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En cas d'erreurs de traduction, ou pour me signaler des nouveautés, n'hésitez pas à me contacter.

Cordialement.

 Jacques Bouillerce

 

 

Symposium om kongeørn

Stjørdal, Nord-Trøndelag

3. – 5. oktober 2003

 

 

The Golden Eagle: the biology,

ecology and management of a large avian predator.

Dr. Mike McGrady,

 

 

Satellite tracking of juvenile Golden Eagles tagged in Finnmark

Torgeir Nygård, Geir He

lge Systad, Trond Johnsen

 p10

 

 

Pollutants and Reproduction in Golden Eagles Aquila chrysaetos

in Norway

Torgeir Nygård and Jan Ove Gjershaug

p19

Le succès reproducteur des Aigles royaux a été étudié dans le centre de la Norvège entre 1973 et 1999. Des oeufs "pourris" ont été collectés pour analyse des polluants chimiques sur neuf territoires; cinq sur la cote et quatre à l'intérieur des terres. Les sites côtiers sont moins productifs que ceux de l'intérieur et les oeufs contiennent plus de composants organochlorés. Il y avait une forte corrélation entre l'efficacité de la reproduction, l'épaisseur des coquilles et la teneur en DDE. Nous envisageons que le taux relativement élevé en organochlorées trouvé dans les oeufs des oiseaux côtiers étaient causés par la part des oiseaux marins dans le régime, au contraire des oiseaux de l'intérieur dont les proies sont presque exclusivement des herbivores terrestres comme la perdrix, le lièvre des montagnes et des cervidés. Une analyse plus approfondie des oeufs  de l'ensemble du pays montre que l'Aigle royal est particulièrement sensible à la finesse de la coquille entrainée par les DDE. Notre échantillon de données de reproduction est, néanmoins, trop petit pour établir un lien entre la contamination aux DDE et l'efficacité de la reproduction des Aigles Norvégiens. Les niveaux de polluants organochlorés principaux ne variaient pas significativement sur l'ensemble de la période

 

 

Monitoring Biodiversity in Terrestrial habitats – The Golden eagle

John Atle Kålås

p23

 

 

Golden Eagle as predator on reindeer calves in Finland

(by Harri Norberg)

p42

 

 

 

 

 

The Golden Eagle (Aquila chrysaetos) in the North Calotte area 1990-2007

The North Calotte Council, Report No. 55

2008

 

L'Aigle royal, Aquila chrysaetos, dans la région de la Calotte polaire.

 

Cinq espèces de grands carnivores concentrent une grande partie de notre attention en particulier sur les mesures de gestion et de protection dans la région de la Calotte Polaire. Néanmoins, contrairement à l'Ours brun, au Carcajou, au Lynx et au Loup, l'intérêt international pour l'Aigle royal, a, jusqu'à présent, été limité. En conséquence, la coopération transfrontalière pour la gestion et la surveillance de l'espèce a été, elle aussi, limitée. Ceci est malheureux, car du fait de l'utilisation de méthodes différentes pour l'estimation des populations, nous avons eu du mal à établir des comparaisons entre régions ou pays.

 

La Calotte Polaire

 

La Calotte Polaire est située dans la partie la plus nordique des terres européennes, et ce rapport concerne la situation de l'Aigle royal dans les comtés de Nordland, Troms et Finnmark en Norvège, les comtés de Västerbotten et Norrbotten en Suède et la province de Lapland en Finlande.

Ce rapport qui a été rédigé par le Groupe de Travail sur les Grands Carnivores du Conseil Environnemental de la Calotte polaire, contribuera, nous l'espérons, à augmenter la coopération transfrontalière pour les travaux d'étude sur l'Aigle royal, spécialement en ce qui concerne la surveillance et le suivi de l'espèce.

