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Aigle Royal Ariège : synthèse 2016.

 

 

 

 

 

  1. Bilan de l’occupation des territoires.

 

 La présence d’un couple d’aigle royal a été détectée sur 24 territoires durant cette année.

 Parmi ces territoires contrôlés, l’existence de 2 nouveaux couples est découverte ou confirmée.

 Toutefois, le nombre de 26 couples cantonnés est retenu puisque des couples historiquement connus n’ont pas été  contrôlés par notre groupe. La persistance de l’existence de ces 2 couples sera toutefois à confirmer en 2017.

 

Par ailleurs, 6 couples ont leur territoire à cheval sur deux départements dont 5 ont des sites de reproduction connus côté ariégeois : En ce qui concerne L’Hospitalet-Puymorens (09-66), aucun site de reproduction n’est connu côté ariégeois ce qui pourrait donc nous amener à le compter plutôt pour les Pyrénées-Orientales dans le cadre d’un recensement pyrénéen. De plus, au vu des observations passées et récentes, le secteur de l’Hospitalet est utilisé comme terrain de chasse par au moins 2 couples, voire 3 (Andorre).

 

Ceci étant précisé, nous nous intéresserons aux territoires des aigles qui fréquentent nos vallées sans trop nous soucier des limites administratives humaines.

  

 

  1. Bilan de la saison de reproduction.

  Sur 24 couples détectés, 17 ont été suivis assez régulièrement et 7 jeunes à l’envol ont été observés sur les territoires suivis :

 

  • 1 seul dans le Couserans

  • 6 en Haute Ariège et Quérigut

  • Les échecs constatés l’ont été essentiellement durant la phase d’incubation : 6 dans le Couserans et 3 supposés en Haute-Ariège.

 

Le climat plus humide du Couserans et la météo pluvieuse du printemps 2016 expliquent en grande partie cette différence de succès reproducteur entre les zones Est (Haute-Ariège, Quérigut) et Ouest (Couserans) du département.

 

Avec une productivité de 0,41 (nombre de juvéniles volants par rapport au nombre de couples contrôlés), 2016 n’est pas une bonne année de reproduction pour les couples d’aigles cantonnés en Ariège. A titre de comparaison ; Philippe Caniot avait calculé une productivité moyenne de 0,48 de 1992 à 1995 et de 0,64 de 1992 à 2002, en notant une relation forte entre la pluviosité printanière et le succès reproducteur : plus il pleut au printemps et moins la productivité est élevée.

 

Cependant, il faut aussi mentionner 2 observations de juvéniles dans le Couserans hors des territoires suivis ou connus.

 
  

  1. Découvertes de nouveaux territoires occupés par des couples. 

Notre connaissance des territoires occupés par des couples d’aigles a progressé:

 

  • En Haute-Ariège, le cantonnement d’un couple est confirmé avec un site de reproduction découvert et suivi (envol d’un juvénile).

  • Dans le Couserans, sur deux nouveaux territoires:

    • le cantonnement d’un couple de 2 oiseaux subadultes est confirmé. (vols en couple, festons)

    • le cantonnement d’un mâle adulte et d’une femelle est découvert. (vols et posés en couple, festons)

 

Pour les 2 couples du Couserans, aucun site de reproduction n’a été découvert. 

Par ailleurs, si on observe la carte de répartition des territoires occupés par des couples, il apparaît des «trous» dans le maillage: des territoires inoccupés de taille suffisante pour accueillir un couple. On peut invoquer des ressources alimentaires insuffisantes, un manque de sites de nidification adéquats, une présence humaine trop prégnante, une concurrence trop importante des couples voisins, mais on peut aussi l’expliquer par un manque de recherche de l’espèce sur ces territoires.

 

Des observations d’aigles de différents âges sur ces territoires ou dans leur périphérie sont un autre argument pour s’intéresser de plus prés à ces «trous»:

 

 

  1. Perspectives pour 2017.

Pour 2017, en conclusion de cette synthèse, nous pouvons essayer de poursuivre 3 objectifs complémentaires :

 

  • rechercher de nouveaux territoires occupés : combler les « trous »

  • rechercher les sites de nidification des couples nouvellement cantonnés

  • suivre la reproduction des couples.

 

Concernant le suivi de la reproduction, malgré la difficulté que cela peut représenter par rapport à nos moyens, nous allons tenter d’effectuer un suivi de la totalité des 24 couples cantonnés dont les sites de reproduction sont connus.

 

                                                                  

 

Julien Garric

 

Coordinateur Réseau Aigle royal Ariège.

 

jgarric@wanadoo.fr

 

 

 

Merci à Adam Wentworth, David Thévenet, Adrien Duquesne, Denis Rousseau, Jean-Claude et Evelyne Leclerc, Jacques Bouillerce, Emile Simonato, Mathieu Fehlmann, Michaël Kaczmar, Patrick Oronos, Sylvain Frémaux, Jordi Estèbe et Myriam Gonzalez, pour leur engagement et leur investissement dans le suivi et la recherche des couples,

 

Ainsi qu’à Boris Baillat, Gilbert Guillet, Julien Vergne, Paul Pelzer, Sylvain Reyt et Vincent Lacase pour leurs soutiens.

 

 

 

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