Aigle royal, Golden eagle, Aguila real, Aquila chrysaetos, Femelle Adulte Pyrénées France
Aigle royal, Golden eagle, Aguila real, Aquila chrysaetos, Femelle Adulte Pyrénées France

 

 

 

 

 

Afin de simplifier la lecture des nouveaux articles, je les enregistre sur cette page avant de les répartir dans les chapitres ou sous chapitres correspondants.

 

 Bonne lecture

 

 

 

 

Nesting by Golden Eagles on the North Slope of the Brooks Range in Northeastern Alaska (Anidaje de Aquila chrysaetos en la Pendiente Norte de la Extensión Brooks en el Noreste de Alaska)

 

 Donald D. Young, Jr., Carol L. McIntyre, Peter J. Bente, Thomas R. McCabe and Robert E. Ambrose

 Journal of Field Ornithology
Vol. 66, No. 3 (Summer, 1995), pp. 373-379

 

Nous avons étudié vingt deux territoires reproducteurs d'Aigles royaux, Aquila chrysaetos, et 31 nids d'aigles occupés sur le versant nord des Brooks Range dans le Nord de l'Alaska de 1988 à 1990, dans un secteur que l'on considérait préalablement comme un habitat reproducteur marginal pour les aigles. Le chiffre moyen de jeune à l'envol par nid était de 1,25 en 1988, 1,27 en 1989 et 1,13 en 1990; les moyennes ne diffèrent pas significativement selon les années. Quatre vingt pour cent (20/25) des jeunes pour lesquels les âges ont été estimées ont réussi leur envol!; Le succès reproducteur a été de 79% (11/14) en 1989, seule année pour laquelle il a pu être défini. Les dates de ponte variaient du 23 Mars (1990) au 11 Mai (1989) avec des moyennes estimées de date de ponte variant significativement selon les années. La variation annuelle de la phénologie de la nidification coïncide avec les variations annuelles de chutes de neiges au cours du printemps. Ces résultats montrent que les Aigles royaux se reproduisent régulièrement et avec succès à la limite nord de leur zone de distribution en Alaska, cependant leur productivité peut être inférieure à celles d'autres aigles dans des latitudes plus méridionales.

 

 

 

Oral mycoses in avian scavengers exposed to antibiotics from livestock farming

 Aida Pitarch, Concha Gil, Guillermo Blanco

 Science of The Total Environment

 Volumes 605–606, 15 December 2017, Pages 139–146

 

 L'exposition  aux antimicrobiens pharmaceutiques sous forme de contaminants environnementaux peut entrainer des effets nocifs directs et indirects sur la santé des animaux sauvages. Les infections fongiques constituent un risque majeur pour les animaux domestiques ou sauvages, libres ou captifs, dans l'ensemble du monde animal. Nous évaluons l'incidence des lésions buccales chez les poussins de Vautour moine, Aegypius monachus, Vautours fauves, Gyps fulvus, Vautours percnoptères, Neophron percnopterus,  et Aigles royaux, Aquila chrysaetos, exposés à des antibiotiques à usage vétérinaire lors de la consommation de carcasses de bétail. Les lésions qui étaient variables en nombre, taille et localisation étaient plus fréquentes chez le Vautour moine (77,8%, n = 9) et le Vautour fauve (66,7%, n = 48)que chez le Vautour Percnoptère (28,6%, n = 21) et l' aigle royal (28,6%, n = 7). Chez tous les individus  (100%, n = 24) d'un sous-échantillon des jeunes concernés, des espèces de champignons ont été isolées à partir des lésions buccales de type muguet identifiées à l'aide d'un système bien connu basé sur leurs profils d'assimilation des glucides et d'autres tests complémentaires. Quatorze espèces de champignons de Candida, Meyerozyma, Pichia, Yarrowia, Cryptococcus, Rhodotorula  et Trichosporon présentes chez les quatre espèces d'hôtes. Nous avons observé une diversité d'infections et des effets divers selon l'âge d'exposition des individus et leur sensibilité  aux différents champignons, sur le développement des poussins de Vautours Fauves. Cette flambée, sans précédent, de mycoses orales est inquiétante du fait du statut de conservation précaire de plusieurs des espèces concernées. Le rôle des antibiotiques délivrés au bétail dans le passage des espèces de champignons de commensales à  pathogènes opportunistes devra être évalué afin d'éviter les effets nocifs de la contamination et de la maladie sur la santé des hôtes, tout autant que sur la transmission de pathogènes fongiques nouveaux dans la population et les espèces sauvages, et leur passage dans le bétail et les populations humaines

 

 

 

 

Le suivi par GPS, une méthode efficace pour évaluer l'impact des parcs éoliens sur des espèces à fort enjeux de conservation : l'exemple de l'Aigle royal (Aquila chrysaetos) dans le sud du massif central.

 Christian ITTY, Olivier DURIEZ

 Actes du Séminaire Eolien et Biodiversité –Artigues-près-Bordeaux –21 et 22 novembre 2017 P a g e 42

 

 

 

 

 

 

 

The illegal killing of birds of prey in scotland - 2015-2017

 Mc Call Anne

 RSPB Scotland Headquarters,

 2 Lochside View, Edinburgh Park

 Edinburgh

 

 Les rapaces Ecossais sont des éléments incontournables de notre patrimoine naturel. Notre pays héberge une proportion importante des populations, de plusieurs espèces, Britanniques et Européennes, et ils attirent des milliers de visiteurs dans nos contrées, rapportant des millions de livres de dépenses touristiques à l'économie rurale dans des lieux comme Skye, Mull et Dumfries ou Galloway.

 Une enquête a monté qu'entre 2004 et 2015, la route touristique du Galloway Kite trail a attiré plus de 100 000 visiteurs dans la région et que 8,2m de livres de dépenses étaient directement liés aux personnes désireuses d'observer les milans. Le circuit a aussi rapporté l'équivalent de 19 postes à temps-plein, chaque année.

 Néanmoins, en dépit du fait que ces oiseaux bénéficient d'une protection totale de par la loi, depuis environ 70 ans, ils sont toujours la cible de destructions. Dans ce rapport, nous apportons les éléments de preuve --issus de recherches policières, scientifiques et de témoignages visuels -- qui relient la majorité des actes de destruction de rapaces aux pratiques de gestion mises en œuvre pour le tir intensif de gibiers, en particulier dans les landes à Grouse en chasse gardée.

 Nous soulignons aussi le travail des scientifiques qui montre que ces actes criminels contribuent à limiter les populations et la diversité de plusieurs espèces de rapaces, et démontrent en quoi les chiffres officiels de victimes de persécution ne correspondent pas à l'étendue du problème.

 Les actes criminels à l'encontre des rapaces ont continué parce que les auteurs sont difficiles à identifier.  Dans les rares cas  où des poursuites surviennent, les amendes imposées par le système judiciaire n'ont pas été à la hauteur du préjudice environnemental des infractions relevées. Alors que l'introduction d'une nouvelle législation, comme la responsabilité du fait d'autrui, a été bienvenue et a, sans aucun doute, contribué a une diminution de l'utilisation illégale de poison, les enquêtes sur les populations de rapaces n'ont de manière répétitive apporté aucune preuve d'un déclin global du niveau de persécution. Nos lois actuelles et leur renforcement ne sont pas suffisantes pour protéger nos rapaces.

 RSPB Scotland a apporté un nombre suffisant de preuves lors de l'examen en cours de la gestion des landes à Grouse, mené par un groupe indépendant d'experts commissionné en 2017 par le Gouvernement Ecossais. A cette occasion comme dans d'autres, nous avons expliqués que des décennies d'autorégulation, d'initiatives e partenariat, de codes de bonne conduite et de promesses de la part du lobby de la chasse ont manifestement échoué pour faire face à une criminalité systémique liée au secteur.

 En fait, en dépit de nombreux avertissements publics de la part de nos politiciens pour interrompre cette activité criminelle, les parties concernées continuent de trouver toujours plus de méthodes douteuses pour transgresser les lois de protection de la faune sauvage. C'est la raison pour laquelle, de notre point de vue, la gestion des chasses gardées doit être rendu, aujourd'hui, plus publiquement responsable et réglementée, de façon claire, par un système de licences, avec des mesures de suppression de licence lorsque les lois de protection de la faune sauvage ne sont pas respectées.

 

 

 

 

Monitoring methods for the Golden Eagle Aquila chrysaetos in Norway

 Jan Ove Gjershaug, Henrik Brøseth, Oddmund Kleven, John Atle Kålås, Jenny Mattisson & Mari Tovmo (2018).

 Bird Study. 65. S43-S51.

 

Nous proposons une description des méthodes utilisées pour suivre l'Aigle royal, Aquila chrysaetos, en Norvège.

 Objectif: Fournir un rapport compréhensible des méthodes de suivis.

 Méthode: Le suivi rigoureux de l'Aigle royal a débuté en Norvège en 1991, dans le cadre d'un programme national de surveillance engagé par le Directorate for Nature Management (aujourd'hui  la Norwegian Environment Agency). Il est devenu depuis partie intégrante du  Norwegian Large Predator Programme, les Aigles royaux sont actuellement suivis dans 12 zones distinctes. Nous proposons une description des méthodes utilisées actuellement pour ce suivi intensif, avec les définitions, le travail de terrain et les critères d'évaluation pour le statut de reproduction final. En plus, nous proposons un rapport sur l'estimation de la survie adulte par analyse génétique. Nous décrivons la méthodologie actuelle utilisée lors de la surveillance de l'Aigle royal en Norvège.

 Résultats: Nous proposons des résultats obtenus à partir du système de suivi Norvégien et discutons de la possibilité d'analyses plus approfondies. De plus, nous mettons en évidence des aspects du suivi des Aigles royaux pour lesquels nos méthodes divergent sensiblement de celles utilisées dans d'autres pays et de leurs conséquences éventuelles.

 Conclusions: Des programmes importants de suivi sur le long terme, comme celui-ci, deviendront de plus en plus utiles pour évaluer l'impact des changements environnementaux, issus de phénomènes naturels ou d'activités anthropogéniques. Afin de faciliter les comparaisons entre les programmes de surveillance des Aigles royaux, il est important d'avoir une connaissance détaillée des diverses méthodes utilisées

 

 

 

 

 

 

Un 10ème aigle royal équipé de balise GPS dans le cadre du programme de rénovation du réseau électrique de la Haute-Durance

 

 

 Le Centre de Soins de la Faune Sauvage (CSFS) Aquila relâche un aigle royal du haut de la Petite Ceüse ce samedi 7 juillet. Après 4 mois de soins pour récupérer des blessures d’un combat entre rapaces, cet aigle d’une espèce très protégée est prêt à voler de ses propres ailes. Avant d’être remis en liberté, il a été équipé d’une balise GPS afin d’assurer un suivi scientifique de l’espèce, dans le cadre des compensations en faveur de la biodiversité portées par RTE pour la rénovation des lignes électrique en Haute-Durance.

