Trash-caused mortality in Mongolian raptors

 Ellis, D.H., and J.W. Lish. 1999.

 Ambio 28:536-537

 

 Mortalité causée par les déchets dans la population des rapaces de Mongolie

 

Au cours de quatre expéditions en Mongolie, nous avons identifié deux sortes de mortalité associées aux ordures collectées par les parents dans le cadre de la construction de l'aire. Nos observations sur la mortalité actuelle se limitent à trois espèces: l'Aigle royal, Aquila chrysaetos, (2 couvées), le Faucon sacré, Falco cherrug, (4 oisillons) et la Buse de chine , Buteo hemilasius, ( 1 oisillon); tous dans la moitié orientale de la Mongolie.

 

 

 

 

 

Predators as prey at a Golden Eagle Aquila chrysaetos eyrie in Mongolia

  Ellis, D.H.; Tsengeg, P.; Whitlock, P.; Ellis, M.H. 2000

 Ibis 142, , 139–142,

  

Des prédateurs, proies des Aigles royaux, Aquila chrysaetos, dans une aire de Mongolie.

 

Bien que les Aigles royaux, Aquila chrysaetos, soient connus, depuis des dizaines d'années, pour occasionnellement prélever des proies  de grande taille et dangereuses, leurs captures étaient considérées comme rares et/ou le fait d'oiseaux affamés. Cette étude apporte des informations sur un régime alimentaire exceptionnel, observé sur une aire d'Aigle royal dans l'est de la Mongolie, avec des notes non quantifiées sur la fréquence des renards dans les autres aires de Mongolie. La plupart des proies identifiées étaient inhabituelles, comprenant 1 corbeau ( Corvus corax), 3 Grues demoiselles ( Anthropoides virgo), 1 Buse de Chine ( Buteo hemilasius ) 3 rapaces nocturnes, 27 renards, et 11 Gazelles de Daourie. Quelques comparaisons chiffrées sont intéressantes. Notre valeur de 10 jeunes gazelles ( 10  comptes minimum, 1997) représente 13% des 78 types de proies et au moins une adulte était aussi présente. Notre total de 15 Lièvres de Tolai ( Lepus tolai) et 4 Marmottes sibérienne ( Marmota sibirica) comparé aux 27 renards suggère moins une préférence pour les renards qu'une population dont le nombre de proies normales était faible pour ce secteur. Le pourcentage de proies inhabituelles représentait 65% du régime alimentaire relevé sur cette aire.

 

 

The Ground Nesting Raptors on the Mongolian Steppe

 

S. GOMBOBAATAR 2009

 

 

 

Nous avons étudié les rapaces qui nichaient au sol dans les steppes de Mongolie, de 1998 à 2006, le Faucon sacré, Falco cherrug, la Buse de Chine, Buteo hemilasius, l'Aigle des steppes, Aquila nipalensis, l'Aigle royal, Aquila chrysaetos, le Vautour moine, Aegypius monachus, le Faucon crécerelette, Falco naumanni, et le Faucon crécerelle, Falco tinnunculus. Le faucon sacré nichait sur un total de 21 supports différents et seulement 1% nichait au sol, pour la Buse de Chine 22,7%; l'Aigle des steppes 47,8%; et l'Aigle royal 10%. Il n'y avait pas de différence significative entre la taille des pontes et des couvées selon que les nids étaient au sol ou sur d'autres supports pour le Faucon sacré, les Aigles des steppes et royaux. La reproduction au sol n'affectait pas le succès reproducteur, pas  plus qu'elle ne le favorisait.

 

Néanmoins, il y avait une augmentation significative dans la taille des pontes et le nombre de jeunes à l'envol chez la Buse de Chine. Tous les nids au sol, actifs, de Buse de Chine, de Faucon sacré et d'Aigle des steppes étaient situés au beau milieu de colonies à forte densité de  Campagnols de Brandt, Lasiopodomys brandtii. Le nombre de campagnols a chuté de  145,8 ind./ha en 2002 à 11,2 ind./ha en 2005. Cela entraina la baisse des couples de Buses de Chine de 11à 5 couples, de Faucon sacré de 1 à 0, et d'Aigles des steppes de 3 à 0. La plupart des Aigles royaux construisaient leurs nids sur des falaises ou des colonnes de roches et se nourrissaient de Marmottes de Sibérie, Marmota sibirica, et de Lièvre de Tolai, Lepus tolai. Cependant, quelques couples nichaient sur des amoncellements de rochers ou sur le sol protégé par des rochers de petite taille. Le manque de marmottes de Mongolie contribuait probablement au déclin des rapaces se reproduisant au sol. Les rapaces se reproduisaient au sol non seulement à cause de la proximité des proies mais aussi du fait du faible taux de prédation et de la culture nomade Mongolienne.

 

D'autres études seront nécessaires pour comprendre le rôle des rapaces nicheurs au sol et leur contribution à l'écosystème de steppe et afin de permettre la mise en place de meilleures stratégies de conservation pour ces espèces menacées par un fort développement du pays avec augmentation du tourisme.

 

 

 

Contemporary Falconry in Altai-Kazakh in Western Mongolia

 Takuya Soma

 International Journal of Intangible Heritage

 2012-05-01

 

Fauconnerie contemporaine dans l'Altai-Kazakh, Mongolie occidentale

 

Une forme classique de fauconnerie avec des aigles est toujours pratiquée dans l'Altaï-Kazakh, communauté de Baayan-Olgii, dans l'ouest de la Mongolie. Cette forme de fauconnerie est unique parce qu'elle utilise uniquement des femelles d'Aigle royal, que la chasse s'effectue à cheval et que les renards sont la proie principale. Cela la différencie des autres formes de fauconnerie pratiquées en Asie ou en Europe et pour cette raison, elle est considérée comme une sorte d'héritage culturel intangible. Néanmoins, il n'existe que peu d'informations sur le contexte culturel spécifique dans lequel cette activité est pratiquée et aucune recherche scientifique sérieuse n'a été menée sur le sujet. L'auteur a mené une recherche anthropologique dans la communauté du Altaï-Kazakh de juillet 2011 à janvier 2012 avec l'aide du Takanashi Foundation of Arts & Archéologie. Cette recherche est basée sur une observation des chasseurs, des interviews et sur l'expérience personnelle de l'auteur en ce qui concerne l'apprivoisement de l'Aigle royal, au village de Sagsaï.