 

Le rapport

 

Le rapport résume les résultats obtenus dans la période 1990 à 2007. Nous faisons un court résumé du passé et du présent de la distribution de l'Aigle royal dans le zone de la Calotte polaire et fournissons une nouvelle évaluation de la population. Nous présentons, aussi, un aperçu des dommages infligés aux animaux domestiques et des divers systèmes de compensation proposés dans différents pays. C'est le premier rapport cohérent sur le statut de l'Aigle royal dans la région de la Calotte polaire et il pourrait servir de support dans les prochaines discussions sur le statut de l'espèce et sur la manière de mener la surveillance de l'Aigle royal dans l'avenir.

 

Distribution et taille de la population

 

Alors que les suivis menés en Lapland, Norrbotten et Västerbotten, sont relativement complets, en Nordland, Troms et Finnmark, ils sont assez limités, à la fois dans le temps et l'espace.

La densité des Aigles royaux est la plus forte dans les zones côtières de Troms et Finnmark. Sur la zone en général, le nombre de territoire connus a augmenté au cours de la période couverte par ce rapport. Cette augmentation est due à la fois à un effort de suivi supérieur et à l'augmentation de la taille de la population d'Aigles royaux. En 2005, 1193 territoires étaient connus dans la région de la Calotte polaire. parmi eux, 558 étaient occupés par des aigles, et dans 207 territoires la reproduction a réussi. Au total 259 jeunes volants sont comptabilisés dans les territoires visités en 2005.

Aujourd'hui, la population estimée d'Aigles royaux varie entre 850 et 1215 couples . Parmi eux, entre 296 et 460 couple se trouvent en Norvège, entre 324 et 350 en Finlande et 230 et 405 en Suède. Ainsi les Aigles royaux de la Calotte polaire  représentent 45 à 50% de la population totale des pays Nordiques. Les données issues de l'observation des oiseaux marqués et des études utilisant des émetteurs radios, illustrent nettement le fait les différentes régions de la Calotte polaire sont interconnectées du fait des déplacements, sur de longues distances, des oiseaux.

 

Gestion

Dans le rapport nous présentons des Plans de Gestion pour l'Aigle royal dans les différents secteurs et discutons des actions envisagées. Une proposition commune aux plans de gestion, est que les aigles devraient être gérés prudemment et que les populations d'aigles devraient pouvoir se développer sans importante intervention humaine. De même, il reste possible d'éliminer les individus qui infligent des dommages bien que les autorités de gestion tolèrent rarement la destruction d'oiseaux dans le climat politique actuel. Il existe quelques tirs sur des Aigles royaux mais leur nombre est inconnu. En moyenne, 16 aigles sont trouvés morts, chaque année, la plupart des morts étant occasionnée par la circulation ou l'électrocution.

 

Dommages

 

Dans la rapport, la discussion porte aussi sur les dégâts causés par les Aigles royaux et sur les divers systèmes existants dans les différents pays pour indemniser les dommages. En Suède les indemnisations des éleveurs de rennes reposent exclusivement sur la zone géographique d'un village Sami. En Norvège, les éleveurs doivent trouver les rennes morts afin de recevoir une compensation. Le système Finlandais est assez sophistiqué et prend en compte les succès reproducteurs de différents couples  et les différences de régime alimentaire des aigles dans les différents secteurs de la zone d'élevage des rennes en Finlande. En 2006, l'ensemble des indemnisations cumulées atteint la somme de 1 million d'Euros dans la Calotte Polaire, dont 50% en Finnmark et 30% en Lapland.

Les dommages infligés au bétail autre que les rennes est aussi indemnisé. Néanmoins de telles attaques sont relativement rares et, par conséquent, les sommes versées sont beaucoup moins importantes. En 2006, environ 50 000 Euros ont été versés en indemnités dont 75% dans le Nordland sur des attaques d'agneaux et de moutons.

En ce qui concerne les dommages infligés par les Aigles royaux, nous discuterons brièvement des diverses manières de les prévenir, que ce soit pour les rennes ou les moutons.