 Une mesure qui contribue à la recherche scientifique

 Pour compenser les impacts résiduels de la modernisation globale du réseau électrique du Nord des Hautes-Alpes, les autorités ont demandé à RTE de porter 9 mesures en faveur de la biodiversité animale et végétale. Parmi elles, le projet de suivi par balise GPS des aigles royaux du nord des Hautes-Alpes va permettre de mettre à disposition une multitude de données pour améliorer nos connaissances sur cette espèce très protégée. Ce projet est le fruit d’une collaboration entre RTE, le CNRS de Montpellier et les associations Envergures Alpines, CSFS Aquila, Becot et la Salsepareille. Le CNRS pilote scientifiquement cette étude. Elle est portée administrativement par l’association Becot et a été validée par le Centre de Recherche sur la Biologie des Populations d’Oiseaux (CRBPO) du Museum National d’Histoire Naturelle de Paris. Le Parc national des Ecrins contribue également à cette action par des conseils à l’équipe scientifique et la transmission régulière de données nécessaires au bon déroulement de l'étude.

 L’équipement par balise GPS de 30 à 40 d’aigles royaux d’ici 2020

 L’équipe de partenaires espère arriver à équiper une quinzaine d’aigles royaux adultes et 15 à 20 juvéniles au cours des trois prochaines années. Avec l’opération de ce jour, menée par le CSFS Aquila, membre de l’Union Française des Centres de Sauvegarde de la faune sauvage (UFCS), 10 d’entre eux auront été équipés.

 Pour RTE, le suivi par balise GPS permettra d’identifier les zones fréquentées par des aigles royaux aux abords de lignes à haute et très haute tension et d’équiper ces portions de lignes d’avertisseurs. A l’heure actuelle, l’entreprise de service public a prévu de baliser 30 km de nouvelles lignes électriques en Haute-Durance. 13 km ont d’ailleurs déjà été équipés grâce aux informations croisées d’une étude menée à l’aide d’un radar et des associations de protection des oiseaux. Les priorités de ces chantiers de balisage pourront être réadaptées en fonction des résultats de l’étude sur les aigles royaux.

 Des mesures de précaution importantes lors de l’équipement des aigles

 Les captures d’aigles adultes ont lieu l’hiver, hors période de reproduction, pour minimiser les dérangements et les aigles sont équipés de cette balise GPS avec grande précaution. L’oiseau attrapé est équipé d’un capuchon et de manchons au niveau des pattes pour qu’il reste calme et ne blesse les intervenants. Il est alors mesuré au niveau du bec, de la tête et des ailes, avant d’être équipé du dispositif GPS. Toutes ces manipulations sont réalisées par une personne habilitée et formée, qui a un permis spécifique délivré par le Museum National d’Histoire Naturelle de Paris.

 L’hiver 2018 a été l’occasion de tester une méthode issue du Massif Central, aujourd’hui totalement opérationnelle dans les Ecrins suite à quelques adaptations. La capture et l’équipement des adultes reprendra à partir de fin septembre 2018 et ce jusqu’à fin février 2019. Quant aux juvéniles, il s’agit de les équiper avant leur envol une fois par an à la période du printemps.

 

 

 

 

Ácaros asociados a nidos de águila real (Aquila chrysaetos canadensis) (Falconiformes: Accipitridae) en México.

 Damián-Chávez, M. J., Villegas-Guzmán, G. A., Lozano-Román, L. F. (2019)

 Acta Zoológica Mexicana (nueva serie), 35, 1–16. https://doi.org/10.21829/azm.2019.3502196

 

Les nids des oiseaux peuvent héberger une grande variété d'arthropodes, cette diversité est fonction de la composition, de la structure et de la taille du nid, ainsi que des activités de l'oiseau. Les  individus les plus nombreux de la faune d'arthropodes présente dans les nids sont les acariens, qui comprennent la faune associée au micromilieu du nid. L'objectif de ce travail est d'étudier la richesse et la diversité des acariens présents dans les nids d'aigles royaux et de fournir des informations sur l'association acariens -nid. Nous avons effectué des prélèvements dans deux nids d'Aigles royaux, Aquila chysaetos canadensis, le 19 juillet 2013 dans la Sierra Sierra Fría, Zacatecas (Nido I) et celle de Juan Grande, Aguascalientes (Nido II), México. les matériaux issus des deux nids ont été traités selon la méthode de Berlese-Tullgren. Nous avons collecté 2141 acariens appartenant à 68 espèces de 49 familles, sur les deux nids. Les femelles représentaient la population la plus abondante, 85,57% sur le Nid I, et 74,30% sur le Nid II. Pour le Nid I, l'espèce la plus abondante était Macrocheles mexicanus (Evans & Hyatt, 1963) (Macrochelidae), soit 50,64%, avec plus de femelles que de mâles. Par ailleurs, l'espèce la plus abondante sur le Nid II était Eulohmannia sp. (13.61%) dont des femelles , deutonymphes, protonymphes et des larves. Nous avons calculé la diversité et la richesse des deux nids d'Aigles royaux, en conclusion le Nid II présentait une plus grande richesse et diversité d'espèces ( 1- D = 0.927, D Mg = 7,455) . Ce travail représente une première approche dans la connaissance des acariens associés aux nids d'Aigles royaux.

 

 

 

 

 

 

A simple topographic model to predict Golden Eagle Aquila chrysaetos space use during dispersal

 ALAN H. FIELDING,PAUL F. HAWORTH, DAVID ANDERSON, STUART BENN, ROY DENNIS, EWAN WESTON & D. PHILIP WHITFIELD

 Ibis 2019

 

La plupart des grands rapaces utilisent et dépendent des vents ascensionnels anabatiques et orographiques, pour compléter ou garantir  leur capacité de vol. L'espace aérien est donc un habitat essentiel pour de tels oiseaux et est assujetti à la topographie terrestre survolée du fait que certains  caractères topographiques spécifiques sont plus susceptibles de fournir des courants ascendants. Par conséquent, les crêtes et/ou les milieux accidentés sont des caractéristiques communes aux habitats des grands rapaces. Notre étude a pour but de fournir une modélisation simple d'utilisation de l'espace pour un grand rapace, l'Aigle royal, Aquila chrysaetos, à partir de milliers de données télémétriques GPS recueillies pendant la phase de dispersion juvénile de 92 oiseaux équipés au nid entre 2007 et 2016 dans les montagnes d'Ecosse. L'élaboration du modèle est basée sur l'hypothèse que quatre variables seraient influentes: la pente, l'orientation, l'altitude et la distance de la ligne de crête...

 

 

 

 

Spatial distribution of undulating flight displays of territorial Golden Eagles Aquila chrysaetos in Lewis, Scotland

 Reid, Robin & Haworth, Paul & Fielding, Alan & Whitfield, D.. (2019).

 Bird Study. 66. 1-6.

 

Le vol de parade ondulatoire des Aigles royaux, Aquila chrysaetos, a selon un consensus actuel, une fonction territoriale: nous avons trouvé que cette manifestation pouvait survenir dans n'importe quelle partie du domaine vital d'oiseaux territoriaux et qu'ils n'étaient pas plus fréquents à proximité des limites de territoires (comme documenté lors d'une précédente étude) ou à proximité du site de nidification.

 Objectif: tester l'hypothèse nulle que l'activité de parade ne varie pas selon le lieu à l'intérieur du domaine vital d'Aigles royaux territoriaux.

 Méthode: Nous avons utilisé 1488heures d'observation des Aigles royaux entre Avril 2003 et Octobre 2004 (sauf de Novembre à Janvier)sur l'ile de Lewis, au nord-ouest de l'Ecosse comprenant principalement 4 territoires. Les limites territoriales et les sites de nidification ont été définis à partir du comportement des oiseaux territoriaux. Toutes les activités de vol étaient saisies dans trois catégories spatiales (frontalières, proches du nid et autres)et l'occurrence relative de manifestations faisait l'objet de renvoi vers l'activité globale de vol dans ces catégorie spatiales.

 Résultats: Nous avons échoué à rejeter l'hypothèse nulle. Les conclusions antérieures d'un taux plus important de parades au voisinage des limites territoriales n'ont pas été confirmées. Les aigles royaux territoriaux paradent manifestement quelque soit le lieu où ils se trouvent dans leur domaine vital. Il n'existait pas de différence dans la fréquence des parades entre les couples ayant réussi leur reproduction ou non, et au sein des couples entre les années productives ou non-productives. les variations mensuelles entre les activités de parade ne différaient pas des variations mensuelles observées en présence d'individus intrus sub-adultes. Un pic d'activité d'individus non-territoriaux en Aout et Septembre ne se retrouvaient pas  dans un pic de parades, cependant nous n'avons pas pu différencier d'éventuels jeunes oiseaux, non stressants, à l'envol à cette période.

 Conclusion: les activité de vols ondulatoires de parade des Aigles royaux ne se concentrent ni aux limites de leurs territoires ni à proximité du nid. Ces manifestations peuvent être spontanées ou survenir en réponse à la détection d'individus potentiellement pénétrants ou voisins, cependant nous ne pouvons exclure tout rôle dans les relations de couple.

 

 

 

 

Predefinitive Plumage in the Golden Eagle (Aquila chrysaetos): A Signal of Aggression or Submission?

 Jan Ove Gjershaug, Duncan Halley, Bård G Stokke , November 2019

 Norwegian Institute for Nature Research

Journal of Raptor Research 53(4):431

 

 

Pour la plupart des espèces d'oiseaux, les plumages immatures sont plus cryptiques que les plumages suivants (Bostwick 2016). Les explications avancées suggèrent que ces plumages immatures permettent une meilleure thermorégulation ou offrent  un camouflage afin d'échapper aux prédateurs (Kilner 2006). Une autre hypothèse propose l'idée qu' un plumage immature pourrait indiquer une compétitivité moindre et donc diminuer les agressions de la part d'individus adultes (Montgomerie et Lyon 1986, Muehter et al. 1997, VanderWerf et Freed 2003).

 

Les Aigles royaux, Aquila chrysaetos, qui n'ont pas atteint l'âge adulte ( soit entre 0,5 et 4,5 ans; ou de leur premier hiver jusqu'à leur cinquième) présentent des marques blanches visibles sur la première moitié de la queue et à la base des primaires et secondaires ( predefinitive plumage; Bloom and Clark 2001, Liguori 2004, Clark and Pyle 2015). Ces marques blanches sont absentes chez les adultes, rendant plus facile l'identification des aigles jeunes et des aigles adultes. Il est aussi possible de différencier les juvéniles (premier hiver) des immatures ( deuxième à cinquième hiver), bien que les différences au niveau de la coloration globale  et des marques alaires et caudales, entre ces classes, soient plus subtiles. Généralement, les Aigles royaux présentent un plumage adulte à partir de 5-7 ans (Forsman 2016). Les jeunes Aigles royaux ont  une apparence très différente des autres jeunes aigles Aquila et les Aigles royaux sont les seuls membres du genre chez lesquels les jeunes oiseaux présentent un plumage remarquablement plus voyant que celui des adultes. Les jeunes Aigles des steppes, A. nipalensis, présentent aussi des marques blanches sur les ailes qui sont absentes chez les adultes, mais jeunes et adultes ne présentent pas autant de différences que chez les Aigles royaux.

