First Experiments with Capturing Golden Eagles by Helicopter

David H. Ellis

 Bird Banding, 46(3):217-219, 1975.

 

Les aigles royaux, Aquila chrysatos, particulièrement les immatures, se réunissent parfois à proximité de troupeaux de bétail. Indépendamment du fait que les oiseaux se nourrissent de cadavres ou de bêtes vivantes, dans certains cas, il est prudent de disperser ces concentrations d'oiseaux.

Un groupe de 50 Aigles royaux sur une zone d'agnelage, dans le Montana, en 1974, fournit l'occasion de tester une technique acceptable pour capturer et déplacer ces oiseaux. Les techniques classiques d'effarouchement (petites fusées explosives) avait échoué pour disperser les aigles et le piégeage sur appât n'avait permis la capture que de trois individus en trois semaines. Les autres méthodes de piégeage n'étant pas adapté pour permettre de piéger beaucoup d'aigles en peu de temps.

Deux observations laissaient penser qu'un hélicoptère pourrait être un outil efficace pour capturer les aigles. Premièrement, les audiences du Sénat sur le contrôle des prédateurs avait montré que les aigles pouvaient être efficacement approchés (et tirés) à partir d'un engin à rotor. Deuxièmement, lorsque les jeunes aigles royaux sont effrayés, parfois ils se tapissent plutôt que de fuir à l'approche de l'homme, (Ellis, 1973). J'ai cherché à savoir si des oiseaux capables de voler et des adultes pourraient aussi être intimidés au point de se tapir en les effrayant avec un hélicoptère.

 

 

 

 

 

Effects of Human Persecution on European Raptors

 Ian Newton

Raptor Research, 13(3):65-78, 1979

 

Incidences des actions humaines de destruction sur les rapaces européens.

 

Les persécutions entraînent un déclin des populations seulement si elles s'additionnent à la mortalité naturelle et ne font pas que la remplacer. Les espèces de grands rapaces avec un lent taux de reproduction sont moins capables de supporter de lourdes pertes que des espèces à rythme de reproduction plus rapide. Au cours des 150 dernières années, les destructions ont éliminé quelques unes des plus grandes espèces d'une grande partie de l'Europe et sont toujours responsables de la limitation de distribution des autres. En grande Bretagne, au cours de cette période, le territoire de ces espèces a diminué puis s'est étendu avec l'augmentation et le déclin de la préservation du gibier, avec une expansion temporaire pendant les deux guerres alors que les garde-chasses étaient occupés par ailleurs. Les persécutions sont toujours responsables de la limitation des territoires reproducteurs de Aigles royaux, buses et busard Saint-Martin dans les îles britanniques à la moitié de leur potentiel.

 

 

 

 

Human Impacts on Golden Eagles: A Positive Outlook for the 1980S and 1990S

 Morlan W. Nelson

 Raptor Research, 16(4):97-103, 1982

 

Incidences des actions humaines sur la population d'Aigles royaux aux USA: des perspectives positives pour les années 80 et 90.

 

Jusqu'à ces dernières années l'Aigle royal, Aquila chrysaetos, était littéralement tiré à vue par les agents de contrôle de prédateurs du gouvernement fédéral, le personnel de contrôle des dommages animaux des administrations de l'état ou locales, gardes de société de chasse privées et même la population au sens large. L'ensemble des persécutions de certaines parties de la société Américaine s'étendait même jusqu'à notre emblème national, le Pygargue à tête blanche, Haliaeetus leucocephalus.

 

 

 

Results of a helicopter survey of cliffnesting raptors in a deep canyon in southern Idaho.

 Craig, T. H., and E. H. Craig. 1984.

Raptor Research 18:20–25.

 

Résultats d'une surveillance par hélicoptère de rapaces nicheurs en falaise dans un profond canyon de l'Idaho.

 

En 1980, nous avons organisé une surveillance des rapaces nicheurs en falaise le long de Salmon Falls Creek, un profond canyon du sud de l'Idaho. Les espèces les plus nombreuses étaient la Buse à queue rousse, Buteo jamaicensis, puis les Aigles royaux, Aquila chrysaetos, le Faucon des praities, Falco mexicanus, le Grand corbeau, Corvus corax.  Le Hibou Grand duc d'Amérique, Bubo virginianus, l'Effraie des clochers, Tyto alba, et les Urubu à tête rouge, Athartes aura, ont été observées quand ils fientaient les falaises. Un certain nombre de nids de faucons des prairies et d'Effraies, fientés, a pu être rattaché à l'utilisation de territoires proches du canyon. Nous présentons, pour les quatre principales espèces de rapaces nicheurs, des données sur les distances entre les nids, la productivité, l'exposition des nids et les réactions comportementales des individus adultes nicheurs. Une comparaison avec les résultats d'une surveillance par bateau montre que la surveillance par l'hélicoptère était plus rapide et plus adaptée pour déterminer la totalité des nids actifs et inactifs.

 

 

 

 

The choice of nesting cliffs by Golden Eagles Aquila chrysaetos. The influence of accessibility and disturbance by humans 

 FERNANDEZ, C

Alauda 1993, vol. 61, no2, pp. 105-110 (19 ref.

 

Sélection de falaises pour la nidification chez l'aigle royal Aquila chrysaetos. Influence de l'accessibilité et des dérangements humains

 

 Une étude quantitative pour déterminer les facteurs influençant le choix de sites de nidification pour trois couples d'Aigles royaux dans le nord de l'Espagne. L'analyse des principaux éléments met en évidence que les Aigles royaux sélectionnent les falaises les plus inaccessibles  (très hautes  et éloignées des voies de circulation et des villages). La recherche de l'inaccessibilité pour chacun des trois couples dépend du niveau de perturbation humain  dans le secteur. L'orientation du site intervient dans le choix uniquement lorsque un facteur climatique est très défavorable. Les autres variables étudiées ont été considérées comme sans influence sur le choix du site de nidification dans le cadre de notre étude.

