l'Ecosse, semblent être une conséquence de la dégradation sur le long terme, de l'environnement de la région à cause du déboisement et du surpâturage.

 

 

 

 

Dispersal of Golden Eagles Aquila chrysaetos in Scotland

J.R.GRANT and M.J. MCGRADY Research Department, Royal Society for the Protection of Birds,

Ringing & Migration (1999) 19,169-174

 

Dispersion des Aigles royaux, Aquila chrysaetos, en Ecosse.

 

Deux jeunes Aigles royaux, Aquila chysaetos, ont été suivis par radio-trakking, depuis leur envol. De plus, deux jeunes autre Aigles royaux, un juvénile et un sub-adulte, ont aussi été capturés et équipés du même matériel. Après l'envol, un jeune est resté sur le territoire natal pendant six mois puis l'a quitté, l'autre oiseau n'est resté que quatre mois et a fait quelques excursions en dehors avant de la quitter. Les deux derniers furent suivis, l'un pendant un mois et l'autre durant vingt et un mois. Les oiseaux isolés, non-reproducteurs, sont revenus sur des territoires particuliers à intervalles réguliers mais n'ont pas été localisés pendant de longues périodes. Les suivis de juvéniles bagués dans les Alpes et en Ecosse montrent des étapes d'éloignement des jeunes Aigles royaux suggérant une tendance au retour vers le territoire natal alors qu'approche l'âge de la maturité sexuelle

 

Golden eagle, Aquila chrysaetos, ecology and conservation

 Whitfield, 2000

 Scottish Natural Heritage Review 132

 

  L'Aigle royal, Aquila chrysaetos, écologie et conservation.

 

 

Ce rapport reprend les principales questions qui se posent sur la conservation des Aigles royaux au Royaume Uni, et aussi résume les données sur l'écologie de l'Aigle royal

 Il existe environ 420 couples d'Aigles royaux actuellement au Royaume Uni, avec une stabilité récente de l'effectif mais des variations sur le long terme. Il s'agit d'une espèce à longue durée de vie, grand rapace des montagnes, à maturité tardive, faible productivité et occupant toute l'année de grands territoires. La densité et le succès reproducteur varient considérablement dans les différentes régions du la zone principale de reproduction des Highlands Ecossais. L'utilisation des territoires varie selon la saison, avec des oiseaux reproducteurs utilisant une plus petite partie que les oiseaux non reproducteurs. Les secteurs proches des sites de nidification sont les plus importants pour, à la fois, les reproducteurs et les non reproducteurs.

 

 Les Aigles royaux peuvent prélever du bétail, essentiellement des agneaux, mais peu d'études ont démontré que cette prédation atteignait un niveau significatif et cela semble survenir dans le cas d'un manque de "proies naturelles" des aigles. Des déplacements ont été tentés pour éviter ces prélèvements, aux USA, mais sans succès. Des plans d'indemnisation, en Norvège, auraient donné lieu à des abus. La seule réussite connue pour la réduction des prédations nécessitait beaucoup de personnel. Des élevages d'ovins améliorés et une augmentation des quantités de proies naturelles sont probablement les solutions efficaces pour résoudre ce problème.

 Il existe une longue tradition de persécution des Aigles royaux dans le Royaume Uni. Les dérangements des Aigles royaux sont illégaux depuis plusieurs dizaines d'années, mais les persécutions continuent, principalement sous la forme d'empoisonnement pour protéger la chasse des grouses. Les persécutions sont probablement un facteur limitant, significatif, des populations d'Aigles royaux, dans une grande partie des Highlands. Elles jouent aussi un rôle majeur dans l'absence actuelle observée des Aigles royaux dans l'habitat pourtant adapté du Sud de l'Ecosse, du Nord de l'Angleterre et du Pays de Galles;

  Les Aigles royaux occupent typiquement des zones isolées et semblent sensibles aux perturbations humaines involontaires. Nous proposons des distances de non-dérangement et d'autres méthodes pour atténuer l'impact des dérangements.

 Nous pensons que la récente réintroduction des Pygargues à queue blanche dans l'Ouest de l'Ecosse peut entrainer un déplacement des Aigles royaux en dehors de certains territoires existants. Il y a, cependant, peu de preuves de telles conséquences, et une étude norvégienne suggère qu'une telle compétition inter-spécifique pourrait être compensée par une augmentation des proies vivantes disponibles. Il sera nécessaire d'effectuer plus de recherches sur ce sujet.

 Les reboisements commerciaux peuvent réduire le succès reproducteur et entrainer un abandon de territoire de la part des Aigles royaux. Les mécanismes pour atténuer l'impact des reboisements, y compris la protection d'importants secteurs réservés aux aigles, sont présentés. La discussion portera sur les effets des plantations autochtones ou pas, commerciales ou non-commerciales.

 De façon croissante se pose le potentiel de conflits entre le développement des parcs à éoliennes et les Aigles royaux. Les effets potentiels des parcs sur les aigles sont décrits ainsi que les moyens pour les atténuer. Il est nécessaire de mieux connaître les interactions entre aigles et parcs éoliens dans le Royaume Uni et des suggestions sont avancées pour étudier les impacts potentiels. Contrairement à d'autres pays, dans le Royaume Uni, il y peu d'éléments montrant les conséquences négatives des lignes électriques et des poteaux électriques sur les Aigles royaux. Elles sont peut-être plus importantes que cela est évalué et mériteraient plus de recherches.

 

 

 

 

The effects of forestry on golden eagles on the island of Mull, western Scotland

 D. PHILIP WHITFIELD, DAVID R.A. MCLEOD†, ALAN H. FIELDING‡,

ROGER A. BROAD§, RICHARD J. EVANS§ and PAUL F. HAWORTH‡

Journal of Applied Ecology 2001 38 , 1208–1220

 

Impacts de la sylviculture sur la vie des Aigles royaux de l'ile de Mull dans l'ouest de l'Ecosse.

 

1/ Le boisement d'habitats antérieurement ouverts continue à nécessiter de la part des organismes de protection des études d'impact. Nous avons donc étudié les conséquences des boisements commerciaux sur la population d'aigles royaux, Aquila chrysaetos, de l'île de Mull située à l'ouest de l'Ecosse, à l'aide de données anciennes sur la reproduction de l'Aigle royal et l'occupation de trente domaines vitaux sur la période de 1981 à 1999.

 

2/ Nous avons modélisé les paramètres des domaines vitaux dans un système d'informations géographiques ( GIS) qui donnait la localisation géographique et prédisait l'usage du territoire en pourcentage de l'usage total. La résolution était de 50x50 m (équivalent) pixel, chacun avec une valeur prédictive du pourcentage de l'usage. Le couvert forestier a été créé comme une couche GIS destinée a être provisoirement activée et pour montrer le moment où ces  plantations commerciales vont rendre le milieu ouvert inutilisable pour les aigles par fermeture du milieu ( 12 ans).

 

3/ Les strates de couvert forestier et les territoires ont été superposés dans le GIS pour donner des estimations annuelles de l'étendue du milieu forestier ouvert ( arbres ≤12 ans) du milieu forestier fermé ( arbres ≥ 12 ans) des forêts semi-naturelles et des milieux ouverts, dans chaque territoire d'Aigles royaux.

 

 

4/ En se basant sur l'historique de leur productivité, les domaines vitaux ont été classés, en utilisant une analyse typologique basée sur des groupes productifs ou non-productifs. Ces deux groupes ne diffèrent pas beaucoup par la taille des territoires, l'altitude moyenne, la variation d'altitude, les accidents de relief ou la valeur moyenne du couvert forestier fermé. La productivité n'a pas non plus été reliée à ces valeurs pour des domaines vitaux non concernés par des boisements commerciaux.

 

5/ Deux domaines vitaux d'Aigles royaux étaient abandonnés par des couples d'aigles reproducteurs apparemment en raison de  plantations, mais ces manques étaient contre balancés par l'apparition de nouveaux territoires en d'autres lieux. Néanmoins, dans des territoires où les boisements avaient eu lieu, les valeurs standards de productivité des Aigles royaux avaient chuté de façon significative après fermeture des milieux.

 

6/ Des variations temporaires dans la productivité des aigles, dans les domaines vitaux où ont eu lieu des plantations, diffèrent significativement de celles des territoires sans nouveaux boisements. La productivité des territoires plantés décroit sensiblement au milieu des années 90 quand le couvert forestier dépasse 10 à 15 % des surfaces probablement utilisées par les Aigles royaux territoriaux.

 

7/ Sur un modèle linéaire général, en étudiant les domaines vitaux avec plantations commerciales, il y avait une forte corrélation positive entre la productivité après la fermeture de milieux forestier et celle avant la fermeture. La productivité après fermeture du milieu forestier n'était pas en relation avec la taille du territoire et très faiblement associée au changement du couvert forestier ( P= 0.09, 13 territoires). Les modifications de productivité de l'Aigle royal, en raison de l'augmentation du couvert forestier, étaient trop variables sur des territoires individuels,  pour être prévisibles avec certitude.

 

8/ Cette étude démontre que la sylviculture commerciale peut contrarier la productivité des Aigles royaux mais que l'exact niveau de son rôle est difficile à évaluer car même de petites plantations peuvent avoir une influence négative. Le voisinage de territoires libres  peut aussi influer sur les conséquences de la fermeture du milieu forestier. Nous émettrons des réserves sur l'usage des critères d'extension du couvert forestier pour affirmer qu'un territoire sera abandonné.

 

 

 

 

A CONSERVATION FRAMEWORK FOR THE GOLDEN EAGLE (AQUILA CHRYSAETOS) IN SCOTLAND

JEFF WATSON PHILIP WHITFIELD

 j. RaptorR es.3 6(1 Supplement): 41-49

  2002 The Raptor Research Foundation, Inc

 

Un cadre de travail pour la protection de l'Aigle royal en Ecosse

 

La population actuelle, environ 420 couples reproducteurs d'Aigles royaux, Aquila chrysaetos, en Ecosse s'est révélée relativement stable au cours des vingt dernières années. Il ya environ un siècle, à la fois les populations nicheuses et les territoires de reproduction, étaient probablement moins nombreux qu'aujourd'hui, mais ils  étaient aussi plus étendus qu'ils ne le sont de nos jours. Les facteurs actuels qui limitent la population d'Aigles royaux, en Ecosse, sont le tir illégal, les perturbations au nid, la perte des territoires de chasse par la transformations des milieux collinaires ouverts en milieu forestier fermé et aussi la perte de gibiers sauvages comme les "grouses" et les lièvres à la suite de surpâturage par de grands herbivores comme les moutons ou les cerfs. La prévision des obstacles à venir, inclut l'implantation des parcs éoliens et l'agrandissement des forêts originelles. La législation actuelle de protection prévoit la création de zones de protection pour les habitats et les espèces particulières, et mieux encore, la loi a transformé en délit les actes de destruction de l'Aigle royal ou le dérangement intentionnel à proximité d'une aire. Des engagements internationaux tels que la Directive de l'Union Européenne pour les oiseaux sauvages, avaient placé le gouvernement du Royaume Uni devant des obligations de protections supplémentaires qui n'auraient probablement pas été prises sans ces directives, qui s'appliquent à des zones de protection et à des mesures de protection d'espèces. La protection efficace d'oiseaux avec une grande aire de répartition comme l'Aigle royal, nécessite des mesures qui s'appliquent à un vaste environnement. Dans cet article nous divisons le territoire actuel et historique des Aigles royaux en un nombre de zones fondées sur l'étude du Natural Heritage Zone qui a été proposée par le Natural Héritage écossais. Cette approche par secteurs propose un cadre géographique pour identifier les contraintes principales subies par la population d'aigles et propose, une base objective pour l'identification de politiques ciblées de protection

 

 

 

 

 

 

Predicting home range use by golden eagles Aquila chrysaetos in western Scotland

David R. A. McLeod, D. Philip Whitfield, Alan H. Fielding,

Paul F. Haworthand Michael J. McGrady

Avian Science Vol. 2 No. : (2002)

 

Modèle de Domaine Vital utilisé par l' Aigle royal, Aquila chrysaetos, dans l'ouest de l'Ecosse.