 

D'après Negro et Galvan (2018) des plumes brillantes portées par des oiseaux adultes peuvent améliorer, à grande distance, le repérage conspécifique de manifestation de parade. Par conséquent, les oiseaux immatures ne devraient pas présenter de plumes brillantes puisqu'ils n'ont pas de territoire à défendre. Negro et Galvan (2018) mentionnent l'Aigle royal comme une exception et ils spécifient que "en l'absence d'observations comportementales rigoureuses, la fonction de ces différences de plumages liées à l'âge demeure un mystère".

 

Ces plumages immatures très contrastés noir et blanc, ont été expliqués comme un signal qui dissipe les agressions de la part des adultes territoriaux (Ellis and Lish 2006, Watson 2010, Ellis and Schmitt 2017).. Les observations rapportées par ces auteurs et beaucoup d'autres suggèrent fortement que les intrus immatures sont beaucoup plus tolérés que les intrus adultes, ce qui conforte la deuxième hypothèse.

 

Une objection à l'utilisation de cette hypothèse, pour expliquer les différents plumages non-adultes chez l'Aigle royal,  est qu'un plumage immature cryptique, comme pour la plupart des autres espèces Aquila, devrait être suffisant pour signaler leur plus faible capacité concurrentielle aux oiseaux adultes.

 

Nous proposons donc l'idée d'une pression sélective supplémentaire concernant l'évolution d'un plumage immature distinct chez l'Aigle royal, que nous appellerons "  l'hypothèse agressivité".........

 

 

 

 

Responses of satellite tagged golden eagles to wind farms in Scotland: macro-avoidance rather than risk of collision

 Alan H. Fielding (1), Paul F. Haworth (1), David Anderson (2) , Stuart Benn (3), Roy Dennis (4), Ewan Weston (3), Justin Grant (3), Brian Etheridge (5) & D. Philip Whitfield

 

1. Haworth Conservation Ltd, 2. Forestry Commission Scotland, 3. Natural Research Ltd, Scotland, 4. Roy Dennis Wildlife Foundation, Scotland, 5. Avoch, Scotland

  Conference on Wind energy and Wildlife impacts 27-30 Aout 2019 Stirling

 

Les études publiées laissent fortement entendre une insuffisance d'évitement des parcs éoliens par les rapaces ce qui a pour conséquence des collisions avec les turbines. Les Aigles royaux, Aquila chrysaetos, ont été l'objet de nombreuses recherches en raison de leur apparente vulnérabilité envers les coups portés par les pales des éoliennes, d'une sensibilité démographique entrainant une mortalité accrue des oiseaux adultes  et  de leur statu légal dans l'ensemble de leur zone de répartition qui représente une grande partie de l'hémisphère nord.

 

Des modèles pour estimer les taux de collisions des Aigles royaux ont été, par conséquent, proposés. L'approche préalable prévoyant un comportement d'évitement  en Ecosse est ambigüe, et nous avons utilisé les données de suivi satellitaire 116 capteurs sur des aigles royaux en dispersion (environ 2 millions de données) et de 236 parcs éoliens (3282 turbines) pour évaluer une hypothèse globale, fondée sur les études précédentes, selon laquelle les Aigles royaux n'étaient pas délogés (macro-évitement) par des parcs éoliens opérationnels. Nous avons développé une définition spatiale nouvelle et précise d'un parc éolien qui intègre les problèmes complexes de conception et de construction des parcs éoliens terrestres en Ecosse. Cette définition tient compte de l'implantation et de la hauteur de la turbine. Nous avons limité nos analyses aux données de périodes de jour sachant qu'il est observé peu de mouvements d'oiseaux pendant la nuit. Les données de construction et de mise en exploitation disponibles nous ont permis de répartir les enregistrement de localisation en groupes de pré- et post- mise en marche. Nos analyses, utilisant des données jusqu'en Février 2019, ont identifié 70 oiseaux (4673 données) en interaction potentielle avec 59 parcs éoliens. 

 

Ces données ont été exploitées plus spécifiquement, avec une diminution conséquente des échantillons d'oiseaux équipés et de parcs, pour étudier l'utilisation de l'espace avant et après l'installation des parcs. Nous avons construit un modèle statistique qui intègre l'heure de la journée, l'âge de l'oiseau, la qualité du milieu et la densité locale de données pour évaluer notre hypothèse. Le modèle Golden Eagle Topography (GET), récemment publié, ainsi que des  cartes de couverture forestière ont été utilisées pour représenter la probabilité préalable qu'un environnement occupé par un parc conviendrait à des Aigles royaux. Nous avons trouvé que les Aigles royaux équipés de balises avaient un comportement d'évitement des parc éoliens opérationnels qui avaient une probabilité préalable de convenir aux Aigles royaux. Nous avons aussi observé que des comparaisons d'utilisation avant et après construction présentaient des différences significatives selon l'emplacement des turbines, en fonction de l'emplacement au sol (x et y) et spatial (hauteur au dessus du sol: z); à nouveau, cohérent avec un fort évitement. Nous rejetons, par conséquent, l'hypothèse que les Aigles royaux ne soient pas écartés (fort -évitement)  des parcs éoliens en activité parce que la preuve fournie par nos analyses est que la dispersion des aigles royaux en Ecosse est considérablement corrélée au macro-évitement des turbines éoliennes. Cela permet de mieux comprendre le petit nombre de collisions enregistrées entre les Aigles royaux et les turbines en Ecosse, malgré le chevauchement considérable entre les activités des aigles et la diffusion des parcs éoliens.

 

 

 

 

Unmanned aerial systems and automated photo recognition method for eagle carcass detection at wind energy facilities

 David Young, Mike Gerringer, Trent McDonald

Conference on Wind energy and Wildlife impacts

 27-30 Aout 2019 Stirling

 

L'autorisation de prélèvement d'aigles dans le cadre de projets éoliens aux Etats Unis nécessite une autorisation valide de surveillance pour être en conformité avec la loi. La mise au point de méthode rapide, performante et précise pour identifier les cadavres d'aigles permettrait de régler les questions de rentabilité liées au exigences du suivi à long terme. Dans le cadre d'une étude expérimentale à plusieurs phases, nous avons étudié l'utilisation d'aéronef sans-pilote (U.A.S. ou drones) pour accomplir efficacement les recherches de cadavres d'aigles. La phase initiale a étudié si les images prises à partir de drones pouvaient être analysées en utilisant un algorithme, Machine learning, pour reconnaître les cadavres d'aigles. Au cours de cette phase, des images ont été prises à partir d'un drone, volant à 20 au dessus du niveau de sol, de cadavres d'aigle de substitution ( leurres en plumes de dinde et leurre de grandes plumes). Les images ont été prises dans 5 milieux types classiquement rencontrés dans les réalisations éoliennes du Midwest des Etats Unis. Deux différents réseaux neuronaux ont été choisis, essayés et testés. Le meilleur de ces réseaux (MXnet) détectait 93% de l'ensemble des leurres et 100% des leurres de grandes plumes dans les 5 milieux testés avec un taux de faux-positifs de 8,3%. Ces taux de détection par les réseaux neuronaux étaient globalement supérieurs à ceux des  modes  d'exploration traditionnels des biologistes de terrains et aux recherches terrestres. La seconde phase de l'étude évaluait la hauteur maximale à laquelle les photos des drones pouvaient être prises, tout en présentant suffisamment de résolution pour permettre au logiciel de recherche de détecter les leurres de carcasses d'aigles. Une zone de recherche de 100m de rayon a été définie dans des herbages pâturés du Conservation Reserve Program. Six leurres de plumes de dindes et six leurres de plumes d'aigles (substituts) ont été placés aléatoirement sur le terrain. Nous avons piloté deux drones de surveillance, préprogrammés,  à une altitude de 120m; un à la vitesse de 3,5mètres par seconde (m/s) et un à la vitesse de 5 m/s. Chaque mission de surveillance était programmée pour photographier, dans son intégralité, la zone cible de 100m de rayon. Les images collectées ont été analysées par le logiciel MXnet, qui avait été développé à partir des vols à 20m d'altitude de la phase1.

 Sur les photos prises à 120 m d'altitude, MXnet a détecté 3 des six leurres dinde (50%) au cours des deux vols avec un faux-positif dans chaque vol. Au cours du vol à 5 m/s MX net a détecté les six leurres aigles (100%) sans faux positif. Pendant le vol à 3m/s, MXnet a détecté 4 des 6 leurres d'aigles (66,7%) avec six faux positifs. Nous avons pu photographier dans son intégralité la zone de 100m de rayon en environ 2mn à 3,5m/s et en 1,5mn à 5m/s. En incluant les temps de transit et de remplacement des batteries, nous estimons qu'un seul drone avec deux personnes pourrait contrôler 100 turbines d'une hauteur de 120m en moins de 5 heures (vitesse du drone 5m/s). Nous en concluons qu'un suivi par drone télécommandé avec un logiciel de détection de cadavres apparait comme une méthode sécuritaire, fiable, viable et efficace, pour la recherche de cadavres d'aigles  dans les zones avoisinantes des turbines éoliennes. Nous insistons sur la nécessité de tests de terrains supplémentaires à de plus hautes altitudes de vol sur le développement progressif du système de reconnaissance photographique afin de maintenir des taux élevés de détection dans divers types de couvert végétal et à des altitudes de vol supérieures à 20m.

 

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Golden Eagles (Aquila chrysaetos) build new nest below cliff and provision fallen nestling

 Base, D., S. Zender, and J. W. Watson (2007).

  Journal of Raptor Research 41:76–77.