 

 

 

The conflict between gamebird hunting and raptors in Europe

 Manosa (S.) 2002

Departament de Biologia Animal, Universitat de Barcelona 1-79

 

 Le conflit entre la chasse et les rapaces en Europe

 

Le conflit entre les rapaces et le gibier attire davantage notre attention depuis quelques années, à la fois du point de vue de la conservation des rapaces (Kenward 1999) autant que du point de vue de la conservation des populations de gibier (Nelson 2001). Le résultat le plus marquant, de ce conflit en Europe a été la persécution dirigée contre les populations de  rapaces durant la seconde moitié du XIX siècle et la plus grande partie du XX (Bijleveld 1974, Newton 1979a) qui a entrainé la disparition ou la forte réduction de plusieurs espèces (Newton 1979b). Les tendance positives actuelles des populations de plusieurs espèces qui étaient fortement persécutées, indique  que la persécution des oiseaux de proie est, de nos jours, loin d'être une activité aussi répandue que dans le passé. néanmoins, le conflit qui générait cette persécution est loin d'être solutionné. le déclin généralisé des populations de gibier en Europe, fortement lié au changement d'habitat et à une gestion inadéquate du gibier dans beaucoup d'endroits, a conduit à une plus grande prise en compte de la prédation, par le milieu de la chasse. ceci étant particulièrement important dans les secteurs où le tir du gibier est lié à des opérations de lâchers (Harradine 1997), de gibier particulièrement sensible à la prédation

 

 

 

 

The status and legislative protection of birds of prey in Europe.
Stroud, D.A.  (2003).  Pp. 51-84.  In: Thompson, D.B.A., Redpath, S.M., Fielding, A.H., Marquiss, M. & Galbraith, C.A. (eds.)  Birds of prey in a changing environment.  The Stationery Office, Edinburgh.

 Statut et protection législative des rapaces en Europe

 

1. En comparaison avec les autres oiseaux nicheurs, les tailles des populations de rapaces sont petites. En fait, les populations de rapaces englobent une proportion significative des plus rares oiseaux d'Europe. Ces petites populations sont une conséquence non seulement d'une naturellement faible densité de ces top-prédateurs, mais encore d'une persécution généralisée et des conséquences négatives des changements environnementaux.

 

2. Les dispositions actuelles portant sur la conservation des rapaces en Europe proviennent de deux traités internationaux entrés en application en 1979. Les dispositions principales de la directive EC de la Conservation des Oiseaux Sauvages (79/409/EEC) concernant la conservation des rapaces Européens sont énoncées. Elles se rapportent à la protection de l'habitat, la protection générales des espèces, la vente d'oiseaux vivants ou morts, et indique les dérogations à certaines obligations. Dans l'Union Européenne, la Directive met en œuvre les aspects ornithologiques de la Convention sur la Conservation des Espèces sauvages et des Habitats Naturels ( Convention de Berne), mise au point par le Conseil de l'Europe (CoE). Cette Convention s'applique de façon générale, à tous les signataires du Conseil de l'Europe. Les dispositions concernant la conservation de l'Habitat de la directive EEC sur la conservation des Habitats et des Espèces, aura aussi des retombées bénéfiques pour les rapaces.

 

3. Les principales dispositions correspondantes de la Convention sur le Commerce International des Espèces menacées de la faune et de la Flore Sauvages (CITES) et de la Convention de Bonn sur les espèces migratrices sont aussi récapitulées. Il y a encore une marge pour plus d'attention sur les activités dépendant de la Convention de Bonn qui pourrait profiter à la conservation des rapaces migrateurs à l'échelle internationale.

 

4. Une rapide analyse des problèmes concernant, à l'heure actuelle, la statut de conservation des rapaces Européens, indique que, malgré une législation positive fondée sur leur protection, de nombreux, en fait la plupart, demeurent négativement affectés au travers de leurs interactions aves l'Homme. Sur les 29 espèces de rapaces diurnes Européennes, les plus sensibles, 27 subissent des préjudices liés au changement, à la perte ou à la fragmentation de leur habitat. Les principaux problèmes comprennent l'intensification des habitats agricoles, de même que l'abandon de l'agriculture pastorale traditionnelle. La destruction (tir, piégeage, empoisonnement direct ou indirect, destruction des nids), concerne la plupart des espèces de rapaces diurnes, avec le vol des œufs, la perturbation des sites de nidification, et la chasse illégale sur les trajets migratoires, sont des facteurs défavorables pour de nombreuses espèces. La contamination par des résidus de pesticides est un problème important pour au moins 13 espèces. Le vol d'œufs et de jeunes pour la fauconnerie est un problème majeur de conservation pour les grands faucons. Le taux élevé de mortalité consécutif à des collisions avec des pylônes ou des lignes électriques et / ou par électrocution est un facteur significatif pour un tiers des espèces, en particulier dans l'Est de l'Europe.

 

5. Malgré un niveau de protection élevé dans une grande partie de l'Europe, il reste de grands challenges à relever pour assurer la mise en œuvre et le renforcement de la législation de la conservation, afin d'inverser l'actuel statut de conservation et les tendances défavorables pour beaucoup d'espèces.

 

 

 

Towards resolving raptor-human conflicts.
Galbraith, C.A., Stroud, D.A. & Thompson, D.B.A.  (2003).  .  Pp. 527-535.  In: Thompson, D.B.A., Redpath, S.M., Fielding, A.H., Marquiss, M. & Galbraith, C.A. (eds.)  Birds of prey in a changing environment.  The Stationery Office, Edinburgh.

 Résolution des conflits entre les  rapaces et l'homme

 

1. Ce chapitre examine les aspects des conflits homme/rapaces.

 

2. Trois aspects sont abordés: nombre et statut des rapaces; recherches sur la prédation; et l complexité sur le changement dans l'usage des territoires.

 

3. Perception et histoire des interactions entre l'Homme et les rapaces sont des facteurs important sur l'implication des différentes parties dans la discussion.

 

4. Nous avancerons que des rencontres sont fructueuses permettant aux protagonistes de se rencontrer dans le but de définir les secteurs de conflits, et d'élaborer les mesures concrètes et stratégiques pour apporter quelques solutions.

 

 

 

Conflicts in Raptor Conservation: an overview

Arroyo B. Redpath, S. Vinuel,R 2004

 Raptors Worldwide 307- 315

 

 

 

 

A Review of Disturbance Distances in Selected Bird

Species

 M. Ruddock & D.P. Whitfield

A report from Natural Research (Projects) Ltd to Scottish Natural Heritage

2007

 

 Aigle royal (p105-113)

 

La divergence d'opinion sur les distances perturbantes, dans l'enquête sur l'Aigle royal, pendant la période d'incubation est supérieure à ce qui existe pour les autres espèces. La distance varie de 10-50m à 1500-2000m. Pour un tiers (8) des réponses, on considère qu'une perturbation effective n'existe pas tant qu'un observateur n'est pas à moins de 100m du nid, pour d'autres (4) elle commence à 750m du nid. Comme pour d'autre espèces de grands oiseaux, la perturbation peut débuter à de grandes distances, moins de correspondants défendent une opinion sur la perturbation statique plutôt qu'active, probablement parce que la perturbation statique est très difficile sinon impossible à détecter, pour un observateur, qui utilise un équipement standard, à grande distance ( voir aussi Gonzalez et al 2006) et de même plusieurs avis sont flous. La limite supérieure de "80% du champ" pour une perturbation active, lors d'une surveillance, est plus grande pendant l'incubation (1000-1500m) que lors de l'élevage du poussin ( 750-1000m) bien que le contraire soit vrai pour des valeurs moyenne 225m et 400m (pour l'incubation et l'élevage respectivement), et pour la surveillance ainsi que pour des recherches plus empiriques sur d'autres espèces. Ceci suggère que certains correspondant se conforment à l'idée largement répandue ( Watson 1997) que les Aigles royaux sont plus à même d'abandonner la reproduction s'ils sont dérangés pendant l'incubation que si cela se passe pendant l'élevage, et cela influe sur les réponses ( incidemment, le plus grand risque d'abandon en début de saison de reproduction plutôt qu'en fin, semble la plus probable explication pour laquelle la distance de travail, acceptable, pour Currie et Elliot (1997) est plus grande pendant la période de début de nidification et d'incubation que pendant l'élevage, en dépit du fait que la plupart des rapports actuels illustrent que les oiseaux sont plus sensibles à une perturbation à de plus grandes distances pendant l'élevage davantage que pendant l'incubation).