 

La protection et la gestion des Aigles royaux, Aquila chrysaetos, nécessite beaucoup d'informations sur leurs domaines vitaux, travail onéreux et chronophage. Nous décrivons des techniques de modélisation pour prévoir les choix de l'Aigle royal dans un système SIG ( Geographic Information Système). Le modèle appelé PAT ( Predictive Aquila Territory) utilise des données sur le comportement territorial et des facteurs spatiaux, recueillies dans  deux secteurs de l'ouest de l'Ecosse.  Le centre du territoire est déterminé à partir d'une position moyenne des nids au  cours des vingt dernières années. Les limites du territoire furent estimées à l'aide des polygones de Thiessen, en tenant compte des territoires voisins occupés, et des distances maximales de territoires obtenues à partir de paramètres adaptés à la densité de territoires locaux en l'absence de territoires voisins. Le modèle suppose aussi que les Aigles royaux n'utilisent ni la mer, ni les eaux douces et évitent les zones d'activité humaine ainsi que les milieux forestiers fermés. De même, le modèle suppose que les Aigles royaux préfèrent les secteurs proches des crêtes ( et autre reliefs identiques) et peu éloignés du centre du territoire. Le modèle proposé, avec une résolution de 50x50m, est tridimensionnel, avec une localisation géographique en coordonnées x et y, et la valeur z  correspondant au pourcentage du domaine vital total. La comparaison des modèles prédictifs et des données d'observations utilisées montre qu'il est important de s'intéresser à l'utilisation des territoires. Le modèle P.A.T. a beaucoup d'utilisations potentielles comme la prévision des conséquences probables des emménagements locaux, les parc d'éoliennes et les plantations de forêts d'exploitation commerciale, sur les territoires et aussi la mise à disposition d'informations utiles pour gérer les modifications des milieux utilisés par les Aigles royaux sur de grandes superficies.

 

 

 

 

 

Are reintroduced White-tailed Eagles in competition with Golden Eagles?

 D P WHITFIELD, R J EVANS, R A BROAD, A H FIELDING,

P F HAWORTH, M MADDERS AND D R A MCLEOD

 Scottish Birds (2002) 23:36–45


 Les Pygargues à queue blanche réintroduits sont-ils en compétition avec les Aigles royaux

 

Depuis que les Pygargues à queue blanche  ont été réintroduits en Ecosse en 1975, il a été envisagé qu'une compétition interspécifique  pour la nourriture entrainerait un déplacement des Aigles royaux abandonnant les territoire côtiers. Nous avons examiné les effets de l'activité des Pygargues sur les performances de reproduction des Aigles royaux sur Mull, où les deux espèces existent en relativement grand nombre pour l'Ecosse. Il n'a été constaté aucun conséquence significative liée à la présence des Pygargues sur la productivité ou l'occupation des territoires pour les Aigles royaux. Seulement un seul et temporaire exemple d'occupation d'un site de nidification d'Aigle royal par les Pygargues a été rapporté. Bien que les résultats puissent être prématurés et manquent d'un échantillon de taille suffisante, ils suggèrent que les Aigles royaux puissent de pas être déplacés depuis des sites qui historiquement étaient occupés par des Pygargues à queue blanche. Nous mettons en avant plusieurs arguments qui jettent le doute sur les suggestions des précédentes études qui avançaient l'importance de la compétition pour la nourriture, et que le remaniement historique dans la distribution des 2 espèces était le résultat de cette compétition. Nous essayons de démontrer que les deux espèces peuvent coexister dans l'ouest de l'Ecosse, quoique l'on doive continuer à les surveiller ainsi qu'à étudier la concurrence interspécifique.

 

 

 

 

 

Improving Prediction of Golden Eagle (Aquila Chrysaetos) Ranging in Western Scotland Using GIS and Terrain Modeling

David R. A. McLeod, D. Philip Whitfield, Michael J. Mcgrady

Journal of Raptor Research, 36(1):70-77, 2002.

 

Amélioration de la prévision de répartition des Aigles royaux, Aquila chrysaetos, dans l'ouest de l'Ecosse en utilisant un G.I.S. et la modélisation de terrain.

 

 

Un modèle courant de prévision d'occupation de territoire par les Aigles royaux dans l'ouest de l’Écosse est issu des comportements territoriaux observés, d'un point central et de l'altitude. Une amélioration de ce modèle est proposée et incorporerait les caractéristiques du terrain. Les lignes de crêtes sont modélisées comme un substitut tacite des courants ascendants déviés. Les Aigles royaux préfèrent les secteurs proches des crêtes et du centre du territoire décrit comme la situation moyenne du site de nidification dans les dix dernières années. Le nouveau modèle est l'association de relations observées entre les points du territoire, le centre du territoire et les caractéristiques des lignes de crêtes, avec un seuil d'altitude, appliquée à un centre de territoire d'origine locale et des limites de territoire.

 

 

 

Impact of nest-trapping and radio-tagging on breeding

Golden Eagles Aquila chrysaetos in Argyll, Scotland

 M. J. P. GREGORY,1 A. G. GORDON2 & R. MOSS

Ibis (2003), 145, 113–119

 

Impact de la capture au nid et de la pose de radio-émetteurs sur la reproduction des Aigles royaux, Aquila chrysaetos, dans la région d'Argyll en Ecosse.

 

Les Aigles royaux, Aquila chrysaetos, ont été suivis, année après année, par les deux premiers auteurs depuis 1964, dans le sud de la région d'Argyll, Ecosse. D'autres chercheurs ont capturé et équipé des Aigles royaux reproducteurs  à l'aide de radio-émetteurs afin de réaliser une autre étude de 1991 à 1996. Notre analyse, issue des données de suivi, montre que les captures et marquages  radio ont été suivis d'une baisse du succès reproducteur ( proportion des territoires produisant un jeune chaque année). De même les sites où les adultes ont été capturés ont été moins fréquentés après ces captures.

 

 

 

 

Investigation into golden eagle predation of lambs on

Benbecula in 2003

 Steve Campbell Gill Hartley

Scottish Agricultural Science Agency 2004


Enquête concernant la prédation des Aigles royaux sur des agneaux dans l'île de Benbecula en 2003

 

1/ Quatre troupeaux de moutons, sur quatre sites voisins, dans l'île de Benbecula, ont été étudiés. Les pourcentages d'agnelage sont dans ces troupeaux de l'ordre de 60 à 90%. Il n'est pas apparu que la faible production soit liée à un faible taux de gestations mais par contre en relation avec la mortalité des agneaux.

 

2/ L'état sanitaire ( indice de masse corporelle) des brebis varie avec les troupeaux et au sein d'un même troupeau. Il apparaît que les troupeaux dont l'état sanitaire est le meilleur ont plus d'agneaux survivants mais il s'agit probablement d'un effet indirect.

 

3/ Il apparaît que les brebis, reproductrices pour la première fois,  avaient, dans un même troupeau, un faible taux de survie des agneaux, en comparaison avec des brebis plus âgées. Néanmoins il ne semble pas que le comportement maternel ait une influence sur la survie des agneaux.

 

4/ Des différences significatives existent entre le poids des agneaux à la naissance, entre les différents troupeaux, et quelques indices, au sein d'un même troupeau, montrent que lorsque les agneaux naissent petits et de faible poids, ils sont moins viables même sans prédation.

 

5/ Il y avait un couple d'Aigles royaux territorial mais non reproducteur, dans la zone d'étude et deux autre couples à 7 km au Nord et au sud, dont un couple reproducteur.

 

6/ Dans les deux troupeaux pour lesquels il fût possible de recueillir des données précises de mise bas, les pertes par prédation des Aigles royaux étaient de 1% sur un troupeau et une possible prédation de 3% sur  l'autre. Les pertes causées par d'autre facteurs identifiés étaient respectivement de l'ordre 7% et 23%, et de causes inconnues 5% et 10%. Les pertes liées aux Aigles royaux sont comparables aux valeurs recueillies dans des enquêtes antérieures en Ecosse.

 

7/ Les pourcentages de mise-bas dans les troupeaux des quatre sites étudiés correspondent avec les valeurs recueillies dans les études précédentes sur l'Aigle royal en Ecosse. Elles sont aussi en accord avec les moyennes de pourcentages d'agnelage dans les îles de l'ouest au cours des vingt dernières années.

 

8/ En se basant sur les études de restes de proies importantes prélevées sur les aires des Aigles royaux reproducteurs connus, environ 50% provenaient d'oiseaux d'eau ou de hérons, 18% d'autre espèces d'oiseaux, 18% de lapins et entre 13 et 18% d'agneaux. Toutes les espèces de proies sont communes sur les différents sites.

 

 

 

 

The effects of persecution on age of breeding and territory occupation in golden eagles in Scotland

D.P. Whitfield a,*, A.H. Fielding b, D.R.A. Mcleod c, P.F. Haworth

Biological Conservation 118 (2004) 249259

 

Conséquences des destructions sur l'âge des reproducteurs et l'occupation des territoires pour les populations d'Aigle royal en Ecosse.

 

De nombreuses études ont apporté des informations sur les effets négatifs des persécutions humaines sur la dynamique des population des grands rapaces. de nombreux secteurs ont vu une diminution de ces agissements au cours de ces dernières années, mais la démographie des grands rapaces les rend encore sensibles à de tels actes. Dans une analyse SIG, en utilisant les données recueillies au cours de deux recensements nationaux sur l'Aigle royal, Aquila chrysaetos, en Ecosse, et des données contemporaines sur les empoisonnements ( une méthode classique de destruction en Ecosse) nous montrons que cette persécution est associée à la diminution de l'âge de la première reproduction, la disponibilité de territoire et à l'utilisation de territoires par des immatures non-reproducteurs. Ces destructions entrainent donc une réduction de l'espérance de vie des adultes et de la répartition ; elles créent probablement des pièges écologiques qui attirent des immatures en dispersion, augmentant  la mortalité de sub-adultes originaires de territoires protégés. En cartographiant des territoires réservés à des terrains de chasse du lagopède d'Ecosse ( Lagopus lagopus scotius), où ont lieu la plupart des empoisonnements, nous montrons aussi les mêmes corrélations entre la démographie de l'Aigle royal et la gestion des landes à lagopèdes. Ainsi ces actes de destruction ont pu avoir des conséquences majeures sur la population d'Aigles royaux en Ecosse, en se produisant à grande échelle, et encore, en continuant à se produire dans quelques zones où ils perdurent depuis des dizaines d'années.

 

 

 

Potential impacts of new native woodland expansion on golden eagles in Scotland

 McGrady, M.J., Petty, S.J. & McLeod, D.R.A. (2004).

Scottish Natural Heritage Commissioned Report No.018

 

 Impact potentiel de l'expansion des nouvelles forêts naturelles sur les Aigles royaux, en Ecosse.

 

Ce rapport considère les inter-relations entre les Aigles royaux et les zones boisées, spécialement les forêts naturelles, et propose des orientations pour l'emplacement et la conception des forêts, afin de réduire l'impact sur les Aigles.

 

Dans l'ensemble de son aire de répartition, l'Aigle royal a besoin de milieux ouverts. Même lorsque les forêts comprennent de grandes zones de domaines vitaux, les secteurs ouverts sont toujours importants pour la chasse. Lorsque les Aigles chassent en forêt, c'est dans de vieilles forêts constituées soit d'arbres largement espacées (Ecosse, Biélorussie) soit en majorité de feuillus ( Hongrie, Japon) Les routes forestières peuvent s'avérer constituer d'importantes zones de chasse dans les zones boisées. Dans certains endroits, de grands arbres offrent des sites de nidification ( Norvège, Estonie), ainsi, les forêts peuvent agrandir les territoires de reproduction des Aigles royaux en offrant des sites pour nicher dans les arbres dans des territoires manquant de secteurs adaptés.

 

Dans les zones boisées, les densités d'Aigles nicheurs sont généralement faibles, mais la productivité peut être élevée. Une productivité élevée est en relation avec une quantité de proies de taille moyenne, comme les tétras et les lièvres. La gestion des forêts naturelles a pour but de reproduire des forêts caractérisées par des arbres bien espacés ou de vastes espaces ouverts, ce qui peut occasionner une augmentation de productivité chez l'Aigle royal, mis seulement si la gestion débouche aussi sur une plus grande disponibilité de proies. Pendant l'étape de création de la forêt, la productivité est emmenée à diminuer en raison de la proximité des arbres en développement qui entraine la réduction du nombre de proies.

 

Dans les jeunes forêts naturelles, la disponibilité des proies sera réduite après la fermeture de la canopée de 80% ou plus. Les proies potentielles seront réduites durant le vieillissement de la forêt jusqu'à ce que le milieu devienne plus ouvert ( 100 ans et plus ), mais l'échéance de cette période varie en fonction de la situation géographique de la forêt. Donc les deux plus importantes étapes du développement de la forêt pour les Aigles royaux, sont la période préalable à la fermeture de la canopée (secteurs de chasse) et l'étape de la vieille forêt avec des arbres bien espacés ( zones de chasse et de reproduction).