 

Recommandations

 

Le Groupe de Travail sur les Grands Carnivores du Conseil Environnemental de la Calotte Polaire fait les recommandations suivantes:

 

1/ Une étude globale et une cartographie de tous les territoires devraient être réalisées dans tous les comtés. Cela devrait être mené sur plusieurs années jusqu'à ce que l'ensemble des comtés aient été étudiés et cartographiés.

2/ L'étude devrait être effectuée de telle sorte que les besoins du système de compensation existant soient mis en évidence.

3/ Les critères Nordiques pourraient être utilisés dans la Calotte Polaire, intégrant les évolutions proposées par ce rapport. Cela facilitera les comparaisons futures entre les comtés et les pays.

 

 

 

 

 

 

Movement ecology of the golden eagle Aquila chrysaetos and the semidomesticated reindeer Rangifer tarandus -Synchronous movements in a boreal ecosystem

 Mattias Nilsson

Department of Wildlife, Fish, and Environmental studies

Umeå 2014

 

Mouvements migratoires des Aigles royaux, Aquila chrysaetos, et des rennes semi-domestiques, Rangifer tarandus, dans l'écosystème boréal

 

En Suède, les Aigles royaux, Aquila chrysaetos, sont, plutôt, considérés comme sédentaires. Néanmoins, des études menées en Norvège supposent le contraire avec un schéma diurne avec des migrations saisonnières par exemple vers le sud de la Suède au cours de l'hiver, à plusieurs milliers de kilomètres. Près de 90% des aigles occupent en Suède la partie nord et se trouvent uniquement dans des secteurs espacés de la partie sud du pays. Toutefois, il existe des observations d'aigles observés sur des aires de nourrissage dans ces secteurs pendant l'hiver bien que leur origine aussi éloignée ait été ignorée. Dans ces écosystèmes boréaux, on a observé que les rennes semi domestiques, Rangifer tarandus L. représentaient la principale source de nourriture pour les grands carnivores locaux. Les études sur les préférences des aigles reproducteurs en terme de nourriture ont montré qu'il était un important charognard des cadavres de rennes bien que son importance en tant que proie soit réduite. Cependant, les interactions entre les espèces influent sur les fonctionnement des écosystèmes et par conséquent leur résilience. Actuellement, il y a peu d'études sur sur les comportements de déplacements des aigles royaux et aucune étude associée aux déplacement des rennes semi- domestiques. Au niveau environnemental, l'identifications de tels comportements nous permettrait de mesurer l'étendue, la durée et la périodicité des dynamiques de déplacement. Cela nous permet de comprendre à quel point ces mouvements sont synchronisés ou pas, les comportements de mobilité dépendant de différents paramètres, âge, facteurs environnementaux et ressources alimentaires par exemple. Dans la partie nordique de la Suède, l'écosystème est caractérisé par des périodes fortement liées aux saisons d'accès limité à la nourriture pour, à la fois, les prédateurs et les proies, entrainant des fluctuations de populations et des migrations saisonnières. Ce comportement de migration saisonnier entraine de grands déplacements des rennes deux fois par an: depuis les forêts boréales en hiver ( secteur de nourriture hivernale) vers les toundras alpines en été ( secteur de mise bas et de nourrissage estival). Grace à des aigles suivis par GPS, j'ai eu l'occasion de vérifier la synchronisation spatio-temporelle des périodes de mouvements des aigles royaux (n=43) et des migrations des rennes pendant deux années successives ( 2011-2012). Mes résultats suggèrent qu'à la fois les Aigles royaux adultes et juvéniles se déplacent, souvent, sur plus de 1000 km. De plus, les analyses des comportements migratoires proposent que des oiseaux synchronisent aussi leur période migratoire sur celles des rennes de la même façon au printemps. néanmoins, la synchronisation était moins nette en automne montrant l'intervention de plusieurs facteurs. Nous espérons que cette étude aidera à améliorer notre connaissance sur les schémas de déplacement des aigles royaux en Scandinavie et aussi, en proposant d'autres études, permettra une meilleure gestion des deux espèces dans le futur.