Une fois admis ces différents facteurs potentiels et la solide divergence d'opinion, il est probablement plus sûr de conclure que l'enquête démontre que la perturbation active survient à une limite supérieure de 750-1000m. Ceci est inférieur aux recommandations de Currie et Elliot (1997) de 750-1500m ( qui reprenait probablement les recommandations de Mc Grady et al. 1997), mais plus proche de celles de Petty (1998: 900-1100m).

 En définitive, néanmoins, si la divergence dans l'enquête reflète des différences d'expérience, il y a aussi une variabilité entre les oiseaux dans leur distance de réaction, qui doit être supposée et qui a été observée: des distances de sécurité différentes peuvent être nécessaires dans diverses situations et pour des couples différents.

Les études sur les distances de réponse à une perturbation, pour l'Aigle royal, sont peu surprenantes, en considérant sa sensibilité au dérangement et sa grande répartition, et la preuve évidente d'une limite supérieure de perturbation à 800m, avec des zones tampons recommandées allant de 300à  800m.

Si l'on regarde l'étude détaillée sur l'Aigle ibérique (Gonzalez et al. 2006) qui considérait que 500 et 800m de zones tampon éviteraient, respectivement, 95 et 99% d'envols, ces recommandations peuvent paraître trop élevées. Les aigles royaux qui nichent sur des falaises peuvent s'avérer plus sensibles parce que leurs nids offrent plus de visibilité depuis des secteurs plus élevés ( bien que Gonzalez et al. 2006) notaient que quelques uns de leurs couples avaient des nids visibles et exposés. Gonzalez et al (2006) constataient que leurs résultats étaient similaires à ceux de Holmes et al. (1993) pour des Aigles royaux hivernants qui avaient des distances d'envol enregistrées à plus de 390m.

En général donc, l'argument empirique évident indique que les limites supérieures révélées par l'enquête d'opinion ont été trop prudentes; comme pour toutes les espèces considérées par cette étude, néanmoins d'autre recherches sont absolument nécessaires

 

 

 

Investigating potential effects of heli-skiing on golden eagles in the Wasatch Mountains, Utah.

 Grubb, T. G., D. K. Delaney, and W. W. Bowerman. 2007

 Report to Wasatch-Cache National Forest, Agreement

No. 05-JV-11221607-237. Rocky Mountain Research Station, FortCollins, Colorado, USA.

 

 

Detection Probability of Cliff-Nesting Raptors During Helicopter and Fixed-Wing Aircraft Surveys in Western Alaska

  Travis L. Booms, Philip F. Schempf, Brian J. McCaffery, Mark S. Lindberg, and Mark R. Fuller. 2010

Journal of Raptor Research 44(3):175-187

 

Probabilité de détection de rapaces rupestres lors de surveillance par hélicoptère ou avion dans l'ouest de l'Alaska

 

Nous avons réalisé des contrôles aériens répétés pour des rapaces nicheurs en falaise dans le delta du Yukon (YDNWR) dans l'ouest de l'Alaska pour évaluer les probabilités de détection des Faucons gerfauts, Falco rusticolus, Aigles royaux, Aquila chrysaetos, Buse pattue,Buteo lagopus, et aussi Grands corbeaux, Corvus corax. En utilisant le programme PRESENCE, nous avons modèlisé l'historique de détection de chaque espèce à partir de la simple modèlisation d'occupation d'une espèce. Nous avons employés différents observateurs pendant quatre surveillance par hélicoptères identiques dans les Kilbuck moutains et cinq contrôles par avion dans les Ingakslugwat Hills près de Bethel, AK. Pendant les survols héliportés, les F gerfauts avaient la plus haute prévision de probabilité de détection (;  =  0.79; SE 0.05), suivis par les Aigles royaux (  =  0.68; SE 0.05), les Grands corbeaux (  =  0.45; SE 0.17), et les Buses pattues (  =  0.10; SE 0.11). Les probabilités de détection par avion dans les Ingakslugwat Hills, étaient similaires à celles par hélicoptères dans les Kilbucks mountains pour les Faucons Gerfauts et les Aigles royaux, mais plus importantes pour les Grands corbeaux  (  =  0.85; SE 0.06)  et les Buses pattues (  =  0.42; SE 0.07).

Les observations par avion ont fourni des estimations comparables ou meilleures que celles données par hélicoptère, et peuvent être retenues pour de futures surveillances de rapaces nicheurs en falaises lorsque des survols sûrs et à basse altitude sont possibles. Globalement, la probabilité de détection varie en fonction de l'expérience de l'observateur et dans certains cas selon le rapport terrain d'étude/ type d'avion.

 

 

Golden Eagle Indifference to Heli-Skiing and Military Helicopters in Northern Utah.

 TERYL G. GRUBB, DAVID K. DELANEY, WILLIAM W. BOWERMAN, MICHAEL R. WIERDA,

Journal of Wildlife Management 74(6):1275–1285; 2010;

 

Indifférence des Aigles royaux aux activités d'Héli-ski et aux survols militaires dans le nord de l'Utah.