 

Le Plan de Subvention des Forêts ( W.G.S. )avec son cadre de 20% de milieu ouvert et 2250 arbres/ha, n'apporte pas assez de souplesse pour favoriser les aigles.  Néanmoins des secteurs comprenant de plus grands pourcentages de milieux ouverts ont été parfois rencontrés. Le WGS a été remplacé par le Plan Ecossais de Financement des Forêts qui reprend ce taux de 20%.

 

En général, on suppose que l'augmentation des forêts naturelles en Ecosse, entrainerait un déclin de la densité de couples d'Aigles royaux. L'ampleur de cette baisse serait influencée à la fois par la gestion actuelle et future des terres, autant que par le potentiel de création de forêts. Certes, les zones forestières et leur situation, le nombre de cervidés et d'ovins , sont interconnectés, mais la gestion particulière de ces ressources dans les régions aura des conséquences variables sur la population d'aigles. Les niveaux de destruction des cervidés, l'utilisation des clôtures, et le nombre d'ovins sur les terres proches des forêts naturelles auront un impact sur les populations d'aigles. Les variation de succès reproducteur dans un lieu donné, dépendront du facteur temps et des objectifs d'exploitation de la forêt. L'impact le plus important sur la densité de reproduction sera pendant la période de "broussailles", lorsque le pourcentage de zones ouvertes sera faible dans la forêt. Les densités pourraient augmenter avec la maturité de la forêt et l'apparition de secteurs ouverts, mais ces améliorations seront faibles. Dans certains endroits, les plans prévoient des secteurs avec des arbres espacés, avec certains de plus de 200 ans pour recevoir les nids, et cela peut augmenter les taux de reproduction.

 

D'importantes coupes pour éclaircir, peuvent procurer de nouveaux secteurs de chasse pour les aigles. En Hongrie, des aigles ont recolonisé des forêts où alternent zones boisées et clairières. Les Aigles suédois se maintiennent dans des territoires où des éclaircies ont été réalisées, et en Russie, en période d'élevage des jeunes, des Aigles ont été vus chassant dans ces coupes. Les Aigles royaux utilisent ces coupes si la replantation ou la repousse sont limitées et si de vastes zones sont maintenues en l'état sur du long terme. Néanmoins si la superficie totale des secteurs ouverts est à maintenir, il est plus efficace de prévoir des zones de chasse pour les aigles que de créer de nouvelles zones à partir de coupes d'éclaircissement.

 

Du fait que les domaines vitaux des aigles sont vastes et que les aigles non-reproducteurs occupent des territoires parfois même plus importants, la gestion des terres à l'échelle locorégionale est essentielle. Un WGS individuel doit considérer l'utilisation des terres avec le territoire de l'aigle dans lequel il est compris, et celui-ci doit être associé au projet de boisement. Cependant les premières conséquences de la nouvelle sylviculture seront à l'échelle du territoire individuel, et par conséquent la gestion, à cette échelle, ne devrait pas être esclave de la réalisation  d'objectifs régionaux. L'équilibre sera atteint, si la gestion des populations de cervidés et de bétail domestique, dans la zone WGS et les terres avoisinantes, est bien coordonnée. Si l'on suit les propositions du réseau ( Forest Habitat Network) et le Scottish Natural Heritage Statement on Forestry (2000),  cela devrait permettre au WGS de créer des forêts plus accueillantes pour les aigles , si les milieux ouverts sont bien gérés pour augmenter la densité de proies pour les aigles.

 

L'impact de l'expansion de nouvelles forêts naturelles sur les Aigles royaux non-territoriaux est incomplet est devra faire l'objet de nouvelles études. Comme les Aigles royaux non reproducteurs ne sont pas attachés à un territoire, l'impact de ces modifications ne peut-être considéré qu'à l'échelle nationale. Dans un environnement avec des zones boisées en augmentation, cette population ( en particulier les jeunes) risque d'avoir une mortalité hivernale en augmentation. Comme pour les aigles reproducteurs, la sensibilité propre des non-reproducteurs ne serait pas liée seulement à l'augmentation de la couverture forestière et à sa distribution spatiale, mais aussi à la gestion des grands herbivores.  De même que pour les aigles reproducteurs, cette sensibilité va varier avec le temps. Avec la maturité de la forêt et l'augmentation des espaces ouverts intra-forestiers associés à la disponibilité des proies, la mortalité hivernale se stabilisera probablement. La couverture forestière, supérieure, peut permettre aux oiseaux non-territoriaux de ne pas être repérés par les couples territoriaux et donc, d'utiliser des surfaces dont ils auraient été exclus si les milieux avaient été plus ouverts. Par ailleurs, une diminution des milieux ouverts, à l'échelle d'un pays, peut entraîner des interactions, plus nombreuses, entre oiseaux non territoriaux et territoriaux . Il existe certains éléments indiquant que la diminution de la productivité, liée à la densité-dépendance, intervient lorsque les habitats de reproduction deviennent saturés par les couples territoriaux et qu'existe un important réservoir d'oiseaux non reproducteurs.

 

Il est difficile de prévoir avec précision le modèle d'évolution de la taille de la population d'Aigles royaux, et la productivité en Ecosse, sur la durée, dans le contexte d'augmentation de nouvelles forêts naturelles bien que le scénario soit lié à la disponibilité des proies. Les prévisions de modification d'habitat et les conséquences pour les aigles et leurs proies, doivent être examinées dans le contexte d'un changement climatique à long terme......

 

Les principaux défauts du WGS en regard de la protection des aigles sont l'absence de :

 

-  dispositions spécifiques pour maintenir de vastes milieux ouverts dans les forêts où il y a des territoires d'aigles.

 

- lignes directrices pour l'emménagement applicables à l'échelon loco régional.

 

- schémas d'emménagement qui survivent aux WGS individuels et qui soient assez souples pour adapter l'expansion forestière en dehors des WGS originaux.

 

Le WGS peut être neutre ou positif à l'égard des Aigles royaux si :

 

- plus de 20% de milieux ouverts sont accordés dans quelques cas démontrant la volonté de maintenir ces zones ouvertes quand cela est nécessaire;

 

- le réseau FHN est mis en oeuvre, ce qui offre un cadre pour l'adaptation des forêts pour les aigles, pouvant êtregéré à l'échelle locorégionale et sur le long terme.

 

- il existe des objectifs de gestion pour créer des forêts à maturité avec des secteurs ouverts proches qui pourraient favoriser de nouvelles zones de nidification  et peut-être augmenter le potentiel de reproduction des Aigles royaux en Ecosse.

 

 

 

Modelling the effects of persecution on the population dynamics of golden eagles in Scotland  

 D. P Whitfield, A. H Fielding, D. R. A Mcleod, P. F Haworth

 Biological Conservation, vol. 119, no. 3, pp. 319-333, 2004

 

Modélisation des effets des persécutions sur la dynamique de la population d'Aigles royaux en Ecosse

 

 

Nous avons utilisé les informations sur la pyramide des âges et la productivité de la population d'Aigles royaux, Aquila chrysaetos, Ecossais conjointement avec la classique théorie de dynamique des populations pour obtenir des prévisions actualisées et non modifiées des paramètres de cycle biologique. Nous avons ensuite exploité les différences régionales des pyramides d'âge associées aux variations de l'intensité des persécutions pour évaluer les prévisions les paramètres éventuels de cycle biologique sans persécution. Les différentes associations de paramètres ont été saisies dans une modèlisation de population pour simuler les conséquences sur le nombre de territoires occupés dans la durée. La plupart des simulations suggèrent qu'avec des paramètres démographiques non modifiés, la population va décliner. La disparité, entre ces prévisions et la stabilité apparente observée dans les territoires occupés, était attribuée à l'effet tampon d'un abaissement de l'âge reproducteur dans les secteurs où la persécution est plus intense, et au fait que davantage d'estimations de paramètres favorables dans les limites prévues pourraient être plus réalistes. Les résultats indiquent, néanmoins,  que la population est actuellement exposée à un risque de déclin, comme cela est aussi suggéré par un apparent déficit en adultes disponibles pour occuper les territoires vacants. En l'absence de la mortalité annuelle adulte, estimée à 3 à 5%, conséquence des persécutions, la modélisation suggérait que la population augmenterait. La suppression des effets estimés des persécutions sur le taux de reproduction et la survie des sub-adultes, n'était pas seule suffisante pour inverser la diminution prévue à partir des paramètres non-modifiés, bien que les effets des persécutions sur la survie de la population sub-adulte puisse être plus importants que prévus. En l'absence de persécutions, nous conclurons que la population pourrait augmenter en occupant les habitats vacants, mais apparemment adaptés, et aurait ainsi un état plus sécurisé pour l'avenir.

 

 
 

 

Golden Eagles and New Native Woodland in Scotland

 J. McGRADY AND S. J. PETTY 2005

 Forestry Commission

 

Les Aigles royaux et les nouvelles forêts naturelles en Ecosse

 

Les Aigles royaux préfèrent les zones ouvertes avec des vieux arbres clairsemés et de grandes parties de terrains dégagés. La densité d'Aigles royaux reproducteurs est en général faible dans les environnements forestiers mais leur productivité peut être élevée dans d'anciennes forêts dans lesquelles les proies de tailles moyennes sont nombreuses. Les conséquences majeures de l'augmentation des forêts naturelles, sur les aigles, sont liées à l'abondance de proies. Le gibier diminue en fonction du nombre de secteurs recouverts par de nouvelles plantations et l'apport de cadavres est virtuellement supprimé. Jusqu'à ce qu'un ensemble de forêts matures soit constitué, avec de grands arbres espacées et de grandes zones ouvertes, les directives actuelles, valables pour la mise en place de plantations commerciales de conifères, sont applicables aux nouvelles forêts naturelles en considérant leur impact sur les Aigles royaux et leurs proies. Du fait que les nouvelles plantations naturelles semblent avoir peu d'effet sur la taille des territoires d'Aigles royaux, elles peuvent être gérées comme des forêts voisines ou des zones ouvertes. Les forêts et les plantations peuvent augmenter les zones de nidification en offrant des secteurs adaptés pour la nidification, là où ils manquaient, mais bien sûr, ces nouveaux emplacements de nidification dans les arbres n'existeront que dans de nombreuses années. L'intégration de quelques éléments adaptés, dans ces nouvelles forêts, peut atténuer leur impact. Au mieux, la diminution de reproducteurs liée à l'augmentation de la couverture forestière sera remplacée partiellement par une augmentation de productivité, et peut être une augmentation des zones de reproduction. Cependant, en l'absence de gestion environnementale des forêts, et de gestion complémentaire des grands herbivores dans les forêts et les zones ouvertes avoisinantes, le bénéfice en terme d'accroissement de la productivité ne sera pas obtenu.

 

 

 

Resident Golden Eagle ranging behaviour before and after construction of a windfarm in Argyll

D WALKER, M MCGRADY, A MCCLUSKIE, M MADDERS & D R A MCLEOD

Scottish Birds (2005) 25: 24–40

 

Etude du comportement d'un couples local d'Aigles royaux territoriaux avant et après la construction de parcs d'éoliennes dans la région d'Argyll.

 

Les comportements des Aigles royaux locaux territoriaux ont été surveillés pendant 776 heures d'observation avant et après la construction de parcs d'éoliennes à Argyll dans l'ouest de l'Ecosse entre 1997 et 2004. Dans l'ensemble la taille du territoire des Aigles royaux qui étaient potentiellement concernés par l'installation d'éoliennes ( pour mâle, femelle, pour les deux), était identique avant et après la construction. Les aigles semblent avoir modifié leur territoire pour éviter le secteur des éoliennes. Une fois terminé, le secteur était davantage survolé quand d'autres aigles pénétraient dans le territoire. Une zone de plantation forestière  a été abattue avec pour but de diminuer l'impact de la perte de zone de chasse et d'entrainer les aigles plus loin pour réduire les risques de collision avec les éoliennes. Les aigles ont été observés dans les secteurs déboisés trois fois plus souvent après la coupe qu'avant, et  le déplacement du territoire était "éoliennifuge" et dans la direction de la zone déboisée. Les observations portent sur un seul couple et doivent donc, être utilisées avec précaution, si l'on souhaite les utiliser pour d'autres situations similaires. Néanmoins, c'est un premier pas important dans la compréhension des probables effets de l'installation d'éoliennes sur le comportement des Aigles royaux.

 

 

 

 

Spatial association as an indicator of the potential for future interactions between wind energy developments and golden eagles Aquila chrysaetos in Scotland

 Alan H. Fieldinga, D. Philip Whitfieldb, David R.A. McLeodc

B I O L O G I CA L C O N S E RVAT I O N 1 3 1 ( 2 0 0 6 ) 3 5 9 3 6 9

 

Les associations spatiales utilisées comme indicateurs du potentiel des futures interactions entre la multiplication des parcs d'éoliennes et la population d'Aigles royaux, Aquila chrysaetos, en Ecosse.