 

Pendant la période de dépendance qui fait suite à l'envol, les jeunes rapaces, dont les Aigles royaux, ( Aquila chrysaetos, Kochert, Steenhof, McIntyre, and Craig 2002, in A. Poole and F. Gill [EDS.], The birds of North America, No. 684, The Academy of Natural Sciences, Philadelphia, PA and The American Ornithologists’ Union, Washington, DC U.S.A.), qui s'envolent de nids élevés et qui se retrouvent par terre sont souvent ravitaillés par les adultes pendant qu'ils améliorent leurs capacités de vol. Le destin de jeunes rapaces qui abandonnent le nid prématurément et qui survivent à leur chute, est moins certain. Nous ne connaissons pas de rapports sur la survie de jeunes rapaces tombés du nid et décrivons ici la survenue d'un tel incident sur un nid d'Aigle royal. Le Toroda Creek Golden Eagle nest territory (Washington Department of Fish and Wildlife [WDFW] occurrence record # 144) contient deux nids sur des falaises orientées à l'Est. Le WDFW a surveillé ce nid pendant 15 ans sur les 28  entre 1979 et 2006; l'occupation par les Aigles royaux a été contrôlée pendant 9 ans sur ces 15 années, et 8 jeunes ont été élevés en 6 ans. En Avril 2006, alors que le suivi était effectué à l'aide de jumelles et de télescope terrestre à partir de points d'observation favorables, nous avons observé un Aigle royal adulte en position de couveur sur un des nids. Le 30 mai 2006 nous avons contrôlé le nid et pendant 30mn nous avons observé le couple adulte  prélever des branches et des rameaux sur un sapin de Douglas, Pseudotsuga menziesii, pour les déposer sur un talus situé directement sous le nid en falaise. Nous avons aussi un jeune sans blessure apparente, âgé d'environ 4-5 semaines (Hoechlin 1974, Western Birds 7:137–152), se tenant sur le talus à proximité des branchages et rameux fraichement déposés. Il n'y avait pas d'autres jeunes présents au sol ou sur le nid en falaise qui semblait intact. Nous avons supposé que le jeune était tombé accidentellement du nid, avait survécu au sol, et que les adultes le ravitaillaient et construisaient un nouveau nid au sol à proximité du jeune. Nous avons recontrôlé le nid le 16 Juin 2006 et observé le jeune qui se tenait sur un nouveau nid construit presque au sommet du talus, situé à 30m au dessous du nid en falaise. Le 20 Juin 2006, nous avons observé le jeune dans le nouveau nid; il était presque totalement emplumé avec des plumes aux contours sombres et semblait être âgé d'environ 8 semaines (Hoechlin 1974). le 7 Juillet2006, nous avons visité et photographié le nouveau nid, mais vide. Il contenait quelques rameaux verts de conifères, des traces fécales blanches, et plusieurs restes de proies récents, dont une patte de faon,  quelques plumes d'oiseaux et des tarses et métatarses probablement de Tétras sombre, Dendragapus obscurus. Nous n'avons pas observé le jeune sur ou à proximité du nid durant notre courte visite (1 h) du nid; cependant nous avons vu un Aigle royal adulte en vol au dessus de nous. Nos observations répétées confirment que les adultes ont construit un nouveau nid au sol et ravitaillé le jeune pendant au moins 3 semaines et probablement jusqu'à l'envol.

 

 

 

 

Home range and resource selection by GPS-monitored adult golden eagles in the Columbia Plateau Ecoregion: implications for wind power development.

 Watson JW, Duff AA, Davies RW

 J. Wildl. Mgmnt. 2014; 78: 1012–1021.

 

Le récent intérêt national pour la conservation des Aigles royaux, Aquila chrysaetos, et la production d'énergie éolienne nous a incité à étudier le domaine vital de l'Aigle royal et l'exploitation des ressources dans la Columbia Plateau Ecoregion (CPE) dans les états de  Washington et d' Oregon. De 2004 à 2013, nous avons équipé de transmetteurs satellitaires des aigles adultes (n=17) et enregistré leurs déplacements pendant plus de 7 ans. Nous avons utilisé un modèle dynamique Brownian bridge (BBMM) pour évaluer les caractéristiques du domaine vital à partir de données GPS fixes et en vol pour 10 aigles, et modélisé des fonctions de probabilité de sélection de ressources (RSPF).  Les domaines évalués sur plusieurs années des aigles résidents étaient vastes (99% volume contour; x= 245,7km2, SD = 370.2 km2) mais basés sur 95% d'isoplèthes, ils représentaient 1/3 de cette taille  (x=82,3km2, SD = 94.6 km2) et la moitié du périmètre. Les domaines annuels représentaient 66%  de la taille des domaines pluriannuels. Pendant la période reproductrice (16 janvier-15 Aout), les aigles occupaient des territoires moins fragmentés, environ deux fois moins grands, et beaucoup plus confinés dans les domaines utilisés en dehors de la période de reproduction  (x overlap = 82.5%, SD = 19.0). Les aigles choisissaient les versants les plus élevés, les zones abruptes et les sommets des crêtes ce qui semble sous entendre les influences des facteurs proies, vents ascendants et proximité des nids. La répartition prévue par notre modèle de sélection de ressource et celle issue de 4 aigles suivis indépendamment dans la CPE étaient fortement corrélées (rs = 0.992). Nos recherches suggèrent que les stratégies conservatrices de gestion de l'environnement  concernant les programmes dans les écosystèmes steppes -prairies de cette région définissent au mieux les domaines des aigles vitaux avec des zones tampons de 12,8km de rayon autour des nids. Des stratégies de conservation moins ambitieuses basées sur un rayon de 9,6km devraient inclure l'identification et la gestion des secteurs plus élevés, des crêtes, et des secteurs de terrains variés définies à partir de modèles prédictifs ou de données télémétriques GPS. Dans les deux cas, l'altitude, l'activité de vol et  les perchoirs utilisés selon la période de l'année, l'utilisation de 50%  du périmètre (en moyenne 3.2km du nid) en raison de la position centrale du nid , pourrait augmenter de façon dramatique la probabilité de conflits avec les turbines éoliennes dans les zones cœurs, attestées par les collisions aigles-turbines rapportées dans et autour de cette région.

 

 

First-Year Dispersal of Golden Eagles from Natal Areas in the Southwestern United States and Implications for Second-year Settling

 Murphy, Robert - Dunk, Jeffrey - Woodbridge, Brian- Stahlecker, Dale- LaPlante, David - Millsap, Brian - Jacobson, Kenneth; 2016

 Journal of Raptor Research

 

La connaissance de la dispersion à partir de leur lieu de naissance, de jeunes Aigles royaux, Aquila chrysaetos, en Amérique du Nord est peu documentée, ce qui semble pourtant fondamental pour programmer des actions de conservation . De 2010 à 2015, nous avons utilisé la télémétrie satellitaire pour obtenir des informations sur le comportement des jeunes Aigles royaux du Colorado Plateau et des Southern Rocky Mountains dans le sud ouest des U.S.A.

 Nous présentons ici: les dates de dispersion de 1ère année, les distances, les stratégies et les taux de survie,  puis l'influence de l'âge, du sexe, des fratries, de lieu d'origine; aussi l'éloignement progressif du nid de naissance et l'usage commun de l'espace, y compris la superposition entre les domaines vitaux individuels à la fin de leur 1ère et seconde année. Nos données comprennent 293360 points GPS de 66 Aigles suivis depuis au moins le début de la dispersion. Ils se sont tous dispersés à <1 an. La plupart (66,7%) ont commencé entre le 16 Septembre et le 21 Novembre ( moyenne 22 Octobre, 191 jours après la date moyenne d'éclosion). Nous avons pu affecter chacun des 60 aigles à l'une des 4 catégories de dispersion de 1ère année définie à partir de la distance maximale parcourue à partir du nid natal : courte distance (SD), globalement <120km (66,7%), moyenne distance (MD), 120-500km (16,7%); longue distance(LD), >500km (13,3%); et les autres (3,3%). Dans le groupe LD, les individus commençaient leur dispersion plus tôt que ceux du groupe SD et étaient plus fréquemment originaire de la moitié aride de notre zone d'étude. Le taux de survie était significativement inférieur pour les LD. Le chevauchement des domaine de vol en 95% de densité kernel, à 12 et 24 mois était de 42.2% (±6.4 SE) pour 26 SD et 26.5% (±9.5) pour 8 MD. Nos données indiquent que, durant au moins leur 1ère et 2ème année, la plupart des Aigles royaux du Colorado Plateau et des Southern Rocky Mountains demeurent à moins de 120km de leurs nids, où ils connaissent un fort taux de survie et sont relativement fixés à la fin de leur première année. Ainsi, nous concluons que ces milieux sont des habitats clés pour au moins les aigles de 1ère et 2ème année de même que pour les couples reproducteurs.

 

 

 

 

 

Patterns of spatial distribution of Golden Eagles across North America: How do they fit into existing landscape-scale mapping systems?

 Brown JL, Bedrosian B, Bell DA, Braham MA, Cooper J, Crandall RH, et al.

  J. of Raptor Res. 2017; 51: 197–215.

 

La conservation d'espèces animales à vaste zone de distribution nécessite la connaissance de leurs déplacements tout au long de l'année et de leur utilisation des ressources. Les Aigles royaux, Aquila chrysaetos, proposent un grand éventail de types de déplacements en Amérique du Nord. Nous avons associés les données de suivi de 571 Aigles royaux, issues de divers projets indépendants de télémétrie satellitaire, en Amérique du Nord, pour offrir un  aperçu complet de l'étendue et de l'ampleur  de ces mouvements à l'échelle du continent. Nous avons comparé les schémas d'utilisation relative pour quatre systèmes cartographiques alternatifs administratifs et écologiques, Bird Conservation Regions (BCR), U.S. administrative migratory bird flyways, Migratory Bird Joint Ventures, et Landscape Conservation Cooperatives. Nos analyses suggèrent que les aigles initialement capturés dans l'est de l'Amérique du Nord utilisaient l'espace différemment de ceux capturés dans l'ouest. D'autres groupes d'aigles qui présentaient des schémas distincts d'utilisation de l'espace comportaient des oiseaux migrants sur de longue distance depuis les latitudes nord, et des oiseaux résidant dans le sud-ouest et le désert Californien. Il y avait aussi plusieurs regroupements d'aigles dans les régions montagneuses de l'Ouest. A l'aide de cette approche collaborative, nous avons identifié des schémas de déplacements à grande échelle qui n'auraient pas pu être obtenus par des recherches individuelles. Ces résultats soutiendront des mesures de conservation environnementale pour les Aigles royaux dans l'ensemble de l'Amérique du Nord.