 

En 2006-2007, lors du renouvellement de permis pour l'héli-ski du Wasatch Powderbird Guides ( WPG) dans la zone des Trois canyon (TCA) des Wasatch Mountaints, Utah, nous avons enregistré 303 passages d'hélicoptères entre 0 et 3000 m ( distance horizontale) à proximité de plus de 30 Aigles royaux, Aquila chrysaetos, dans 22 territoires de reproduction, dans le cadre d'une observation passive et d'expérimentation active avec des hélicoptères civils et militaires (Apache AH-64). Les plans de vol comprenaient des survols à 800 m,400 m, 200 m et 100 m ( distance horizontale des nids en falaise en vol parallèle), aussi bien que des approches et visibles ou surprises, par l'avant ou l'arrière, de nids occupés par des adultes ( 0 m, distance horizontale). Entre 1981 et 2007, pendant les 8 ans au cours desquelles la reproduction dans le TCA a été confirmée par la présence de poussins, WPG a emmené 108-2836 vols d'hélicoptères dans le même réseau pendant 10 à 37 jours entre le 15 Décembre et le 15 Avril, sans conséquence sur les parades nuptiales précoces, la recharge des nids, ou les succès reproducteurs ultérieurs. Le total des jours de sortie du WPG (xˉ= 62.4) et des heures d'hélicoptères (xˉ= 210.6) variait annuellement mais n'augmenta pas de 1974 à 2007 ( Cox-Stuart test de tendance, P=0.371, 0.393, respectivement). Les test de passage des hélicoptères Apache (227 passages) n'ont pas entrainé de diminution des succès reproducteurs ou des taux de productivité des Aigles royaux au cours de ces mêmes années (t111, 96 = 0.495, 0.782, P= 0.622, 0.436, respectivement) ou des taux de nouvelle activité reproductrice, les années suivantes, en comparaison avec 81 à 101 territoires de reproduction sans activités expérimentales. Nous n'avons enregistré aucune réaction pendant 66% des passages des Apaches entre 0 et 800 m et seulement  30% de suivi visuel des oiseaux nicheurs. Il n'a été observé aucune autre réaction jusqu'après l'éclosion  lorsque ≤ 4  Aigles royaux ont réagi en se tapissant dans 5 cas, et en s'envolant, dans 3 cas, sur trois sites de nidification. Aucun couple étudié n'a échoué lors de l'élevage des jeunes en raison des essais. Les envols limités laissent à penser que les passages des hélicoptères ont juste précipité un départ imminent, plutôt que provoqué , par volonté de fuite. La sensibilité entre les tests en semaine 1 et 2 diminuait (Χ²2=32,167, P≤0,001). Les hélicoptères Apaches étaient deux fois plus bruyants que les hélicoptères de WPG à distance égale. Le bruit diminuait avec la distance, plus rapidement lorsque les directions de vol étaient perpendiculaires aux parois ou aux crêtes. Les comportements des aigles, sans stimulation et lors de la vision des hélicoptères, survenaient aléatoirement quelque soit le niveau sonore pendant les test des hélicoptères ( 76,7 à 108,8 décibels, à vide). La plupart des émissions sonores émises par les hélicoptères sont en dessous du seuil de perception des Aigles royaux, ce qui, par conséquent, réduit leur impact potentiel. Ni nos observations, ni nos tests n'indiquent que des spéciales restrictions de contrôle sont nécessaire en ce qui concerne le survol des hélicoptères à proximité d'aigles royaux nicheurs dans le nord de l'Utah.  Nos résultats soulignent la nécessité  de recherches en conditions précises de même qu'une gestion éclairée de la ressource pour s'adapter à des résultats inattendus.

 

Collisions between Golden Eagles Aquila chrysaetos and air-craft in the Alps.

 Jenny, D.  2010

  Ornithol. Beob. 107: 101 – 110.

 

Les collisions entre les Aigles royaux, Aquila chrysaetos, et les aéronefs sont des incidents rares mais ils surviennent néanmoins dans les Alpes avec une certaine régularité. Les planeurs ont été concernés dans plus de 20 incidents recensés alors que les deltaplanes ont été trois fois moins mis en cause; il n'a été identifié qu'un cas de collision pour chacune des catégories suivantes: parapentes, hélicoptères et avions de tourisme.

 

 

 

 

Angriff eines Steinadlers Aquila chrysaetos auf ein Modellsegelflugzeug. (2010)
Komenda-Zehnder, S. & M. Zehnder

 Ornithol. Beob. 107: 111–113

 

Au cours de plus de 20 ans d'expérience avec des planeurs radiocommandés dans la région des Préalpes dans l'est de la Suisse ( Toggenburg), nous avons souvent observé des rapaces planants dans les mêmes courants thermiques. Les rapaces (principalement des Milans royaux, Milvus milvus, et des Buses variables, Buteo buteo, exceptionnellement des Aigles royaux, Aquila chrysaetos)  semblaient indifférents à la présence des modèles réduits. Cependant, le 3 Mai 2009, un Aigle royal a attaqué un planeur télécommandé qui volait depuis 45 minutes. L'aigle cerclait à environ 50-100m au dessus de l'avion qui volait à un niveau de 200m au dessus du sol. Soudain, l'oiseau  a piqué et s'est emparé du modèle réduit avec ses serres. Après deux ou trois battements d'ailes, il l'a ensuite relâché. Le planeur s'est écrasé au sol et l'aigle a rapidement pris de l'altitude en planant. Il existe, dans ce secteur, deux sites de nidification occupés régulièrement par des Aigles royaux, l'un à environ 5 km à l'est et l'autre à 5 km au nord. En mai 2009, l'aire située au nord du lieu de l'attaque était occupée. Par conséquent, l'agression peut être assimilée à un comportement de défense territorial.

 

 

 Golden Eagle Nesting Ecology in the Bighorn Basin:

 Influence of Landscape Composition, Energy Development and other Human Activity on Golden Eagle Nesting Distribution, Success, Productivity, and Diet

 

Charles R. Preston 2013

 Draper Natural History Museum Buffalo Bill Center of the West Cody, Wyoming

 

En 2009, le Draper Natural History Museum a initié une étude sur plusieurs années pour définir la présence et la distribution, l'occupation reproductrice annuelle, le succès reproducteur, et la productivité dans un site d'étude à activités multiples dans le Wyoming’s Bighorn Basin. Nos objectifs sont d'établir des bases solides pour évaluer le statut futur des Aigles royaux dans la zone d'étude en fonction des changements environnementaux, et de fournir des informations et des éclairages pour les décisions de gestion de l'aigle royal dans un environnement avec diverses activités dans l'ouest de l'Amérique du Nord. L''étude est conduite sur plusieurs années pour aider à l'identification et la répartition des effets associés des fluctuations annuelles de météorologie, de disponibilité de proies et acquérir une compréhension des modèles et des tendances humaines environnementales. Nous intégrons aussi nos recherches scientifiques à une diversité de programmes éducatifs pour éveiller et informer le public sur ce qui concerne la conservation des rapaces et de la vie sauvage. Ce rapport résume nos efforts et les résultats obtenus sur la distribution dans 5 zones de reproduction d'Aigles royaux, l'occupation, l'activité, le succès reproducteur, la productivité, le régime alimentaire en cours de reproduction, et l'abondance relative des lagomorphes pendant la saison estivale 2013. Les analyses des paramètres de reproduction des aigles en fonction de la météorologie, de la structure de l'environnement et de l'activité humaine ne sont pas encore complètes, et tous les aspects de l'étude sont à poursuivre.

 

 

 

Efficient Use of Information in Adaptive Management with an Application to Managing Recreation near Golden Eagle Nesting Sites

  Paul L. Fackler, Krishna Pacifici, Julien Martin, Carol McIntyre 2014

 PLOS ONE , Volume 9, Issue 8.