 

Malgré les bénéfices environnementaux dans la production d'énergie électrique, en ne générant pas de gaz à effet de serre, les parcs d'éoliennes ont provoqué des controverses concernant leurs inconvénients pour les oiseaux, en particulier pour les aigles royaux, Aquila chrysaetos. Les études américaines  ont montré le décès de nombreux aigles lors de collisions avec les pales des turbines, ce qui pourrait apparaître comme l'impact principal si l'implantation de ces installations ( perte indirecte d'habitat)  ne s'avérait pas être la perturbation majeure. Dans cette étude nous avons examiné la coexistence potentielle entre les Aigles royaux et les parcs d'éoliennes, en Ecosse, en renseignant l'association spatiale avec les projets de parc d'éoliennes, les territoires d'aigles reproducteurs et les territoires potentiellement intéressants pour les aigles non-reproducteurs. Bien qu'il y ait des dossiers pour 500 projets de parcs d'éoliennes à différents stades de développement, un petit nombre d'entre eux coïncide avec les territoires des aigles (ca 4% des territoires avaient un projet dans un rayon de 3 km du centre du territoire). De la même façon, seulement 2% de l'habitat envisagé comme utilisable par les aigles non-reproducteurs, coïncident avec les parcs proposés ou installés. De plus, l'estimation sur le potentiel de production d'énergie produit par l'ensemble des parcs prévus, en respectant les propositions gouvernementales sur les énergies renouvelables, conduira  au refus de la plupart des projets. Nous concluerons qu'au regard des autres problèmes rencontrés par la population d'Aigles royaux écossais, en particulier les différents modes de destruction, les parcs d'éoliennes pourraient ne pas représenter un sérieux danger, si des contrôles rigoureux sont maintenus sur leurs implantations et dans le but de minimiser leurs perturbations. De futures potentielles nuisances sur les Aigles royaux reproducteurs provoquées par la présence de parc d'éoliennes sont cependant mises en évidence et l'incertitude de l'impact, malgré les contrôles d'implantation, et les morts par collision,  impliquent une surveillance continue.

 

 

 

Upland raptors and the assessment of wind farm impacts

 MIKE MADDERS & D. PHILIP WHITFIELD

Ibis (2006), 148, 43–56

 

Les rapaces de montagne et l'évaluation des impacts des installations d'éoliennes.

 

Les objectifs du gouvernement sur les énergies renouvelables couplés avec les contraintes anthropogéniques ont entrainé une augmentation des propositions d'installation de fermes à éoliennes dans les zones de montagne, où elles peuvent affecter le bien-être d'espèces rares d'oiseaux y compris les rapaces. Les législations Européennes et Britanniques exigent que les conséquences des installations de parcs éoliens, à la fois individuellement et globalement, soient évaluées pour déterminer le niveau d'impact sur ces espèces. Le principal effet négatif des parcs éoliens sur les rapaces, comme sur d'autres espèces d'oiseaux terrestres, concerne potentiellement le dérangement ou les risques de collision. Peu d'études sur le long terme ont été entreprises en ce qui concerne les parcs éoliens. Nous reprenons les résultats de recherches disponibles sur les déplacements des rapaces, ce qui comprend en priorité les vols de recherche de nourriture, et en concluons que la plupart des études indiquent que les déplacements semblent négligeables, bien que dans certains cas on relève des exceptions notables qui nécessitent d'autres recherches. Il est aussi nécessaire de mieux comprendre le nombre d'oiseaux probablement tués lors de collision avec les rotors de turbine au niveau du site de façon à prendre les décisions adaptées, quoique des modèles de distribution des oiseaux à diverses échelles spatiales puissent être utilisées pour éviter les difficultés potentielles lors de l'implantation de turbines. Des approches modélisées ont aussi été développées pour essayer de quantifier le risque théorique de collision. Une de ces approches, le modèle Band, est un outil de qualité pour l'évaluation d'impact et il est aujourd'hui largement utilisé dans le Royaume Uni. Néanmoins, il demeure des problèmes pratiques liés à la collecte des données nécessaire pour appliquer le modèle et de nombreuses hypothèses doivent être étudiées concernant le comportement des oiseaux. Cela peut entrainer des erreurs dans les paramètres introduits qui peuvent avoir de grandes conséquences sur les modèles proposés. Par conséquent, nous faisons des recommandations pour les améliorations potentielles, comme l'évaluation d'erreur des estimations de niveau de vol, la formation des observateurs, la mesure de la distance d'identification des oiseaux, et poursuivons les études sur les facteurs influençant l'activité et le comportement de vol. De plus, les modèles proposés sont normalement adaptés pour prendre en compte l'évitement des turbines par les oiseaux et cet aspect du comportement des oiseaux est peu compris. Du fait de ces réserves, les prévisions de collision sont seulement indicatives, et plus fiables dans certains cas, et pour certaines espèces davantage que pour d'autres.

 

 

 

 

Factors constraining the distribution of Golden Eagles Aquila chrysaetos in Scotland

 D. PHILIP WHITFIELD, ALAN H. FIELDING, DAVID R.A. MCLEOD, KEITH MORTON, PATRICK STIRLING-AIRD and MARK A. EATON

Bird Study (2007)54,199–211

2007 British Trust for Ornithology

 

Etude des facteurs limitant la répartition des Aigles royaux, Aquila chrysaetos, en Ecosse.

 

La répartition des territoires vacants et occupés, lors des recensements de 1992 et 2003, est entrée comme strate de base dans un S.I.G., en même temps que les limites de régions biogéographiques  ( Natural Heritage Zones)  pour des analyses régionales. Des couches additionnelles SIG sont créées pour des facteurs potentiels pouvant limiter la population d'aigles: la répartition et le nombre de destructions d'aigles, l'implantation de nouvelles forêts de conifères à usage commercial, l'apparition de circuits de randonnées pédestres (activités récréatives) et la densité de moutons et de cerfs rouges ( substitut pour l'abondance de cadavres) comptabilisée aux mêmes périodes que les comptages d'Aigles royaux. Nous les analyserons ensuite pour des associations spatiales entre les statuts des territoires des Aigles royaux et les facteurs limitant qui peuvent modifier le statut d'un territoire.

Nous avons fait apparaître une corrélation faible entre les activités de loisir et l'occupation des territoires mais des effets locaux peuvent aussi être intervenus ce qui nécessitera d'autres études. Nous avons pu montrer que, seulement quelques territoires ont été récemment abandonnés à cause de plantations nouvelles de conifères. Nous avons aussi écarté l'hypothèse selon laquelle les changements d'occupation des territoires entre les recensements nationaux étaient influencés par l'abondance de charognes. Par contre, les résultats confirment l'hypothèse qui envisageait que la destruction était un facteur important des modifications de l'occupation territoriale entre les deux recensements, de telle sorte que des territoires occupés par les aigles diminuaient dans les zones de forte persécution, et augmentaient là où les destructions diminuaient.

Confirmant les prévisions basées sur des modèles étudiant l'influence démographique des destructions dans le centre et l'est des Highlands où prédomine la gestion des landes à "grouses", la population d'aigles continue de diminuer vers des niveaux où, de plus en plus de vastes superficies d'habitats disponibles ne sont pas utilisés par des couples reproducteurs.

 

 

 

 

GOLDEN EAGLE DNA PROJECT UPDATE

Ruth Tingay, Phil Whitfield & Mike McGrady

January 2008

 

Le  point sur le projet d'identification génétique des Aigles royaux.

 

Le Royaume Uni a la quatrième population d'Aigles royaux en Europe avec 430 couples territoriaux dont la plupart se trouve en Ecosse. L'étude de la population d'Aigles royaux britanniques,  réduction de la productivité et répartition des territoires occupés et vacants,  a été terminée par des recensements décennaux et par davantage de comptages annuels, plus limités en zones à surveiller mais nécessitant beaucoup de temps,  sur 200 territoires occupés, travail effectué par le Groupe Ecossais d'Etude des Rapaces ( S.R.S.G.). Alors que ces surveillances jouent un grand rôle pour la compréhension de la démographie des populations, elles sont limitées parce que l'individualisation ( identification)  de chaque oiseau est impossible et les informations, sur le turnover annuel dans les populations reproductrices, sont manquantes.

De récentes modélisations ont envisagé que la population n'avait pas un statut de protection favorable et était proche du déclin,  en dépit de l'apparente stabilité découlant de la simple comparaison du nombre de territoires occupés, avec pour principale menace les actes de destruction. Cependant, les évaluations du nombre d'oiseaux adultes ne sont possibles, aujourd'hui, qu'avec des méthodes imprécises de théories classiques  de la dynamique des populations et à partir  de l'observation de la structure d'âge de la population. Pour combler cette lacune dans la recherche, nous allons utiliser un échantillonnage génétique non-invasif, pour connaître la présence d'aigles identifiés au fil du temps.

Avec l'aide des membres du SRSG et d'autres, nous avons récolté de nombreuses plumes d'Aigle royal et effectué des prélèvements buccaux au nid pour obtenir des signatures ADN qui nous permettront d'identifier des Aigles royaux afin d'abordes les objectifs de recherche suivants:

- tester la faisabilité pour l'usage des marqueurs génétiques pour étudier le turnover des Aigles royaux britanniques.

- quantifier la fidélité aux sites des adultes reproducteurs et donc quantifier les facteurs de la dispersion et de la mort dans le turnover ce qui permettra dans un deuxième temps d'estimer le taux de survie des adultes.

- comparer les valeurs issues des calculs de survie adulte, permis par la génétique, avec celles issues de l'évaluation de la structure d'âge de la population, et re-modéliser  la dynamique de la population à l'échelle régionale et nationale.

-étudier les effets des destructions sur le turnover et la survie des adultes.

 

 

 

 

Map of bird sensitivities to wind farms in Scotland: A tool to aid planning and conservation

Jenny Brigh, Rowena Langston, Rhys Bullman, Richard Evans, Sam Gardner, James Pearce-Higgins

BIOLOGICAL CONSERVATION 141 (2008) 2342

 

Carte de la sensibilité des oiseaux aux dérangements induits parc les parcs d'éoliennes en Ecosse: un outil d'aide à la gestion et à la protection        

 

Les objectifs gouvernementaux en matière d'énergie renouvelable ont donné lieu à une énorme augmentation des projets de parcs éoliens. En raison de l'existence de zones très ventées, l'Ecosse a plus de projets de parcs à l'étude que n'importe quel autre  membre du Royaume Uni. Les milieux des Highland écossais justifient des plans de protection pour beaucoup d'oiseaux, source de contentieux potentiels avec les parcs éoliens. Pour aider à la limitation de ces conflits, une carte de sensibilité des oiseaux a été élaborée pour aider à la localisation des parcs éoliens en Ecosse, basée sur la répartition de 16 espèces d'oiseaux concernés par les plans prioritaires de protection. La probable sensibilité de chacune des espèces aux parcs d'éoliennes a été établie à partir de ressources écrites, basée sur le territoires de chasse, les risques de collision et la sensibilité au dérangement.  Cette ressource a été utilisée pour protéger des sites et pour identifier des zones de haute ou moyenne sensibilité. Des cartes par espèce ont été converties en carré de 1km de coté, et une carte mixte, pour toutes les espèces, a été établie à partir du plus haut degré de sensibilité pour chaque carré.

La carte indique la plus forte sensibilité dans le nord-ouest de l'Ecosse, particulièrement les Highlands les îles de l'ouest et du nord. De plus 37% de l'Ecosse est classée en haute sensibilité, 25% en moyenne et 38% en basse ou inconnue.

La superposition des espèces cartographiées avec les projets de parcs existants, ou en attente, a été évaluée et des espèces pour lesquelles des effets cumulatifs, de multiples parcs, sont importants, ont été identifiées. En Ecosse, l'oie des moissons, le milan royal, le busard St Martin, ont montré la plus grande superposition. Les applications et les limites de cette approche donneront lieu à une discussion.

 

 

 

 

 

Diet specificity is not associated with increased reproductive performance of Golden Eagles Aquila chrysaetos in Western Scotland

D. P. WHITFIELD, ROBINREID, PAUL F. HAWORTH, MIKE MADDERS, MICK MARQUISS, RUTH TINGAY & ALAN H. FIELDING

Ibis (2009),151, 255–264

 

Absence de relation entre la spécificité alimentaire et l'augmentation du succès reproducteur chez l'Aigle royal, Aquila chrysaetos, dans l'ouest de l'Ecosse.