 

 

 

 

 

 

Review and synthesis of research investigating golden eagle electrocutions: Golden Eagle Electrocutions

 ELIZABETH K. MOJICA , JAMES F. DWYER, EDM RICHARD E. HARNESS, GARY E. WILLIAMS, BRIAN WOODBRIDGE,

 Journal of Wildlife Management · January 2018

 

L'électrocution des Aigles royaux sur les pylônes électriques est un important problème de conservation avec une estimation d'aigles électrocutés de l'ordre de 504 individus, uniquement en Amérique du Nord. Malgré l'utilisation généralisée de techniques de protection pour aménager les pylônes existants et pour installer de nouveaux pylônes plus adaptés aux oiseaux, le phénomène d'électrocution demeure la principale cause anthropogénique de mortalité  pour les Aigles royaux. Afin d'aider les services d'électrification, les gestionnaires de la faune et la population pour la compréhension du risque d'électrocution des aigles, nous avons examiné et synthétisé les facteurs de risque et les techniques de protection à partir de la littérature publiée entre 1940 et 2016. Les aigles sont confrontés à 8 facteurs de risque d'électrocution: la forme du pylône, l'âge de l'aigle, sa morphologie, le couvert et la topographie, la disponibilité des proies, la saison, la météorologie et le comportement. La configuration du pylône a été le facteur de risque le plus souvent identifié et les accident d'électrocution ont été le plus souvent associés aux pylônes de distribution (<69kV). L'âge a été le facteur de risque identifié en seconde position, avec deux fois plus de jeunes aigles électrocutés que de sub-adultes ou d'adultes. Le risque a aussi été associé à une grande taille, un environnement riche, une forte densité de proie, la dispersion hivernale, au mauvais temps et à des interactions intra spécifiques. La modélisation des risques basée sur ces facteurs peut aider  les compagnies d'électricité et les autres acteurs dans l'identification des pylônes les plus dangereux au niveau régional. Les pylônes dangereux doivent être prioritairement modifiés par les exploitants. Un fond compensatoire d'allègement rendu possible par une autorisation de prélèvement d'aigles, pourrait être utile en diminuant les coûts pour les compagnies. Les efforts de diminution des électrocutions, organisés par région, pour cibler les pylônes à haut risque pourraient déboucher sur de substantielles réduction de la mortalité annuelle des Aigles royaux

 

                        

 

 

 

Migration corridors of adult Golden Eagles originating in northwestern North America

 Bryan E. Bedrosian , Robert Domenech, Adam Shreading, Matthew M. Hayes, Travis L. Booms, Christopher R. Barger  2018

 PLOS One 13(11)

 

Il y a eu de fortes inquiétudes concernant les populations Nord-Américaine d'Aigles royaux, Aquila chrysaetos, en raison des actuelles et futures projections  de risque de mortalité et de perte d'habitat causée par des sources anthropogéniques. L'identification des corridors de déplacements les plus utilisés ainsi que des zones d'étranglement, pour la partie migrante de la population d'aigles, dans l'ouest de l'Amérique du Nord, est une étape importante de l'aide nécessaire pour les efforts de conservation et de gestion de l'habitat afin de réduire les risques de mortalité des aigles. Nous avons utilisé un modèle de mouvements dynamique de type Brownian Bridge, pour évaluer la distribution des aigles adultes migrants dans l'ouest de l'Amérique du Nord et identifié les zones de forte activité en calculant le chevauchement des individus sur les niveaux de population et régionaux. En terme de population, le Rocky Mountain Front du centre-est de  British Columbia au centre du  Montana et du sud-ouest du Yukon recouvrait les corridors de migration les plus utilisés en utilisant les données de migration d'automne et de printemps. L'analyse régionale à l'échelle 100x200 km montrait une utilisation supplémentaire moyenne et forte de corridors dans les plateaux du centre de la Colombie britannique. Les aigles étaient plus dispersés au printemps jusqu'à ce que leurs routes convergent dans le sud de l'Alberta. Les corridors de vol très utilisés continuaient plus au sud vers le centre du Wyoming. La connaissance de ces zones très fréquentées peut aider à la conservation et à la planification des sites pour aider au maintien et favoriser les populations migrantes d'Aigles royaux, Aquila chrysaetos, dans l'ouest de l'Amérique du Nord.

 

 

 

 

Natal Dispersal Distance of Golden Eagles in the Southwestern United States

  Robert K. Murphy, Dale W. Stahlecker, Brian A. Millsap, Kenneth V. Jacobson, Aran Johnson, Chad S. Smith, Kyle J. Tator, Kammie L. Kruse ; December 2018

 Journal of Fish and Wildlife Management 10(1)

  

Les données de distances de dispersion (NDD) des Aigles royaux, Aquila chrysaetos, en Amérique du Nord sont nécessaires pour définir les populations régionales et apporter des éléments pour autoriser des prélèvements (blessures, mort ou dérangements) de cette espèces par le biais d'une autorisation fédérale. Seize jeunes Aigles royaux (6 males, 10 femelles) équipés de transmetteurs satellitaires, âgés de 8 semaines environ, dans le sud-ouest des Etats Unis de 2010 à 2013, se sont en moyenne dispersés  de 55,3km (SD = 29,7, médian = 64,5), soit entre leur nid de naissance et le nid où ils se sont reproduits pour la première fois (n = 3femelles, toutes sub-adultes, dans leur quatrième année), soit entre leur site de naissance et celui où a lieu l'installation permanente  dans leur cinquième année mais où ils ne sont pas nécessairement reproducteurs. En moyenne les femelles  s'éloignaient 50% plus loin que les mâles, la moyenne des NDD pour males était de 41,2km (intervalle de crédibilité = 11,1-75,2) et pour les femelles de 63,8km (intervalle de crédibilité =44,8-82,6). La valeur médiane était de 41,5km pour les mâles et de 65,8km pour les femelles....

 

 

 

 

 

Modeling spatial variation in density of golden eagle nest sites in the western United States

 Jeffrey R. Dunk, Brian Woodbridge, Todd M. Lickfett, Geoffrey Bedrosian, Barry

 R. Noon, David W. LaPlante, Jessi L. Brown, Jason D. Tack

  PLoS ONE 14(9) September 2019

 

Afin de contribuer aux décisions de gestion de la conservation des Aigles royaux, Aquila chrysaetos, dans l'Ouest des Etats Unis, nous avons développé un modèle d'identification de sites de nidification en utilisant plus de 6500 localisations de sites pour une superficie supérieure à 3 483 000 km2 de l'Ouest des USA. Nous avons développé le modèle pour douze régions distinctes et estimé la densité relative des sites de nidification pour chaque région . La vérification croisée a montré que, en général, les modèles estimaient avec précision la densité relative des sites de nidification dans chaque région et sous-région. Les zones estimées à forte densité d'Aigles royaux reproducteurs avaient des densités  132-2,66 fois supérieures à celles de faible densité. Les densités de sites de nidification observées étaient très proches de celles publiées. De grandes étendues de chaque région modélisée étaient constituées de zones à faible densité prédite de sites de nidification, alors qu'un faible pourcentage de chaque région modélisée contenaient, de façon disproportionnée, une densité élevée de sites. Par exemple, nous avons estimés que des secteurs avec des valeurs de densité relatives de sites inférieures à 0,3 représentaient entre 62,8-97,8% (x = 82,5%) de chaque région test, et que ces secteurs contenaient entre 14,7–30,0% (x = 22,1%) des sites de nidification. A l'opposé, des secteurs avec des densités relatives de sites de nidification supérieures à 0,5 représentaient entre 1,0–12,8% (x = 6,3%) des régions test, et ces secteurs contenaient entre 47,7–66,9% (x = 57,3%) des sites de nidification. Nos recherches trouvent une application directe dans (1) des mesures, à grande échelle, de planification de la conservation , (2) les analyses des risques de l'exploitation des milieux pour des parcours récréatifs ou des installations de parcs éoliens et (3) l'identification d'espaces de limitation pour compenser l'impact des perturbations humaines.

 

 

 

Survival Estimates and Cause of Mortality of Golden Eagles in South-Central Montana

 ROSS H. CRANDALL, DEREK J. CRAIGHEAD, BRYAN BEDROSIAN, AND VINCENT A. SLABE

 Journal of Raptor Research · February 2019

 

Les Aigles royaux sont des oiseaux à longue espérance de vie et avec une grande aire de répartition dont la conservation est un problème en Amérique du Nord. Afin d'établir un plan de conservation global, les gestionnaires et les chercheurs ont besoin de connaître les causes principales de mortalité et doivent être en possession de taux de survie fiables. Nous avons suivi des reproductions d'Aigles royaux sur une superficie de 2700km2 dans le sud du centre du Montana de 2010 à 2017. dans le cadre de note action, nous avons équipé 16 adultes et 13 jeunes avec des transmetteurs de télémétrie satellitaire. Nous avons défini les causes de mortalité des Aigles royaux retrouvés, et à l'aide de modèles multidimensionnels dans le programme MARK, nous avons estimé la probabilité de survie mensuelle et annuelle. Nous avons validé 5 cas sur la mortalité totale, dont deux cas d'intoxication au plomb, un cas d'agression intra spécifique et deux décès de cause inconnue.  Le taux de survie mensuel estimé pour les Aigles royaux adultes dans notre zone d'étude était de 0,994 et le taux annuel de 0,930. Les taux de survie mensuel estimés des jeunes équipés au nid était de 0,991 et le taux annuel de 0,897. L'intoxication aigue par le plomb et les agressions intra spécifiques sont des causes connues de mortalité chez les Aigles royaux, cependant les oiseaux suivis sont morts avec des taux de plomb supérieurs à ceux attendus si l'on se réfère à des études antérieures. Les estimations de probabilité de survie chez les Aigles royaux que nous avons surveillés étaient supérieures à celles rapportées dans d'autres lieux. Par ailleurs, les informations que nous avons fourni peuvent être utile au développement de matrices démographiques et améliorent notre connaissance sur les causes de mortalité des Aigles royaux.

 

 

 

 

Ecology of the Golden Eagle in Mongolia, Part 1: Breeding Distribution and Nest-Site Descriptions,"

 David H. Ellis

 Journal of Raptor Research 54(1), 18-29, (17 February 2020).

 

Au cours de 7 expéditions en Mongolie, nous avons trouvé 40 territoires d'Aigles royaux, Aquila chrysaetos, reproducteurs avec des œufs ou des jeunes. Dans 20 autres endroits, nous avons trouvé de vieux nids d'aigles avec des plumes d'Aigles royaux ou vu des adultes mais n'avons trouvé ni œufs ni jeunes. Les Aigles royaux nichent partout sauf dans les endroits les plus secs du désert de Gobi et les prairies les plus à l'Est. Presque tous les couples avaient des nids secondaires . Sur les 53 nids utilisés, 60% étaient en falaise, sur des corniches, comme dans le monde entier. Cependant, 19% étaient à même le sol ou sur des sites d'accès facile pour des prédateurs  canidés, avec les nids les plus vulnérables de petite taille et peu ou pas utilisés. Parmi les nid les plus inhabituels, l'un se trouvait au sommet d'un piton conique de basalte, un autre  sur un terrain presque plat parmi des blocs de grande taille, quatre sur des pentes escarpées, un sur un secteur plat au milieu de saillies rocheuses, et trois au sommet de falaises. Lorsque de grandes falaises avec de nombreuses corniches étaient disponibles, les aigles nichaient à au moins 7 au dessus du sol. Les matériaux de construction étaient souvent inhabituels avec des déchets, des morceaux de peaux de grands mammifères, des billet de banque et de vêtements.

 

 

 

 

 

Ecology of the Golden Eagle in Mongolia, Part 2: Prey.