 

De façon générale, un degré important d'incertitude existe en ce qui concerne le devenir des systèmes écologiques. Une gestion adaptée a été pensée pour tenir compte de cette incertitude structurelle, tout en reconnaissant que des choix doivent être fait sans une connaissance totale du fonctionnement du système. Ce paradigme vise à utiliser un nouveau renseignement qui évolue pendant la durée de la gestion, pour apprendre comment fonctionne le système. Jusqu'à présent, néanmoins, la gestion adaptée a utilisé un ensemble très limité d'informations pour définir l'apprentissage de ce qui est possible. Cet article utilise une extension du système Markov ( POMDP) pour élargir le plateau d'informations utilisées pour évaluer les modèles concurrents. Cette fonctionnalité peut potentiellement augmenter la vitesse d'apprentissage de gestion adaptée et conduire à une meilleure gestion ultérieure. Nous avons appliqué ce cadre à l'étude des limites à appliquer aux activités de loisirs à proximité des sites de reproduction des Aigles royaux, Aquila chrysaetos. L'objectif final de gestion est de conserver une population abondante d'Aigles royaux dans le parc national Denali tout en réduisant les contraintes incontournables liées aux visiteurs du parc. Dans le but d'atteindre cet objectif, nous avons développé une fonction d'utilité qui offre un compromis entre le succès reproducteur attendu et l'accès au randonneurs. Notre travail est important pour la gestion des activités humaines dans des secteurs protégés, mais, plus globalement, montre quelques uns des bénéfices du POMDP dans le contexte de la gestion adaptée.

 

 

 

Conservation of Threatened Raptor Populations in Israel

 Ofer Bahat Scientific Director - Birds of Prey Research and Conservation Project, Israel Nature

 Reserves and Parks Authority, Israel Electric Corporation and the Society for theProtection of Nature in Israel.

 

 Conservation des populations de rapaces menacées en Israël

 

Plus de 42 espèces de rapaces ont été identifiées en Israël, dont 15 sont nicheurs et 10 des résidents permanents. Bien qu’elles soient protégées par la loi, les populations de ces espèces ont connu un important déclin pendant les 50 dernières années: différentes espèces telles que l’Aigle pomarin, le Pygargue à queue blanche, le Vautour oricou et le Gypaète barbu ne nichent plus en Israël. La plupart des autres espècesde rapaces sont très menacées en Israël. Ce déclin important est le résultat de persécutions directes et d’utilisation à large échelle de pesticides dans le passé, de changements continuels de l’utilisation des terres et du développement ainsi que des dérangements par les activités humaines et de différents risques dont les collisions avec les avions, l’électrocution et l’empoisonnement etc.

 Le Projet de Conservation et de Recherche sur les Rapaces en Israël est un projet entrepris conjointement par les autorités israéliennes en charge des Parcs Nationaux et des Réserves Naturelles, de la Compagnie Israélienne d’Electricité et de la Société pour la Protection de la Nature en Israël. Ses objectifs principaux sont d’empêcher un nouveau déclin ou la disparition des rapaces en Israël, d’accroître les effectifs des populations sauvages de rapaces menacés au travers d’élevage en captivité et de réintroduction” de fournir de la nourriture aux sites de nourrissage (principalement pour les charognards) dans les zones ou la nourriture est rare ou polluée, et d’accroître l’intérêt et l’implication du public (essentiellement les élèves) au travers d’un programme d’éducation environnementale à grande échelle.

 

 

 


 

Temporal and spatial changes in golden eagle reproduction in relation to increased off highway vehicle activity

 

Steenhof, K., J.L. Brown, and M.N. Kochert. 2014

 Wildlife Society Bulletin 38:682–688

 

Nous avons utilisé plus de quarante années de données sur les Aigles royaux, Aquila chrysaetos, nichant dans le sud-ouest de l'Idaho, USA, pour évaluer si la proportion de territoires et de couples élevant des jeunes, a changé avec les années et si les territoires existant dans des secteurs où la circulation hors-route (OHV) a augmenté significativement, étaient moins adaptés pour la reproduction que ceux pour lesquels l'activité automobile est restée faible ou nulle. La proportion des territoires qui ont produit des jeunes était restée stable dans le sud-ouest de l'Idaho depuis la fin des années 60 jusqu'en 1999. Après une dramatique augmentation de l'OHV de 1999 à 2009, l'occupation et la réussite des territoires proches des zones de circulation et des parkings a diminué, et la proportion de ces territoires dans la production de jeunes différait significativement de celle des territoires non impactés par l'OHV. Nous ne pouvons définir exactement quels types d'activité motorisée a le plus perturbé ni identifier les seuils de perturbation pour lesquels les aigles abandonnent leurs œufs, leurs jeunes et au final leurs territoires. Le moment, la proximité, la durée et la fréquence des perturbations sont tous des facteurs potentiels. 

 

 

 

 

 

Recreation disturbance to Golden Eagles (Aquila chrysaetos): Biological Consequences, Behavioral Mechanisms, and Management Implications

 

ROBERT J. SPAUL, JULIE A. HEATH,

 Raptor Research Foundation | 2015 Annual Conference p 61

 

Les activités de loisirs en pleine nature sont en augmentation et peuvent affecter négativement la faune sauvage au travers des dérangements humains. Les aigles royaux vivant dans les zones de steppes arbustives sont plus sensibles aux perturbations liées à ces activités parce que les canyons sont des endroits prisés pour des activités motorisées ou non-motorisées. Nous avons testé l'hypothèse selon laquelle ces activités affectent la biologie de la reproduction en suivant le comportement des aigles et leur reproduction en fonction du volume et de la nature  de l'activité de loisir, ainsi que les caractéristiques de l'environnement concerné par ces loisirs (par ex: tracés et sites de camping). L'occupation territoriale était plus faible dans les sites à forte activité de véhicule tout terrain (OHV). Dans les territoires occupés, les volumes de marcheurs et autres activités non motorisées, de début de saison influent négativement sur la probabilité de ponte des couples. Pour les couples pondeurs, la survie au nid était négativement corrélée par le nombre de passages de véhicules tout terrain hors des routes. De plus, la présence au nid des adultes, qui est le meilleur prédicteur de survie au nid, était négativement associée au nombre de randonneurs. Les observations directes d'aigles nicheurs et de touristes montraient que la plupart des promeneurs à l'intérieur des zones de reproduction  sont arrivés en utilisant des véhicules motorisés. Ces résultats suggèrent que les loisirs motorisés entrainent, à la fois, une diminution de l'occupation territoriale, et facilitent les perturbations des aigles reproducteurs par le transport de touristes, qui souvent laissent leurs véhicules, pour marcher, à proximité des zones de nidification. Les caractéristique de l'environnement adapté à la reproduction de l'Aigle royal, comme des canyons abrupts ou des  affleurements rocheux, peuvent aussi attirer des adeptes du tout-terrain en tant qu'étapes, augmentant ainsi le dérangement pour les aigles. Les tentatives de gestion de sentiers en fonction des dérangements engendrés par les activités motorisées ou non, peuvent améliorer la productivité des aigles. Les stratégies de gestion comme des "zones interdites d'arrêt" pour les véhicules tout terrain peuvent fournir une alternative au parcours trop proches et diminuer efficacement les perturbations des aigles reproducteurs.  