 

Parmi  les différentes espèces de rapaces, des individus avec des régimes spécialisés sont communément remarqués pour avoir un plus grand taux de productivité que les autres individus ayant un régime classique. Une hypothèse propose l'idée que ces oiseaux au régime spécialisé bénéficient de cette efficacité particulière dans leur recherche de nourriture. Cette hypothèse déboucherait sur le fait que la diversité alimentaire et le succès reproducteur pourrait être inversement reliés au sein d'une espèce. Nous soulignerons, cependant, que l'hypothèse basée sur la disponibilité des proie débouche sur les mêmes conclusions dans certains cas. Partant de là, quand une spécificité alimentaire marquée, résulte de taux de rencontres élevés, avec des proies préférées abondantes, alors la disponibilité de ces proies peut influer sur le succès reproducteur, avec la spécialisation alimentaire considérée alors comme corrélation incidente. En étudiant trois secteurs insulaires de l'ouest de l'Ecosse, nous examinerons la spécificité du régime alimentaire et le succès reproducteur de l'Aigle royal, Aquila chrysaetos. La variété alimentaire et le taux reproduction n'apparaissent pas comme négativement associés dans aucune des zones d'étude, même si les oiseaux hautement spécialisés ne montraient pas une grande fréquence de proies préférées ( tétras et lagomorphes,) dans leur régime. Par conséquent, nos résultats ne rejoignent pas l'hypothèse de la spécificité alimentaire mais se rapprochent de la disponibilité alimentaire. Nous soulignons le fait que plusieurs autres études sont superficiellement en accord avec l'hypothèse de la spécificité, que notre étude n'est pas la seule à aller à l'encontre et aussi que cette hypothèse ne fournit pas d'explication générale pour tous les résultats en question. La spécificité alimentaire des prédateurs peut être, au moins partiellement, une réponse à la diversité des proies, disponibilité et répartition, et aux avantages associés aux différents types de proies, de telle sorte qu'être un généraliste n'est pas nécessairement un désavantage intrinsèque. Nous suggérons que les éléments disponibles sont plus en accord avec la variation de l'abondance de proies et la disponibilité est plus un facteur influent, expliquant les variations spatiales et temporelles du succès reproducteur des espèces généralistes, comme l'Aigle royal.

 Selon ce raisonnement l'abondance de proies et la disponibilité sont les principaux acteurs des variations de l'efficacité de la reproduction.

 La spécificité alimentaire est une conséquence de la variation dans la disponibilité des proies plutôt qu'une substantielle cause de la variation du succès reproducteur.

 

                    

 

 

A conservation framework for golden eagles: implications

for their conservation and management in Scotland.

 D P Whitfield, A H Fielding, D R A McLeod and P F Haworth

Scottish Natural Heritage 2008

 

Un ensemble de mesures de conservation pour l'Aigle royal: répercussions sur leur protection et leur gestion en Ecosse.

 

Ce rapport présente une importante contribution à la conservation de l'Aigle royal en Europe. Une analyse approfondie des données de tous les territoires d'Aigles royaux en Ecosse a mis en évidence les problèmes de cet oiseau. En particulier, la destruction permanente de l'Aigle royal dans certains secteurs, et les conséquences du surpâturage dans l' ouest, sont les conclusions significatives qui doivent être traitées pour permettre aux aigles royaux d'atteindre un état de conservation favorable.

Les excellentes données de terrain de trois enquêtes nationales complètes sur l'Aigle royal, menées par les membres du Scottish Raptor Study Group, avec l'aide de la SNH et du RSPB,  sont les fondations de ce travail. En se servant des secteurs biogéographiques du Natural Heritage Zones, les auteurs ont identifié les problèmes spécifiques perturbant les populations d'Aigles royaux dans divers domaines. La recherche a développé un nouveau et efficace outil qui pourra être appliqué à d'autres oiseaux rares et en danger. La modélisation prospective des populations, sous différents facteurs, désigne des priorités pour la conservation.

Les auteurs ont produit un important document de recherche, basé sur de solides sources de données et une approche rigoureuse. L'analyse qui en découle fournit un message fort pour la conservation à long terme d'une des espèces les plus emblématiques d'Ecosse. La mise au point de tests objectifs pour une conservation réussie des Aigles royaux écossais, qui dépasse de loin la simple utilisation des zones protégées comme outil de conservation, est un travail novateur tout à fait pertinent qui peut être utilisé pour d'autres espèces à large répartition, que ce soit en Ecosse ou ailleurs en Europe.

Sans aucun doute, il apparaît que la plus haute priorité entre toutes, est le besoin de se soucier de la destruction qui contenue d'affecter la population d'Aigles royaux dans l'est et le sud du domaine de répartition écossais de l'espèce. Il n'y a pas de tache plus urgente que d'éliminer ce fléau qui pèse sur la population de cet oiseau majestueux qui, plus que n'importe qu'elle autre créature, représente le symbole de l'Ecosse sauvage.

 

 

 

Do White-tailed Eagles Haliaeetus albicilla Compete with Golden Eagles Aquila chrysaetos in Scotland?

 R. J. EVANS, A. AMAR & R. REID, ., D.P.WHITFIELD & M. MADDERS, M. MARQUISS, A.DOUSE 2009

  RAPTOR RESEARCH FOUNDATION  ANNUAL CONFERENCE p47

 

Existe-t-il une compétition entre Pygargue à queue blanche, Haliaeetus albicilla, et Aigles royaux, Aquila chrysaetos, en Ecosse.

 

 

Après 60 ans d'absence, un programme de réintroduction du Pygargue à queue blanche, Halaeetus albicilla, en Ecosse, a été initié en 1975 et depuis 2007, une population autonome a été rétablie. La question de la compétition, en particulier lorsque les Pygargues réintroduits auraient eu un impact négatif sur les Aigles royaux autochtones, a été mise en avant par de nombreux auteurs, mais peu de données ont été analysées à ce jour. Dans cet article nous reprenons les données disponibles sur la dynamique des populations, le régime et l'habitat de nidification des deux espèces d'aigles Ecossais, pour démontrer la concurrence (ou la cohabitation) entre les deux espèces.

 

Les populations reproductrices des deux aigles ont progressé de façon importante dans la zone de chevauchement  pendant la période de restauration des Pygargues. Le succès reproducteur des Pygargues s'est amélioré alors que rien ne permettait d'observer une diminution généralisée chez les Aigles royaux. Les recherches concernant les conséquences possibles de l'arrivée des Pygargues sur le succès reproducteur de couples identifiés d'Aigles royaux ne montre aucun impact. Les résultats d'études comparatives sur le régime alimentaire, qui montraient un important chevauchement chez les aigles, ne sont pas confirmées par des études plus complètes et récentes. Les deux espèces sélectionnent des sites de nidification avec des caractéristiques différentes et utilisent des méthodes différentes pour les recharger. Après étude, il apparait que les Aigles royaux et les Pygargues à queue blanche, en Ecosse, divisent leur habitat selon l'altitude avec des sites de reproduction proches mais des secteurs de chasse plus nettement séparés. Nous en déduisons qu'avec les densité actuelles, il n'y a pas ou peu de concurrence entre les espèces en Ecosse, mais cela n'exclut pas son existence dans le cas de futurs changements dans les populations ou l'exploitation des terres.

 

 

 

 

 

 

 

Using DNA to Monitor Turnover and Survival of Golden Eagles (Aquila chrysaetos) in Scotland

 R. E. TINGAY, D.P. WHITFIELD, R. REID, R. OGDEN, R. MCEWING 2009

 RAPTOR RESEARCH FOUNDATION  ANNUAL CONFERENCE p70

 

Utilisation de l'ADN pour observer le renouvellement et la survie des Aigles royaux, Aquila chrysaetos, en Ecosse.

 

 

Le Royaume Uni possède la quatrième population d'Aigles royaux en Europe, avec approximativement 430 couples territoriaux. La surveillance de la démographie de la population d'Aigles royaux britanniques, concernant en priorité la productivité et la distribution des territoires vacants et occupés, a été réalisée par des recensements tous les 10 ans, et des suivis annuels d'environ 200 territoires occupés sont effectués par les membres du Scottish Raptor Study Groups. Quoique ces suivis soient importants pour la surveillance de la population d'Aigles royaux, ils sont limités car les individus ne sont pas identifiables et les informations sur les renouvellements dans la population n'existent pas. De récentes modélisations laissent entrevoir un prochain déclin de la population Ecossaise, du fait de destructions qui sont le mal national. Pour passer outre ce problème de recherche, depuis 2006, nous avons réalisé un échantillonnage génétique non-invasif, pour suivre la présence individuelle des Aigles au fil du temps. Avec l'aide de membres du SRSG, et d'autres personnes, nous avons récolté des plumes de mue adultes et des prélèvements  buccaux sur des aiglons, pour obtenir des informations sur l'ADN dans 200 territoires d'Aigles royaux, ce qui représente le plus grand échantillonnage d'ADN d'Aigles royaux dans le monde. Nous présenterons les résultats des trois premières années de cette étude.

 

 

 

 

 

Post-fledging Movements of Golden Eagles in Scotland

 E. WESTON, M. MCGRADY & J. GRANT 2009

  RAPTOR RESEARCH FOUNDATION  ANNUAL CONFERENCE p 75

 

Déplacement après l'envol des jeunes Aigles royaux en Ecosse

 

Les déplacements après l'envol des grands rapaces de populations résidentes reproductrices  dans les années précédant l'appariement sont l'un des aspects les moins connus de l'écologie des rapaces, cependant la connaissance de cette phase est vitale pour réussir un plan de conservation et les programmes de connaissance aviaire. Nous proposons, ici, les résultats d'une étude en cours, en collaboration avec le SRSG, qui utilise la télémétrie satellitaire sur un échantillon de jeunes marqués dans divers sites de reproduction en Ecosse, une région connue pour la diversité des habitats utilisés par les Aigles royaux. Nos analyses examinent un certain nombre de facteurs potentiels qui peuvent affecter le type et la fréquence des déplacements des jeunes aigles, tels que le sexe, l'âge, le site natal et la disponibilité de secteurs libres de couples reproducteurs.

 

 

 

 

 

A Conservation Framework for the Golden Eagle in Scotland

 D. P. WHITFIELD & D.R.A. MCLEOD, A.H. FIELDING & P.F. HAWORTH 2009

 RAPTOR RESEARCH FOUNDATION  ANNUAL CONFERENCE p 75

 

Un projet de conservation pour l'Aigle royal, en Ecosse

 

Les stratégies de conservation comportent trois éléments: la protection de l'espèce, la protection des sites et , élément majeur, la conservation dans l'environnement global. Watson et Whitfield (2002) ont proposé un projet de conservation de l'Aigle royal en Ecosse, dont la principale innovation, s'inspirant des Directives Européennes, était d'incorporer le concept de condition favorable et de son maintien par la mise en œuvre de stratégies de conservation ciblées régionalement  sur les obstacles connus dans l'environnement général. Trois critères étaient suggérés pour identifier les conditions favorables: un objectif national de couples nicheurs, des objectifs nationaux et régionaux de productivité de reproduction, et des objectifs régionaux pour l'augmentation des habitats adaptés, occupés par des couples reproducteurs. Avec l'aide des données collectées en grande partie par le SRSG, nous avons amélioré ces critères, en priorité pour obtenir l'objectif d'abondance national et l'utiliser pour fixer les objectifs régionaux.

 

Les objectifs de distribution étaient implicitement compris par ce processus parce que les objectifs d'abondance étaient établis régionalement, en ce qui concerne la proportion de territoires connus qui pouvaient être occupés. Cela nous permettait de nous passer du critère de distribution comme initialement proposé. La deuxième amélioration a été de fonder les objectifs démographiques régionaux, pas simplement sur la productivité de la reproduction, mais aussi sur des mesures indirectes de survie (qui semblent avoir plus d'influence sur la dynamique des populations). En dépit d'une apparente stabilité globale de la population au cours des 20 dernières années, la population nationale d'Aigles royaux ne respecte pas les objectifs d'abondance et seulement trois des seize régions où les aigles ont des territoires occupés depuis 1982 étaient considérées comme étant dans des conditions favorables. La restriction principale empêchant que les conditions favorables soient installées, est la persécution, en particulier dans quelques secteurs gérés pour la chasse aux grouses. Nous mettons en avant les bénéfices d'un cadre de conservation par rapport à des approches similaires, comme des plans d'action en faveur de l'espèce.

 

 

 

 

Golden eagles and wind farms

Alan Fielding and Paul Haworth

October 2010

 

Aigles royaux et Parc éolien

 

1/ Les parcs d'éoliennes peuvent influer sur la population écossaise d'Aigle royal par le biais d'une conjonction déplacement/ dérangement et d'une mortalité supplémentaire qui peut toucher à la fois des oiseaux territoriaux et davantage des adultes non-territoriaux et non reproducteurs ou des sub-adultes. Les effets des déplacements peuvent s'identifier à une perte d'habitat.