  Ellis, D. H., and S. Gombobaatar (2020)

  Journal of Raptor Research 54:30–37. Google Scholar

 

Parmi les 600 restes de proies recueillis lors de 95 visites de nid de l'extrême Est à l'extrême Ouest de la Mongolie,  nous avons constaté que les Aigles royaux, Aquila chrysaetos, consommaient un fort pourcentage (20%) de rapaces et de mammifères. Les proies apportées au nid étaient aussi très variées. Comme supposé, les aigles prélevaient des lièvres, Lepus tolai, 12%, des marmottes Marmota spp., 38%, mais 15% des proies étaient des renards, Vulpus spp. Nous avons identifié 30 espèces d'oiseaux, dont six espèces de rapaces, parmi les restes de proies. Curieusement, les spermophiles, Spermophilus spp., 5%, étaient sous représentés et même dans les secteurs à forte production annuelle de campagnols, Lasiopodomys et autres, les campagnols et divers petits rongeurs  (4%) étaient rares dans les nids. Le manque de rongeurs et d'autres proies, lié à l'épandage aérien de rodenticides affecte probablement les Aigles royaux en Mongolie, tout comme la destruction, la mortalité par électrocution, et la capture des aigles pour la fauconnerie et le secteur touristique. Tout cela nécessitera des études minutieuses.

 

                                            

 

 

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The status of Golden Eagle in Britain

 R. H. Dennis, P. M. Ellis,

 R, A. Broad and D. R. Langslow

 Brit. Birds 77: 592-607, December 1984

 

Bien qu'il soit un oiseau de grande taille, l'Aigle royal peut être bizarrement insaisissable et un tableau précis de son statu en Grande Bretagne a toujours été difficile à établir. L'environnement et l'isolement de la plupart des secteurs de nidification, associés aux difficiles conditions climatiques locales et à l'usage fréquent d'aires secondaires très éloignées les unes des autres, ont toujours entravé le travail de terrain. Le Wildlife and Countryside Act 1981, qui a succédé au EEC Directive on the Conservation of Wild Birds, a mis en exergue le besoin de protéger les habitats de la faune sauvage ainsi que les oiseaux rares et menacés dans le Royaume Uni. Les problèmes pour une conservation correcte des rapaces avec de grands domaines vitaux a été souligné par cette loi. Une conservation réussie dépendra d'une solide connaissance du nombre, de la répartition et de l'écologie des oiseaux comme l'Aigle royal. La Royal Society for the Protection of Birds (RSPB) et le Nature Conservancy Council (NCC) ont donc décidé d'organiser un décompte intégral des Aigles royaux en Grande Bretagne en 1982; à cette occasion, des suivis de terrains ont été nécessaires sur quelques petites zones en 1983. L'objectif du suivi était de contrôler tous les secteurs potentiels de nidification afin d'enregistrer le nombre, la répartition et le succès reproducteur des Aigles royaux. D'autres informations sur les caractéristiques des sites et divers facteurs concernant les aigles ont aussi été relevés. cet article présente un résumé des résultats obtenus concernant la taille de la population, l'occupation territoriale, le succès reproducteur et la  reproduction des Aigles royaux en Grande Bretagne.

 

 

 

 

The diet of young Golden Eagles Aquila chrysaetos in Corsica: Foraging in a man-made mammal fauna

 J.-F. Seguin,  J.-C. Thibault, J. Torre, P. Bayle, J.D. Vigne 2001

 Ardea 89(3): 527-535

 

Le régime alimentaire des jeunes Aigles royaux, Aquila chrysaetos, en Corse (Méditerranée Occidentale) a été étudié en identifiant les restes de proies et les pelotes de réjection recueillies dans les nids après l'envol des jeunes de 1991 à 1996. Nous avons identifié 10 espèces de mammifères, 17 d'oiseaux et 2 de reptiles, dont des serpents, des Bovidés (en majorité des chèvres, Capra hircus), des sangliers, Sus scrofa, et des Corvidés, 61%. Le régime des Aigle royaux était "généraliste", ce qui se traduisait à la fois par un fort coefficient de l'éventail de l'alimentation standard et par le coefficient de similitude qui est plus élevé que dans d'autres régions méditerranéennes dans lesquelles le régime a été étudié. Il apparait une adaptation au spectre de proies locales qui ne comprend pas au moins une espèce abondante de proie.

 

 

 

 

The occurrence and reestablishment of White-tailed Eagle and Golden Eagle as breeding birds in Denmark

 Erik Ehmsen, Lennart Pedersen, Hans Mel tofte, Tscherning Clausen & Timme Nyegaard

 Dansk Orn. Foren. Tidsskr. 105 (2011): 139-150

 

A l'exception d'un certain nombre de tentatives infructueuses de reproduction durant la seconde moitié du XXème siècle, les Pygargues à queue blanche, Haliaeetus albicilla, n'avaient pas fait partie des oiseaux reproducteurs sur le territoire du Danemark pendant plus de 80 ans, lorsqu'une population s'installa naturellement au cours de la seconde moitié des années 90. A l'abri des destructions et des polluants, la population a grandi pour atteindre 37 couples en seulement 16 années. Le succès reproducteur a augmenté avec l'âge et l'expérience des oiseaux, ainsi le nombre moyen de jeune à l'envol par couple reproducteur a culminé à presque 2 par couple, 8 à 10 ans après l'installation de chaque couple reproducteur. De la même façon, l'Aigle royal, Aquila chrysaetos, a refondé une petite population au Danemark à partir des années 1999 après avoir niché ici, jusqu'à environ 150ans. Pour les deux espèces, cette réussite a été facilitée par les efforts de conservation en particulier les zones de protection autour des nids d'aigles, la surveillance et  la sensibilisation du public principalement menée par les bénévoles de la Danish Ornithological Society / BirdLife Denmark.

 

 

 

 

Comparison between DNA and Analyses Morphometrics as Tool for Identification of Sex of the Golden Eagles (Aquila chrysaetos Canadensis)

 Gerardo Guerra-Paramo, Fernando Garcia-Gil, Oscar Escobedo-Correa and Fidel de la Cruz Hernandez-Hernandez. 2015

 Entomol Ornithol Herpetol 4: 151.

 

L'Aigle royal, Aquila chrysaetos, est une espèce menacée au Mexique, et la reproduction des oiseaux captif est concernée par cette conservation. Les espèces de rapaces monomorphes, comme l'Aigle royal, présentent des difficultés pour la détermination du sexe basée uniquement sur des mesures morphométriques et les caractéristiques du plumage, et une méthode fiable pour déterminer le sexe des oiseaux est essentielle pour les mesures de conservation. Dans le but de constituer de nouveaux couples reproducteurs en captivité, le sexe de 10 Aigles royaux a été défini en utilisant une analyse ADN , CHD gene amplification (P8, P2 primers), et par CHD amplification par  technique ARMS. En plus, des analyses bioinformatiques et statistiques PCA des caractères morphométriques ont été menées. Nous confirmons que les paires d'amorces P2-P8 dans le gène CHD n'étaient pas une bonne option dans le cas des aigles royaux parce que les éléments extraits des allèles propres à chacun des sexes, CHD-W et CHD-Z différaient uniquement en 6 bp, ce qui n'était pas suffisant pour être discriminé par une électrophorèse sur gel d'agarose. Au contraire, l'identification des sexes chez les Aigles royaux par technique ARMS, était rapide, fiable et efficace, permettant d'obtenir une différence de plus de 60 bp entre CHD-W et CHD-Z qui autorisait une discrimination directe des allèles dans un simple gel d'agarose. L'analyse PCA des caractéristiques morphométriques proposait trois modèles morphologiques significatifs qui différenciaient males et femelles.

 

 

 

 

 

Registro notable de águila real (Aquila chrysaetos) en la Reserva de laBiosfera Tehuacán-Cuicatlán, Puebla, México

 Noteworthy record of Golden Eagle (Aquila chrysaetos) in Tehuacán-Cuicatlán Biosphere Reserve, Puebla, Mexico

  

Verónica Farías, Omar Hernández, María del Coro Arizmendi, Oswaldo Téllez,Francisco Botello, Saúl J. Olivaresdy Melitón Correa.  2016
REVISTA MEXICANA DE BIODIVERSIDAD 87(3):1153-1158 · September 2016

  

Nous avons la preuve de la présence de l'Aigle royal, Aquila chrysaetos, grâce à un document photographique pris très au sud dans l'état de Puebla dans la Réserve de la Biosphère de Tehuacán-Cuicatlán. La forêt sêche tropicale et les broussailles xérophiles de la réserve sont des types de végétation avec des conditions environnementales favorables à la présence de l'Aigle royal; par conséquent, nous proposons que la Réserve de la Biosphère de Tehuacán-Cuicatlán soit considérée comme faisant partie de l'aire de distribution de ce rapace. Nous suggérons aussi que l'on forme des groupes de surveillance ruraux pour identifier et collecter les observations, ce qui permettrait de définir si les aigles sont présents dans la réserve tout au long de l'année ou pendant la migration.

 

 

 

 

 

Distribution and habitat of the Golden Eagle (Aquila chrysaetos) in Sonora, Mexico, 1892-2019

   Aaron D. Flesch, Ricardo Rodríguez-Estrella , Juan Pablo Gallo-Reynoso , Lucila Armenta-Méndez, Marcelino Montiel-Herrera

 Revista Mexicana de Biodiversidad 91 (2020): e913056

 

L'Aigle royal, Aquila chrysaetos, est inscrit parmi les espèces menacées au Mexique, mais il y a peu d'information sur sa population dans l'état de Sonora. Nous avons réuni 121 observations d'Aigles royaux dans cet état, entre 1892 et 2019, dont 49 observations des auteurs entre 1997 et 2016. Les observations ont été faites pendant tous les mois de l'année, avec un pic pendant la saison de reproduction et de nouveau en Décembre avec 53,7%  correspondant probablement à des individus reproducteurs. La plupart des observations provenaient de la région des Sky Islands et du  Sonoran Desert dans le nord du Sonora, avec quelques unes de la partie centrale de la cote ouest et particulièrement du sud du Sonora. La plupart étaient faites dans des zones de prairies (34,3%), dans les forêts de conifères de Madrean (31,3%) et dans les zones de broussailles désertiques (30,3%) et très peu étaient issues de la forêt tropicale et des terres à arbustes épineux (≤ 2.0%), ce qui suggère une préférence pour les communautés végétales ouvertes qui favorisent la chasse. Nous avons trouvé la preuve d'une récente occupation de l'ensemble du Sonora lequel était historiquement occupé, à l'exception de la zone centrale probablement en raison des modifications de l'utilisation des sols et de la couverture végétale. Bien que nos résultats suggèrent qu'une vaste distribution a été globalement constante, une surveillance plus ciblée est nécessaire pour mieux comprendre l'évolution démographique. Le développent urbain à grande échelle et agricole, la perte de prairies et d'autres milieux ouverts, l'électrocution, l'empoisonnement, font peser de graves menaces sur les Aigles royaux dans l'état de Sonora. 

 

 

 

 

Águila real – Aquila chrysaetos  (Linnaeus, 1758)

 Bernardo Arroyo 2017

Enciclopedia Virtual de los Vertebrados Españoles. Salvador, A., Morales, M. B. (Eds.). Museo Nacional de Ciencias Naturales, Madrid

 

La récente séquenciation du génome de l'Aigle royal, Aquila chrysaetos, permettra, entre autres possibilités, de quantifier sa variabilité génétique, d'identifier des populations évolutivement séparées et aussi de tester la validité de l'utilisation des marqueurs micro satellitaires dans les études de populations  (Doyle et al., 2014). Jusqu'à aujourd'hui, l'analyse de l'ADN nucléaire et mitochondrial a montré un relatif isolement génétique de l'Aigle royal par rapport aux autres espèces du genre Aquila, un taxon qui ne peut se considérer d'origine monophylétique (Seibold et al., 1996; Helbig et al., 2005; Lerner y Mindell, 2005).