 

 

 

 

 

Human Disturbance and Golden Eagle Populations: Investigating the Effects of Recreation and Eagle Tolerance Using Individual-Based Models

 

ROBERT J. SPAUL , BENJAMIN P. PAULI, and JULIE A. HEATH,

 Raptor Research Foundation | 2015 Annual Conference 85

 

Les conséquences au sein de la population des perturbations non-létales, comme les perturbations humaines, peuvent être difficile à quantifier. Nous avons utilisé les résultats d'études comportementales et démographiques sur les Aigles royaux, Aquila chrysaetos, dans l' Owyhee Front, Idaho, pour mettre au point un modèle individualisé et localisé, des Aigles royaux nichant dans une zone soumises à diverses activités de loisirs. Dans le modèle, le comportement reproducteur des femelles et mâles aigles, était affecté par les interactions avec leur environnement ( nombres d'activités motorisées ou non-motorisées), les interactions avec les autres aigles, et la tolérance individuelle aux perturbations. La dynamique des populations comme l'occupation territoriale, la taille de la population et sa croissance, le moment de l'extinction, apparaît à partir du comportement des aigles. Nous avons simulé la dynamique de la population d'Aigles royaux en l'absence de perturbations liées aux activités de loisir, avec les valeurs d'activités 2014, et avec une augmentation annuelle du volume d'activités. Nous avons, aussi, testé si la tolérance aux dérangements, du fait de l'accoutumance ou de variations individuelles héréditaires, pouvait diminuer les effets des activités de loisirs sur les populations d'aigles. Les augmentations annuelles des activités de loisir de 1 à 2%, contribuent largement au déclin de la population. Enfin, nous avons déterminé qu'alors que la tolérance aux activités humaines peut agir en protégeant les populations d'aigles des effets néfastes des dérangements, l'accoutumance ou l'adaptation des aigles aux perturbations est incapable de suivre la cadence de l'augmentation de la présence humaine dans les zones de nature sauvage. Ces résultats montrent que les perturbations humaines peuvent avoir un impact sur la population d'aigles, et suggèrent que des mesures de gestion devraient être mises en place pour diminuer le nombre d'activités de loisir à proximité des sites de reproduction ²des aigles. De plus, ces résultats illustrent l'utilité de modèles individualisés pour évaluer les troubles non-létaux, les évolutions des prévisions de population et pour analyser les stratégies de gestion.

 

 

 

 

Impacts of 2014 Wildfires on Reproductive Performance of Nesting Golden Eagles in North-Central Washington

 

JAMES W. WATSON, ROBERT G. FISCHER,

 Raptor Research Foundation | 2015 Annual Conference p 88

 

Les incendies peuvent modifier l'habitat des rapaces et entrainer à court et long terme une diminution de leur présence, de l'occupation territoriale et du succès reproducteur. L'impact des feux sur les Aigles royaux, Aquila chrysaetos, a été peu étudié sauf dans la Snake River Plain of Idaho où les aigles nichent exclusivement sur des falaises dans un habitat de steppes arbustives. Pendant l'été 2014, plusieurs feux de forêts ont convergé dans le centre du Nord de l'état de Washington sous la forme du "Carlton-fire complex" qui a brulé 1035 km² d'habitat de basse montagne. Au printemps 2015, nous avons étudié 17 territoires d'Aigles royaux dans la zone incendiée, pour connaître les caractéristiques d'un habitat post-incendie, son occupation, et réussite de reproduction. Tous les territoires d''Aigles royaux ont été visités 7 mois après le passage du feu destructeur. Des secteurs à moins de 500m des nids sur 10 des 17 territoires (59%)  avaient leur sous bois totalement brûlé, une érosion des sols modérée à forte, et des peuplements de conifères presque entièrement brûlés. L'intensité des feux dans les territoires restants présente des formes différentes. Un seul nid situé sur un arbre, sur six territoires, (17%), où les aigles sont sylvicoles a été détruit par le feu, et ces aigles ont a nouveau construit un nid sur un arbre. Les nids de trois sur les neuf territoires (33%) où les aigles nichaient en falaise ont été incendiés. Il n'y avait pas de différence pour le nombre de territoires occupés par les Aigles royaux dans les zones de suivi (n=14) par rapport aux zones ayant subi des dégâts du feu (n=12; P=0,686) et nous n'avons identifié aucun changement dans l'utilisation, par les aigles, de zones voisines ou de nouveaux territoires. Le nombre de territoires producteurs dans la zone de suivi( n=6) n'était pas différent de ceux ayant réussi dans les zones incendiés (n=2; P=0,225). Nous avons constaté que les Aigles royaux étaient des nicheurs résistants malgré les impacts significatifs prévus sur leurs résultats de reproduction post-incendies. Une évaluation ultérieure des résultats de reproduction fournira des informations sur l'érosion des territoires ou des plages de changement pendant la période de réinstallation des proies

 

 

  Captures accidentelles d’aigles royaux et de pygargues à tête blanche par les trappeurs d’animaux à fourrure au Québec

 Guy Fitzgerald, Junior A. Tremblay, Jérôme Lemaître ,Antoine St-Louis 2015

 Le Naturaliste canadien Volume 139, numéro 1, p. 82-89

 

Au Québec, un programme provincial de réhabilitation des oiseaux de proie mis sur pied il y a plus de 25 ans a révélé l’existence de captures accidentelles d’aigles par les trappeurs d’animaux à fourrure. Ainsi, la capture accidentelle de 34 aigles royaux et 84 pygargues à tête blanche a été déclarée au Québec entre 1986 et 2012, ce qui représente respectivement 62 % (n = 55) et 48 % (n = 177) des oiseaux acheminés vivants ou morts à la Clinique des oiseaux de proie de la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal (COP). De plus, une base de données indépendante (excluant les oiseaux dirigés à la COP) de déclaration de captures accidentelles aux agents de protection de la faune a comptabilisé 187 aigles supplémentaires entre 1989 et 2006, portant le total à 305 aigles capturés accidentellement entre 1986 et 2012. Un sondage posté aux trappeurs en 2009, avec un taux de réponse de 38,9 % (n = 2743), a révélé qu’au moins 191 aigles ont été capturés accidentellement avant 2009 et que seulement 33,5 % des trappeurs ont déclaré leurs prises accidentelles d’aigles. Les données historiques et le sondage ont confirmé que les aigles étaient principalement capturés lors du piégeage de canidés. Depuis 2008, des efforts supplémentaires ont été faits afin d’encourager les déclarations de toutes les captures accidentelles et de mieux les documenter. Par ailleurs, des mesures préventives ont été promues auprès des trappeurs par leur fédération et les intervenants dans ce dossier.