 

Déplacement/ dérangement autour des parcs éoliens

 

2/ Si tous les projets aboutissent (approuvés, en attente ou à l'étude), 31 territoires d'Aigles royaux se trouveraient dans un rayon de 6 km d'un parc éolien, 8 d'entre eux sont à moins de 3 km d'un projet de parc et sont donc particulièrement concernés par le déplacement ou le risque de collision mortelle.

 

3/ Pour mémoire, il n'y a pas eu d'accident mortels d'Aigles royaux dans les parcs d'éoliennes écossais. Néanmoins, il y a des preuves de l'augmentation des déplacements d'oiseaux loin des parcs.

 

4/ Les résultats enregistrés pour les parcs de Beinn et de Tuirc démontrent la réalité de ces déplacements. Cependant cette lecture est faussée par une gestion de l'habitat qui peut avoir, de son fait propre, entraîné une modification de l'utilisation du territoire. Peu de survols ont été observés au dessus de ces parc  depuis les emménagements et aucun acte de prédation n'a été relevé dans la zone concernée.

5/ Les parcs éoliens de Ben Aketil et Edinbane sur Skye ont été surveillés depuis Janvier 2007. Cela comprend la période des travaux et de fonctionnement. les résultats de 40 mois d'enregistrements de données renforce l'hypothèse du déplacement.

 

6/ Les observations sur le site de Beinn Ghlas sont absentes du domaine public mais celles qui sont disponibles, concernant la re-occupation du territoire indiquent qu'il y a, là aussi, déplacement.

 

7/ les témoignages concernant l'impact des plantations de conifères  sur la productivité et l'abandon de territoire par les Aigles royaux écossais incitent à penser que les conséquences des déplacements liés aux parcs éoliens seront probablement limités.

 

le modèle P.A.T. ( Predicting Aquila Territory)

 

8/ Le modèle PAT est synthétique. Un exemple est proposé pour expliquer comment les conclusions d'un modèle PAT peuvent être utilisées pour évaluer la taille d'habitat perdu du fait de l'installation d'un parc éolien. Des améliorations possibles du modèle PAT sont discutées certaines d'entre elles sont scientifiquement intéressantes.

 

9/ Des tests qualitatifs sur les conclusion du modèle PAT , concernant l'utilisation des territoires, ont été illustrées avec les données de Skye et Lewis. En dépit de nombreuses réserves sur les données  concernant les donnes empiriques de vol, l'écart entre les survols enregistrés et les prédictions du PAT, est acceptable.

 

10/ La base de données la plus précise sur les survols d'Aigle royaux a servi à illustrer à quel point les décisions sur la mise en œuvre du modèle PAT peuvent influer sur la qualité de l'ajustement du modèle. En particulier, le centre du territoire et les zones d'exclusions peuvent altérer significativement la prédiction.

 

Modèles de population

 

11/ Un modèle simple de population est décrit avec une mise en évidence du manque de données réelles.

 

12/ Le modèle est utilisé pour illustrer de quelle façon la mortalité additionnelle des aigles peut être incorporée pour mesurer le niveau d'impact de la mortalité par collision sur la population.

 

13/ Le rôle des oiseaux non-territoriaux et l'impact de leur mortalité additionnelle sont étudiés. En particulier, les effets d'ajustement des limites de population ( capacité de charge) sont approfondis et ne semblent pas avoir de conséquences majeures sur l'évaluation des effets de la mortalité.

 

Modèles de risque de collision CRM

 

14/ Le déplacement des aigles du fait des parcs éoliens, est partiel, donc une étude d'impact impose de s'intéresser à la fois au déplacement  et à la mortalité par collision. L'imprécision des CRM actuels est soulignée, particulièrement en ce qui concerne les taux d'évitements de collision; on étudie aussi les problèmes concernant l'hypothèse de vols aléatoires.

 

Gestion de l'habitat / augmentation des proies

 

15/ Basées sur des données disponibles limitées, l'augmentation des proies via la gestion de l'habitat ( atténuation) est peu probante pour montrer un intérêt à court terme pour les Aigles royaux.

 

16/ Des apports complémentaires de nourriture, comme aide ou alternative à des modifications de l'environnement, sont actuellement largement méconnues pour les Aigles royaux écossais. Ils ont été utilisés à Beinn  et à Tuirc et un essai est en cours à Morven, mais les résultats d'autres essais, associés à la connaissance de l'écologie des aigle oblige à une certaine réserve quant aux résultats espérés.

 

Travail complémentaire

 

17/ Il y a un urgent besoin de coopération sur la recherche concernant les parcs éoliens pour:

 

- mesurer, en détail, les conséquences, après travaux, sur la mortalité des aigles royaux et le déplacement/dérangement ( idéalement en comparant l'avant et l'après travaux);

 

- évaluer les mesures d'accompagnement sur l'utilisation des territoires et la productivité;

 

-déterminer les conséquences cumulées des modifications, sur la protection de l'Aigle royal.

 

 

 

 

Spatial overlap of wind farms on peatland with sensitive areas for birds

 J.A. Bright, R.H.W. Langsto, J.W. Pearce-Higgins, R. Bullman, R. Evans and S. Gardner

The Royal Society for the Protection of Birds (RSPB),Sandy, Bedfordshire and Edinburgh, UK

Scottish Natural Heritage, Stirling, UK

Mires and Peat, Volume 4 (2008–2010),

 

Chevauchement des territoires des parc éoliens sur des tourbières avec des écosystèmes sensibles pour les oiseaux.

 

Le gouvernement britannique a établi des objectifs très sévères pour la production d'énergies renouvelables, suscitant une augmentation substantielle des projets de parcs éoliens, en particulier dans les Highlands Écossais qui offrent un potentiel important dans ce domaine. Ces "Highlands" accueillent aussi plusieurs espèces d'oiseaux protégées, induisant de potentiels conflits. Pour contribuer à minimiser ce risque, nous avons réalisé une carte indiquant les zones écossaises où des précautions particulières doivent être prises pour éviter des conséquences néfastes sur des espèces vulnérables. Cette carte s'inspire des emplacements des zones de protection spéciales auxquelles s'ajoutent les 18 espèces d'oiseaux protégées. Cela sert à évaluer la part des projets de parc éoliens, actuels et à venir, sur les zones humides, lorsqu'ils coïncident avec des zones sensibles identifiées et aussi à connaître quelles espèces seront les plus affectées. Une grande partie des parcs éoliens sont situés sur des tourbières ( par étapes dans le processus: en évaluation 40%, candidature 38%, accepté 23%, installé 55%) bien que les zones en tourbières ne représentent seulement que 12% du territoire de l’Écosse. Les tourbières hébergent aussi une grande partie des zones sensibles pour les oiseaux. Parmi les carrés de 1km, de la carte de sensibilité, dont les centres sont situés dans les tourbières, 52% ont une haute sensibilité, 32% moyenne, 17% faible ou inconnue. Cela peut -être comparé aux valeurs écossaises qui sont respectivement de 37%, 31% et 32%. Les espèces qui sont associées aux tourbières sont:  le plongeon catmarin, le plongeon arctique, la macreuse noire, le Busard Saint-Martin et le Labbe parasite. Parmi ceux-ci, le busard Saint-Martin est l'espèce qui probablement interférera avec les projets de parcs éoliens et les conséquences des installations sur cette espèce devront être étudiées.

 

 

 

 

Ranging distance of resident Golden Eagles Aquila chrysaetos in western Scotland according to season and breeding status

Paul F. Haworth , Michael J. Mcgrady , D. Philip Whitfield , Alan H. Fielding & David R.A.

McLeod

 29 Mar 2010

 

Etendue des déplacements des Ailes royaux territoriaux dans l'ouest de l'Ecosse en fonction des  saisons  et des succès reproducteurs.

 

Le domaine vital des couples territoriaux était généralement plus petit pendant une reproduction réussie que pendant l'hiver ou un échec reproducteur.

 

Objectifs: examiner la façon dont les Aigles royaux utilisent l'espace autour de leurs nids en fonction de la saison et de la réussite ou de l'échec de la reproduction et comparer l'utilisation de l'espace vital selon les régions de haute ou basse densité.

 

Méthode: Dans six territoires d'Argyll, neuf aigles adultes ont été suivis par radio-trakking entre 1991 et 1996. Sur l'île de Mull, des observateurs ont recueilli des données sur 5 territoires entre 1994 et 1998.

 

Résultats: Dans l'ensemble, les territoires de mull sont plus petits que ceux d'Argyll, reflétant la plus grande densité territoriale sur Mull. Dans les deux régions il y avait des différences significatives entre les déplacements territoriaux en fonction des saisons et du statut reproducteur De façon générale, les parcours territoriaux étaient plus petits pendant la saison de reproduction quand les jeunes étaient encore au nid.

 

Conclusions: les études sur l' activité territoriale des Aigles royaux doit être conduite sur des périodes de 12 mois, au minimum.

 

 

 

 

 

Genetic signatures of population change in the British golden eagle (Aquila chrysaetos)

 Brian P. Bourke Alain C. Frantz Christopher P. Lavers Angus Davison Deborah A. Dawson Terry A. Burke

Conserv Genet (2010) 11:1837–1846

 

Evolution de la signature génétique de la population d'Aigles royaux  ( Aquila chrysaetos) dans les îles Britanniques.

 

Autrefois, les Aigles royaux Aquila chrysaetos, étaient largement répandus dans les terres du nord des Iles Britanniques, mais il a aujourd'hui disparu d'Irlande et est confiné dans les Highlands et les îles d'Ecosse. Si l'ampleur précise et la gravité de la diminution de la taille de la population ne sont pas bien définies, il est important de comprendre comment la population est affectée par ce déclin. Nous avons, donc, réalisé une analyse de génotype à 13 loci d'ADN, microsatellites polymorphes sur 172 individus de l'actuelle population britannique et comparé leur diversité génétique avec 70 spécimen britanniques et 9 irlandais issus des musées. Malgré le récent déclin de la population, il n'y a qu'une faible indication de perte de diversité génétique concomitante. Au lieu de cela, deux méthodes Bayesiennes basées sur les probabilités apportaient la preuve de l'existence d'un ancien et important goulot d'étranglement génétique causé par la fragmentation de la population du continent européen et/ou les effets liés à la colonisation des îles Britanniques.

Comme la population s'est maintenue en dépit de cet ancien rétrécissement génétique, notre conclusion est qu'une intervention pour augmenter l'actuelle diversité génétique ne répondrait qu'à un besoin limité.

A court terme, le principal objectif des mesures de protection  serait d'augmenter la taille de la population en sauvegardant les individus et leur environnement. Enfin, nous confirmons, aux fins de gestion, que l'espèce doit être considérée comme une population unique et que la population disparue d'Irlande ne doit pas être différenciée de la population britannique.

 

 

 

 

Comparative nest habitat characteristics of sympatric White-tailed Haliaeetus albicilla and Golden Eagles Aquila chrysaetos in western Scotland

 RICHARD J. EVANS, JAMES PEARCE-HIGGINS , D. PHILIP WHITFIELD , JUSTIN R. GRANT,

ALISON MACLENNAN and ROBIN REID

 Bird Study(2010) 57, 473–482

 

Caractéristiques comparatives de l'habitat de nidification des Pygargues à queue blanche, Haliaeetus albicilla, et des Aigles royaux, Aquila chrysaetos, dans l'ouest de l’Écosse.

 

Les Aigles royaux et les Pygargues à queue blanche ont sélectionné des habitats différents pour nicher. L'objet de cette étude est d'appréhender les différences entre les habitats de ces deux aigles nicheurs sympatriques dans l'ouest de l’Écosse, à la suite de la réintroduction des Pygargues en 1975. La situation des sites de nidification, à partir des suivis de 2003 à 2005, a été entrée dans un système géographique d'information ( GIS) afin de mesurer un ensemble de paramètres géographique pour chaque site. La régression logistique binaire, avec suppression secondaire des conditions sans objet, a été utilisée pour obtenir des modèles minimum adaptés à deux échelles spatiales sur la probabilité d'un nid d'aigle appartenant à l'une ou l'autre espèce. Nous comparerons les changements d'occupation entre 1992 et 2003 des territoires d'Aigles royaux dans et au dehors d'un modèle GIS de potentiel habitat de Pygargue et selon la proximité de nids de Pygargues.