 

 

 

 

 

 

Identifying Bald Versus Golden Eagle Bones:

 A Primer for Wildlife Biologists and Law Enforcement Officers

 Pepper W. Trail  2017

 U.S. Fish and Wildlife Service, National Fish and Wildlife Forensics Laboratory, 1490 East Main Street, Ashland, Oregon 97520

 

 

Les restes de Pygargues à tête blanche, Haliaeetus leucocephalus, et d'Aigles royaux, Aquila chrysaetos, sont fréquemment rencontrés lors de suivis de mortalité aviaire ou d'enquêtes sur des actes illégaux. Ces espèces présentent des différences de plumage bien définies, permettant une identification dans la plupart des cas lorsque les plumes sont présentes. Néanmoins, les restes osseux sont beaucoup plus difficiles à identifier et peuvent être le seul matériel disponible post-mortem (par ex: restes en état de décomposition  lors d'accident sur des lignes électriques ou des éoliennes). Les os des aigles sont aussi parfois intégrés à des objets artisanaux sans autres restes associés. Je décris et illustre des caractères de morphologie osseuse qui ont été définis pour être fiables dans la différenciation de la plupart des grands os provenant des Pygargues ou des Aigles royaux.

En utilisant les photographies commentées comme base, les non-spécialistes seront capables d'identifier les restes osseux d'aigles avec une grande précision. Cette information sera utile aux agents protecteurs de la faune sauvage; aux biologistes s'intéressant à la mortalité aviaire, aux anthropologues et archéologues.

 

 

 

 

 

Golden Eagle Migratory Behaviors in Response to Arctic Warming

 Will the early bird catch the worm or a cold?

 Scott LaPoint, Gil Bohrer, Sarah Davidson, Eliezer Gurarie, Peter Mahoney & Natalie Boelman 2017

 

 

 
 

Influence of High-Latitude Warming on Fall Migration Timing of Eastern Golden Eagles (Aquila chrysaetos)

  DAVID BRANDES,CHARLES MAISONNEUVE and JUNIOR TREMBLAY, CA. TRICIA MILLER and TODD KATZNER, MICHAEL LANZONE

 

Le climat est devenu significativement plus chaud dans l'aire de reproduction des aigles royaux de l'Est depuis le milieu des années 1990. Il semble qu'il se produise un passage plus tardif des Aigles royaux de l'Est, mais actuellement sans véritable certitude d'une tendance généralisée. La surveillance des sites doit contrôler les âges pour améliorer la valeur de leurs données. Une couverture plus importante, en Décembre est fortement recommandée. Le déplacement des oiseaux équipés de balise montre davantage de variation dans le temps probablement plus liée à l'accès individuel aux proies qu'aux tendances climat/météo, a grande échelle. Plus de suivi de données sera nécessaire.

 

 

 

 

 

Known Breeding Distribution and Abundance of Golden Eagles in Eastern North America

 François Mornea, Junior A. Tremblay, Charles Todd, Tony E. Chubbs,

 Charles Maisonneuve, Jérôme Lemaître, and Todd Katzner

 NORTHEASTERN NATURALIST 22 (2):236–247 2015

 

Les Aigles royaux, Aquila chrysaetos, se reproduisent à la fois dans l'Est et l'Ouest de l'Amérique du Nord. Cependant la première population a été moins suivie que la seconde. Le sujet de cet article est d'apporter des données sur la distribution connue et sur l'abondance des Aigles royaux dans l'est dans leur zone de reproduction et d'identifier les manques d'informations pour de futures études. Les Aigles royaux de l'Est se reproduisent au Labrador, Québec et Ontario au Canada. L'espèce a disparue en tant que reproductrice dans l'Est des Etats Unis. En 2013, 187 couples d'Aigles royaux territoriaux ont été identifiées dans l'Est du Canada. La plupart des couples nicheurs se trouvent au Québec (65,8%) et au Labrador (26,7%). Cependant, il est probable que moins de 16% de la surface totale de ces régions ont été contrôlés. En se basant sur le nombre total de couples observés et sur la proportion de superficie contrôlée, nous estimons que le nombre total de couples territoriaux d'Aigles royaux dans l'Est serait d'environ 1236 couples. La grande superficie de ces milieux non-surveillés et le manque correspondant de précision de l'estimation mettent en lumière l'importance de futures recherches.

 

 

 

 

 

Review and Assessment of Compensatory Mitigation Options for Golden Eagle Take Permits in the Northeastern USA

  Tricia A. Miller, Ph.D.

 March 2019

 Delaware-Otsego Audubon Society

 

L'autorisation de prélèvement d'Aigles royaux par les installations éoliennes, à l'Est du 100ème méridien était interdite jusqu'en 2016 lorsque une modification des règlementations a autorisé de tels permis. Toute installation à laquelle a été octroyé une autorisation de prélèvement doit atténuer ce prélèvement prévu par des mesures compensatoires. Jusqu'à présent, les autorisations n'ont été attribuées que dans l'Ouest des Etats Unis, où le seul type de mesure compensatoire utilisé a été la modification des poteaux électriques pour diminuer la fréquence des électrocutions chez les aigles. Du fait des différences de comportement et d'utilisation du milieu par les aigles entre l'Est et l'Ouest, il est important d'évaluer  la pertinence de cette mesure ainsi que d'autres possibilités d'action en faveur des Aigles royaux dans l'Est des Etats Unis. J'ai étudié les causes de mortalité et évalué les mesures compensatoires possibles qui pourraient être mise en œuvre pour contrebalancer les prélèvements. J'ai comparé les mesures compensatoires  aux exigence du  U.S. Fish and Wildlife Service en cette matière. J'ai découvert que dans l'Est des Etats Unis, des électrocutions n'ont pas été constatées et que les causes de mortalité les plus prépondérantes dans la région sont l'intoxication au plomb et la capture par des pièges destinés aux mammifères. Parmi les potentielles actions compensatoires, seuls des programmes de réduction d'utilisation du plomb correspondent aux exigences du Service et sont en capacité d'avoir les effets désirés afin de réduire la mortalité en compensation des prélèvements.

 

 
 

 

Nonmotorized recreation and motorized recreation in shrubsteppe habitats affects behavior and reproduction of golden eagles (Aquila chrysaetos)

 Robert J. Spaul  and Julie A. Heath  2016

 Ecol Evol. 2016 Nov; 6(22): 8037–8049

 

Différentes sortes de loisirs extérieurs présentent différents schémas spatiotemporels d'activité qui peuvent avoir des effets interactifs ou cumulatifs sur la faune sauvage par le biais de perturbation humaine, modification de l'habitat, ou bien les deux cumulés. Dans l'Ouest de l'Amérique du Nord, des milieux de steppes arbustives situés à proximité des sites urbains, sont attractif pour des activités de loisirs motorisés et non-motorisés et peuvent aussi fournir un habitat important pour des espèces protégées, parmi lesquelles se trouvent les Aigles royaux. Notre objectif est de déterminer si l'utilisation récréative  (par ex/ le nb d'acteurs) ou les spécificité récréatives (par ex: pistes ou campings) interfèrent avec l'occupation des territoires des Aigles royaux, la ponte, ou la probabilité que le résultat de la tentative de reproduction soit ≥1 jeune (vivant au nid). Nous avons surveillé la ponte, l'éclosion et l'envol, le comportement des aigles et les activités de loisirs dans 23 territoires d'aigles près de Boise dans l'Idaho. Les territoires qui présentaient le plus d'usage de véhicules tout-terrain (ORV) étaient moins suceptibles d'être occupés que les secteurs avec moins d'usage ORV (β = −1.6, 85% CI: −2.8 to −0.8). dans les territoires occupés, les activités pédestres de début de saison (β = −1.6, 85% CI: −3.8 to −0.2) et d'autres activités non-motorisées (β = −3.6, 85% CI: −10.7 to −0.3) entrainaient une réduction de la probabilité de ponte. Dans les territoires où les aigles avaient pondu, des pics courts, périodiques d'activité ORV étaient associés à une baisse de la survie au nid  (β = −0.5, 85% CI: −0.8 to −0.2). Les marcheurs, qui arrivaient souvent à proximité des nids d'aigles à bord de véhicules motorisés, étaient associés à une diminution de la fréquentation du nid  (β = −11.9, 85% CI: −19.2 to −4.5), ce qui est un important facteur prédictif de la survie au nid. Diverses formes d'activités de loisir peuvent avoir des effets cumulés sur les populations locales en diminuant l'occupation de territoires par ailleurs adaptés, les tentatives de reproduction, et entrainant l'échec de la nidification. des zones d'arrêt interdit pour les véhicules à moteur pourraient être une alternative à la fermeture des pistes afin d'atténuer les dérangements. Cette étude démontre l'importance de considérer les perturbations humaines en fonction de la période de l'année, en particulier lorsque diverses formes de divertissement ont des schémas différents d'usage spatio-temporel qui créent des interactions entre les hommes et la faune sauvage.

 

 

 

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Flushing Responses of Golden Eagles (Aquila chrysaetos) In Response To Recreation

  Robert J. Spaul and Julie A. Heath

  The Wilson Journal of Ornithology 129(4), 834-845, (1 December 2017).

 

Les perturbations causées par les activités humaines, dont les activités de loisir out-door, peuvent influencer le comportement des oiseaux en particulier leur succès reproducteur, ce qui peut poser un grave problème pour les espèces protégées. Nous avons observé des Aigles royaux, Aquila chrysaetos, pendant la saison de reproduction pour savoir si la probabilité  d'envol était affectée par les types de loisir, la distance avec le dérangement, la fréquentation du nid, la date. Nous avons suivi 23 territoires reproducteurs à partir de points d'observations distants (600-1200m) et enregistré les activités de loisirs dans un rayon de 1200m des aigles dans le Owyhee Front dans le sud-ouest de l' Idaho. Dans la plupart des interactions  (86%, n = 270), les aigles ne se sont pas envolés du fait du dérangement; cependant, si un aigle s'envolait était il affecté par le type de dérangement et l'aigle était-il présent ou absent du nid?