 

 

 

 

Collisions Between Eagles and Aircraft: an Increasing Problem in the Airport Environment

 Brian E. WashburnMichael J. BegierSandra E. Wright 2015

 Journal of Raptor Research, 49(2):192-200.

 

 Collisions entre Aigles royaux et Avions: un problème en augmentation à proximité des aéroports.

 

La plupart des décès pour les Pygargues à tête blanche, Haliaeetus leucocephalus, et les Aigles royaux, Aquila chrysaetos, sont associés à l'Homme ( par ex.. les collisions avec des véhicules ou des structures artificielles). De façon notable, le risque de collision entre les aigles et les avions  est un problème croissant dans les aéroports civils et militaires. Sur les 234 collisions d'aigles avec des avions civils ou militaires, dont ont été informées l'Administration fédérale de l'Aviation, l'US Air Force, et l'US Navy pendant la période 1990-2013, 52% ont endommagé les avions. Durant cette période de 23 années, les collisions avec les Pygargues ont augmenté de 2200% et avec les Aigles royaux de 400%. Les collisions entre les aigles et les avions surviennent pendant la journée (88%) et en particulier à proximité des aéroports eux mêmes; 82,6% des collisions avions/Pygargues et 81,0% des collisions avec des Aigles royaux , se sont produites lorsque les avions volaient à 305m, ou en dessous, d'altitude/sol. Bien que les collisions avec les avions soient des sources mineures de décès pour les Aigles royaux, l'accroissement et l'expansion de la population de Pygargues entrainera probablement une augmentation des collisions. Actuellement, il existe peu de moyens de régulation et de technique valables pour réduire ces collisions. L'évaluation et le développement de méthodes efficaces et rendues publiques, pour réduire les conflits entre les aigles et les hommes, représentent un champ important pour de futures études.

 

 

 

 

Causes of Mortality of Golden Eagles in the U.S.

 

BRIAN A. MILLSAP, GUTHRIE ZIMMERMAN, 2015

 Raptor Research Foundation | 2015 Annual Conference p 50

 

L'analyse des données de récupérations d'oiseaux bagués suggère que les taux de survie annuels pour les Aigles royaux, Aquila chrysaetos, en Amérique du nord , augmentent annuellement avec l'âge jusqu'à trois ans, avec une survie juvénile d'environ 70%, et après trois ans voisine de 87% chaque année. Toutes classes d'âge confondues, la survie avoisine les 80%, ce qui revient à dire qu'environ 20% des aigles meurent chaque année. Un taux de  20% de mortalité est plus élevé que ce qui a été souvent présumé dans les études publiées. Afin de déterminer quels facteurs interviennent dans cette mortalité, un groupe de chercheurs de toute l' Amérique du nord,  a recueilli les données d'environ 400 Aigles royaux équipés de balises. Ces systèmes fournissent une image assez juste des causes de mortalité, contrairement aux bagues ou aux cadavres trouvés par hasard. A partir d'une première analyse de 97 aigles équipés de balises qui ont été trouvés morts et pour lesquels la cause du décès a pu être déterminée, 56% des morts avaient une cause anthropogénique. Le tir, l'électrocution, et l'empoisonnement (32%  de tous les décès) étaient les causes principales des morts anthropogéniques. La faim et des pathologies associées représentaient les principales autres causes de mortalité (40% de tous les décès). L'importance de la mortalité anthropogénique augmentait avec l'âge des Aigles royaux, représentant 34% de la mortalité juvénile, 58% de la mortalité sub-adulte, et 65% de la mortalité adulte. Les taux globaux de survie, excluant une cause humaine de mortalité, sont  comparables avec les taux de survie présumés pour les autres grands rapaces. Le niveau, comparativement haut, de mortalité de cause humaine, en particulier pour les adultes, est probablement, un facteur limitant de la population d'Aigles royaux.

 

 

Estimating Survival and Determining Causes of Mortality of Golden Eagles in South-Central Montana

 Ross Crandall, Derek Craighead, Bryan Bedrosian 2016

 Intermountain Journal of Sciences Vol. 22, No. 4, p100

 

La crainte concernant les Aigles royaux, Aquila chrysaetos, dans l'Ouest,  a été le résultat d'estimations contradictoires sur l'évolution de la population et d'une possible augmentation des risques comprenant, mais pas uniquement, le développement des énergies éoliennes. L'estimation de survie des Aigles royaux et l'identification des causes de mortalité peuvent servir à évaluer la santé des populations d'Aigles royaux nicheurs et à décider de mesures d'atténuation si nécessaire. A ce jour, il existe peu d'informations sur la survie des Aigles royaux en Amérique du nord. De plus, les causes identifiées de mortalité des Aigles royaux sont souvent liées à l'opportunité de trouver les oiseaux morts, créant un biais potentiel qui doit être diminué grâce à l'usage de la télémétrie satellitaire. Nus avons équipé 17 adultes et 13 aiglons avec des transmetteurs satellitaires de 2011 à 2014 à proximité de Livingstone, Montana, pour évaluer la survie et déterminer les causes de mortalité. Nous avons utilisé des modèles multistates pour évaluer la survie, sur des périodes de temps distinctes, à la fois pour les adultes et les jeunes. Les premiers résultats montraient que nos estimations de survie étaient conformes à celles de rapaces identiques, à longue espérance de vie et à faible taux reproducteur. La mortalité des Aigles royaux dans notre étude était la conséquence d'empoisonnement. Nos estimations de survie étaient cohérentes avec la densité stable d'Aigles royaux nicheurs dans notre zone d'étude et les principales causes de mortalité différaient de celles des études basées sur la collecte.