Les Pygargues nichent à plus basse altitude que les Aigles royaux, dans des habitats plus boisés avec d'avantage d'étendues d'eau à proximité, utilisant les arbres pour nicher si possible. Il y avait 3359 km² d'habitat potentiel de nidification pour les Pygargues dans les 25 km de nids existants de Pygargues, contenant 54 centres de territoires d'Aigles royaux, mais nous n'avons trouvé aucune différence dans les changements d'occupation pour les territoires d'Aigles royaux qu'ils soient proches ou éloignés des Pygargues.

En conclusion, il apparait que la répartition entre les Aigles royaux et les Pygargues se fait, pour les habitats de nidification, en fonction de l'altitude. Ceci correspond au comportement observé dans l'ouest de la Norvège et sur la description faite des sites historiques dans l'ouest de l’Écosse avant l'extinction des Pygargues à queue blanche. Cela correspond aussi avec les récentes études montrant un léger chevauchement lors de la saison de reproduction des régimes d'Aigles royaux et de Pygargue, dans l'ouest de l’Écosse et aussi à une partition probable des habitats de recherche de nourriture en fonction de l'altitude. Nous en concluons que la probabilité d'exclusion compétitive est moindre que prévue.

 

 

 

Natural predation of golden eagles
Jardine, D.C., Peacock, M.A., McGowan, R.Y. & Maw, C. (2011).Scottish Birds 31: 226-228

Prédation naturelle des Aigles royaux.

 

Ne nombreux observateurs, qui suivent de près les Aigles royaux, notent des interactions, qui peuvent sembler ludiques, passives ou agressives selon les circonstances ( Watson 2010). Il serait utile d'obtenir ces observations avec plus de détails dans le but de concevoir une meilleure représentation de la nature de ces interactions; Les travaux d'Haller (1996) offrent beaucoup d'informations à ce sujet, et lorsque les densités sont élevées et/ou sur les frontières de territoires limitrophes, on peut observer d'avantage d'interactions agressives entre adultes, et aussi entre adultes et juvéniles ( qui essayent de pénétrer un territoire ou sont en train d'être chassés par un ou par les deux parents ).

 

 

 

 

 

 

 

Mirrored sequences of colonisation and abandonment

by pairs of Golden Eagles Aquila chrysaetos

 AdamWatson, Stuart Rae & Sandy Payne 2012

 Ornis Fennica 89:229–232.

 

Succession de périodes de colonisation et d'abandon de territoires par des couples d'Aigles royaux.

 

Nous faisons un compte rendu de la colonisation par des couples reproducteurs supplémentaires d'Aigles royaux, et de leur abandon consécutif, de secteurs du Nord-est de l'Ecosse entre 1895 et 1985. Le nombre de couples a augmenté de 3 en 1895/1935 à 8 en 1948, pour ensuite diminuer jusqu'à 4 entre 1959/1971 à l'opposé de la séquence de colonisation. Cela correspond au concept de qualité hiérarchique de l'habitat exploité, ou de qualité des oiseaux. Nous étudierons les différentes explications possibles.

 

 

 

REGIONAL POPULATION ESTIMATES OF SELECTED

SCOTTISH BREEDING BIRDS

 Scottish Natural Heritage  April 2012

 

 

 

 

 

Expanding woodlands in Special protection Areas for golden eagles.

Paul Haworth and Alan Fielding

August 2013

 

L'extension des zones boisées dans les Zones Spéciales de Protection pour les Aigles royaux.

 

Le gouvernement écossais a fixé des objectifs nationaux pour l'extension des forêts. Des projets concernant les Z.S.P. ont été déposés et d'autres suivront. Ce document identifie les critères et les arguments nécessaires pour planifier et évaluer les propositions d'extension de forêts en Z.S.P. et propose des méthodes pratiques et sûres pour obtenir les informations recherchées sur les Aigles royaux.

Ces facteurs comprennent la position relative des plantations par rapport aux sites des nids d'Aigles royaux, et  à l'utilisation de leur territoire, et l'ampleur, la structure et la composition de la plantation.

La valeur et le coût d'utilisation de modèles existant sont étudiés.

 

 

 

 

 

When do young birds disperse? Tests from studies of golden eagles in Scotland

Weston et al.

BMC Ecology 2013

 

Dates de dispersion des jeunes oiseaux. Investigations sur les études  des Aigles royaux en Ecosse.

 

La dispersion comprend trois stades: le départ du site natal ou site de reproduction, un voyage conséquent et l'installation. Ces étapes sont difficiles à quantifier et varient fortement suivant le sexe, la classe d'âge, les individus et géographiquement. Nous avons utilisé des données obtenues par le suivi de 24 Aigles royaux équipés au nid de transmetteurs GPS à longue durée de vie, qui ont été observés pendant leur première année. Nous avons estimé le déroulement de l'émigration suivant dix méthodes connues. Nous proposons et évaluons deux méthodes nouvelles. La première utilise les mouvements territoriaux des parents comme valeur du domaine vital, avec l'exigence que les juvéniles doivent la dépasser, un minimum de 10 jours, (valeur issue des données écrites indiquant le temps pendant lequel un juvénile peut se passer de nourriture par apport parental). La seconde méthode utilise le plus grand écart existant entre la proportion de localisations à l'intérieur et à l'extérieur du domaine vital natal, lissé sur une période de trente jours pour définir le point de départ de l'émigration. Nous avons utilisé cette dernière comme référence à laquelle nous avons comparé les dix autres méthodes connues.

Résultats:  Le débutde la dispersion de l'Aigle royal intervient de 39 à 250 jours après l'envol ( basé sur la méthode 12). Les méthodes antérieures donnaient des estimations très différentes du moment du départ de l'émigration avec une tendance générale à le positionner plus prématurément. A l'opposé les deux méthodes proposées donnent des estimations très proches pour le point de départ qui, selon les contrôles visuels, semblent correspondre beaucoup mieux.

Conclusion:  Nous avons utilisé des méthodes simples pour définir le moment où un individu est en dispersion, elles sont rigoureuses et reproductibles. Bien que l'une d'entre elles nécessite beaucoup d'informations, les deux méthodes proposent des estimations fiables pour définir le point où les oiseaux émigrent au début de la dispersion natale. De considérables variations du comportement apparaissent pour expliquer la difficulté rencontrée pour définir ce point et les résultats montrent les pièges potentiels existants avec des espèces qui présentent des comportements complexes de dispersion. Nous prévoyons qu'associées à l'augmentation rapide de la fiabilité du suivi, nos nouvelles méthodes permettront, dans le cas de plusieurs espèces, une approche plus simple et plus représentative, biologiquement, pour déterminer le déroulement de l'émigration.

 

 

 

Breeding season diets of sympatric White-tailed Eagles and Golden Eagles in Scotland: no

evidence for competitive effects

D Philip Whitfield, Mick Marquiss, Robin Reid, Justin Grant, Ruth Tingay, Richard J Evans,

Bird Study (Impact Factor: 1.03). 01/2013; 60(1):67-76.

 

Régimes alimentaires pendant la saison de reproduction de Pygargues à queue blanche et d'Aigles royaux, sympatriques en Ecosse: pas de preuves d'incidence concurrentielle.

 

Les régimes alimentaires, lors de la période de reproduction des Pygargues et des Aigles royaux, dans l'ouest de l'Ecosse se révèlent différents, et il n'apparait pas de preuves de compétition entre les deux espèces.

 

Objectif: tester l'hypothèse qui suggère que les Pygargues réintroduits auraient un effet négatif sur les Aigles royaux, au travers de la compétition alimentaire.

 

Méthode: Collecte de restes de proies dans les nids et des pelotes de réjection, pendant la période de reproduction, pour analyse. La modification temporelle de l'occupation territoriale des Aigles royaux et de la productivité, lorsque l'influence des Pygargues semble être la plus évidente, a été aussi examinée;

 

Résultats: l'étendue du régime alimentaire était similaire pour les deux espèces mais la composition du régime était significativement différente, avec des Pygargues prenant plus de restes de moutons, et de nourriture côtière ou aquatique, alors que les Aigles prélevaient plus de gibier à plumes ( Galliformes), lagomorphes et autres proies terrestres. Les comparaisons de superpositions de régime alimentaire, entre des couples, des deux espèces, voisins ou éloignés, écartaient l'hypothèse d'une concurrence pour la nourriture, et défendaient partiellement l'hypothèse que la superposition des régimes alimentaires était un indicateur de nourriture commune abondante. Il n'y avait aucun indice d'une  influence à long terme liée à la présence des Pygargues à queue blanche sur la productivité ou l'abondance d'Aigles royaux territoriaux.

 

Conclusion: Il n'y a pas de preuves que les Pygargues à queue blanche, réintroduits, aient un effet négatif sur les Aigles royaux à  cause de la compétition alimentaire.

 

 

 

 

 

 Pre-First World War persistence of a golden eagle population in the Outer Hebrides

 Evans, R.J., Reid, R. and Whitfield, D.P. (2013)

 Scottish Birds 33: 34-36

 

 Persistance, antérieure à la première guerre mondiale, d'une population d'Aigles royaux dans les Hébrides extérieures

  

Les Hébrides extérieurs accueillent aujourd'hui une population prospère d'Aigles royaux, Aquila chrysaetos, (Eaton et al. 2007), en dépit de l'éloignement par des détroits marins de 20  km des Hébrides intérieures et 35km du continent Ecossais, obstacles significatifs pour de grands oiseaux planeurs ( Bildstein et al. 2009). Néanmoins au cours du dix neuvième siècle et au début du vingtième, alors que les Aigles royaux étaient intensément persécutés en Ecosse, et éradiqués d'Irlande ( Evans et al. 2012), la persistance de cette population reste imprécise (Love 1983, Evans et al. 2012). Il est cependant important de savoir si cette extinction a eu lieu, pour notre compréhension de la dynamique postérieure de recolonisation et du rétablissement de la population au cours du vingtième siècle par cette espèce.

 

 

 

 

 

 

 

Golden eagle colonisation of grouse moors in north-east Scotland during the Second World War

 Watson, A. (2013).

 Scottish Birds 33: 31-33.

 

Colonisation des landes à grouses par les Aigles royaux dans le Nord-est de l'Ecosse au cours de la Seconde Guerre Mondiale

 

Au moins 22 couples nicheurs d'Aigles royaux, Aquila chrysaetos, ont colonisé les lades à grouses du nord-est de l'Ecosse pendant la guerre 1939-45, alors que de nombreux garde-chasse se trouvaient incorporés dans l'armée et que les persécutions avaient diminué. Vingt de ces couples ont disparu aussitôt après la guerre avec le retour des garde-chasses et la reprise des destructions. Ensuite, pendant de nombreuses années, la plupart des territoires colonisés pendant la guerre n'ont accueilli aucun couple nicheur.

 

 

 

 

 

Could the eagle have landed ? Golden eagles in the south of Scotland.

 Haworth, P.F., Fielding, A. H. and Thompson, D.B.A. 2014.

 The Nature of Scotland - Autumn/Winter 2014 - Issue 20. Scottish Natural Heritage

 

Les Aigles royaux pourront ils revenir dans le sud de l'Écosse ?

 Environ 440 couples d'Aigles royaux nichent en Ecosse , ils sont peut-être plus nombreux et le prochain comptage national nous en apportera la certitude. Mais dans le sud de l'Ecosse, qui va de Galloway jusqu'aux Moorfoots, et au dessous de la Central Belt jusqu'à la frontière, ce sont uniquement quelques couples qui réussissent à nicher chaque année.

 Du fait des territoires sauvages, des habitats montagnards et forestiers, de l'abondante nourriture, il devrait y avoir davantage de ces oiseaux majestueux. Même les zones de Lake District et North Pennines sont capables de les accueillir. Néanmoins, il a été observé, ces dernières années, moins de 5 couples reproducteurs dans le sud de l'Ecosse. Des juvéniles ont été vu régulièrement, probablement originaire des zones de nidification de Galloway ou des Borders, et quelques uns ont traversé pour venir de Cowal et Arran. Bien que les Scottish Highlands soient le foyer principal, nous savons , par le biais des suivis satellitaires, que les oiseaux ne franchissent pas la Central Belt (zone de la plus forte densité de population écossaise).

 A la suite des préoccupations au sujet de l'état désastreux des Aigles royaux dans le sud de l'Écosse, déclenchées par l'empoisonnement illégal d'un oiseau à moins de 25 miles du Parlement Ecossais, le gouvernement nous a demandé d'étudier les perspectives pour ces oiseaux.

 

 

 

 

Golden eagles in the south of Scotland: an overview.

 Fielding, A.H. and Haworth, P.F. 2014. Golden eagles in the south of Scotland: an overview.

Scottish Natural Heritage Commissioned Report No. 626.

 

Les Aigles royaux dans le sud de l'Ecosse : un aperçu.