 Les aigles s'envolaient 60 fois plus lorsque un promeneur arrêtait son véhicule et continuait en marchant (11 sur 17 passages), et 4,5 plus lors de passage de conducteur de véhicules tout-terrain (17 sur 121 passages) que lors de passage de berline routière (7 sur 107 passages). L'envol était 12 fois plus probable  lorsque les aigles n'étaient pas sur le nid (23 sur 87 passages) que pour ceux qui étaient sur le nid (13 sur 183 passages). Les aigles s'envolaient à plus grande distance lorsque les promeneurs descendaient de leur véhicule (dmoy. = 620 m) par rapport au passage de véhicule tout-terrain (dmoy. = 525 m) ou routier (dmoy. = 318 m). Les distances d'envol avaient tendance à diminuer au cours de la saison de reproduction ce qui suggère des variations saisonnières dans le rapport avantage/inconvénient de la réponse au dérangement. Après s'être envolé du nid, la plupart des aigles (77%) s'absentaient <40mn , mais quelques uns (23%) passaient >90mn hors du nid. La limitation des activités de loisir dans un rayon de 650m ou 1000 m du nid pourrait faire diminuer les envols du nid de, respectivement, 77% et 100%. Du fait que les aigles semblent plus sensibles à la transition d'activité motorisée à non-motorisée de la part des promeneurs, les gestionnaires de l'environnement devraient trouver un équilibre entre l'accès nécessaire aux loisirs et la protection des aigles face aux dérangements en utilisant un mélange de fermetures de pistes et de zone d'arrêt interdit pour empêcher les transitions des activités motorisées aux activités pédestres.

 

 

 

 

 

USING MOTION-ACTIVATED TRAIL CAMERAS TO STUDY DIET AND PRODUCTIVITY OF CLIFF-NESTING GOLDEN EAGLES

 Jordan T. HARRISON, Michael N. KOCHERT, Benjamin P. PAULI and  Julie A. HEARTH 2019

 J. Raptor Res. 53(1):26–37

 

Les études portant sur les rapaces nichant en falaise peuvent s'avérer complexes du fait de la difficulté d'observation directe des nids. Nos objectifs étaient de mettre au point un protocole pour l'installation de caméras déclenchées par un système de détection de mouvement sur des nids d'Aigles royaux, Aquila chrysaetos, pour enregistrer des informations sur le régime alimentaire et la productivité, et aussi pour évaluer l'efficacité des différentes méthodes d'étude du régime alimentaire. En 2014 et 2015, nous avons installé des caméras sur 12 nids d'Aigles royaux avec des poussins âgés de 18 à 42 jours. Après la pose, nous avons suivi le comportement des adultes par observation directe et par lecture des images post-installation. Sur 2 nids, les aigles adultes ne sont pas revenus sur le nid ou ont présenté des comportements suggérant un refus des caméras,  dès leur retrait ils sont revenus au nid. Nous avons visité les 10 nids restants tous les 4 jours pour recueillir des restes de proies et des pelotes de réjection, afin de générer des estimations de types de proies, obtenues à partir des images, et des restes et des pelotes. Comparées à la collecte de restes et de pelotes, les caméras enregistraient deux fois plus de proies (622 vs 316), étaient plus aptes à détecter les proies les plus petites et les plus grandes, et sont deux fois moins onéreuses. Les caméras enregistraient la productivité, les dates d'envol et dans un cas, la mort d'un poussin. Ces caméras peuvent être une option fiable et moins couteuse pour répondre à des objectifs de recherche clairement définis et obtenir les informations recherchées sur le comportement des aigles et le contenu des nids. Cependant, les caméras doivent être judicieusement utilisées car leur installation impose une manœuvre incontournable sur le nid. Leur visibilité peut être réduite, et la surveillance consécutive à la pose pour répondre à un comportement d'évitement des aigles adultes est importante pour prévenir des effets néfastes sur la reproduction.

 

 

 

 

 

 ARIZONA GOLDEN EAGLE PRODUCTIVITY ASSESSMENT 2016

 Kyle M. McCarty, Eagle Field Projects Coordinator

 Kurt L. Licence, Birds and Mammals Biologist

 Kenneth V. Jacobson, Raptor Management Coordinator

  

 Technical Report 307

 Nongame and Endangered Wildlife Program

 Terrestrial Wildlife Branch

 Arizona Game and Fish Department

 5000 West Carefree Highway

 Phoenix, Arizona 85086

  

En 1940, le Congrès Américain a fait passer le Bald Eagle Protection Act pour protéger la population de Pygargue à tête blanche, Haliaeetus leucocephalus. En 1962, cet acte fût amendé pour y inclure les Aigles royaux, Aquila chrysaetos, devenant le Bald and Golden Eagle Protection Act (Eagle Act) (16 U.S.C. 668-668d, 54 Stat. 250). Plus récemment le U.S. Fish and Wildlife Service (USFWS) a clarifié la définition de dérangement et mis en place un dispositif autorisant le prélèvement (USFWS 2007a, b; USFWS 2009). Pour rendre l'exécution de permis de prélèvement compatible avec l'intention du Congrès formulée dans l'Eagle Act ( par ex: population reproductrice stable ou en croissance), des tendances et estimations précises des populations étaient nécessaires (Millsap et al. 2013). En Avril 2012, l'USFWS a proposé des modifications des autorisations de prélèvement qui étendrait les autorisations programmatiques à un maximum de 30 ans (USWFS 2012), une règle qui a été contestée devant les tribunaux et infirmée. De ce fait, l' USWFS a rédigé une nouvelle proposition en Mai 2016 pour rétablir le permis pour 30 ans et pour réévaluer la mise en œuvre de cette autorisation (USFWS 2016). Avant 2011, les données sur le statu, la distribution et la biologie des Aigles royaux reproducteurs en Arizona était limitée  (Millsap 1981, Eakle and Grubb 1986, Grubb and Eakle 1987, Corman and Wise-Gervais 2005). Les observations réunies par l'Arizona Game and Fish Department (Departement) étaient anciennes (années 1970), et aucune étude officielle n'avait jamais été menée pour documenter la population de l'Etat. En 2006, le Département a mené une étude de terrain limitée aux 85 aires reproductrices connues (BA) et trouva que 14 étaient occupées par des Aigles royaux . Toutes ces données anciennes et d'autres informations de collaborateurs ont permis d'établir des bases pour un meilleur projet d'évaluation de la population en Arizona. En 2010, le Southwestern Golden Eagle Management Committee (SWGEMC) a été constitué par les Agences en charge de l'environnement et de la faune sauvage pour améliorer la coordination, la communication et fournir une vue d'ensemble pour la gestion des Aigles royaux en Arizona. Quelques membres du  SWGEMC ont financé le Département pour réaliser un inventaire exhaustif des nids, leur occupation et pour surveiller la reproduction. De 2011 à 2014, le Département a mené, sur l'ensemble de l'Etat, des efforts de surveillance des nids et d'occupation pour les Aigles royaux rupestres (McCarty and Jacobson 2011, 2012; McCarty et al. 2013, 2014). A partir de ces résultats de suivi initiaux, le Département a commencé à évaluer la productivité sur un sous-échantillon composé des aires connues (BA), en 2015 (McCarty et al. 2015).  Après la saison 2016, il y avait 255 Aigles royaux BA présents, 47 historiques BA, et 422 potentiels BA en dehors des territoires indiens en Arizona

 

 

 

 

HABITAT CHARACTERISTICS AND NESTING ECOLOGY OF GOLDEN EAGLES IN ARIZONA

  Michele J. Losee  2019

 Antioch University New England, Keene, New Hampshire, USA

 

Les Aigles royaux, Aquila chrysaetos, ont une grande aire de répartition et sont dans l'ensemble bien étudiés. Néanmoins, la population d'Aigles royaux d'Arizona est restée mal connue jusque dans les années 2011, lorsque l' Arizona Game and Fish Department (AZGFD) a débuté une surveillance des nids des aigles nicheurs en falaise sur l'ensemble de l'Etat. A la suite de ce recueil de données, l'histoire des Aigles royaux d'Arizona est finalement révélée. Cet article expose une description fiable de la phénologie de leur nidification qui fournit un cadre pour le calendrier des surveillances et une base de référence pour surveiller l'impact des changements climatiques sur les Aigles royaux. La date moyenne de ponte était le 14 Février et les couples qui nichaient dans le haut plateau désertique débutaient la nidification environ dix jours plus tard que leurs congénères du sud. Une étude rapide des restes de proies a montré que le Lièvre de Californie, Lepus californicus, représentait la proie principale des Aigles royaux dans le nord de l'Arizona. Les résultats d'une modélisation d'habitat adéquat (HSM) montrent que des pentes entre 18-28% sont les plus caractéristiques de l'habitat des Aigles royaux, et une couverture végétale d'armoises la moins importante. Le modèle prédictif global de productivité n'offre pas un résultat d'une grande précision; néanmoins, il ne montre pas de lacunes dans les données et fournit des indications pour des ajustements futurs. Les résultats de cette étude peuvent orienter les futures priorités de recherche sur la population d'Aigles royaux de l'Arizona. Par exemple, davantage de recherches sur la dynamique des proies de l'Aigle royal serait nécessaire pour déterminer l'impact des proies sur leur taux de reproduction. Des recherches supplémentaires devraient s'intéresser aux facteurs d'impact humain comme les activités de loisir extérieur en tant que facteur pouvant influencer négativement le succès reproducteur. Enfin, la mesure des caractéristiques climatiques avec une très précise échelle temporelle, pourrait être envisagée ainsi qu'un recueil de données sur les sites dont la permanence augmenterait la taille de l'échantillon pour davantage de meilleurs résultats.

 

 

 

 

 

First data of Neandertal bird and carnivore exploitation in the Cantabrian Region (Axlor; Barandiaran excavations; Dima, Biscay, Northern Iberian Peninsula)

 Asier Gómez-Olivencia, Nohemi Sala, Carmen Núñez-Lahuerta, Alfred Sanchis,

 Mikel Arlegi1, & Joseba Rios-Garaizar 2018

 SCIENTIFIC REPORTS  (2018) 8:10551

 

 Les Néandertaliens étaient des top-prédateurs qui dépendaient essentiellement des ongulés de taille moyenne à grande pour leur apport alimentaire, mais il y a de plus en plus de preuves qui viennent à l'appui d'une consommation de plantes, de Léporidés, tortues, ressources marines, carnivores et oiseaux. La Péninsule Ibérique a fourni les preuves les plus abondantes de l'utilisation des oiseaux comme nourriture, en Europe, débutant au Pléistocène médian. Néanmoins, l'utilisation des oiseaux et des carnivores était jusqu'à présent limitée à la zone Méditerranéenne de l Péninsule Ibérique. Nous présentons, ici, la première preuve d'utilisation d'oiseau et de carnivore par les Néandertaliens dans la région Cantabrique. Nous avons trouvé des marques de coupure sur des restes d'Aigle royal et de Lynx. Des Corvidés, rapaces, félidés et canidés, à Axlor, pourraient, également, avoir agi en tant que commensaux des Néandertaliens, nettoyant les cadavres laissés derrière eux par ces chasseurs-cueilleurs. Cela aurait pu les emmener à proximité des groupes de Néandertaliens qui les auraient alors prédatés. Ces nouveaux résultats fournissent une information supplémentaire sur leur champ nutritionnel et indique une interaction plus complexe entre des Néandertaliens et leur environnement.