 

 

 

 

 

 

 

Quantifying the demographic cost of human-related mortality to a raptor population

 

 W. Grainger Hunt, J. David Wiens, Peter R. Law, Mark R. Fuller, Teresa L. Hunt, Daniel E. Driscoll, Ronald E. Jackman 2017

 

 PLOS ONE

 

 

 

Les rapaces sont exposés à une grande variété de risques mortels liés aux activités humaines, et cependant les conséquences à l'échelle des populations sont rarement quantifiées. L'obtention de telles données nécessite la modélisation des taux vitaux dans le contexte du cycle de vie de l'espèce, le comportement et de la dynamique de la population. dans cette étude nous explorons le détail d'une telle analyse en nous concentrant sur une population d'Aigles royaux, Aquila chrysaetos, résidente et sylvicole, dans un secteur proche d'une vaste  (142 km2) ferme éolienne, en Californie. de 1994 à 2000, nous avons suivi les destinées de plus de 250 individus équipés de radio-émetteurs, de quatre catégories d'âge différentes, et mené cinq suivi annuels d'occupation de territoires et de reproduction. Les collisions avec les turbines représentaient 41% de la totalité des 88 morts enregistrées, la plupart d'entre elles concernaient des sub-adultes et des adultes non territoriaux (floaters). Une nette prépondérance globale de mâles dans la population signifiait que les femelles étaient le sexe limitant, dans ce secteur, pour cette espèce monogame. Les estimations du potentiel taux de croissance de cette population  et la variance associée indiquait une population reproductrice stable, mais pour laquelle un déclin futur des taux vitaux nécessiterait la venue de "floaters" immigrants pour combler les territoires disponibles. Les suivis d'occupation 5 et 13 ans plus tard (2005 et 2013) montraient que la population nicheuse restait intacte, et qu'aucune tendance n'apparaissait d'une augmentation de la proportion de sub-adultes dans les couples, une condition qui aurait suggéré un déficit du remplacement des adultes. Néanmoins, le nombre de couples d'Aigles royaux nécessaires pour combler la mortalité de la ferme était important. Nous avons estimé que la production annuelle totale des 216 à 255 couples reproducteurs, aurait été nécessaire pour équilibrer les morts annuelles provoquées par les collisions avec les pales des 55-65 turbines. Quoique les taux vitaux constituant la base de ces calculs auraient pu varier depuis que les données ont été collectées, votre approche pourrait être utile pour l'acquisition d'une meilleure compréhension  de la manière dont la mortalité anthropogénique affecte la santé des populations de rapaces, en particulier ces espèces à maturité tardive et à faible taux reproducteur naturel.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

No Substitute for Survival: Perturbation Analyses Using a

 Golden Eagle Population Model Reveal Limits to Managing

 for Take

 Jason D. Tack, Barry R. Noon, Zachary H. Bowen, Lauren Strybos and Bradley C. Fedy 2017

 Journal of Raptor Research, 51(3):258-272

 

La conservation des populations des rapaces à forte espérance de vie, caractérisés par un cycle de vie lent (par ex.: fort taux de survie et faible taux reproducteur), requiert une connaissance approfondie de la façon dont leurs taux vitaux affectent significativement la croissance de la population. Un modèle stochastique de la population fournit un cadre pour l'étude des variations au sein des cycles de vie complexes afin de mieux comprendre comment les variations environnementales et démographiques des taux vitaux individuels, affectent les dynamiques de population. Spécifiquement, nous avons utilisé une analyse de modélisation par période de vie (LSA) pour comprendre quelles caractéristiques du cycle de vie affectent le plus la croissance de la population et sont sensibles à des mesures de gestion.

 L'Aigle royal, Aquila chrysaetos, est un rapace largement répandu qui fait l'objet de plans de conservation, et qui a été désigné comme espèce prioritaire pour la conservation. Les tendances démographiques de la population d'Aigles royaux dans l'ouest des Etats Unis sont actuellement stables. Cependant, l'intensification de l'activité humaine qui pourrait augmenter la mortalité, a été le point de départ de nos recherches sur la capacité de ces populations à supporter une durée de vie réduite. Nous avons adapté des modèles d'effets mixtes aux estimations publiées de taux vitaux pour évaluer la moyenne et la variation de productivité (jeune à l'envol par couple) et la survie, pour utilisation dans un cadre LSA. Comme cela était attendu, la survie des adultes reproducteurs a l'impact relatif le plus important sur la croissance de la population, pourtant la productivité expliquait les principales variations de croissance. Fondée sur des analyses de perturbations, nous avons démontré que même de faibles variations dans la survie d'adultes reproducteurs (<4.5%) entraînait un déclin démographique dans des populations stables par ailleurs. En dépit de leur importance, les estimations précises des variations spatiales ou temporelles dans la survie des adultes reproducteurs sont faiblement documentées. Fondamentalement, nous avons trouvé que la capacité de croissance de la production dans le but de compenser le déclin du taux de survie était extrêmement limitée. Dans le but de maintenir des populations stables, des taux de diminution de survie > 4% nécessitent une augmentation de productivité qui, de manière générale, excède le potentiel d'adaptation des Aigles royaux. Nos résultats sont en accord avec la stratégie de conservation de l'U.S. Fish and Widlife qui tend à atténuer les "prélèvements" d'aigles en essayant de réduire la mortalité par ailleurs.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Golden Eagle Diet Breadth and Reproduction in Relation

 to Fluctuations in Primary Prey Abundance in Wyoming's

 Bighorn Basin

 Charles R. Preston, Richard E. Jones and Nathan S. Horton 2017

 Journal of Raptor Research, 51(3):334-346

 

Les Aigles royaux, Aquila chrysaetos, se trouvent confrontés à des changements environnementaux rapides qui peuvent entraîner une réduction de l'abondance et de la distribution de leurs proies dans l'ouest des Etats Unis. L'atténuation des effets néfastes dépend en partie de notre connaissance du régime alimentaire des Aigles royaux et de la relation entre l'abondance des proies et la reproduction de l'aigle. Nous avons effectué des recherches sur la reproduction et le régime alimentaire des Aigles royaux nichant dans le Wyoming’s Bighorn Basin entre 2009 et 2015 et examiné les relations existantes entre l'abondance de proie principale et l'amplitude du spectre trophique et le taux reproducteur.

 

Le taux reproducteur annuel des Aigles royaux est proche de 0,73 (écart= 0,38-1,32) jeune volants par territoire reproducteur occupé. Les lapins, Sylvilagus spp. , prédominent chaque année d'étude, dans le régime alimentaire bien que l'abondance des lapins fluctue manifestement au fil des ans. La présence annuelle des lapins dans les restes de proies collectés dans les nids variait de 60,1% à 90,9% ( fréquence) et de 46% à 96% (biomasse) . L'amplitude annuelle du régime alimentaire (Indice de Levins) des Aigles royaux était en moyenne de 1,91 (fréquence) et 1,98 (biomasse). Les deux mesures d'amplitude du régime alimentaire étaient négativement corrélées avec l'abondance de lapins. Le taux reproducteur annuel des aigles augmentaient significativement en même temps qu'augmentait l'abondance en lapins (r²=0.78, F1/5 = 17.35, P = 0.009). Nos résultats suggèrent que l'abondance en lapins était le facteur critique influençant la reproduction des Aigles royaux selon les années dans notre études. Pour atténuer les effets négatifs des changements environnementaux, sur les Populations d'Aigles royaux dans le Bighorn Basin, nous suggérons de maintenir ou d'améliorer les conditions du milieu qui abrite les populations importantes de lapins et d'améliorer les conditions pour des proies alternative potentielles, là où cela s'avèrera écologiquement possible et socialement acceptable.