Golden Eagle, Aquila chrysaetos, in the polish part of the Carpathians in 2006-2009
Stoj (M.) 2009. 56-66
Les Aigles royaux, Aquila chrysaetos, dans la partie polonaise des Carpates de 2006 à 2009.
Au cours de la période 2006-2009 dans les Carpates Polonaises il y avait entre 30 à 33 couples d'Aigles royaux ( densité de 0,34 à 0,39 couples pour 100 km² ) et la population présentait une légère tendance à l'augmentation en comparaison à la période 1993-2005. Les succès d'élevage pour la période complète étaient 62,3%, le nombre de jeune par couple reproducteur était de 0,70, mais les paramètres de la reproduction de la population des Carpates varient suivant les années. Les pertes totales étaient en majorité liées aux conditions atmosphériques ou à l'abandon de l'élevage du fait de dérangement humain. Dans trois régions moyennes de plus haute concentration d'Aigles royaux, le succès reproducteur moyen sur les 4 dernières années était: en basse-Beski 64,7%, dans les montagnes de Sanoko-Turkanskie 64,3%, en ouest Bieszczadie 53,8%. La variabilité spatiale et temporelle du succès reproducteur est le résultat de plusieurs facteurs, dont les conditions climatiques et la faible disponibilité des zones de chasse (Bieszczadie) Consécutivement à l'entrée de la Pologne dans l'Union Européenne, à la suite de subventions directes vers les agriculteurs, il y a eu une tendance à la réutilisation des terres de montagne sous forme de prairies de fauche ou de pâture, et par conséquent l'état des terrains de chasse pour les Aigles royaux s'est amélioré, ce qui est une perspective prometteuse pour la population d'Aigles royaux dans les Carpates des années futures.
Golden Eagle Aquila chrysaetos in the Polish part of the Carpathians in 2008–2011
MARIAN STÓJ, BOGUSŁAW KOZIK, BARTOSZ KWARCIANY
Chrońmy Przyrodę Ojczystą 67 (6): 483–493, 2011
Les Aigles royaux, Aquila chrysaetos, dans la partie polonaise des Carpates de 2008 à 2011.
Cet article résume les résultats du suivi des Aigles royaux réalisé dans la partie polonaise des Carpates entre 2008 et 2011. Plusieurs petites populations d'Aigles royaux, en Europe, sont menacées d'extinction. De même, en Pologne, elle est considérée comme une espèce à haut risque, fortement menacée de disparition. Entre 1993 et 1996, la présence de 21 à 23 couples était confirmée et dans les années suivantes ( 1997-2007) le nombre de couples reproducteurs était de 29 à 32.
Entre 2008 et 2011, la présence de 27 couples territoriaux étaient certaine dans la zone d'étude dont 25 couples dont les nids étaient connus. Sept couples nichaient dans les montagnes de Sanocko-Turcsanskie, et six dans les Mts Beskid Niski, deux couples dans les Mts Gorce, et un couple dans les Mts Beski Sadecki, les Spisko-Gubalowski Fooyhills, les Mts Pieniny,et Tatras. Des couples uniques avec nid connu, étaient aussi observés dans les Mts Beskid Zywiecki et les Mts beskid Wyspowy. Les résultats des surveillance incluent aussi quatre couples des territoires frontaliers, qui ont aussi des nids de l'autre coté de la frontière: deux couples en Ukraine et les Mts Bieszczady, les Mts Sanocko-Turczańskie et deux couples en Slovaquie (Mts Beskid Sądecki, Mts Pieniny). Environ la moitié de la population des Aigles royaux se trouve dans la partie est des Carpates, avec une densité de 0.52 couple/100 km2. Les Aigles royaux dans les Carpates préfèrent les zones de forêt de sapin et de hêtraie sapinière situées au voisinage de grandes zones de déforestation ou de terres semi-ouvertes. Leurs nids, dans les secteurs connus, sont proches des sommets, entre 400 et 1450m, dans de petites combes protégées du vent, mais ayant habituellement une bonne vue sur les environs.
Au total, 45 nids ont été contrôlés dans 25 territoires, avec 45 nids(91,1%) sur des Sapins blancs, Abies alba, et un nid (2,2%) sur un Pin noir d'Autriche, Pinus negra, un nid (2,2%) sur un Mélèze d'Europe, Larix decidua, un nid (2,2%) sur un Hêtre commun, Fagus sylvatica, et un nid (2,2%) sur une falaise. La hauteur moyenne des arbres porteurs est de 35 m (écart de 21-41 m, N=38), et son périmètre moyen ( mesuré à 1,3 m) de 258 cm (écart 147–380 cm, N = 38). En moyenne les nids étaient situés à 25 m de haut (écart 11–35 m, N = 38). Le diamètre extérieur des nids étaient 132cm (écart 110-200 cm, N= 35), le diamètre intérieur de 53 cm ( écart 45-80 cm, N=35), la hauteur du nid 80 cm ( écart 30-200, N= 35) la profondeur du creux de ponte 10 cm (écart 8-15), N= 16). Les couples avaient de 1 à 5 nids dans leur territoire. Au cours des 4 années d'étude ( 2008 à 2011), 64%, (N=54 couvées) des incubations ont réussi, au total 37 jeunes ont quitté le nid pendant cette période. Le nombre moyen de jeunes par couple reproducteur était de 0,68, et 1,08 à l'éclosion par couple. Les plus fort succès reproducteur (78,6 et 76,5%) ont eu lieu en 2008 et 2011, le plus faible en 2010, quand seulement il y eut, uniquement, 3 jeunes à l'envol pour 11 couples s'étant reproduits. Nous avons noté 20 cas d'échec de ponte. Pour ceux dont l'origine est connue, les causes sont: saturation d'eau et hypothermie des oisillons (2 cas), abandon des œufs pendant l'incubation à la suite de travaux forestiers ( 2 cas), prédation (1 cas), chute d'un nid pendant l'incubation des œufs (1 cas), suspicion de vol d'œuf par l'homme(1 cas), empoisonnement d'un couple reproducteur (1 cas). le succès reproducteur dans la période 2008-2011 ( en moyenne 63%) était inférieur à celui entre 1993 et 1996 (moyenne 68%) et légèrement supérieur à la période 1997-2007 ( 62,3%). Après l'entrée de la Pologne dans l'Union Européenne, en raison de subventions directes aux agriculteurs et aux programmes agro-environnementaux, des actions visant à la réduction des successions ont été entreprises, un agriculture extensive en a découlé, qui donne des espoirs pour la préservation à long terme des territoires de chasse des Aigles.