 

Le rapport du Scottish Natural Heritage, concernant l'Aigle royal, indique qu'un certain nombre de facteurs peuvent restreindre leur population dans le sud de l'Ecosse. Actuellement, il y a une petite population fragmentaire de un ou deux couples reproducteurs dans le Galloway et de un à trois couples nicheurs, ou en tentative de nidification, dans les Scottish Borders. Plusieurs facteurs peuvent intervenir pour expliquer le faible nombre de territoires occupés dont, sans ordre de préférence, les plantations historiques de conifères, la faible quantité de nourriture, la faible productivité des couples dans les territoires actuels ou récemment occupés, un manque de sites de nidification potentiels, la perturbation par les activités de loisir, la destruction, et un manque de recrues potentielles issues des autres régions d'Ecosse.

 

Nous avons récolté divers ensembles de données et développé un modèle qui identifie l'habitat qui pourrait potentiellement accueillir des aigles royaux nicheurs. Les analyses divisent le secteur d'étude en 10 régions, ou groupes collinaires, et une estimation de la capacité d'accueil de chaque région a été calculée.

 

Le sud de l'Ecosse pourrait héberger 14-16 couples bien qu'une estimation plus conservatrice, excluant les Moorfoot et Lammermuir Hills et les Renfrewshire Heights, soit de 11-13 couples. Ceci serait une contribution significative à la population Ecossaise, avec des conséquences potentiellement positives pour l'espèce dans le nord de l'Angleterre....

 

Le plus important facteur prédictif de l'habitat potentiel pour couple d'Aigles royaux nicheurs est l'importance des landes  sauvages et landes à bruyère. Les analyses de pluviométrie et de température journalière évoluent depuis le début des années 80 suggérant qu'il serait devenu très difficile pour les Aigles royaux de capturer des proies dans les territoires collinaires. Deux mesures du dérangement potentiel par les activités de loisir ont été menées mais le type d'information nécessaires à une exploitation valable n'est pas disponible.

Tous les territoires récemment occupés par les aigles royaux ont subi d'importantes réduction de leur potentiel habitat du fait de la sylviculture. Néanmoins, certaines forêts existaient alors que les territoires étaient occupés. Si des données annuelles de la couverture forestière étaient disponibles pour les périodes d'occupation, il serait possible d'examiner les niveaux de perte

de terrains auxquels l'abandon des territoires correspondent.

La quantité d'habitat potentiel perdu pour les Aigles royaux à la suite du développement des parcs éoliens, en admettant que les Aigles royaux  soient déplacés, varie selon les groupes collinaires. Le lien entre taux reproducteur et gestion de territoire est abordé en détail. Les  sites de nidification pour les territoires connus sont un mélange d'arbres et de pentes escarpées. Etant donné les ondulations du terrain, ils semble probable que les pentes soient inexploitables sur de grands secteurs. Si la destruction est un problème sérieux, dans quelques régions, cela n'altère pas le potentiel de ces régions en ce qui concerne l'habitat adapté ou la potentielle population d'Aigles royaux dans le sud de l'Ecosse. Cela peut , néanmoins, agir comme une sérieuse restriction pour l'occupation d'habitats adaptés aux abords immédiats d'incidents et, plus généralement, cela peut réduire le"pool" d'oiseaux disponibles pour d'autres régions adaptées

 

 

 

Population structure and dispersal patterns in Scottish Golden Eagles Aquila chrysaetos revealed by molecular genetic analysis of territorial birds

 Rob Ogden · Elizabeth Heap · Ross Mcewing · Ruth Tingay · D. Philip Whitfield  2015

 Ibis157(4)

 

Structure de la population et schéma de dispersion des Aigles royaux Ecossais, Aquila chrysaetos, mis en évidence par l'analyse génétique moléculaire d'oiseaux territoriaux.

 

La gestion de la conservation des espèces réparties dans des habitats fragmentés nécessite l'étude de la structure génétique de la population et des niveaux respectifs de diversité génétique dans l'ensemble géographique correspondant. L'Aigle royal, Aquila chrysaetos, est suivi en Écosse, pour veiller à sa survie face à la pression de l'utilisation des sols, la persécution et aux futurs changements climatiques. Dans cette étude, nous avons établi les profils génétiques de 271 individus en utilisant le recueil de 1600 plumes de mue collectées à partir de 148 territoires, représentant 34% des territoires Ecossais connus, dans la plus grande étude génétique de population d'Aigles royaux entreprise à ce jour. Les résultats, basés sur les données issues de 10 marqueurs microsatellites,  montraient une structure génétique, antérieurement non identifiée, entre les iles des Hébrides extérieurs et le reste de l'Ecosse (FST= 0,03), conjointement avec la preuve d'une diversité génétique réduite dans la population des Hébrides extérieures comparée avec celle du continent Ecossais. Les analyses de flux génétique soutiennent l'hypothèse d'une dispersion limitée, à prédominance de vecteur mâle, à partir des Hébrides extérieures vers le continent Ecossais. La persistance de ce schéma est étudiée en tenant compte des variations de la densité de population et de la pression des persécutions, dans l'ensemble de l'Ecosse. L'observation d'accouplement non aléatoire dans les Hébrides extérieures est interprété comme une preuve de philopatrie natale qui a été mise en évidence par un échantillonnage plus complet dans ces iles, et qui semble accentué par l'apparent degré d'isolation de ces iles du reste de l'Ecosse.

 

 

 

 

 

 Final report on the eight year monitoring programme (2007-2014) for the Edinbane wind farm on the Isle of Skye.

 Fielding, A. H. and Haworth, P. F. 2015

 

Compte rendu final sur les huit années du programme de surveillance (2007-2014) de la ferme éolienne de Edinbane sur l'ile de Skye.

 

Les observations ont été recueillies entre Janvier 2007 et décembre 2014. Trois VP (View point: point d'observation) ont été utilisés et un quatrième a été ajouté en 2008 pour cibler un perchoir potentiel de Pygargue à queue blanche puis un cinquième pour fournir une meilleure couverture de ben Aketil farm.

Les observations sont constituées de plus de 100 heures de suivi annuel pour chacun des 4 principaux VP, plus 36 h/an pour le VP perchoir.

Les données de vol ont été numérisées et mesurées pour chacun des 4 ha de la ferme éolienne qui correspondait au cône visuel des VP.

Les données d vol ont été analysées mois par mois et sur une base annuelle;

Les suivis des rapaces nicheurs dans un rayon de 2km de la ferme éolienne d'Edinbane ont été assurés chaque année entre 2007 et 2014.

Les suivis de tous les territoires d'Aigles royaux de l'île de Skye ont été mené chaque année entre 2007 et 2014.

En 2014 ( depuis les 5 VP) il a été observé 248 vols d'Aigles royaux pour un déplacement total de 487,5 km, 196 vols de Pygargues (576,7 km) et 7 vols de Busards Saint Martin (9,6 km).

Le total d'activité variait selon les mois. Les Aigles royaux présentaient des pics d'activité au printemps et en automne avec une forte baisse en hiver et en été; Les pics des Pygargues étaient en Avril et une baisse surtout marquée en Septembre et Janvier. Ces tendances annuelles étaient relativement fiables au cours des années.

 

Les schémas d'utilisation ont été étudiés à partir de maillage de 4 ha. Les vols étaient sectionnés pour exclure des sections extérieures au cône d'observation potentiel. Les longueurs totales de lignes de vol numérisées qui traversaient chaque maille ont été calculées séparément pour chaque mois. De même le nombre total d'heures de suivis a été calculé pour chaque maille en chevauchant les cônes d'observations sur le maillage. L'utilisation est exprimée en mètres de vol par 10 h d'observation.

L'activité, enregistrée à partir des 3 principaux VP (A,B, C) en tant que longueur moyenne de vol par maille, a varié considérablement selon les années, le VP et l'espèce.

Pour les 3 VP enregistrés en permanence, l'activité des Aigles royaux montrait un fort déclin jusqu'en 2009, qui continua en 2010. Il y eut une augmentation notable en 2011 et 2012 suivie d'une baisse en 2013. Néanmoins en 2014, il y eut une nette augmentation permettant de revenir à un niveau presque identique à celui enregistré en 2007.

Cependant, les changements au cours des années sont faibles parmi les VP. Entre 2007 et 2009, la plus grande baisse a été enregistrée au VP A qui couvre la partie nord de la ferme éolienne d'Edinbane. Néanmoins, en 2014 l'enregistrement d'activité était maximum.

L'activité au VP C, qui couvre la partie sud d'Edinbane, a été variable mais chaque diminution a été plus faible que partout ailleurs. L'activité au VP B, qui couvre la ferme de Ben Aketil et Ben Sca, a décliné fortement en 2009 et n'a jamais retrouvé les valeurs de 2007 et 2008.

 Des travaux étant en cours à Edinbane de 2008 à 2010, l'activité de vol a diminué pendant ces années, en particulier de 2009 à 2010. Depuis, une reprise a été constatée avec peu de différences entre les données, Aigles royaux, de 2007 et celle de 2014.

 Si le ratio d'utilisation moyenne par maille entre les deux fermes éoliennes et les zones extérieures suivies, est supérieur à 1, l'utilisation moyenne par maille de 4 ha est plus grand à l'intérieur des fermes qu'à l'extérieur. Par exemple, en 2007, le niveau d'activité de vol des Aigles royaux était 1,6 fois supérieur dans la zone projetée , mais non construite, d'Edinbane que dans les zones extérieures. ceci reflète, sans beaucoup de doutes, les différences dans la distribution de topographie adaptée entre les deux zones.

 Dans le cas ou la ferme éolienne a un impact déplacement/évitement pour les Aigles royaux, ce ratio diminuera au fil du temps  et l'évitement et le déplacement pendant la période de construction, en apporte la preuve.

 Depuis la fin de la construction dans la ferme de Edinbane, le ratio a augmenté indiquant que les effets de la construction sont plus importants que ceux du fonctionnement. En 2013 le ratio dépassait  la valeur antérieure à la construction et la carte d'utilisation indiquait plus d'activité à l'intérieur de la ferme éolienne qu'à l'extérieur.

 La tendance précédente, mais identique, à Ben Aketil, défendait cette interprétation mais en 2013 et 2014, il y eut une faible activité dans la ferme et le ratio des moyennes suggère qu'il y a eu un déplacement qui est aussi mis en évidence par les cartes de vol......

 En 2007, 29 territoires ont été occupés par les Aigles royaux  pour 9 jeunes à l'envol.

 En 2008, 29 territoires ont été occupés par les Aigles royaux  pour 17 jeunes à l'envol.

 En 2009, 29 territoires ont été occupés par les Aigles royaux  pour 13 jeunes à l'envol

 En 2010, 29 territoires ont été occupés par les Aigles royaux  pour 15 jeunes à l'envol.

 En 2011, 29 territoires ont été occupés par les Aigles royaux  pour 10 jeunes à l'envol. La méteo humide, froide et venteuse en Mai et début Juin 2011 semble avoir été la cause de nombreux échecs.

 En 2012, 30 territoires ont été occupés par les Aigles royaux  pour 8 jeunes à l'envol. Ceci est le nombre le plus faible depuis 1982,. Une nichée de 2 oiseaux sest envolée en 2012. Comparable à une nichée de 2 en 2007et deux en 2008, 2009, 2010 et aucune en 2011. Elles sont moins nombreuses que sur la moyenne à long terme (2,8) observée sur la période 1982-2000.

 En 2013, 30 territoires ont été occupés par les Aigles royaux  pour 13 jeunes à l'envol à partir de 11 territoires producteurs. Il eut 2 nichées de 2 oiseaux à l'envol.

 En 2014, 30 territoires ont été, à nouveau, occupés par les Aigles royaux  pour 12 jeunes à l'envol pour 11 territoires reproducteurs, avec une seule nichée de deux oiseaux à l'envol...

 

Ce fut en 2011 la première année sans travaux dans aucune des fermes. Les informations sur l'augmentation de l'utilisation des Aigles royaux de la ferme Edinbane devenue opérationnelle, comparée à sa période de construction, semblent mettre en évidence  qu'il y a moins d'évitement des turbines en activité, en comparaison avec leur période de construction.

 Malgré leur proximité géographique, il est clair qu'il serait difficile d'utiliser les résultats concernant une ferme éolienne pour présumer du comportement des oiseaux dans les autres fermes et que toutes analogies ou différences ne sont pas vraies pour toutes les espèces. Une plus grande compréhension du mode d'utilisation des habitats par les oiseaux à assez petite échelle est nécessaire avant que des modèles plus fiables des interactions entre oiseaux et fermes éoliennes, puissent être compris

 

 

 

 

 Scottish Raptor Study Group